Goma : Le Lions Club Goma-Gisenyi vole au secours des enfants de Don Bosco Gahinja

Le centre Don Bosco Gahinja a bénéficié samedi 10 octobre 2020 d’un important stock de nourriture et autres biens de valeur de la part du Club Lions International pour la prise en charge des enfants abandonnés encadrés par ce centre des Salésiens de Don Bosco. Dans ce stock reçu on peut citer des sacs de haricot, riz, savon omo, huile végétale, carton d’eau et sel.

Cet acte de charité effectué par les membres de Goma et Bukavu du Club Lions International entre dans le cadre de son anniversaire célébré le 8 octobre de chaque année. Selon Expedi ZAGABE, gouverneur du district 409 de Lions International, le club a voulu communier avec ses enfants afin qu’ils aient une meilleure prise en charge, comme c’est le cas chaque année à l’occasion de l’anniversaire du club. « Le 8 octobre de chaque année, le Lions Club fête son anniversaire et le club Goma-Gisenyi réfléchit toujours sur comment venir en aide aux enfants les plus démunis » Le gouverneur du district 409 a profité de cette occasion pour inviter d’autres bienfaiteurs et d’autres donateurs à lui emboiter les pas pour aider les autres, acte qu’il appartient d’être suivi par tous.

De son côté, le Père Jean-Marie MUTAKA, salésien de Don Bosco et directeur du centre Don Bosco Ngangi et le centre Gahinja n’a pas caché sa joie et sa gratitude. Il a salué la générosité du Lions Club et a invité d’autres donateurs à suivre son chemin pour la meilleure prise en charge des enfants encadrés au sein de son centre.  « Merci pour leur sens de sensibilité et de solidarité envers ceux qui souffrent  en particulier les enfants vulnérables, les enfants abandonnés. Aux autres donateurs, je demande d’emboiter les pas des Lions club, c’est un geste louable. Si d’autres peuvent faire de même, ça peut nous aider à être utiles envers ces jeunes qui ont besoin de notre soutien tant matériel que spirituel »

Le Lions Club est organisation non gouvernementale avec à son sein des hommes et des femmes qui réfléchissent sur comment avoir les moyens à aider les plus démunis. Ces moyens proviennent des cotisations des membres mais aussi de différents partenaires. A travers le monde entier, le club compte aujourd’hui jusqu’à 1400000 membres qui interviennent dans différents services notamment le cancer infantile, la cécité, l’encadrement de la jeunesse, l’environnement et la lutte contre la faim.

Sérieusement frappé par la Crise du Coronavirus,le secteur du tourisme en RDC,pourra-t-il survivre?

Le 27 septembre de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale du Tourisme. C’est une occasion de faire une pensée spéciale sur l’évolution de ce secteur et son apport dans le développement des pays. Cette année en RDC, cette journée s’est célébrée à Idjwi, île de l’Est du pays; en présence du ministre national du tourisme Yves Bunkulu dont le message s’est focalisé sur la relance du secteur touristique post Covid-19. Un message bien accueilli par les opérateurs du secteur, car traduisant la bonne foi du gouvernement, mais qui est loin de résoudre les problèmes.

En plus des nombreux defis auxquels il fait face depuis des nombreuses années, le secteur du tourisme en RDC a été sérieusement frappé cette année par une des pires crises sanitaires que le monde ait connu.
Bien que la covid-19 ait perturbé presque tous les secteurs du pays, le tourisme est essentiellement l’un des secteurs qu’elle a le plus paralysé.
La suspension des vols internationaux, la fermeture des sites touristiques, la limite de la mobilité des gens,etc. sont entre autre les mesures qui ont mis en mal le fonctionnement des plusieurs entreprises touristiques durant la période dite de confinement en RDC(mars à septembre 2020,soit près 6mois). Les bars et restaurants ayant été obligés de fermer, les hôtels, les sites touristiques et les compagnies d’aviation également, des milliers des congolais ont été au chômage.

Un plan de relance du secteur adopté par le gouvernement congolais

Le ministre national du tourisme a, lors de la cérémonie du 27 septembre 2029 a Idjwi, rémonté le moral de toutes ces entreprises touristiques affectées par les conséquences de la pandémie, en annonçant que le gouvernement congolais a adopté un plan d’urgence de la rélance du secteur touristique post Covid-19.
Ce plan,a dit le ministre, met un accent particulier sur « la promotion et le développement du tourisme domestique ».

Il s’agit concrètement, explique Yves Bunkulu, de mettre un accent particulier sur des actions à mener allant dans le sens d’inviter les Congolais à faire de leur pays la première destination touristique, d’autre part, il faut mettre en exergue l’existence d’énormes potentialités tant touristiques qu’économiques en vue d’en favoriser l’exploitation par des capitaux et investissements privés.

Par ailleurs le ministre national du tourisme a fait également savoir aux opérateurs du secteur touristique, qu’il est prévu plusieurs activités au pays en marge de la journée mondiale du tourisme, dans le but de stimuler la population à consommer l’offre touristique locale, et encourager davantage d’investissements dans le secteur et amener les opérateurs déjà actifs à développer la qualité de leurs offres.

Une réaction qui ne met pas fin aux problèmes du secteur

Bien qu’elles traduisent la bonne foi du gouvernement à relancer le secteur du tourisme au pays après la période inédite de la crise sanitaire, les mesures adoptées par le gouvernement ne résolvent pas totalement les multiples problèmes qui empèchent ce secteur de se développer.

Réunis en atelier de reflexion en marge de la journée mondiale du Tourisme/édition 2019, les acteurs du secteur touristique du Nord-Kivu (agence de voyages, tours opérateurs, Office national du tourisme, division provincial du tourisme,…) étaient révenus sur les principales difficultés qui freinent le developpement du tourisme en République Démoctatique du Congo.
L’insécurité étant le défis majeur, ils y avaient ajouté la cherté du visa congolais (et la difficulté de l’obtenir), l’insuffisance des infrastructures de base(état délabré des routes), les tracasseries routières (l’existence d’inombrables barrières installées les longs des routes), la multiplicité des taxes, les difficultés d’accès à certains sites touristiques du pays, le non-entretien de certains sites touristiques, la mauvaise présentation de l’image du Congo au monde, etc.

À côté de cela, les opérateurs du secteur touristique avaient déploré un comportément bizarre observé chez une frange de la population congolaise; « le rejet ou la non acceptation des touristes étrangers ». Ceux-ci sont parfois victimes des insultes, de calomnie,de manque d’hospitalité…Les participants à cet atelier avaient d’ailleurs suggéré, pour contourner cette obstacle, l’organisation des campagnes de sensibilisation, de reéducation de la population envue de cultiver en elle l’esprit d’hospitalité envers les étrangers.

Les participants à cet atelier de formation avaient estimé que si toutes ses difficultés obtienaient des solutions, le secteur touristique trouverait des bonnes bases pour décoller et contribuerait au développement économique du pays, au même titre que tant d’autres secteurs comme le secteur minier, auxquel le pays focalise plus son attention.

Malgré ses énormes potentialités touristiques (faune et flore très particulières, multiplicité des cultures, des talents exceptionnels des artistes, etc.), la RDC ne réussit toujours pas, soixante ans après son indépendance, à à vivre de son tourisme. L’attrait des touristes locaux et étrangers décroit du jour au lendemain et empèche au secteur de décoller. Les crises comme celles du coronavirus devraient pousser les congolais à reflechir suffisamment sur les voies et moyens pour mettre en valeur leurs richèsses touristiques afin de faire décoller ce secteur, considéré comme l’un des pilliers de développement de nombreux pays à travers le monde.

Emmanuel BARHEBWA

Report de l’arrivée du chef de l’État à Goma: Carly Nzanzu KASIVITA remercie la population de l’accueil qui était déjà réservé

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a confirmé le report de l’arrivée du chef de l’État dans la ville de Goma. C’est à travers un communiqué relayé par sa cellule de communication que le message a été confirmé.

« Mesdames et messieurs nous tenons à remercier l’ensemble de la population du Nord-Kivu qui était mobilisée pour accueillir notre président de la République, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo , chef de l’État et la prions d’accepter le report de son arrivée à Goma aujourd’hui à cause des impératifs de l’État. Merci de maintenir la même mobilisation pour son accueil aussitôt que son agenda sera dégagé des impératifs. »

Alors qu’il était attendu dans la ville de Goma plusieurs couches étaient déjà mobilisées à accueillir le chef de l’État à Goma.

