COVID-19 : L’émission KAZIYA PALE présentée par Huguette KAN vole au secours des plus démunis

Au moins 108 familles de Bugamba, KATINDO 2, Nyabushongo, Ngangi et Mugunga ont bénéficié cette semaine d’un appui en vivres et non vivres pour mieux affronter cette période de confinement. Cette action caritative est l’œuvre de l’émission KAZIYA PALE présentée sur UB/FM par Madame Huguette KANUMBU qui est partie famille par famille pour éviter la propagation. Selon l’initiatrice, la population dans ces milieux vit une terrible misère  qu’il lui sera difficile d’affronter cette période de COVID-19. Elle invite toutes les personnes de bonne volonté  à l’accompagner. Kivunyota Hebdo l’a rencontrée cette semaine…

Kivunyota Hebdo : Madame Huguette Kanumbu, vous êtes présentatrice de l’émission KAZIYA PALE sur UB/FM. Vous avez effectué une série d’activité cette semaine, pouvez-vous nous dire  c’était quel type d’activité et en quoi cela a consisté ?

Huguette KANUMBU : Nous avons   lancé une initiative KAZIYA PALE à travers mon émission KAZIYA PALE que je fais sur UB/ FM. On a  toujours l’habitude de faire des SOS mais aujourd’hui, c’était une façon particulière  parce que c’est un SOS qui concerne tout le monde. Nous l’avons  nommé KAZIYA PALE SOS COVID-19 pour venir en aide aux familles démunies, des familles  vulnérables confinées qui n’ont pas assez de moyens pour subvenir à  leurs besoins. Elles n’ont pas de quoi mettre sous la dent.  Hier on a assisté plus de 57 familles  vraiment très pauvres.  Parmi elles, il y a des familles qui nous disaient qu’elles font deux, trois, quatre jours sans manger  pourtant elles ont des enfants, toute une grande famille, elles vivent une terrible vulnérabilité.  Et aujourd’hui on a assisté 52 familles, ce qui fait au total 109 familles. 

KNH : Quel est l’objectif pour vous de faire tout cela ?

HK : L’objectif est de permettre à certaines familles  à mieux vivre  pendant cette  période de confinement.  C’est pourquoi on est allé leur apporter de l’aide, non seulement en termes de nourriture mais aussi une petite enveloppe contenant un petit capital pour démarrer une activité génératrice de revenu. Nous voulons aussi les sensibiliser sur comment se prendre en charge pour éviter le coronavirus pendant cette période. Vous qu’il y a certaines personnes qui sont à Goma mais qui ne connaissent même pas le coronavirus c’est quoi étant donné qu’elles n’ont pas les moyens de suivre des informations à la radio ou à la télévision. Nous avons profité de cette occasion pour les sensibiliser comment se protéger, comment laver les mains, éviter la foule, etc. Nous leur avons aussi apporté quelques objets de protection  comme des savons, des désinfectant, des masques et autres.

KNH : Alors dites-nous un peu ça se passe comment, comment est-ce que vous récoltez les fonds et ciblez toutes ces personnes nécessiteuses ?

HK : En ce qui concerne cibler, à Goma, il y a toute sorte  de personnes : Il y a les riches, les moyens, les pauvres, les très pauvres au vrai sens du terme. Avec mon émission KAZIYA PALE,  j’ai lancé l’initiative et j’ai demandé de l’aide à tout un chacun de bonne volonté.  Nous n’avons pas un sponsor officiel. C’est juste cette bonne volonté de faire les choses. Les auditeurs envoient de l’argent via Airtel Money, les autres viennent avec leur contribution à la radio et donnent de la nourriture, les habits et autres types de contribution. Je profite donc pour remercier tous ceux-là qui donnent plus, les gens de Goma et d’ailleurs. En ce qui concerne cibler,  je lance à la radio un appel à tous les gens qui sont dans les besoins, ceux qui font deux ou trois jours sans manger et qui n’ont pas une activité quelconque, qui n’ont pas de commerce. Nous leur demandons d’appeler pour nous donner leurs noms, leurs adresses complètes et leurs coordonnées afin de les contacter. Avant d’aller leur donner notre contribution, nous effectuons une descente deux ou trois jours avant pour se rassurer de leur vulnerabilité.   Si leur vulnerabilité est prouvée, nous les mettons sur la liste des bénéficiaires.

