Rutshuru/Conflits Hutu et Nande: Le calme est entrain de revenir progressivement (Justin kuya, Administrateur du territoire)

Une délégation technique a fait la ronde de Rutshuru ce lundi 23 novembre 2020 , pour palper du doigt la situation sécuritaire dans cette partie de la province du Nord – Kivu.
Conduite par le ministre provincial en charge de l’intérieur accompagné dans sa suite par le chef de bureau de la Monusco, du général des FARDC sokola 2 et d’autres personnalités, cette délégation a été accueillie par l’administrateur de Rutshuru qui a fait la cartographie de la situation tout en rassurant que le calme revient petit à petit.

Selon Justin Kuya l’administrateur du territoire, la situation sécuritaire dans le Rutshuru commence à se stabiliser, mais il y a un mois passé la situation a été extrêmement rouge entre les deux communautés locales qui se sont affrontés causant des dégats énormes. Il y a eu plusieurs cas des morts, affirme-t-il, dans les deux camps (Nandes et Hutus) protagonistes.

Justin Kuya dit ne pas comprendre l’origine des conflits entre les deux communautés qui , selon lui, ont vécu comme des frères et soeurs depuis des lustres. « A Kiwanja,tout comme à Kinyandonyi et partout ailleurs cette même population n’avait pas des problèmes. Les communautés vivaient toujours comme frères et soeurs »
Mais aujourd’hui,poursuit-il, c’est étonnant qu’ils s’affrontent.Et quand nous cherchons le vrai problème nous trouvons que les leaders locaux font partis au problèmes. « il y a certains politiciens à mal de positionnement qui cherchent a opposer les communautés pour tirer des dividendes »

Pour résoudre ce problème, l’AT de Rutshuru soutient ceux qui précaunisent le dialogue social entre les communautés mais souhaite que ce dialogue débute au plus haut niveau. « c’est une grande solution, mais le dialogue doit concerner d’abord les politiques avant d’arriver à la base, car si le discours change au sommet la base va emboiter les pas, et les choses peuvent se normaliser ».

Justin kuya ne manque pas à décourager les groupes armes qui se cachent,selon lui, derrière les communautés.

Pour rappel madame LEILA ZERUGHU la représentante du secrétaire général de nations unis qui était à Rutshuru le samedi dernier s’est également enquerie de cette même situation dans ce coins du pays. Dossier à suivre .

Ricardo olenga .

Béni : La LUCHA demande justice pour tous les congolais tués dans des manifestions

Marche pacifique de la Lucha ce lundi 23 novembre 2020 dans les grands artères de la ville de Béni. Le mouvement citoyen , lutte pour le le changement/secteur de Beni, dit exiger par cette action la justice par apport à leur militant tué lors de la marche du 23 novembre 2019, soit une année déjà après ce triste événement.

Cette action avait pour but d’exiger la paix et la sécurité dans Béni ville et territoire, précisent ses organisateurs.
Ils étaient plus de 100 militants de la Lucha a manifester ce lundi à Béni.

Selon eux, la manifestation a deux objectifs : exiger justice et réparation pour le meurtre D’OBEDI MUHINDO , l’un de membre du mouvement citoyen Lucha et tout le autres qui auraient été tués par la police nationale congolaise.

Du côté de la Monusco grand Nord trouvée sur place , répondant à leur revendication, la chef de bureau a transmi sa compassion et a affirmé l’engagement ferme de la mission onusienne à soutenir les forces de sécurité congolaise enfin de rétablir la paix dans la région. En ce qui concerne la paix et la justice CECILE PIAZA a indiqué à ses interlocuteurs  » que les enquêtes sont en cours pour rétablir les responsabilités dans la mort de certains civils tués lors des manifestations de l’année dernière.

Notons qu’il y a exactement une année l’élu de Goma le député national Jean Batiste Kasekwa a condamné ce meurtre de cet activiste de la Lucha tué sauvagement par les balles de la police dans une manifestation des habitants de Beni qui protestaient contre les massacres .

