Le mouvement citoyen Lutte pour le changement vient de réagir ce mardi 05 mai 2020,face aux accusations portées à son égard par le commandant FARDC a.i.Sukola II le Géneral Yamba Kabangu Willy, accusant sa section de Nyamilima de s’être mué en un groupe armé et de mener des opérations contre les FARDC, en connivence avec les groupes rebelles de la région.
En effet,dans un communiqué de presse publié ce lundi 04mai2020, le secteur opérationnel Sukola II Nord-Kivu, affirmait avoir « constaté avec regret que le mouvement citoyen LUCHA/secteur Nyamilima venait de se muer en un groupe armé et menerait désormais des opérations ensemble avec les résidus du groupe armé maï-maï AFRC ».
Cette branche des FARDC, fonde ses accusations sur son constat fait entre le 20 janvier et le 02 mai 2020, selon lequel « la LUCHA/NYAMILIMA,en connivence avec les rébelles, aurait organisé des actions contre les FARDC déployés a Nyamilima; des actions qui auraient coûté la vie à deux vaillants combattants des forces loyalistes(dont les noms sont cités dans le communiqué ) et qui auraient aboutis a la perte de deux armes AK47.
Réponse du berger a la bergère: La LUCHA n’est pas en connivence avec un quelconque groupe armé
Répliquant aux allégations formulées par les FARDC, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), refute toutes les accusations portées à son égard.
Dans une mise au point de trois pages et d’environs 15 paragraphes, la LUCHA explique que ces accusations sont fausses et denouées de tout fondement contre ses militants de sa section de Nyamilima,qu’elle reconnait être victimes d’une forte repression depuis plusieurs semaines en raison de leur mobilisation pour les droits des populations locales.
La LUCHA révele que toutes les actions ménées par sa section de Nyamilima ont toujours éte non-violentes quoiqu’elles soient, d’après elle,réprimées par les forces de sécurité et parfois par les éco-gardes de l’ICCN.
Elle souligne que sa présence dans cette partie du pays, « qui a vecu depuis plus de deux décennies de conflits armés, et où sont encore actif des groupes armés; devrait être encouragée par les autorités locales et provinciales dans les efforts de la pacification à travers cet engagement citoyen non-violent qu’elle prône. Elle estime que la déclaration des FARDC est « dangereuse et irresponsable, en plus d’être mensongère. »
Parmi les sept récommandations formulées dans les derniers paragraphes de sa mise au point, la LUCHA exige la suspension d’un certain Colonel Zaïre qu’elle reconnait être « accusé de nombreuses violations de droits de l’homme », et qu’elle supose « avoir induit déliberémment sa hiérarchie en erreur en fabriquant ces accusions ». Les six autres récommandations sont à lire en intégralité dans la mise au point de la LUCHA,que vous trouverez en bas de cet article.
Peut-on parler d’un bras de faire qui vient de se créer entre le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo?
Emmanuel BARHEBWA.