Nord-Kivu: les enseignants des écoles primaires publiques durcissent leur mouvement de grève

Réunis en assemblée générale extraordinaire ce lundi 23 janvier 2023, ces enseignants ont opté pour cette décision drastique pour, selon eux, interpeller davantage les autorités à assumer leur responsabilité.

Dans un entretien exclusif accordé à la rédaction de kivuNyota, madame SOPHIE BALINANDI porte parole du Syndicat National des Enseignants des Écoles Priimaires Public en province du Nord-Kivu SYNEEPP, a fait savoir que cette décision intervient suite au silence du Gouvernement face à leur revendication et la non-tenue de la promesse concernant la situation de la prime de l’enseignant de l’école primaire, et surtout le manque de solution au problème des enseignants NU (Nouvelles Unités).

 » Nous ne pouvons que durcir notre grève parceque nous voyons que les autorités ont décidé d’ignorer les problèmes de l’enseignant du primaire » a-t-elle indiqué.

Dans une déclaration rendue public ce lundi , les professionnels de la craie mettent en garde toute personne qui tenterait de les intimider au moment où ils réclament leurs droits le plus légitime.

Ils appellent à l’implication des autorités au plus haut niveau, pour trouver la solution aux problèmes des enseignants des écoles primaires de l’état congolais, qui ne fait que perdurer.

Pour rappel c’est depuis la reprise des cours, après les vacances de Noël et Nouvel an que plusieurs écoliers des écoles primaires à Goma n’etudient pas, puisque renvoyés à la maison par leurs enseignants en grève. En bref, ceux-ci exigent, indique-t-ils le respect du cahier de charges de Mbwela Lodge

Richard Kubuya

UNIGOM: Pour la 1ère fois de l’histoire , les finalistes reçoivent leurs diplômes juste après leur collation

L’université de Goma (UNIGOM) a déversé 217 lauréats sur le marché de l’emploi ce mercredi 21 novembre 2022, à l’issue de la double cérémonie de collation des grades académiques et de clôture de l’année académique 2021-2022.

L’une des particularités constatées à cette cérémonie ce jour, comparativement aux précédentes années, c’est la remise des diplômes entérinés aux lauréats, juste après leur collation.

D’après le professeur Muhindo Mughanda, recteur de l’UNIGOM, cette innovation a été possible grâce au concours de plusieurs personnes, à qui il adresse ses sincères remerciements.

« Pour avoir un diplôme signé, ce n’est pas une affaire du recteur. L’enseignant doit avoir corrigé ses copies à temps, le président du jury doit avoir délibéré à temps, l’academique doit avoir vérifié tous ses rapports académiques à temps, ceux qui écrivent des diplômes doivent les avoir écrits à temps, celui qui s’occupe des relations publiques doit les expédiér à temps, au niveau du ministère (de l’ESU,ndlr) ils doivent aussi tout faire à temps, plus le suivi que j’essayais de faire aussi à temps… Lorsque on conjugue tout cela, on finit par avoir ces résultats. Recevez tous mes sincères remerciements à ce jour, qui viennent du fond de mon coeur »a déclaré le professeur ordinaire Muhindo Mughanda.

Les lauréats n’ont pas dissimulé leur joie après cet événement.

Gisèle Bahati, désormais Ingénieure en Sciences agronomiques, une des lauréates du jour, dit être fière de cette première expérience réussie de la part de son université.

« On n’y croyait pas encore quand les autorités facultaires nous l’ont annoncé pendant les séances des cours et pendant la préparation. Aujourd’hui l’université de Goma nous a surpris en nous remettant nos diplômes, juste après la collation. Ça ne se faisait pas avant. J’ai eu mon diplôme d’ingénieur A0 aujourd’hui et je suis fier de ça, je suis très fier de l’UNIGOM. C’est vraiment l’université de l’excellence… » se rejouit-elle.

Présent à cette cérémonie au nom du Gouverneur de province, le commissaire divisionnaire Jean-Romuald Ekuka Lipopo, vice-gouverneur du Nord-Kivu, a insisté, dans son allocution, sur la nécessité que les universitaires s’approprient l’appel du chef de l’Etat à s’enroler massivement au sein des FARDC pour défendre l’intégrité territoriale, surtout en cette période où le pays est victime des agressions étrangères.

Cette activité a coïncidé avec le 1er anniversaire du nouveau comité de gestion à la tête de l’UNIGOM, dirigé par le professeur Muhindo Mughanda; un comité très félicité pour des nombreuses réalisations au sein de cette institution universitaire en seulement une année de fonctionnement.

Emmanuel Barhebwa

16 jours d’activisme : SAD-SPIN clôture une campagne de sensibilisation des élèves à MASISI

Une campagne de deux jours dans les différentes écoles de la commune rurale de Masisi et ses environs vient d’être clôturée ce jeudi 8 décembre 2022 sous la houlette de l’Organisation Non Gouvernementale SAD-SPIN(Solidarity Action for Development and Support to People in Need) en collaboration avec la sous-division MASISI 1 et le Bureau de Développement/AFC-Est des Œuvres de Don Bosco Asbl.

