Nord-Kivu : la prévention des VBG au centre des échanges entre journalistes de Goma et Rutshuru dans un atelier à Goma

Clôture ce vendredi 05 mai 2023 d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes locaux sur la prévention des VBG, les normes sociales et les instruments juridiques de protection des droits des femmes et filles, organisé à Goma dans la province du Nord-Kivu.

Commencée depuis jeudi 04 mai, cette activité s’est penchée essentiellement sur la promotion des droits des femmes, s’inscrivant dans le cadre du projet « Mwanamke Amani na Usalama »( MANU).

Pour Maître Nelly MBANGU coordonnatrice de l’organisation Sauti ya Mama Mukongomani « SMM », son souhait est de voir les journalistes diffuser des informations cadrant avec la protection de la femme dans l’angle de donner place à sa valorisation.

Pour celle-ci, il y a des termes Techniques nécessitant une formation préalable pouvant permettre aux journalistes de diffuser des informations correctes en rapport avec les droits de la femme.

« Nous avons suffisamment démontré que les femmes et les hommes ont le devoir de faire route ensemble pour qu’aujourd’hui on ne parle plus des personnes victimes des disparités sociales » a-t-elle poursuivi.

Celle-ci attend des professionnels des médias la vulgarisation réelle des informations liées aux des droits des femmes. Ceci constituerait une base de leur protection.

Maître Nelly n’a pas manqué de revenir sur les lois protégeant les femmes, soulignant qu’elles doivent travailler davantage pour les arracher; « car les droits s’arrachent et sont universels ».

« Les femmes sont des personnes à part entière appelées à être considérées au même pied d’égalité que les hommes » insiste Maître Nelly MBANGU.

Les professionnels des médias présents à cette formation promettent passer des émissions et diffuser des informations en appliquant toutes les responsabilités dans le cadre de promouvoir la femme.

Signalons qu’une vingtaine de journalistes de Rutshuru et Goma ont participé à cet atelier.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma: le déguerpissement d’un groupe d’habitants par la Police, à la base d’une vive tension au quartier Mapendo

Les activités socio-économiques ont été paralysée dans l’avant-midi de ce vendredi 05 mai dans le quartier Mapendo en ville de Goma.

Tout est parti, selon les sources contactées par KivuNyota, de la descente des éléments de la police qui ont surpris la population du quartier Mapendo sur l’endroit appelée communément TZF en commune de Goma, où certaines familles ont ete forcé de quitte leurs parcelles.

Interrogé par la rédaction de KivuNyota sur place certains habitants du milieu, victimes du déguerpissement ont fait savoir qu’il n’est pas possible qu’une personne puisse être déguerpie de sa maison après plus de 20 ans et qu’une autre se présente pour dire que tout cet espace lui appartient sans preuve, moins encore sans suivre les procédures.

 » Nous avons été surpris par la présence des éléments de la police Nationale Congolaise qui ont fait irruption dans le quartier ce matin nous demandant de quitter le lieu. Nous avons fait front et les éléments de la police ont fait usage de bombe lacrymogène pour nous disperser » affirme un jeune du milieu sous anonymat.

Sans plus tarder le déguerpissement de ces familles s’est transformé en une manifestation publique où certains jeunes ont fermé quelques artère de la ville exigeant aux boutiques et magasins de fermer les portes en soutient aux familles victimes.

Réagissant sur cette situation, dans une déclaration de ce même vendredi, le collectif de mouvements citoyens et groupe de pression demande au chef de l’État de s’impliquer dans les affaires foncières en province du Nord-Kivu du fait que les autorités en province traitent cette question avec complaisance pourtant, source de plusieurs conflits et insécurité en ville de touristique.

Il est à signaler que les activités socio-économique ont été paralysée toute l’avant midi de ce vendredi dans cette partie de la ville.

Richard Kubuya

11ème Sommet de l’EAC: Et si Antonio Guterres s’invite sur une pente glissante?

Alors que le processus de désengorgement de la crise de l’Est de la RDC pouisuit son bonhomme de chemin dans les marmittes de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, la prochaine rencontre des chefs d’États et chefs des Gouvernements de la sous-Région attend connaitre un hôte de marque: Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU qui est dans une tournée africaine, spécialement dans les zones touchées par les crises sécuritaires et les catastrophes de tous abords.

Bujumbura pourra accueillir les chefs d’États et Chefs des Governements de la sous-région ce 06 mai 2023; d’ores et déjà, Guterres sera de la partie, sauf imprévue.

