L’ACDH (Association Congolaise pour le Développement Humain) s’engage à œuvrer pour un développement durable et équitable en RDC, en mettant l’accent sur les politiques énergétiques et foncières, essentielles pour améliorer les conditions de vie des communautés locales. Cette perspective était au centre d’une consultation et d’un échange qui ont réuni, aux bureaux de cette organisation le jeudi 4 avril 2024, les autorités municipales et les acteurs environnementaux et énergétiques de la ville de Goma sur le thème « le processus électoral et son incidence sur l’élaboration de la politique énergétique et de la Loi foncière en RDC ».
Pour l’ACDH, le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC), qui a pour la première fois organisé des scrutins au niveau municipal, ne se limite pas simplement à des scrutins et à des résultats politiques, mais a des répercussions profondes sur de nombreux aspects de la vie nationale, notamment sur les politiques énergétiques et foncières. Me Olivier Ndoole, responsable de l’ACDH, explique que l’organisation a tenu cette séance d’échange sur les politiques environnementales et énergétiques en raison de l’importance cruciale des élections pour le processus de réforme juridique et institutionnelle. Il souligne le contexte des premières élections municipales dans le pays et l’importance de politiques énergétiques décentralisées et de la sécurisation des droits fonciers des communautés locales.Le but de l’activité était en effet d’organiser une séance de consultation, de suivi, d’information et d’échange avec les autorités locales et les acteurs environnementaux et énergétiques sur l’impact des élections sur les politiques énergétiques et foncières en RDC.
Les objectifs spécifiques étaient de présenter le progrès des politiques en cours d’élaboration, d’informer sur les succès et les irrégularités rencontrés et d’élaborer des recommandations pour améliorer ces processus de manière concertée en tant qu’acteurs de la société civile.
Monsieur Félix Mugisha Kamari, chef de division des énergies et ressources hydrauliques, a partagé des informations sur les projets en cours visant à promouvoir les énergies propres, notamment dans la province du Nord-Kivu. Il a souligné les progrès réalisés grâce à la privatisation du secteur de l’électricité et l’émergence de nouvelles sociétés d’électrification. Il a mentionné, entre autres, la création de plusieurs petites et moyennes entreprises à Goma, avec un nombre croissant d’agents actifs dans le secteur énergétique. Par exemple, malgré une forte demande en mégawatts, notamment à Goma et dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu, le chef de division est optimiste quant à la capacité à répondre à ces besoins progressivement. Il met en avant l’importance des politiques énergétiques pour faciliter le travail des opérateurs du secteur, tout en reconnaissant les défis liés au système fiscal. Kamari souligne la volonté nationale de faciliter l’accès à l’énergie, en particulier sous l’impulsion du chef de l’État, afin de favoriser le développement économique et social de la province.
En termes de collaboration, la division de l’énergie travaille en conformité avec la loi, en accompagnant les opérateurs du secteur et en évaluant les demandes d’agrément selon un cadre organique défini. « Facilement, on a déjà facilité pas mal d’opérateurs. Mais à part ça aussi, on s’est toujours rendu disponible pour faire le suivi de leurs activités, pour savoir comment ça se passe, s’il y a des orientations à donner, nous les donnons, afin que l’accès à l’électricité soit facilité », a-t-il souligné.Par ailleurs, Me Olivier Ndoole met en évidence l’importance de l’implication des cadres de base et d’autres acteurs dans les secteurs environnementaux et énergétiques pour influencer les politiques dans ces domaines. Il souligne que ces acteurs sont des éléments clés dans la construction de la politique, notamment au niveau municipal, où se trouve le point de départ de nombreuses décisions politiques. Il a également souligné que l’accès à l’électricité et à la terre est essentiel pour l’exercice d’autres droits socio-économiques, et appelle à une éducation globale de la masse pour garantir une participation active dans le processus politique et la promotion du développement durable. L’ACDH, en organisant cette consultation, cherche à sensibiliser les parties prenantes sur les enjeux cruciaux liés aux politiques énergétiques et foncières.
L’association vise également à encourager le dialogue et la collaboration entre les différentes parties afin de trouver des solutions durables et inclusives. Cette consultation marque une étape importante dans les efforts visant à promouvoir des politiques énergétiques et foncières justes et équitables en RDC. L’ACDH reste engagée à soutenir ces initiatives et à garantir la participation citoyenne dans leur élaboration et leur mise en œuvre.