Guerre à l’Est: À leur tour, les forces vives du Sud-Kivu s’en prennent à la communauté internationale

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C’est à l’issue des manifestations en plein centre-ville de Bukavu ce jeudi 15 février 2024, que ces Forces Vives de la Province du Sud-Kivu ont fait savoir leur mécontentement face l’attitude des uns et des autres face à cette guerre d’agression que subit la RDC, identifiant certains pays occidentaux comme complices au malheur actuel des congolais.

Dans leur déclaration où elles réitèrent leurs soutiens aux « vaillants résistants Wazalendo ainsi qu’aux vaillants soldats FARDC », les Forces Vives du Sud-Kivu dénoncent l’hypocrisie de certains pays dans cette guerre.

« Nous dénonçons pour la toute dernière fois le complot et l’hypocrisie de la Communauté internationale qui joue au sapeur pyromane en abusant de la patience et de la bonne fois des congolais. Particulièrement, nous dénonçons l’hypocrisie des USA, du Royaume-Uni, de la France, la Belgique et certains autres pays de l’Union Européenne qui changent de discours selon qu’ils sont à Kinshasa ou à Kigali pendant qu’ils soutiennent impunément le Rwanda et l’Ouganda dans la commission des crimes odieux contre les congolais et le pillage systématique des ressources naturelles congolaises » déclarent ces structures citoyennes.

À cet effet, celles-ci demandent au chef de l’État et au Gouvernement Centrale, à part « le retrait immédiat de notre pays dans l’EAC » ou encore « la fermeture des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda « ; « la rupture des relations diplomatiques avec les USA, le Royaume-Uni, la France et les autres pays de l’UE impliqués dans l’holocauste oublié du Congo ».

Au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, les Forces Vives du Sud-Kivu exigent non seulement des sanctions claires contre le Rwanda et l’Ouganda, mais aussi un embargo sur les armes ainsi que des poursuites contre les auteurs de crimes contre les congolais.
À défaut de cela, préviennent-elles, « nous allons désormais les prendre pour les ennemis aussi ».

Il faut dire que la province du Sud-Kivu dont le Chef-lieu Bukavu s’approvisionne suffisamment en nourriture à partir de Goma, reste l’une des provinces affectées par la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu marquée depuis quelque temps par la coupure des trafics routiers par lequel Goma s’approvisionne.

Emmanuel Barhebwa

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