Selon certaines sources proches de l’UDPS Félix Tshisekedi pourrait plutôt être à Goma le 7 octobre prochain.

La redaction

Nord-Kivu/Covid-19: les leaders des confessions réligieuses sortent enfin de leur silence et demandent la réouverture des lieux des cultes

En atelier de travail à Goma du 17 au 18 juin dernier,les leaders des confessions réligieuses du Nord-Kivu, viennent de sortir enfin de leur silence en se prononçant sur la situation actuelle de la pandémie de la Covid-19.

Dans leur message ressorti de cet atelier, rendu public jeudi 18 juin, ces hommes de Dieu sollicitent auprès des autorités tant nationales que provinciales, la réouverture des lieux des cultes et promettent de renforcer la sensibilisation auprès de leurs fidèles, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Ils estiment que les lieux de cultes peuvent être réouverts dans le stric respect des mesures barrières édictées par les autorités.

 » À l’issue des échanges, nous, leaders des confessions réligieuses, sollicitons au gouvernement tant national que provincial, d’autoriser la réouverture des lieux des cultes et cela dans le strict des mesures barrières pour permettre une meilleure sensibilisation et prise en charge spirituelle des fidèles. «  souligne ledit message.

Pour ce qui est de la reprise des cours, les leaders réligieux demandent aux autorités de doter les élèves et étudiants les moyens necessaires pour leur prévention contre la Covid-19.

 » À l’approche de la reprise des cours dans les écoles primaires,secondaires et institutions supérieures et universitaires, sollicitons au gouvernement provincial du Nord-Kivu, avec l’appui de ses partenaires, d’envisager des dispositifs de protection de nos enfants à l’école en leur dotant des moyens de prévention, vu la fragilité de cette catégorie. » poursuivent-ils.

Les représentants des églises du Nord-Kivu n’oublient pas les personnes vulnérables dans leur message. Ils demandent en faveur de ces dernières, un accompagnement spécifique de la part du gouvernement, à travers le fonds national de solidarité.

« Que le gouvernement provincial envisage un accompagnement spécifique par des moyens de subsistances aux personnes vulnérables, à travers le fonds national de solidarité, en impliquant activement les structures locales qui les encadrent »

Dans les derniers paragraphes de leur message, ces hommes de Dieu appellent les autorités et personnes de bonne volonté d’appuyer leurs actions dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19.

Retenons que toutes les confessions réligieuses du Nord-Kivu étaient représentées à cet atelier, qui a aussi connu la participation de 14 médias de Goma, du territoire de Rutshuru et de Masisi.

Emmanuel BARHEBWA

Projet YAPP : Après cinq jours de formation, les jeunes de Ndosho et Mugunga en mesure d’entreprendre grâce à Africa Reconciled sous l’appui de NPCYP.

L’organisation Africa Reconciled a clôturé  ce mardi 9 juin 2020 une formation sur l’entrepreneuriat en faveur des jeunes désœuvrés des quartiers  NDOSHO et de MUGUNGA dans la ville de Goma. Ces jeunes,  satisfaits de la formation, seront également accompagnés techniquement et financièrement pour réaliser leurs activités génératrices de revenus (AGR) grâce au soutien de NPCYP (National Partnership of Children and Youth in Peacebuilding).

Les jeunes des quartiers Ndosho et Mugunga sont maintenant en mesure de créer  leurs propres AGR et d’assurer une bonne gestion de leurs affaires. C’est le résultat d’une formation organisée par Africa Reconciled sous l’appui de NPCYP. Pendant cinq jours, les participants, jeunes désœuvrés de Ndosho et Mugunga dans la ville de Goma ont été outillés sur différents modules entre autres la non-violence active, la detraumatisation et l’entrepreneuriat, moyens de sortie et de résilience pour les différentes crises dont ils ont été victimes. Africa Reconciled en est satisfaite et estime que grâce à cette activité d’entrepreneuriat, ces jeunes, pour la plupart chômeurs et oisifs, sont maintenant capables de créer une affaire, même à partir d’une simple idée. « Nous sommes satisfaits de manière globale. Nous avons commencé avec des jeunes venus de leurs quartiers sans connaissances de base, sans connaitre l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, ces jeunes témoignent qu’ils ont eu beaucoup de connaissances dans le cadre de cette formation » se réjouit Florentin Byenda, chargé de projet et formateur en entrepreneuriat. « A la fin de cette formation, les jeunes sont en mesure de s’exprimer sur les connaissances de base en entrepreneuriat. Au départ, nous leur avons soumis  à un préteste,  un questionnaire qui portait sur  les notions de base de l’entrepreneuriat ; les jeunes se sont exprimés, ils ont obtenu une moyenne de 36% des connaissances et aujourd’hui nous sommes en train de terminer. Nous avons fait un post-teste ils ont obtenu une note moyenne de 70% après formation »