Ayant comme thème «NON aux échanges sexuels contre les avantages scolaires, points, kits scolaire, argent… et OUI à la méritocratie et la protection de la jeune fille en milieu scolaire », cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles, lancés la semaine dernière par l’administrateur assistant de Masisi, le col. REMY MATADI ZOLA.

En pleine sensibilisation à l’Institut 2 Masisi, le sous-proved de la sous-division, a saisi cette opportunité offerte par SAD SPiN pour interdire toute tendance sexiste entre enseignants et élèves dans les écoles de son entité.
FAIDA NYAMULINFUKA Luc appelle les filles à la dénonciation de tous le actes d’harcèlement sexuel au sein des écoles.

« Chères élèves filles, soyez prudentes lorsqu’un enseignant vous tente sexuellement en échange des points. Il ne faut pas hésiter à alerter le préfet des études afin qu’il nous fasse parvenir l’information. Faites-le rapidement dès lors qu’il termine à vous le dire à l’oreille. À l’école ici les enseignants sont considérés comme vos parents. Vous vous rendez compte comment serait-il abominable et malheureux qu’un parent couche avec sa fille ? » a martelé FAIDA NYAMULINDUKA Luc.

Et de poursuivre :

« Si nous insistons sur cette sensibilisation c’est parce que nous avons vécu l’année antérieure la situation d’un enseignant professeur qui avait pris son élève de 2ème année des humanités et pour l’amener à Nyabiondo et quelques jours après il est revenu en sollicitant la main de cette pauvre petite, la forçant au mariage. Chose qu’on avait strictement condamnée, jusqu’à remercier cet enseignant. Mes chères filles, il est de votre intérêt à dénoncer ces actes qui entravent votre avenir ».

Cette activité est louée par plusieurs personnes dans le secteur éducationnel, c’est par exemple le préfet des études de l’Institut de Masisi, 2 Masisi et le service territorial du genre famille et enfant qui n’ont pas caché leur appréciation.

« Nous remercions l’organisation SAD-SPIN pour cette sensibilisation si importante à l’égard de nos enfants. Ce qui ne nous échappe pas est qu’à travers cette sensibilisation certaines bavures seront dénoncées et ainsi donc notre lutte contre l’échange de sexe en milieu scolaire donnera des fruits » souligne madame MAPENDO MAFARANGA Alphonsine

Précisions-le, à Masisi le phénomène des relations intimes entre les enseignants et élèves et monnayage des points sont fréquents en milieu scolaire. D’où la pertinence de cette sensibilisation dans ce milieu.

David USHINDI à Masisi

16 jours d’activisme à Goma: le collectif Alpha Ujuvi sensibilise les élèves sur les violences en milieu scolaire

Au total 62 élèves filles et garçons du centre de récupération scolaire (CRS) « FURAHINI » à Goma, ont pris part à cette Séance de sensibilisation organisée par le Collectif Alpha Ujuvi ce vendredi 02 décembre, avec comme message central: « Tous disons non à toute formes des violences faites aux jeunes filles en milieu scolaire ».

S’inscrivant dans le cadre de la campagne mondiale de 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’activité a été marquée par des échanges entre les sensibilisatrices et les élèves autour de leur compréhension des concepts violences, genres, masculinité positive, etc. ; avec des jeux d’illustrations pour une meilleure assimilation de la matière.

Il s’agissait, d’après Madame Xaverine Karomba, responsable du département de l’enfance au sein dudit Collectif; de sensibiliser les jeunes filles et garçons, d’une part sur les différents types de violences et les mécanismes de lutte contre celles-ci, et d’autres part sur la masculinité positive et le Genre.

Celle-ci dit se réjouir de la participation active de ces élèves durant les différents échanges.

« Nous avons été satisfaits de leurs réponses sur les thématiques abordées. Les enfants ont fait sortir tout ce qu’il y a comme type de violence. Ils ont même montré comment ils peuvent s’impliquer pour lutter contre ces violences. Ils ont révélé plusieurs stéréotypes qu’ils entendent dans la société au sujet des inégalités qui existent entre hommes et femmes. Et Après les différents jeux et les différentes explications des intervenantes, les enfants ont compris que l’homme et la femme doivent vivre dans la complémentarité… » a déclaré Madame Xaverine Karomba.

Ils se sont même engagés, ajoute-t-elle, à dire « non aux grossesses précoces, non aux points sexuellement transmissibles, non aux maisons de tolérance, non à toutes formes des violences faites aux filles, voire des violences dans les ménages ».

Pour sa part Madame Geneviève Bijanja, superviseur de l’approche MAP(Masculinité Positive) dans la zone de santé de Nyiragongo; l’une des intervenantes, assure qu’elle est convaincue que ces échanges avec les élèves, auront un grand impact dans leur vie non seulement à l’école mais également en famille.
Elle souhaite que pareilles séances se multiplient et « s’étendent dans d’autres écoles de Goma et d’ailleurs pour mettre fin à toutes ces formes de violences que continuent à subir plusieurs femmes et filles dans notre région ».

