124 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été notifiés entre les 2 Novembre 2021 et 2 Novembre 2022.
C’est ce qui ressort du rapport établi par l’organisation non gouvernementale « Journaliste en danger » (JED ndlr), rapport publié ce Mercredi 2 Novembre 2022.
En ville de Goma, le répondant de JED, Monsieur Tuverekwevyo Undikwavwira qui a présenté le contenu dudit rapport à la presse, note que:
* 1 journaliste a été tué (dans le Nyiragongo);
* 2 Journalistes ont été enlevés ;
* 3 journalistes ont été interpellés ;
* 49 Journalistes ont été menacés ;
* 34 Journalistes ont été arrêtés ;
* 18 Journalistes ont été agressés ;
* 17 Radios et émissions ont été fermées ;… sur toute l’étendue des 26 provinces que compte la RDC.
Parmi les provinces où la liberté des journalistes est beaucoup plus mise en mal, JED fait allusion à l’Equateur, le Haut Katanga, le Haut Lomami, le Nord-Kivu, le Sud-Ubangui,… pour ne se limiter qu’à celles-là.
En outre, les provinces de Kinshasa, du Nord-Ubangui, de l’Ituri ou encore du Sud-Kivu,… Ont enregistré un certain nombre d’avancées en matière de respect des droits à la liberté des Journalistes.
Qui court-circuite la liberté des Journalistes ?
À ce niveau, JED établit des responsabilités dans les cas d’atteinte à la liberté de la presse.
* 45 % sont les services Étatiques qui viennent à premier lieu ;
* Viennent ensuite certains dignitaires proches du pouvoir ;
* Suivent les agents de la police nationale congolaise PNC ;
* Des inconnus arrivent à la 4 ème position ;
* Les groupes armés à la 5 ème place ;
* Et en fin les forces armées qui arrivent à la 6 ème et dernière position.
Une particularité pour le Nord-Kivu…
Tuverekwevyo Undikwavwira se désole que le Nord-Kivu soit l’une des provinces les plus mal côtées. Des 20 médias que compte le territoire de Rutshuru par exemple, seuls 5 médias émettaient encore jusqu’à la prise de ce territoire par les terroristes du M23.
Ce que demande JED
Journaliste en danger estime à l’heure actuelle, que les autorités congolaises devraient tout faire pour :
_ Faire cesser les abus du pouvoir à l’endroit des professionnels des médias ;
_ Décriminaliser les délits de presse ;
_ Promulguer la loi Muyaya, qui apporte des amendements dans celle de 1996, relative aux droits et devoirs des Journalistes en RDC ;
_ Accélérer la mise en œuvre des résolutions des États généraux de la communication et des médias, parmi lesquelles, la subvention par le gouvernement Congolais, des médias légalement reconnus ;
_ Mettre en place (au pays) un mécanisme d’alerte et de monitoring des cas d’atteinte à la liberté de la presse…
_ Les Journalistes de leur côté, devraient éviter de se faire manipuler…
En 2021, l’ONG Journaliste en danger avait documenté 110 cas d’atteinte à la liberté des Journalistes, parmi lesquels 1 cas d’enlèvement et 3 cas d’assassinats des journalistes. Le même rapport poursuivait que dans ce lot de 110 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse répertoriés en RDC, 48 avaient été recensés dans la partie Est de la RDC, dont 25 cas dans les deux provinces sous état de siège, le Nord-Kivu et l’Ituri, notamment.
John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC