Décès de Benoît XVI, le pape qui a marqué l’histoire de la papauté

Email
WhatsApp
Facebook
Twitter
LinkedIn

Benoît XVI, pape émérite depuis sa renonciation en 2013, est mort samedi 31 décembre 2022 à l’âge de 95 ans a annoncé le Vatican. Le prédécesseur de François, qui avait surpris le monde entier en renonçant volontairement à son pontificat, vivait depuis 2013 au monastère Mater Ecclesiae, au cœur des jardins du Vatican, avec quelques religieuses ainsi que son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein.

Il a marqué l’histoire de la papauté

Ancien archevêque de Munich, théologien et intellectuel de haut rang, Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, a marqué à tout jamais l’histoire de la papauté, en annonçant, le 11 février 2013 sa renonciation : un « coup de foudre dans un ciel serein », comme le décrira plus tard le cardinal Angelo Sodano, alors doyen du Collège cardinalice.

Cette décision est venue marquer la fin d’un pontificat entamé en 2005, succédant à celui de Jean-Paul II.
Perçu par certains comme le tenant d’une position conservatrice dans l’Église catholique, Joseph Ratzinger, né en Bavière le 16 avril 1927, n’avait jamais caché ses inquiétudes devant certaines évolutions au sein du catholicisme.
Lui qui avait participé comme expert au concile Vatican II, y voyait les conséquences d’une interprétation erronée de ce concile. Devenu préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (1981-2005), puis pape, il continuera de tenir cette position.

Mêlant philosophie et théologie, il a consacré les trois encycliques publiées au cours de son pontificat à l’examen des notions d’amour (Deus Caritas est, 2005), d’espérance (Spe salvi, 2007) et de charité (Caritas in veritate, 2009).

Lutte contre les abus sexuels

Son pontificat a également été marqué par le développement des relations avec les orthodoxes – en particulier avec Bartholomeos, le patriarche de Constantinople, qu’il a rencontré à plusieurs reprises –, ainsi qu’avec les protestants. Par ailleurs, il s’attache à placer le dialogue interreligieux dans le contexte plus large du dialogue entre les cultures.

Mais Benoît XVI aura aussi été le premier pape à décider d’une politique de « tolérance zéro » à l’égard de la pédophilie dans l’Église. « Un pédophile ne peut pas être prêtre », déclara-t-il dans l’avion qui le menait à Washington, le 15 avril 2008. Il a rencontré des victimes abusées sexuellement par des prêtres et n’a pas hésité à mettre en cause collectivement les épiscopats des pays concernés. Une dynamique qui sera reprise et amplifiée par François.

Le corps de Benoît XVI sera exposé à la basilique Saint Pierre de Rome à partir de ce lundi 2 janvier ; a annoncé le Vatican.

Texte: La croix

Titre: KivuNyota

Lire aussi