J.I. de l’écrivain Africain: À Goma, la fête n’est pas passée inaperçue grâce aux activités organisées par les éditions KivuNyota

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Une conférence axée sur l’écriture et la lecture, des interventions artistiques, le vernissage de quelques livres des écrivains locaux, les échanges entre auteurs et lecteurs,etc. telles sont les activités ayant marqué cette journée internationale de l’écrivain africain célébrée ce samedi 07 novembre 2020 à Goma.

Organisée par les éditions « Kivu Nyota » et la plateforme « BADILIKA Asbl » en partenariat avec plusieurs organisations, cette activité s’est ténue dans la grande salle de l’institut Français de Goma et a réunis non seulement les écrivains de la ville de Goma mais également plusieurs amoureux de la lecture et de l’écriture, parmi lesquels les professeurs d’université, les élèves, les étudiants, les libraires et bibliothécaires ainsi qu’une représentation du ministère provincial de la culture et art au Nord-Kivu.

Trois panélistes ont animé l’étape de la conférence du jour dont le thème central était « L’ écrivain africain face à la société ».
Il s’agit de Monsieur Arsene Ntamusige, un jeune écrivain de Goma, de Monsieur Ergie Kabongo, bibliothécaire de Books for Congo ainsi que de Godéfroid KA MANA, professeur d’université et représentant de l’organisation Pole Fm.

La culture de la lecture commence en famille

Prenant la parole pour répondre à une préoccupation venue du public demandant « Quels peuvent être les mécanismes à mettre en place pour réinstaurer la culture de la lecture au sein de notre société », Monsieur Ergie Kabongo souligne que la famille peut jouer un rôle indispensable dans l’habituation de l’enfant à la lecture.

« Les parents ne doivent pas laisser à l’école toute les responsabilités. A part les jeux videos, les ballons ou des jouets qu’ils achètent souvent aux enfants, ils devraient songer aussi à leur acheter des livres afin de les initier à la lecture dès le bas-âge » a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « si les gens n’ont pas la culture de la lecture ici chez nous, c’est parce qu’ils n’en ont pas été habitué dès le bas âge »
En Europe par exemple, rencherit-il, beaucoup de parents prennent l’habitude de lire des livres pour leurs enfants chaque soir avant de dormir, les initiant ainsi à l’amour de la lecture.Ce qui est rare ici chez nous.

Pour les adultes qui n’ont pas la culture de la lecture, le bibliothécaire les conseille de consacrer au moins trente minutes de lecture par jour. Ils verront, promet-il, qu’au bout d’une année ils auront emmagasiné des connaissances inestimables.

Des faux étudiants et des écrivains débutants

L’un des exposés ayant apparemment attiré l’attention de plusieurs participants est celui du professeur Godefroid KA MANA. Surtout lorsqu’il s’est s’attaqué aux étudiants.

Pour lui, un étudiant qui finit ses études de licence doit avoir lu au moins 5000 livres, cela en raison de 1000 livres par année passée à l’université. « Si non, c’est un faux étudiants » , d’après le professeur.

Dans le même exposé, tout en encourageant les jeunes écrivains à rédiger plus sur les coté positif du Congo que sur son coté négatif, il les exhorte à ne pas se précipiter à publier leurs ouvrages c.à.d. ne pas les mettre précocement au service de la société.
 » Il ne faut pas que vos lecteurs, en vous lisant, se rendent compte que vous êtes encore débutant dans le monde littéraire » martèle-t-il.
Et de poursuivre:
 » Lisez beaucoup d’ouvrages.Je vous récommande aussi de lire aumoins 5000livres pour commencer à écrire vos propres livres. Comprenez les styles des grands écrivains, et de ces styles créer votre propre style littéraire qui, non seulement sera apprécié et aimé de tous,mais aussi, pourra vous identifier même si vous ne signez pas votre texte… »

Ces exposés ont été suivi de la cérémonie de vernissage des livres au cours de laquelle chaque auteur a été invité à donner le résumé de son ouvrage. Il s’est agit des livres « Kense, L’ingratitude au feminin » de MORIZA Jacques, « Au bord du précipice » de Alexis BALEKAGE, « L’homme que je voulais épouser » et « Dois-je répudier ma femme » de Patrick BASSHAM, « Des nuits blanches à Beni » de Esther BORAUZIMA et enfin « Je veux revenir dans mon foyer » et « le plus beau garçon de Virunga » de Wassy TAYIVISA. Tous ces livres ont éte édités aux éditions Kivunyota.

Emmanuel BARHEBWA

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