KNH : Surement que ces familles que vous visitez  ont une vie misérable, ça doit être très pénible pendant cette période.  Est-ce que vous pouvez nous raconter la vie de ces personnes  que vous rencontrez ?  Sont-elles vraiment nécessiteuses. Racontez-nous un peu leur environnement, une façon   d’encourager la personne qui nous lit ou qui nous entend à pouvoir faire quelque chose et être beaucoup plus attirée  par la compassion envers ces personnes

HK : Ces personnes sont dans une terrible situation très difficile.  Je profite de cette occasion pour demander aux autorités provinciales de ne pas seulement faire passer des publicités à la radio ou à la télévision. Il faut qu’elles se rassurent que le message est bien capté par tout le monde. Il y a des gens qui souffrent ici, qui n’ont même pas les moyens pour suivre l’information parce qu’elles n’ont pas de radios, de télévision. Je me suis rendu compte qu’ici à Bugamba, KATINDO 2, Nyabushongo, là très très loin, il n’y a même pas d’eau. Comment on va dire à quelqu’un qu’il faut chaque fois se laver les mains ? Si quelqu’un a 200 FC, il achète un bidon d’eau. Cette eau, tu ne vas pas lui demander de la gaspiller en lavant les mains tout le temps ! Il a six enfants. Ça doit lui servir à préparer la nourriture ou à faire autre chose.  Ça devient comme un bidon d’huile. Et donc, quand vous dites lavez-vous les mains, rassurez-vous que la REGIDESO envoie ou distribue de l’eau gratuitement ou même à la rendre disponible partout. Ces gens vivent dans une misère totale, des gens qui font trois ou quatre jours sans manger, qui  vivent dans une maisonnette de deux ou trois mètres, sans fenêtre.  En tout cas, c’est très difficile !  Que les autorités provinciales pensent à ça et voient comment leur venir en aide. 

L’équioe KAZIA PALE avec les beneficiaires jeudi 02 avril 2020

KNH : Est-ce que le processus continue ? Aujourd’hui jeudi 2 avril c’est le dernier jour ?  Ou bien vous allez encore continuer ?  Est-ce que vous avez les moyens nécessaires pour continuer cette action ?

HK : Nous n’avons vraiment pas des moyens nécessaires.  C’est pourquoi nous avons stoppé. Sinon on aurait voulu le faire tous les jours mais ce qu’on avait c’était juste pour 120 familles auxquelles on a distribué hier et aujourd’hui. C’est pourquoi dans l’émission KAZIA PALE, j’ai encore lancé un message aux gens de bonne foi à nous soutenir, d’envoyer leur contribution pour voir comment faire une autre descente la semaine prochaine pour aider encore une centaine de famille.  Je remercie encore tous ceux qui commencent à envoyer, ceux qui envoient leurs contributions à la radio. C’est quelque chose de très important. On n’a pas de sponsors. On a juste cette bonne volonté. J’en appelle à la conscience de tout un chacun de bonne fois.  Si tu vis, tu dois savoir qu’il y a d’autres qui souffrent réellement. Le mieux c’est de les aider pour qu’ils vivent aussi. Tu peux être en ville, dans une situation de noblesse. Si tu ne penses pas aux pauvres, ils peuvent t’amener la maladie et toute ta richesse ne te servira à rien. Nous devons donc nous protéger et protéger les autres. La meilleure façon de nous protéger, c’est surtout protéger ces pauvres qui n’ont même pas de l’eau pour se laver les mains, qui n’ont même pas les moyens pour suivre les informations qui leur disent comment ça se passe. Ils n’ont pas beaucoup plus de formation pour cette maladie.  Tu dois faire ce que tu peux.  Si tu as ton voisin qui est dans cette situation, en l’aidant avec le peu que tu peux, ça fera vraiment du mal à personne.

