Une lumière sur l’affaire Extorsion du diamant de la COMIBU par le Diocèse de Goma

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la dernière accusation faite à la presse par les responsables de la COMIBU(Coopérative Minière de Buuma) selon laquelle le Diocèse de Goma l’aurait extorqué un diamant d’une valeur de 2 millions 700 milles dollars américains suscite des remous au sein de l’opinion locale à ce jour. A cet effet, face à une demande croissante de la lumière sur ce dossier par ses lecteurs et en attendant la réaction officielle du diocèse, ainsi que l’aboutissement de son investigation sur l’affaire, Kivu Nyota propose à ses lecteurs ce billet de LaprunelleRDC.Infos qui a réussi à joindre l’avocat du diocèse de Goma, Me Dunia Ruyenzi pour avoir sa version des faits.

La Coopérative Minière Buuma (COMIBU), exerçant ses activités au Nord-Kivu, accuse le diocèse de Goma de lui avoir « extorqué » un diamant équivalent à 2 millions 700 mille dollars américains, depuis 2017.

Ces accusations sont contenues dans une déclaration rendue publique ce jeudi 16 septembre 2021, et dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

 Dans cette déclaration, La COMIBU dit avoir été sollicitée par l’église catholique à travers l’évêque Théophile Kaboyi (Archevêque à l’époque), disant que l’église catholique avait besoin des pierres précieuses à Rome pour la confection des œuvres liturgique.

La majorité des membres de cette coopérative étant des fervents catholiques, ces derniers avaient fait foi à l’église catholique et avaient fourni à l’église un diamant d’une valeur de deux millions sept cent mille dollars américains, à travers une sœur religieuse recommandée par l’évêque du diocèse de Goma Théophile Kaboyi.

D’après la COMIBU, plusieurs rendez-vous de paiement ont ainsi été donnés par l’église pour le payement mais sans succès: « Il nous a fait marcher dans plusieurs diocèses promettant de nous payer, mais toujours sans succès et c’est ainsi que le dossier s’est retrouvé dans différents tribunaux de la place, » dit cette structure.

Selon la COMIBU, le non règlement de cette dette cause la précarité de plusieurs de ses membres de famille.

« À cet effet, Nous demandons au Président de la République, Chef de l’état et garant du bon fonctionnement des institutions, de prendre à cœur cette souffrance qu’endure la COMIBU ainsi que ses dépendants, pour que nous soyons remis dans nos droits les plus légitime, car il s’observe déjà des suspicions au sein de différents groupes ethniques constituant la coopérative. Au saint père, le pape François, de plaider la cause de ses fidèles, qui sont déjà marginalisés par des guerres et autres catastrophes naturelles, et que certains représentants de l’église ne devraient pas rajouter en déviant la mission de l’église catholique, » dit cette déclaration.

Ces derniers ajoutent que plusieurs démarches de médiation ont été déjà menées pour tenter de rapprocher les deux parties mais sans succès. Ceci, après deux procès qu’ils confirment avoir gagné en justice.

Joint à ce sujet, Me Dunia Ruyenzi, l’un des avocats de l’église catholique, rejette formellement les accusations portées contre le diocèse de Goma, et affirme qu’il s’agit plutôt d’une religieuse du diocèse de Bunia, qui avait été arrêtée à Goma. Celui-ci reconnait cependant  que le diocèse de Goma avait intervenu  pour sa libération en attendant la poursuite de l’affaire devant la justice.

« Le TGI a déjà rendu son arrêt et nulle part où le diocèse de Goma est impliqué dans ce dossier. C’est une affaire de Bunia, » dit-il.

Celui-ci dit regretter de constater qu’au lieu que la COMIBU aille en justice avec le diocèse de Bunia, elle pointe du doigt le diocèse de Goma, qui d’après lui n’est pas concerné par ladite affaire.

LaPrunelleRDC.Info via Kivu Nyota

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