Selon cette structure citoyenne qui s’est confiée à KivuNyota ce mardi 12 mars, l’inquiétude relève du fait que la plupart des présumés commanditaires de cet enlèvement, qui avaient été arrêtés par la justice, ont déjà été relâchés et le dossier semble ne plus évoluer alors que Amini Ntamugabumwe reste introuvable jusqu’à ce jour, deux mois après sa disparition.
Pour Maître Dieu-Merci Nzamwita, cadre de la Nouvelle Société Civile, le Gouverneur-militaire devrait respecter sa parole.
« Après la disparition de Amini Ntamugabumwe, président national de la jeunesse de la communauté hutu; nous sommes allés voir le Gouverneur-militaire entant que mouvements citoyens et société civile. Il nous avait garanti qu’il va s’impliquer personnellement et qu’il va suivre le dossier de près, tout en demandant que nous devrions fournir chaque fois toutes les informations utiles autour de cet enlèvement, pour faciliter le travail de la justice. Après avoir recueilli des informations bien vérifiées, nous avons fourni des preuves et même cité des noms de ceux qui étaient directement ou indirectement impliqués dans cette affaire. Fort malheureusement, jusqu’à maintenant, depuis que nous avions fait ça, nous n’avions trouvé aucune réponse à ce sujet… » a-t-il témoigné.
Et de poursuivre :
« Dans le même processus, nous avons oui-dire qu’il y a ceux-là qui avaient été arrêtés au niveau de l’ANR provinciale, mais chose étonnante aujourd’hui nous les voyons circuler dans la ville. Les autres sont à Kinshasa et libérés… »
Cette situation risque de mettre en danger, craint Me Dieu-Merci, tous les acteurs de la société civile ayant dénoncé ces présumés auteurs de l’enlèvement de Modeste Amini.
Il demande ainsi que la Justice puisse mieux faire son travail pour que Modeste Amini Nyamugabumwe soit retrouvé vivant et qu’il soit libéré sans condition.
C’est depuis le 14 janvier 2024, que le président de la jeunesse hutu est porté disparu.
Emmanuel Barhebwa