Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (VBG), le Groupe d’Action Assemblée pour la Résilience Juvénile, Gaarj, une organisation locale engagée dans la lutte pour le changement sociale, a lancé une série de formations destinées aux femmes déplacées de kanyaruchinya. L’accent est mis sur l’autonomisation des femmes en tant qu’élément clé pour mettre fin aux VBG. Ainsi, donc la nécessité est de s’attaquer aux causes profondes de ce fléau plutôt qu’aux conséquences.
« En venant ici avec cette guerre, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des causes. Et au lieu de s’attaquer aux conséquences, il faudrait s’attaquer aux causes et l’une des plus grandes causes de VBG dans les camps, c’est qu’il n’y a pas d’autonomisation financière des femmes.» a souligné Grâce ANSIMA, chargé de programme de gaarj.
Quid de la prévention ?
Se trouvant dans une situation précaire causée par la guerre, les femmes déplacées ont toujours subi des diverses formes de VBG, notamment des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Face à cette réalité alarmante, Gaarj a décidé d’agir en offrant des formations pratiques pour aider ces femmes à acquérir des compétences et à trouver des opportunités économiques afin de s’émanciper de la violence et devenir autonomes.
Ces formations avec des ateliers axés sur l’entrepreneuriat et plus précisément sur la pâtisserie, les participantes apprennent les bases de la préparation de diverses pâtisseries, allant des beignets aux galettes en passant par les crêpes. L’objectif est de leur donner les compétences nécessaires pour créer des activités génératrices de revenus et ainsi devenir financièrement indépendantes
Outre ces formations pratiques, Gaarj mène également un travail de sensibilisation sur les causes profondes de la VBG. En mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation des communautés, l’organisation vise à changer les mentalités et à lutter contre les normes sociales qui perpétuent la violence.
Silva KANDUKI et Jospin KANANE