Il s’observe depuis un temps à Masisi la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires dans différents marchés de la commune de Masisi, au centre du territoire.
Selon un constat fait par le reporter de KivuNyota sur place ce mercredi 02 novembre, les prix des plusieurs produits ont été revu à la hausse, ce qui augmente par ricochet le coût de la vie.
À titre exemplatif, une mesure de haricot est passé de 2000 à 2500 francs congolais. De 3000 à 7000 francs congolais est passé un régime de banane pourtant une production locale. Au sein de restaurants, le plat qu’on se procurait à 1000fc s’achète à 1500fc et bien d’autres articles.
D’après plusieurs commerçants interrogés sur la question, cette situation est dûe à la situation sécuritaire dans la région, occasionnant des déplacements massifs des populations fuillant les affrontements armé dans des villages périphériques de la municipalité.
Pour ces commerçants, cette situation a réduit sensiblement la main d’oeuvre dans les différents terrains de production agricole.
« Dès lors que nos frères et soeurs majoritairement agriculteurs viennent en masse ici au dans la commune la faim s’installe. Ils ne cultivent pas les champs. Pourtant ce sont eux nos boss. Voilà ce qui occasionne que le prix soit revu à la hausse. Il y a rareté des produits sur le marché. Nous n’avons nulle part où nous approvisionner à part auprès d’eux. Face à cette rareté des produits, nous n’avons pas d’autres choix que d’augmenter le prix pour stabiliser notre capital qui assure survie des nos enfants » déclare une vendeuse de haricot sur avenue Bukavu.
Dans l’opinion publique, la population ne sait plus à quel saint se vouer ne comprennant pas le motif d’une telle hausse de prix dans une zone réputée productive de vivre.
« Nous regrettons comment la vie devient trop chère comme ça. Ceci devrait interpeller les agriculteurs à songer à regagner dans leur villages pour ceux dont l’accalmie est revenue. Nous savons qu’il y a certains d’entre eux qui attendent encore les aides de ONGs, ce qui est dommage. Car on risque de crever tous de faim ici. Ceci doit aussi interpeller les partenaires humanitaires de revoir leur approche d’aide aux déplacés. À mon avis ceux-ci doivent focaliser les énergies sur les quits de réinstallation pour les déplacés dont les villages sont redevenus calmes. Ceci permettrait à ces derniers de regagner leur milieu et reprendre les activités champêtres… » estime un habitant de la place.
Parmi les principaux déplacés cantonnés à Masisi depuis quelques mois, on compte ceux venus des groupements Nyamaboko 1er et 2 , Mianja, Kaanha, Showa, Kyashinge…
David Ushindi à Masisi