KNH : Pour la personne qui voudrait donner sa contribution à cette initiative, rappelez-nous quels sont les moyens à travers lesquels il peut faire parvenir sa contribution.

HK : Il peut venir à UB FM, situé au rond point Signers, bâtiment JP BISWEKA, et voit la réceptionniste ou Huguette KAN. Il peut aussi  nous envoyer une petite contribution, n’importe laquelle au 09 91 80 70 71. On aimerait poursuivre cette initiative  pendant cette période de confinement même après. Nous voulons le faire une ou deux fois le mois. Nous pensons que ça pourrait peut-être diminuer le taux de chômage et le taux de souffrance à Goma. On a pas juste pensé à la nourriture. Tu peux donner de la nourriture aujourd’hui ce qu’on a donné, ça va juste servir une semaine ou deux semaines mais si tu donnes un peu d’argent pour démarrer une activité ça va aider continuellement.

KNH : Madame Huguette, nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions. Qu’avez-vous à ajouter ?

HK : C’est moi qui vous remercie. Je rappelle que mon initiative est juste pour aider les gens. Certaines personnes m’ont demandé si je compte postuler ou je veux me créer un nom. Non. C’est quelque chose que j’avais commencé depuis 2015. J’ai juste les idées, la volonté de faire. Je sais et  je vois que je ne peux pas faire grand-chose. C’est pourquoi je demande encore l’aide de tout un chacun.  Que chacun fasse quelque chose. Ensemble nous pouvons faire et sauver des vies. Ensemble, sauvons des vies pendant cette période de confinement pour lutter contre COVID-19. J’insiste encore et demande à la REGIDESO d’envoyer de l’eau dans tous les quartiers. Non seulement les quartiers des riches mais aussi ceux des pauvres. COVID-19 affecte et les riches, et les pauvres ! Ce n’est pas pour une classe sociale quelconque

COVID-19 : Que sont devenus les consommateurs de l’eau importée du Rwanda ?

Les conséquences des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 en RDC, sont déjà perceptibles à Goma. Plusieurs habitants de Goma qui préféraient consommer l’eau du Rwanda se retrouvent actuellement dans l’impossibilité de l’obtenir suite à la fermeture de la frontière Congolo-rwandaise, à travers laquelle cette eau leur parvenait

Les revendeurs de cette eau, comme les consommateurs ( leurs clients), ne savent plus à quelle Saint se vouer durant cette période de la pandémie du Corona virus. Les uns sont réduits au chômage et les autres sont obligés de se procurer désormais de l’eau par d’autres moyens, malheureusement plus couteux.

Kivunyota Hebdo a rencontré cette semaine certains consommateurs ainsi qu’un revendeur de cette eau, pour savoir comment ils vivent cette période dramatique où ils en sont privés.

Léon, un jeune de Goma, revendeur d’eau (du Rwanda vers Goma), nous révèle qu’il est au chômage depuis que le gouvernement a pris la décision de fermer ses frontières. Il ne sait plus quoi faire.

« Ça fait déjà une semaine qu’on a fermé la frontière… Depuis lors, je ne travaille pas car je n’ai plus accès à l’eau du Rwanda…cette mesure nous a beaucoup bouleversé. » raconte-t-il regrettant le fait que  les consommateurs aussi en souffrent car ceux-ci n’arrivent pas à consommer l’eau produite localement par la REGIDESO.

De leur côté, les congolais qui consomment cette eau (en provenance du Rwanda), nous révèlent qu’ils souffrent doublement en cette période de la pandémie.

« À part l’angoisse que nous avons tous face à cette dangereuse maladie, nous sommes butés également au problème de pénurie d’eau potable…Ceci fait à ce que nous, qui sommes habitués à consommer l’eau du Rwanda, traversions actuellement une double souffrance! » s’inquiète Jonathan TSHILOMBO, membre d’une famille qui n’a toujours consommé que l’eau du Rwanda.

