J.de la Poésie : A Butembo, le Poète Mapson révèle comment l’art poétique transforme la société (Exclusivité)

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Coordinateur du cenacle des poètes Plume d’or, une géante plateforme regroupant plusieurs poètes de la RDC ; Mapson Volonté, artiste évoluant en ville de Butembo, province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC; est revenu, lors d’une exclusivité avec KivuNyota, sur la célébration dans sa ville ce 21 mars 2023, de la journée mondiale de la Poésie Édition 2023; par une activité dénommée « Poethé » dont il est co-organisateur.

Dans cet entretien,que KivuNyota vous propose en intégralité, Mapson Volonté parle notamment du succès que connaît actuellement la poésie dans la région et sa conviction sur « le changement de notre société, à travers cet art ».

KN : Monsieur Mapson Volonté, Bonjour!

MV: Bonjour Monsieur le Journaliste.

KN: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? (Une présentation globale, Qui êtes-vous, que faites-vous et où évoluez-vous actuellement)

MV: Je m’appelle Mapson. C’est mon prénom. Je suis Poète. Cet art m’a ouvert à beaucoup d’autres filières de la vie dont l’écriture, l’art oratoire et la scène. D’où à partir de lui, je suis devenu Ecrivain, Editeur, Conteur, Slameur, Scénariste, Humoriste, etc.
Je réside en Afrique, en République Démocratique du Congo, en province du Nord-Kivu, et j’évolue actuellement en ville de Butembo.

KN: Poète Mapson vous êtes également reconnu pour avoir remporté différents prix tant au niveau local, national qu’international. Pouvez-vous y revenir pour permettre à nos lecteurs de faire davantage votre découverte ?

MV: Dans la littérature Congolaise, je reste inconnu. J’ai donc forcé ma porte de la littérature du monde, en participant à des concours internationaux où j’ai remporté des prix. Et, en 2023 avec mon troisième prix dans le concours Makomi pour le compte du théâtre, c’est un sacre, une entrée sans annonce dans la littérature Congolaise.

Mapson sur scène

KN: Poète Mapson, vous êtes aussi coordinateur d’une plateforme regroupant les poètes de la région, un célèbre cenacle des poètes dénommé « la Plume d’or »; pourriez-vous nous en parler? Quels objectifs poursuivez-vous à travers cette plateforme ?

MV: Parlant de la Plume d’Or, je suis l’un de ses initiateurs,son créateur. En 2011, avec le vice-président du groupe culturel de cette époque, Fabregas nous avons pensé créer des départements pour la formation des plus jeunes, autour de La Poésie, la rhétorique, le leadership, la musique, l’humour, l’anglais et l’informatique. Cet ensemble devait constituer le fameux projet « La Plume d’Or ». La Poésie a transcendé et à porter le nom même de Plume d’Or. C’est devenu une académie de la formation officielle des Poètes depuis 2013. Avec une moyenne de trente apprenants chaque année, La Plume d’Or se voit totaliser en 2023 plus de 300 jeunes formés autour de La Poésie. Ceux-ci, ont à leur tour, ramené à la ville de Butembo et sa plume d’Or environ vingt trophées à l’international et au niveau national. Gloire à Dieu.

KN: Revenons à présent sur la fête de la Poésie, que vous venez juste de célébrer il y a quelques jours. Chaque 21mars, en effet, c’est la journée Mondiale de la Poésie. « Poèthé », c’est le titre que vous avez préféré accordé à l’activité que vous avez organisé ce 21 mars 2023, en marge de cette fête. De quoi s’agissait-il et dans quel objectif l’avez-vous organisé ?

MV: Le monde du partage doit remplacer le partage du monde. C’est une façon pour nous de voir autrement le monde. Ainsi, pour nous, partager le thé avec ceux qui nous aiment et qui aiment la poésie; est un premier pas d’expression de la puissance illimitée de cet art dans notre vie quotidienne. Elle nous rassemble là où nous les armes nous ont divisé. Elle panse nos blessures et nous enseigne que nous recevons plus en donnant qu’en prenant.
Nous luttons pour recréer de nos mains un meilleur lendemain, où les murs qui nous séparent sont remplacés par les ponts qui nous mènent vers notre semblable.
La « Poéthé » est un moment fort pour nous, puisque nous prêchons par ce temps unique que les plus grands messages humanistes sont cachés dans les plus simples gestes.

KN: Après l’exécution de cette activité, comment évaluez-vous le travail réalisé, êtes-vous satisfait ?

MV: Une salle pleine, un partage d’émotions, une ouverture d’esprit sur la poésie. Nous sommes plus que satisfaits de ce que nous avons réalisé avec une tasse de thé que les poètes ont partagée amicalement avec leur public.

KN: Alors, partant de cette expérience, envisagez-vous d’autres projets similaires ? Que peut attendre le public de vous dans un futur proche ?

MV: Le futur est grand et radieux. Si demain nous appartenait, nous aurions pris une pause… Mais, nous nous battons pour réaliser les projets tant humanitaires qu’artistiques que nous gardons dans nos tiroirs. Entre spectacles, tournées, livres à publier, albums- slam à sortir, ateliers de poésie,… Nous avons beaucoup à réaliser. Il y a des Plumes d’Or maintenant à Beni, Butembo, Goma, Lubumbashi, Kinshasa (bientôt), nous pensons atteindre le monde entier. L’important pour nous est de nous assumer et de tenir encore plus longtemps la tête de la Poésie Classique comme on aime la lire. Et comme le dit le Poète Jean Riz, l’un de nos leaders « L’histoire de demain doit vous parler de nous. »

KN: Poète Mapson, Kivu Nyota vous remercie.

MV: À moi de vous remercier, Monsieur le Journaliste; merci beaucoup à KivuNyota de nous avoir accordé cette occasion.

Propos réalisés par Florentin Muzungu

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