Nord-Kivu : Les Déplacés ne résistent plus face à la faim à Bulengo

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Les déplacés qui se sont soustraits de leurs villages suite aux affrontements opposant les Forces Armées de la République Démocratique du Congo( FARDC) au Mouvement du 23 mars (M23) traversent une période très ardue.
Dans les différents sites où ils ont pris refuge, ces derniers font face à la famine, l’accès difficile aux soins de santé et manque des installations hygiéniques, a constaté le reporter de KivuNyota.

Lors d’un entretien certains d’entre eux au site de Bulengo, ces derniers déclarent mourir de faim, puisque ne bénéficiant plus de l’aide des organisations humanitaires.

« Nous vivons une vie compliquée ici, nous sommes exposés à beaucoup de dangers dans ce site de Bulengo. Nous mangeons difficilement. Il y a trois mois, le programme alimentaire mondial (PAM) nous a distribué farines et haricots mais la plupart étaient en état de détérioration. Nous avons perdu des vies humaines à cause de la famine. Il y a beaucoup de difficultés de survie » indique un responsable de bloc.

Outre l’alimentation, les femmes déplacées du site de Bulengo dénoncent les cas des violences sexuelles dont elles sont victimes. Elles sont violentées par des hommes aux champs pendant la recherche de la nourriture et bois de chauffage. Elles souhaitent que le Gouvernement pacifie leurs milieux d’origine afin qu’elles y retournent.

« La plupart de ces femmes cachent cette information à leurs maris par peur des représailles. Moins sont celles qui ont alerté après avoir été violées,
et dont nous avons orientées aux soins à l’hôpital. Seulement le Gouvernement et ses partenaires doivent assurer la sécurité à nous vulnérable
 » déclare sous anonymat une femme déplacée.

Les déplacés préfèrent rentrer chez eux, vu la vie très difficile parcourue, pourtant, l’insécurité reste grandissante dans plusieurs localités où ils sont venus dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo au Nord-Kivu.

David USHINDI

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