Plan B

 » Pour faire face à cette situation, ma famille et moi,  recourons actuellement à l’eau minérale, produite par certaines entreprises locales… Ce qui est dommage, c’est que cette eau nous coûte parfois le double, voire même le triple de celle du Rwanda, que nous obtenions à un prix abordable. » ajoute-il rappelant au gouvernement qu’à part la protection de la santé  de ses citoyens, il doit aussi songer à protéger ces derniers contre la famine ou le manque des biens de premières nécessités.

À la question de savoir pourquoi ces gomatraciens préfèrent plus consommer l’eau du Rwanda par rapport à celle produite localement par l’entreprise congolaise REGIDESO, plusieurs d’entre eux présentent comme motifs le caractère salé de l’eau de Goma, d’autres parlent de son impureté, pendant que certains disent que cette eau n’étanche pas leur soif.

« Le fait pour moi d’être habitué à la consommer l’eau du Rwanda, me pousse à établir une grande différence entre elle et celle de notre ville. J’ai réalisé que l’eau de Goma est trop salée. En plus, dès que je la bois, ma soif ne s’étanche jamais… » nous révèle Jonathan TSHILOMBO qui affirme d’ailleurs, avoir un jour développé des maux de ventres qu’il croit avoir des relations avec « l’eau de Goma » qu’il aurait consommé deux jours plus tôt.

« Nous demandons à notre gouvernement de revoir ces mesures et de prendre des dispositions visant à soulager toutes ces personnes qui consomment l’eau du Rwanda et qui en sont privés actuellement. Celles-ci souffrent énormément durant cette période de la pandémie. »

 » Il est vrai que la maladie est là et qu’elle tue énormément! Mais il ne faut pas oublier  aussi que la famine est là peut également tuer! » soulignent enfin ces congolais.

Alors que le monde entier célébrait le 22 mars dernier la journée internationale de l’eau, la situation d’accès à l’eau potable dans la ville de Goma demeure un casse-tête. La population a stéréotypé la potabilité de l’eau fournie par certaines entreprises  congolaises. Serge Koko, président de l’Association, jeune professionnelle de l’eau, s’inquiète de cette situation. Depuis deux ans, il ne cesse de se battre pour l’accès à tous à l’eau potable, ce qui devrait être une priorité en cette période de confinement contre la pandémie de COVID-19.

Emmanuel BARHEBWA

Coronavirus: Goma,Beni,Butembo? Où au Nord-Kivu?Le Docteur Muyembe devrait preciser

Une psychose règne au sein de la population du Nord-Kivu, depuis le matin de ce vendredi 27 mars 2020, au lendemain de la déclaration du 1er cas confirmé du coronavirus au Nord-Kivu par le coordonnateur de l’équipe technique de la riposte contre le Covid-19 en Rdc.

Les prémières réactions de plusieurs Nord-Kivutiens, après avoir appris « la mauvaise nouvelle », s’inscrivent dans le sens de vouloir savoir quelle est l’origine de ce 1er cas confirmé du Nord-Kivu.

« Le Nord-Kivu est vaste.Dire qu’un cas a été enregistré au Nord-Kivu, c’est nous laisser en confusion…le docteur devrait préciser le territoire,la ville,l’hôpital,ou encore le lieu de provenance de ce cas » déclare sur Kivunyota Hebdo,Jean-Pierre,un jeune de Goma.

« Lorsque les sources officielles ne donnent pas assez de précision sur une information si delicate comme celle-là, elles donnent la place aux rumeurs et aux fausses informations; ce qui pourra semer la panique au sein de la population » souligne à son tour Ruphin AGANZE, un autre jeune qui s’est confié à nous.

Les rumeurs que craint ce jeune se font déjà entendre au sein de la population.

Ce matin,une certaine opinion fait savoir qu’un patient d’origine Nigérienne,arrivé à Goma en passant par le Rwanda, et qui présentait des signes apparentés au covid-19,se serait évadé de l’hôpital général de Goma. Une information qui continue à semer la psychose à Goma.

