RDC: Des éléments M23 dans les rangs des journalistes…?

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Pendant que le pays fait face, depuis quelques mois, à une guerre d’agression étrangère, de la part du tandem M23-RDF  (selon Kinshasa, et plusieurs autres organisations internationales );  l’attitude de plusieurs journalistes et de plusieurs médias congolais, ces dernières semaines, devient de plus en plus préoccupante, suscitant des inquiétudes de la part de plus d’un observateur avisé en matière de « communication en temps de guerre », et de surcroît, un patriote.

Tenez; depuis un certain temps, nombreux journalistes congolais, pour ne pas dire tous, sans se gêner;  partagent les communications de l’ennemi, couvrent ses activités, diffusent ses prétendues victoires et conquêtes des nouveaux territoires congolais,…pour ne citer que celà.

Nombreux relayent même les vidéos, les  sonores, les images, affiches, les communiqués et autres contenus communicatifs des rebelles, « en temps réels », donnant à ces derniers un terrain favorable de communication et un grand avantage, au détriment des Forces Armées de la RDC et par ricochet au détriment de  toute la population congolaise qui soutient son armée.

À titre d’exemple,

En date du Vendredi 23 Décembre 2022, alors que les terroristes se retiraient hypocritement (selon le Gouvernement congolais) de la cité de Kibumba, en territoire du Nyiragongo, des dizaines de journalistes venus de Goma ont couvert l’événement, ont diffusé et continuent de propager les messages de l’ennemi voire ses intimidations et mises en garde à l’endroit de Kinshasa.

« Si l’armée du Gouvernement Congolais tente de nous attaquer, nous n’allons pas croiser les bras. Nous allons répondre, et nous allons nous défendre… » a-t-on  suivi sur les médias congolais, l’émissaire du M23, Monsieur John Imani Nzenze; des propos recueillis par des journalistes congolais…

Ça passe, c’est diffusé et suivi… Quel dommage !

Ce n’est pas tout…!

Vendredi 6 Janvier 2023, une vague de journalistes de Goma relient Rumangabo, pour couvrir une deuxième cérémonie « d’un retrait tronqué ? » des terroristes.

Et comme lors de la précédente fois, ils  accordent la parole aux terroristes…

Est-ce normal, ou carrément une participation à l’effort de l’ennemi ou une conspiration contre la survie de la nation ? À chacun de répondre…

Ils étaient pourtant prévenus

Depuis l’occupation par les terroristes, il y a quelques mois, de plusieurs localités du territoire de Rutshuru et une partie du Nyiragongo, plusieurs instructions ont été annoncées, de part et d’autre pour canaliser la communication en cette période spéciale de guerre.

Du côté des zones sous l’emprise des rebelles du M23, plusieurs Journalistes et institutions médiatiques, ont été forcés à l’arrêt et voués au silence, surtout côté Rutshuru.
Et oui, les rebelles auraient probablement compris qu’à travers ces médias leurs crimes pouvaient fuiter et faire le tour du monde. Ils auraient également compris qu’en temps de guerre les médias ont un impact très grand sur l’échec ou la réussite du combat.

De l’autre côté, dans son communiqué du mois de novembre 2022, le gouvernement Congolais, comprenant les enjeux de cette guerre,  appelait les journalistes au patriotisme et les exhortait à ne jamais donner la parole à l’ennemi.

Dans la même optique, le service en charge de la communication et de l’information des forces armées de la RDC FARDC, SCIFA, appelait par son patron, le Général de brigade Sylvain Ekenge BOMUSA, les journalistes à plus de patriotisme dans la diffusion des informations dans une zone en guerre et de surcroît, de l’Est.

« Bien que la libre expression soit garantie par notre Constitution, une dose de responsabilité doublée d’un patriotisme s’avère nécessaire en cette période »... notait le Général.

« Toute publication de nature à démoraliser les militaires engagés au front, est constitutive d’un fait infractionnel punissable par la loi », poursuivait-il.

Et de conclure : «l’information en période de guerre n’a pas besoin des scoops, moins encore des exclusivités »...

Dans le même ordre, lors de l’assemblée plénière du mardi premier novembre 2022, le président de la chambre basse du parlement, l’honorable Christophe MBOSO N’Kodia Pwanga, évoquait la nécessité de recadrer certains journalistes propagandistes qui jouent le jeu de l’ennemi. Il évoquait pour autant, la nécessité de doter de la RDC, d’une loi ambitieuse contre la cybercriminalité.
« Il y a des journalistes qui ne sont pas des patriotes. Nous devons discipliner les médias », lâchait-il.
« Il y a des journalistes qui ne sont pas des patriotes. Ils mettent n’importe quoi dans les réseaux. Ils ne savent pas que le Congo nous appartient tous, y compris ceux qui ont choisi de venir travailler ici. Ils ont droit à notre protection et ils doivent aussi défendre le Congo »… sensibilisait-il.

Ailleurs, la presse fait aussi la guerre

La politique médiatique occidentale liée au contexte de la divergence entre Kiev et le Kremlin, a encore suscité les évidences du rôle crucial des médias dans la guerre sous toutes ses formes.

