Pourtant salué il y a quelques années par l’ensemble des habitants du Quartier Himbi, premiers bénéficiaires, et par ricochet par toute la population de Goma ; les projecteurs d’éclairage public le long de cet axe; que certains des passagers ont surnommé affectueusement « Miami » en raison de sa brillance ; ne s’allument plus depuis plusieurs jours.
Nombre de ces projecteurs, constate un curieux, seraient endommagés ; conséquence : la population est retournée dans sa traditionnelle obscurité des nuits.
Le pire serait à craindre dans ce rare axe routier que des milieux d’habitants de HIMBI empruntaient à toutes heures sans être inquiets pour leur sécurité… hélas, ce tronçon jadis éclairé chaque soir à partir de 18 heures jusqu’à 6heures du matin, ne l’est plus pour une raison qui reste à déterminer.
C’est presque la coutume du manque de suivi pourraient estimer ceux qui observent l’état actuel de cette infrastructure publique comme c’est le cas du délabrement des routes macadamisées, et des nombreuses constructions en la ville de Goma.
Un piéton qui emprunte cette rue actuellement durant les heures de la nuit, se voit obligé d’allumer une lampe pour éclairer son passage. Avec un risque désormais élevé, suite à l’obscurité, de se croiser avec « des ravisseurs ».
La sécurité des passagers menacée
Bien que n’étant pas la solution directe pour faire face à l’insécurité en milieux urbain, estime un habitant de Goma, la lumière dans les rues contribue d’une certaine manière à la sécurisation des passagers pendant les heures vespérales.
En l’absence de la lumière, renchérit-il, il est plus facile de se faire braqué par « les bandits » du fait qu’on ne sait pas repérer à distance leur présence pour prendre des précautions nécessaires… « Voilà pourquoi, la plupart des passagers aiment emprunter les rues plus ou moins éclairées ».
Dans certaines avenues de la ville de Goma, plusieurs habitants, soucieux de la sécurité de leur rue aux heures vespérales, se sont déjà organisés plaçant des lampes de lumière devant leurs enclos…une stratégie, à en croire certains de ces habitants, qui diminue la fréquentation « des bandits » dans leurs avenues. Cependant, s’inquiètent-ils, même si les avenues sont éclairées, le danger demeure si l’axe principal que l’on emprunte avant d’entrer dans l’avenue ne l’est pas.
Quand les rues principales telles que celle de l’axe « Marchée Alanine-Plage du peuple », empruntée par des dizaines des milliers d’habitants, demeurent en obscurité pendant plusieurs jours pour des raisons non déterminées ; il se trouve que certains citoyens, soucieux d’éclairer celles de leurs avenues se voient très découragés dans leurs initiatives. Un appel à la responsabilité est donc lancé aux concernés.
Emmanuel BARHEBWA