« Pour couper court à toutes ces rumeurs, les autorités compétentes devront,dans la mesure du possible, éclairer l’opinion quant à ce. » pense Ruphin

Pour rappel, c’est depuis ce jeudi 26 mars que l’équipe de la riposte contre le Covid-19 en Rdc a déclaré le tout premier cas de Covid-19 au Nord-Kivu, sans préciser son origine; soulignant que les investigations sont en cours pour identifier l’origine dudit cas.

Emmanuel BARHEBWA

Goma-Éducation: Les enseignants s’insurgent contre le retard de paiement de leur salaire, occasionné par une des Banques de Goma

Plusieurs enseignants de la ville de Goma se sont réunis pour un sit-in devant le bureau de la BOA(Bank of Africa) l’avant-midi de ce mardi 24mars2020. Objectif : réclamer le paiement de leur salaire qui, selon eux, tarde à leur être livré par cette banque, pourtant il serait déjà débloqué par le gouvernement congolais.

D’après ces professionnels de la craie, c’est depuis le samedi dernier que d’autres institutions bancaires de la ville ont procédé à la paie des enseignants. « C’était à l’issue d’une rencontre ayant réunis, samedi, les gestionnaires des écoles et d’autres partenaires de l’enseignement. Ladite rencontre avait aboutis aux conclusions selon lesquelles, toutes les banques devraient lancer le processus de la paie des enseignants à partir de ce même samedi 21 mars 2020, Ceci pour permettre aux enseignants de mieux se prendre en charge pendant cette période de la pandémie du Corona Virus », nous ont-ils rassurés.

Se confiant à Kivunyota Hebdo qui les a rencontré devant le bureau de la BOA/Goma ce mardi 24mars, ces enseignants disent ne pas comprendre comment cette banque dit ne pas disposer des listings complets pour assurer leur paie en ces moments.

« Ils disent qu’ils ont déjà préparé la paie mais les listes ne sont pas encore disponibles et qu’ils attendent Kinshasa pour déquanter la situation…Ne devraient-ils pas chercher ces listes même par voie électronique? D’où est-ce que d’autres banques ont trouvé ces listes ? » s’interroge Monsieur BAHALA SHAMAVU Innocent, président provincial de la FOSYNAT( Force syndicale nationale) et président de tous les enseignants du Nord-Kivu.

Celui-ci promet,par ailleurs, qu’en quittant le bureau de la BOA, la délégation des enseignants qu’il conduit, compte se rendre au ministère du budget pour lui faire part de leurs révendiquations et que si la solution n’est pas trouvée, ils procéderont aux actions de grande envergure.

« L’enseignant mérite son salaire comme tout citoyen d’un pays! Nous allons au ministère du budget pour chercher des solutions de crise car nous sommes déjà en situation de crise » poursuit-il disant craindre que le pire n’arrive si la solution n’est pas trouvée.

Kivunyota Hebdo a tenté de trouver la version officielle des responsables de la BOA par rapport à toutes ces lamantations des enseignants mais sans succès.

Notons que les mesures de prévention contre le Corona Virus,mises en place par le chef de l’État congolais, ont affecté aussi les enseignants de la RDC,qui ne sauront pas dispenser les cours aux apprenants pendant quatre semaine, période au cours de laquelle toutes les écoles et universités du pays resteront fermées, selon le président de la République, pour limiter la propagation du virus en milieu scolaire.

Emmanuel BARHEBWA

Goma : L’asbl AMEAD veut réhabiliter le leadership féminin dans la famille vers un développement socio-économique durable.