Ricardo olenga .

Tuerie d’un changeur de monnaie à Goma ce soir: son corps achéminé à la morgue, sa famille et quelques gomatraciens sur place,inconsolables

Un autre changeur de monnaie a été abattu par balle le soir de ce lundi 23 novembre 2020 à Goma dans le quartier Katindo vers RVA. Son corps vient d’être achéminé ce soir même à la morgue de l’hopital provincial de Goma, sous un regard curieux et une émotion de tristesse et d’angoisse manifestés par quelques habitants de Goma visibles devant cette morgue, aux côtés des membres de famille de l’illustre disparu.

Il est 20h00 à Goma, nous sommes au niveau de l’hopital provincial de Goma. un attroupement des motards et des passants est visible devant la porte de la morgue de l’hopital provincial de Goma. À en croire la foule, c’est le cadavre du changeur de monnaie,dont la tuerie par balle venait d’être signalé sur les réseaux sociaux quelques minutes plus tôt, qui est amené à la morgue.

Se rapprochant du lieu, nous trouvons la jeep de la police et les agents de securité qui essaient de mettre de l’ordre en ce lieu, autorisant l’entrée uniquement aux membres de famille de l’illustre disparu.

Ceux qui sortent de cette salle de la morgue y reviennent avec une allure tout autre. Très émotionés, larmes aux yeux, ils ont du mal même à parler à un journaliste. Un papa, apparemment proche du changeur tué, qui accepte de se livrer à nous donne quelques renseignements sur l’illustre disparu sans être plus explicite.
« Son nom c’est Nestor Mahano.Il est changeur de monnaie et exerce son metier vers la pharmacie de l’Espoir. » dit-il.
« Il est marié et père de deux jumeaux. Il reside vers RVA et c’est de ce côté que ceux qui l’ont tué l’ont trouvé » poursuit-il, sans ajouter un seul mot au vu de l’émotion.

À Goma, les meurtres par balles perpétrés par des personnes sur moto deviennent de plus en plus monnaie courante ces dernieres semaines. La plupart des victimes sont souvent des changeur de monnaie. Une situation inquiétante pour non seulement les personnes exerçant ce service mais aussi pour les membres de leurs familles.

Emmanuel BARHEBWA

PADMPME: la formation des formateurs en initiative personnelle s’ouvre à Goma

Lancement ce lundi 23 novembre 2020 à Goma de la formation des formateurs/trices en Initiative personnelle exécutée par le Projet d’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME) en faveur des femmes entrepreneures éligibles de la ville de Goma.

Pendant dix jours, les participants à la formation vont bénéficier de différents modules basés sur les trois variables de la FIP (Formation en Initiative Personnelle) entre autres l’auto-détermination, L’orientation vers le futur et comment persévérer devant les obstacles, que connaissent les femmes entrepreneures à Goma.

Selon Raphael KAKUDJI, spécialiste en planification, suivi et évaluation au PADMPME, ces formateurs poursuivent la formation au profit des femmes entrepreneures bénéficiaires directes du projet dans la ville de Goma.  Il s’agit des 1950  désormais éligibles qui ont répondu aux critères sur les 8500 femmes enregistrées lors de la campagne de sensibilisation des femmes entrepreneures dans la ville de Goma.

« Nous voulons doter la ville de Goma d’un vivier des formateurs en initiative personnelle, c’est une nouvelle théorie en RDC, une théorie qui a été vérifiée dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne et qui a donné ces fruits »  a expliqué Raphael KAKUDJI.

Débutée ce lundi 23 novembre 2020 dans la grande salle de l’hôtel la Joie Plazza, cette formation des formateurs de la FIP se clôturera le 3 décembre prochain. Après cette phase, ce sera au cours du mois de janvier 2020 la formation proprement dite des femmes entrepreneures éligibles au projet.

Patrick BASSHAM