Quelques élèves qui ont participé à cette activité, résolvent de combattre désormais toutes les formes de violences évoquées.

Jibu Habyarimana Jolie, élève fille de la 3ème vision au CRS Furahini, dit être enrichie par les enseignements ayant porté sur la sexualité.

 » j’ai été touchée quand on a expliqué comment lutter contre les violences sexuelles, et les rapports sexuels interdits…J’ai appris que si un garçon m’aborde dans le sens d’une agression (à caractère sexuel, ndlr), je dois dénoncer soit auprès des parents, ou soit auprès de l’enseignant » a-t-elle révélé.

Et son collègue Babu Kamutunga, élève garçon d’ajouter:

« On a démontré comment à la maison, ce sont les filles qui travaillent plus par rapport nous garçons. Je crois que je veux commencer à les aider, mais je le ferai avec modération pour ne pas les rendre paresseuses… »

Notons qu’une activité similaire est prévue dans les prochains jours en faveur des adultes en formation, au centre digital du Collectif Alpha Ujuvi, dans le but de renforcer cette sensibilisation, ont annoncé ses
responsables.

Emmanuel Barhebwa

Clôture de l’année académique 2021-2022 à l’ISC/Goma: la DG dresse un bilan positif de l’année LMD

« Notre institution est la première à avoir organisé la cérémonie de collation des grades académiques pour ses finalistes ici à Goma…Cela prouve que nous avons respecté le calendrier et que l’année s’est bien déroulée… » C’est en ces termes que se réjouit la Directrice Générale de l’Institut Supérieur de Commerce de Goma (ISC/Goma) à l’occasion de la double cérémonie de collation des grades académiques et clôture de l’année académique 2021-2022, intervenue en date du 02 novembre 2022.

Pour la professeure-Docteur Honorine Ntahobavuka Habimana, la satisfaction est grande à l’issue de cette année, en raison de l’adaptation au système LMD instauré par le Gouvernement Congolais dans cette institution supérieure.

« En tout cas, je suis entrain de féliciter tous les gens de l’ISC/Goma, que ça soit les enseignants et les étudiants. Ils se sont vite adaptés. Au début nous avons fait des formations à tous les niveaux, au niveau des enseignants, des gestionnaires et des étudiants, et ça a produit des fruits.Je crois aussi que ce qui a contribué à la réussite de ce système c’est cette évaluation des enseignants par les étudiants. Chaque enseignant donnait cours sachant qu’il sera évalué par les étudiants et cela a motivé… » a-t-elle expliqué.

La DG de l’ISC précise que les inscriptions pour l’année académique prochaine ont débuté, invitant les finalistes de l’école secondaire à ne pas hésiter de venir prendre leur inscription à l’ISC « pour bénéficier d’une formation de qualité et décrocher au bout de 3 ans leur licence, suivant le nouveau système ».

Un autre atout de l’ISC/Goma, précise-t-elle, est que nous avons des partenaires qui nous demandent de recommander les meilleurs lauréats; quand nous les recommandons, ils les prennent… »

L’ISC Goma a déversé au marché de l’emploi plus de 150 lauréats (ayant terminé en première session) cette année académique dans ses filières de Comptabilité, fiscalité, Marketing, Douane et assises, informatique, etc.

Emmanuel Barhebwa

Masisi: Le Chef MAPENDO SHINDANO David alerte sur les conditions précaires d’apprentissage des élèves à Lushebere

Le Gouvernement congolais et ses partenaires sont priés de venir en aide aux élèves de la localité Lushebere qui passent calvaire dans leur apprentissage. Ce message est du chef de la localité Lushebere du groupement Baphuna dans le secteur Osso-banyungu, territoire de Masisi au Nord-Kivu; dans une interview accordée à KivuNyota ce vendredi 14 octobre 2022.

À l’en croire, les élèves des écoles de la place poursuivent leur instruction dans des conditions non à appropriées pour leur développement intellectuel.

Cette situation précaire est globalement causée,indique-t-il, par des violents affrontements des Forces armées de la République démocratique du Congo en opposition avec le groupe armée APCLS(alliance du peuple pour un Congo libre et souverain).

« les habitants ont fuit leurs ménages. Mais ils sont entrain de retourner. Les écoles ont été démolies dans la guerre. Plusieurs enfants de ces retournés font face au manque des fournitures scolaires. Les enseignants encadrent les enfants dans des hangars. Ça ne rassure pas une bonne formation de nos enfants », dit MAPENDO SHINDANO David.

Et de poursuivre:

« Nous appelons le gouvernement et ses partenaires humanitaires qui travaillent dans le secteur éducatif de porter secours à nos enfants qui risquent de mal finir l’année scolaire ».

Rappelons que l’année scolaire en cours est à son deuxième mois, pendant que plusieurs élèves traînent à reprendre le chemin de l’école faute de la guerre et des moyens.

David UshindDU, depuis Masisi