« Le côté fort des médias occidentaux dans cette guerre, est et continue d’être la démoralisation des troupes russes, leur désintégration psychique, ainsi que tous ceux qui les soutiennent ou les soutiendraient… » soutenait il y a quelques semaines,un chercheur en communication, « C’est la guerre médiatique ».

À l’instar de plusieurs médias de l’Euro-espace face à la tension russo-ukrainienne, il a été observé  « une automatique prise de position des médias et journalistes occidentaux en faveur de l’Ukraine, un pays dont la tendance allait vers l’enrôlement au sein de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN ndlr) et en qui la Russie entrevoyait un danger pour sa survie en tant qu’Etat ».

Il a alors été démontré que tout au long de la guerre russo-ukrainienne, les journalistes occidentaux ont pour la grande partie, pour ne pas dire tous, agi comme « une véritable caisse de résonance de l’Ukraine », au détriment de la Russie.

Mais hélas, certains journalistes Congolais n’ont tiré aucune leçon de l’attitude du journalisme occidental face à la guerre russo-ukrainienne.

Dommage!

La 2è guerre mondiale, une autre leçon…

Le rôle des médias en temps de guerre, demeure crucial depuis la nuit des temps.

Lors de la deuxième guerre mondiale, d’après le site d’information,
cm1cm2.ceyreste.free.fr,

il a été démontré que
« les radios des pays en guerre ne présentaient pas les évènements de la même façon. Elles ne donnaient souvent que des informations en leur faveur, affirmant chacune « leur vérité », contredisant les radios ennemies. C’est ce que l’on appelait à l’époque, « la guerre des ondes »…

Ce media poursuit que durant la deuxième guerre mondiale, la résistance et dans les médias et parmi les citoyens, a été au zénith et a considérablement freiné les actions de l’ennemi.

Quand le vedettariat et la survie passent avant le patriotisme…

Que gagnent-ils? Ces journalistes aux informations pro-balkanisation, ces journalistes marionnettes de l’ennemi de la RDC, qui  prennent ouvertement position en soutien aux agresseurs de la République ?

Seulement le vedettariat d’être le premier à produire un scoop sur la récente prise d’une localité X par les belligérants ? Et à quoi ça sert quand c’est contre la République ?

Seulement être perçu comme le Journaliste le plus courageux, qui brave même les milieux en pleine guerre ?
Ou simplement parce qu’il y a un média occidental qui « soutiendrait probablement l’ennemi dans les coulisses » et qui a demandé des images parlantes de l’événement en contrepartie d’une modeste monnaie de singe ?
Ou alors, « il y a aussi des émissaires du M23 parmi les citoyens de la presse… ? »

La liste des questions est longue et chaque lecteur peut y répondre à sa manière.

En jettant leur poids sur la balance en faveur du M23, il est clair que  les journalistes sont en train de briser l’espoir d’une population qui veut voir les forces ennemies, orphelines, sans soutien d’aucun Congolais digne.

Or, les ennemis, une fois isolés et abandonnés seules avec leur « hypocrite communication », pensent plus d’un avisé,  se trouveront vaincus mediatiquement, démoralisés, pour,  peut-être faute de maintien, se replier et renoncer à leur plan de balkanisation… Ce n’est pas que font nombreux professionnels des médias Congolais !

L’armée face aux journalistes

Certains Journalistes diraient qu’ils ne savaient pas ce qui serait mieux à faire, à part informer la population… Mais est-il le même cas pour l’armée ?

En effet, il ne suffit pas pour l’armée d’être un communicateur des circonstances. Il faut aussi entraîner les journalistes Congolais à combattre aux côtés de leur armée par et grâce à leur métier combien noble.

Si le chargé de communication du commandement des opérations dans le petit Nord de la province, avait engagé des séances d’échanges et de conscientisation des journalistes autour de leur rôle à jouer pour faire gagner à la RDC la guerre, les patois ci-haut décrits ne seraient peut-être pas arrivés.

La bureaucratie à outrance qui pourrait créer un atlantique entre les journalistes et les forces armées, y serait à cet effet pour quelque chose.

Il faut donc cesser d’être un homme en tenue cravatée en cas de guerre, il faut nonobstant sortir du bureau, apprendre aux journalistes une communication de guerre, pour les entraîner dans le combat aux côtés des FARDC pour enfin dénaturer triomphalement l’ennemi et rendre ses rêves poussière avant même son entrée au cimetière…

Sinon…

Sinon, pour 300 morts, on creuse 3000 sépultures, pour 100 soldats blessés, on crée 10000 lits de malades, et pour 10 officiers tombés sur le champ d’honneur, on apprête 1000 catafalques.

Mais quoiqu’il en soit, Il n’est jamais tard pour mieux faire dit-on ! Si par la plume, la caméra et le micro, on devient alors un expert creuseur de la sépulture où faire reposer éternellement la RDC,… à quoi on aura donc servi, pourquoi on aura vécu et en contrepartie de quoi on aura usé du souffle gratuit de Dieu sur terre ?

John TSONGO et Emmanuel Barhebwa(Goma-RDC)

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