L’association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement (AMEAD/ASBL) a tenu ce dimanche 15 mars 2020, une conférence sur les droits de la femme dans la grande salle du Collège Mwanga. C’était sous le thème « Réhabiliter le leadership féminin dans la famille vers un développement socio-économique durable »

Selon Madame Joséphine KAHONGYA, présidente de cette structure,  l’objectif était d’amener les femmes à comprendre c’est quoi un leader, comment il doit se comporter dans la famille. Pour elle, la femme doit aussi être un leader mais pour y arriver, elle doit d’abord connaitre quels sont ses droits et ses devoirs en famille. L’AMEAD a voulu insister sur le rôle de la femme en société, comment elle doit s’engager  afin d’accéder à son développement tout en sachant comment revendiquer ses droits au mariage, au travail, à la vie, à l’éducation ou à sa dignité 

L’AMEAD a convié les femmes du Nord-Kivu à l’autonomisation intelligente. Selon Joséphine KAHONGYA, la femme est capable d’apporter un développement dans son environnement en travaillant et surtout en innovant dans son secteur de travail. « Nous avons voulu montré à la femme qu’elle peut commencer par le néant et devenir millionnaire ».

Présente à la cérémonie, la ministre provinciale du genre, madame Fatou Sheila Hassan a remercié le chef  de l’Etat, Félix Tshisekedi et le gouverneur de province, Carly Nzanzu KASIVITA pour leur implication dans la valorisation des droits de la femme. Elle a invité les femmes à profiter des enseignements donnés au cours de la conférence. Pour Madame Sheila, le leadership ne s’hérite pas mais se cherche par la lutte. Elle a convié les femmes à s’entraider et à se soutenir. « Si une femme cherche le pouvoir, qu’une autre femme soit prête à l’accompagner »

Créer en 2018, l’AMEAD (association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement) lutte pour l’autonomisation de la femme. L’association veut voir la femme se prendre en charge. L’objectif principal de l’AMEAD est d’aider les personnes vulnérables surtout celles de troisième âge et les orphelins. L’association a été lancée officiellement ce dimanche 15 mars 2020.

Bilan

Dans cette même année AMEAD a réussi a assisté trois écoles. Au total plus de neuf cents élèves ont bénéficié d’un kit scolaire complet à l’occasion de la rentrée scolaire 2019-2020. AMEAD a fait nombreuses œuvres caritatives avec les malades dans des hôpitaux sans oublier les femmes veuves, vieillards et plus de 500 d’entre elles ont reçu des pagnes en ce mois de la femme. AMEAD a  aussi assisté les petits orphelins à l’occasion de la fête de Noël, quarante membres d’AMEAD ont été formés à l’INPP dans différents domaines et ont reçu des brevets et tant d’autres actions. D’ici 2023, plus de 1600 femmes pourraient être formées dans différents secteurs.

L’UNPFA clôture une formation sur la gestion des cas des violences basées sur le genre en RDC

Clôture ce mercredi 18 mars 2020 à Goma de huit jours de formation des formateurs en gestion des cas des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo. Organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans la grande salle de l’hôtel Ishango Guest House, la formation avait pour objectif de mettre en place une équipe des formateurs sur la gestion des cas des violences basées sur le genre, selon les nouveaux modules inter-agence dans trois hubs humanitaires de la République Démocratique du Congo. A l’issue de l’atelier, l’organisateur, le formateur ainsi que les participants ont déclaré être satisfait.

A travers cet atelier de formation, l’UNFPA voulait aussi renforcer les capacités des acteurs des violences basées sur le genre (VBG) et améliorer les connaissances des formateurs de manière à les rendre plus efficaces et expérimentées sur l’approche de gestion des cas des violences basées sur le genre. Cet objectif devrait se réaliser en mettant à la disposition des bénéficiaires des techniques pédagogiques de formation des adultes et des techniques de simulation dans la gestion des cas des VBG. Au cours de ces huit jours, dix-huit modules ont été développés et ont fini par trois jours de formations des formateurs  avec des exercices pratiques au cours desquels il a été question d’évaluer les capacités de ceux qui seront en mesure de pouvoir être des formateurs à leurs tour, a fait savoir Pascal Banza, le formateur de l’atelier.  Selon cet expert en VBG qui se dit satisfait du profil de son auditoire, ces modules consistaient à « renforcer des capacités des acteurs locaux, pour faire une gestion des cas coordonnée, pour offrir le service de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre de manière coordonnée aux survivantes qu’ils ont identifiées dans les structures de prise en charge »

