Après la sensibilisation des chevaliers de la plume jeudi dernier; plusieurs acteurs de la société civile ainsi que les leaders communautaires viennent d’être sensibilisés ce samedi 1er juillet à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, sur leur rôle dans la lutte contre les discours de haine et xénophobes qui ne cessent de se propager depuis un certain temps au sein de la Communauté.
Pour MICHAEL MUNYAPENTA JUSTIN Responsable et membre du programme Bonne Puissance au sein du Foyer de Créativité de la Société Civile (FCSC) Grands Lacs; l’un des organisateurs ; il est important d’associer les leaders communautaires à ce programme car c’est eux qui sont en contact permanent avec les membres de la Communauté.
« Il a été question de les outiller sur cette approche de Bonne Puissance, qui consiste à travailler sur les individus afin de réduire les violences reccurenntes dans la communauté et les inviter à vulgariser les messages de cohésion sociale et de cohabitation pacifique » a-t-il précisé.
C’était également une occasion pour Maître Faustin Kwisanga, avocat au barreau du Nord-Kivu et l’un de facilitateur du jour, de revenir sur le cadre juridique autour de cette question de la propagation des discours de haine et de la xénophobie.
« L’ordonnance loi de 1966 prévoit déjà des sanctions à l’égard de quiconque pourrait se livrer à proférer les discours de haine et de xénophobie. C’est une infraction qui est sanctionnée par une peine de six mois de servitude pénale. La même ordonnance prévoit la peine à perpétuité si le coupable est un agent de l’Etat » a-t-il fait savoir, indiquant qu’il attend des participants à cette séance »un comportement responsable et la vulgarisation des messages de paix de cohésion sociale »
Le Foyer de Créativité de Société Civile au Nord-Kivu se dit ouvert pour recevoir des alertes ou des cas des violences reccurenntes liées aux discours de haine et de xénophobie pour contribuer, selon son niveau, à la lutte contre ces genres de situations.
Richard Kubuya