Au moment où les audiences se poursuivent en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu après le décès de plus 51 personnes(d’après le dernier bilan officiel du Gouvernement) tuées lors du carnage du 30 août dernier par les éléments militaires et ceux de la Garde Républicaine, les voix s’élèvent pour exiger une justice transitionnelle en faveur de victimes.
Dans un entretien avec la rédaction de KivuNyota, JOSUE WALAY, activiste de droits de l’homme et militant au sein du Mouvement citoyen « Lutte pour le Changement » (LUCHA) au Nord-Kivu, a fait savoir qu’une justice transitionnelle s’impose pour trouver une solution qui pourrait garantir la non répétition des crimes pareilles en RDC, impliquant les Forces de défense et de sécurité.
« Il faut une Justice différente de celle qui est en cours où on voit des militaires auditionner des militaires mais celle qui est transitionnelle car elle englobe tout, c.à.d la réparation, l’indemnisation des familles des victimes du carnage, l’enterrement avec dignité des victimes de ce massacre. » a fait savoir cet acteur de droits de l’homme et activiste au Nord-Kivu.
Pour ce qui est de la question du rétablissement du climat de confiance entre les forces de l’ordre et de défense avec la population, celui-ci estime qu’il faut que le Gouvernement et la société civile puissent sensibiliser la population pour que les forces puissent conjuguer ensemble de nouveau au travers le Mariage civilo-militaire.
Puisqu’estime-il, le pays ne compte que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la Police Nationale comme services de sécurité et de défense.
« Malgré les tristes faits que nous avons enregistrés la semaine dernière nous ne resterons qu’avec une seule Armée et une seule Police et personne ne pourra jouer leur roles » a-t-il ajouté.
Pour rappel c’est en date du 30 août dernier que plusieurs civils adeptes de la secte Uwezo wa neno ont été tuées en ville de Goma par les éléments de la Garde Républicaine au lendemain d’un appel à une manifestation exigeant le départ de la MONUSCO et pour dire non à l’impérialisme en RDC.
Richard Kubuya