Merci Ngabo est une jeune courageuse et dynamique habitant le quartier Ndosho. Depuis quelques mois, parce qu’elle ne peut retourner à l’université ni trouver un emploi efficace, elle a créé une activité génératrice de revenu  comme revendeuse de friperie. Son activité a toujours chuté par manque d’expérience ou des connaissances adéquates en matière d’entrepreneuriat. Merci est rassurée qu’elle est maintenant devenue entrepreneure. « La formation nous a aidés à être autonomes et diminuer le chômage » exulte-t-elle. Satisfaite et bien outillée après la formation, Merci demande à d’autres jeunes de faire comme elle, de créer de petites activités qui devront aider les autres à trouver de l’emploi. « Nous les jeunes, nous envions toujours à trouver du travail de bureau et nous n’en trouvons pas alors que nous pouvons entreprendre » souligne-t-elle en remerciant NPCYP d’avoir soutenu cette formation grâce à Africa Reconciled.

André KALIRI, un autre participant, jeune de MUGUNGA, se plaint un peu  de ne s’être pas lancé avant dans l’entrepreneuriat. Pour lui, la formation leur a grandement ouvert l’esprit. « Nous pensions que pour entreprendre, il fallait attendre un grand financement mais nous avons retenu que même avec une idée, on peut se prendre en charge » Aujourd’hui, après cette formation, André se sent en mesure de travailler, et son projet sera « la fabrication de savon » confie-t-il, pour répondre à ses besoins et ceux de sa famille.

Bien que formé et prêt à travailler, André attend avec soif  l’aboutissement de son projet, qui était déjà fragile, selon lui, s’il ne trouvait pas d’appui financier. « J’ai besoin de moyen parce que je suis déjà outillé en connaissances » déclare-t-il.

C’est en effet l’un des problèmes auxquels NPCYP tente de répondre avec YAPP(Youth action for peace ou Action des jeunes pour la paix) projet à travers lequel Africa Reconciled s’approche des jeunes désœuvrés de Ndosho et Mugunga qui jadis éraient dans la rue avec risque  de nuire à la paix. Cette formation qui vient de s’achever en constitue un meilleur atout. Africa Reconciled compte les appuyer avec l’aide reçue auprès de NPCYP avec de petites subventions qui leur permettront de se lancer. « Les jeunes se sont regroupés en quatre groupes et ont produit des premiers draft de leurs plans d’affaire (business plan). Nous espérons que d’ici une semaine nous repasserons dans leurs plans d’actions,  question de voir si nous pouvons leur donner des orientations avant de voir si nous pouvons les présenter  à notre partenaire avec  les résultats de cette formation »déclare Florentin d’Africa Reconciled. « Après, lorsque nous aurons validé leurs plans, nous allons donner à ces groupes de petites subventions pour la mise en œuvre de ces plans d’affaire, puis les jeunes vont se retrouver dans la vie active en train de travailler »

Africa Reconciled est determiné à poursuivre le suivi des activités relatives à ces plans d’affaires auprès de chaque groupe qui aura reçu notre micro subvention.

Commencée le jeudi 4 juin 2020, cette formation organisée par Africa Reconciled et soutenue par NPCYP, dans le cadre du projet YAPP s’inscrit dans le cadre d’une réinsertion socio-économique des jeunes désœuvrés  présumés auteurs des troubles et de nuisance à la paix dans les quartiers Mugunga et Ndosho.

Organisée en pleine période de crise due à la pandémie du corona virus, dans les stricts respects des mesures barrières, la formation a aussi été une occasion de sensibiliser tous les participants sur la lutte contre la propagation de la COVID-19.  Ils ont bénéficié des masques de protection et d’autres moyens nécessaires pour prévenir la propagation de cette pandémie.