De leurs parts, les participants à la formation qui a duré huit jours se retrouvent à présent  bien outillés et prêts à faire la restitution en devenant des formateurs qualifiés en matière de la gestion des cas des violences basées sur le genre. Pour Lyliane Musau, experte dans les questions des violences basées sur le genre à la cellule infrastructure Kinshasa, la formation a permis à chacun de se situer par rapport au travail qu’il faisait déjà dans ce secteur, à se rendre compte de ce qu’il faisait et à  corriger les erreurs. « Chacun s’est retrouvé avec une valeur ajoutée  au travail qu’il est en train de faire tous les jours sur le terrain. Ce que nous avons été praticiens sans théorie, et aujourd’hui on est parvenu à associer la théorie à la pratique. Chaque participant va appliquer la matière apprise selon son propre domaine et dans chacune de sa région ». Il faut dire que les participants ont été très bien équipés afin de mieux faire le travail, déclare Dr Symphorien, directeur du Centre de recherche juriste consulte et participant à la formation. « Nous avons été formés sur les valeurs, sur les principes directeurs, comment nous pouvons les appliquer, suivre les étapes. En ce qui me concerne, ce sont les étapes càd quand il y a un cas des violences basées sur le genre, quelles  sont les étapes  de la réception, de la présentation, jusqu’à la clôture des cas et cela est de plus important qui traverse des moments très difficile de crise depuis plus de deux décennies » .Ces participants ont été de plus fermes, dynamiques, performants et compétents. Après la formation, Madame Elise Kakam, coordinatrice de l’UNFPA, zone EST se sent satisfaite et  fière des résultats qui contribueront à atteindre les objectifs de l’UNFPA en matière des violences basées sur le genre. « Les personnes que nous avons certifiées aujourd’hui ont prouvé qu’elles ont des compétences nécessaires pour pouvoir assurer un appui aux activités de l’UNFPA. Comme vous le savez, nous faisons au mieux pour nous assurer qu’on ne soit à zéro à propos des violences basées sur le genre » L’UNFPA veut avoir des formateurs à travers tout le Congo en matière des violences basées sur le genre, ajoute Elise Kakam. « Notre idéal c’est qu’on puisse être le plus proche possible des victimes des violences basées sur le genre ». C’est à ce point qu’elle souligne l’importance des certificats octroyés aux participants  en leur adressant un message ferme. « Vous êtes supposés apporter un appui à ceux qui vont apporter un appui aux victimes. La personne victime est dans une situation de dépression très souvent et celui qui vient pour dire je viens faire la prise en charge, s’il vient déprimer cette personne davantage, c’est très compliqué ! Nous ne voulons pas qu’au lieu d’aider la personne victime nous puissions compliquer la situation » La coordinatrice de l’UNFPA désire que ceux qui ont eu des certificats, puisqu’ils ont maintenant des compétences,  puissent les utiliser non seulement pour UNFPA mais même dans un autre emploi pour une autre organisation tant qu’ils servent la jeune fille ou la femme congolaise dans des cas des violences basées sur le genre.  

Selon l’UNFPA, depuis que le module a été vulgarisé en RDC au niveau national, très peu de personnes avaient la capacité de faire la gestion des cas des violences basées sur le genre qui constituent une grave violation de droits humains et représentent une menace à la santé, au bien-être, aux opportunités et à la vie des femmes et filles et des enfants. Ces violences ont des conséquences sur la productivité économique et le développement des pays.

Depuis 2019, UNPFA a lancé un cycle de formation dont la première a eu lieu à Bukavu, la seconde à Kinshasa, et cette année, la troisième a lieu  à Goma afin d’avoir un nombre des gens qui sont capables de pouvoir former d’autres personnes sur le module inter-agence des gestions des cas.

Patrick BASSHAM