Résurgence d’Ebola au Nord-Kivu: Les chiffres grimpent encore

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La province du Nord-Kivu atteint à ce jour un cumul de 11 cas téstés positifs à la maladie à virus Ebola depuis la réapparition de cette dernière dans la zone de santé de Butembo le 07 fevrier dernier, a annoncé lundi 1er mars 2021 le ministre provincial de la santé du Nord-Kivu. Une nouvelle occasion, comme à chaque annonce de l’évolution de cette maladie, d’appeler la population à s’approprier cette riposte pour l’éraquation de cette épidémie qui résurgit en province..

Selon le docteur Nzanzu Syalita qui séjourne à Butembo depuis l’annonce du 1er cas réapparu, de ces 11 cas confirmés, on compte déjà 4 décès et 2 guérisons.

« La population est appélée à continuer la collaboration avec les équipes déployées sur le terrain, afin de couper la chaîne de contamination et éradiquer complètement cette épidémie réapparue dans la province du Nord-Kivu », a souligné le patron de la santé en province à la fin de son adresse.

Sans l’engagement communautaire, avait prévenu le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita, jamais cette épidémie ne peut être vaincue.

Suite à la résistance communautaire et à plusieurs autres facteurs, rappelons-le; la dixième épidémie d’Ebola en RDC, qui a frappé les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri entre 2018 et 2020, démeure à ce jour la plus meurtrière au monde avec un total de 2999 décès sur les 3481 cas de contaminations.

Le refus de la population à croire en l’existence de cette maladie avait conduit à des cas malheureux d’incendies de centres de traitement d’Ebola, d’attaques des pesonnels soignants, de pillage, de deterrement des cadavres des personnes mortes du virus, pour ne pas ressusciter ces tristes souvenirs…

L’expérience du passé ayant servi de leçon, les autorités ne cessent d’exhorter la population à éviter les erreurs du passé et à s’approprier cette riposte.

Originaire des animaux, la maladie à virus Ebola est l’une des plus dangereuses maladies virales au monde. Elle se transmet, d’après les professionnels de santé, par contact soit avec des animaux infectés ( en général en les dépeçant, en les cuisant ou en les mangeant), soit avec des liquides biologiques des personnes infectées ( selles, urines, sueurs, spermes, etc), et surtout par la manipulation non sécurisée des cadavres des personnes mortes du virus.

Le respect strict des règles d’hygiène et la réduction des contacts physiques entre les personnes restent les meilleurs moyens pour se prevenir.

Emmanuel BARHEBWA

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