Cette présence est la plus doigtée, même si l’on sait déjà que les invités quasi-habituels comme l’Union Africaine, la CIRGL, SADC tournent autour de la même question, voilà dix reprise et bientôt la onzième.

Dejà à l’avance, plus d’un curieux se questionnerait pour chercher à savoir, pourquoi Guterres insiste-t-il à souffler tout d’abord et avant tout, à l’oreille de Ndayishimye, l’actuel homme de la situation de la « paix, la sécurité et la Coopération pour la RDC et la Région » ?
sachant que Guterres revient du Soudan où deux hommes forts font trembler les Grandes Puissances planétaires au point d’évacuer chacune ses concitoyens de ce pays d’Afrique Cental en sang et en feu.

Faut-il croire que le Secrétaire Général de l’ONU va, une fois de plus faire un autre aveux d’échec en ce qui concerne la crise congolaise après qu’il a déclaré que son Organisation était impuissante à matter deux généraux qui livrent un combat des coqs au sommet de Khartoum? Ou alors que Guterres fera une revanche pour qui, une autre fois après le Soudan de triste mémoire pour le Patron de New-York, oserait défier sa toute puissance comme à Khartoum?

Les faits restent tétus; dans la sous-Région, au moins, les casques bleus de son organisation on été defiés, la main sur le coeur, par une population rouge de colère; il y a quelques mois; les sommant de quitter, illico presto le territoire oriental de la République Démocratique du Congo.
Ceux que certains habitants commençaient à appeler, par taquin, « touristes de l’ONU », ont été appelés à plier bagage, au motif d’avoir fait des aveux d’impuissance face à la rebellion du M23, depuis, pointée d’être nourrie à la petite cuillère par le régime de Kigali.

Une nouvelle force régionale: la East African Community Regional Forces (EACRF) est déployée, contingent après contingent, pays après pays voilà presque 5mois. Pourtant, cette force semble faire diversion sur le contenu de son mandat officiel et ce qu’ils savent être les attentes de Kinshasa et de la population touchée par la guerre.

L’on aurait, en tout cas, tendance à coire que les soldats de l’EAC font, volontairement la sourde oreille face à ce cris de cœur populaire qui s’est, un temps confié en une organisation des mouvements d’autodéfense s’appelant populairement « WAZALENDO », qui semblent ne pas écouter, ni l’accord de cesser-le feu de Luanda, ni le voeux de l’armée congolaise de donner l’image d’être une  » Armée Professionnelles ».

Par ailleurs, sur le terrain diplômatique, l’un des discours les plus attendus de ce 06 mai, peut-être qui pourra marquer l’histoire de la Sous-Région, ce sont les paroles actantes, c’est à dire la position, non pas de qulqu’un qui joue à la politique d’Autriche, mais pour trancher définitivement au sujet de la Guerre de l’Est, tétragénère.

Toute cette nébuleuse, Guterres pourrait se dire à son sujet, que la tension n’est pas tout à fait la même qu’il y a une ou deux ans.
Il revient, certes d’un terrain glissant, mais celui de la République Démocratique du Congo semble une « pente glissante »; elle a déjà ses preuves sur le Général Jeff NYAGAH dont la démission de triste mémoire a laissé toute la Communauté Internationale bouche bée.

Flavien Muhima

Inondation à Kalehe: Grâce Kashali plaide pour une assistance urgente aux rescapés et l’organisation d’un deuil national en mémoire des victimes

Ressortissante du territoire de Kalehe, Grâce Kashali, également une des notables du coin; n’a pas tardé à réagir face au drame d’inondations qui a frappé cette partie du Sud-Kivu dans la nuit du 04 au 05 mai 2023, coûtant la vie, selon le bilan présenté par les sources locales, à une centaine des personnes et causant d’énormes dégâts matériels.

Dans une déclaration ce vendredi 05 mai, la fille de Kalehe a ténu à exprimer toute sa compassion vis-à-vis des familles touchées par ce drame, leur rassurant de sa proximité.

« C’est une nouvelle qui m’a profondément affectée, en tant que fille de ce territoire; puisque j’y arrive de temps en temps pour des missions à caractère humanitaire, dans le cadre de ma fondation. J’adresse toute ma compassion envers tous mes frères et sœurs de Nyamukubi, Makelele, Kabushungu, Chabondo, et tous les sous-villages affectés par ce énième cas d’inondations à Bushushu. Tout en présentant mes sincères condoléances à toutes les familles éprouvées, J’exhorte mes frères et sœurs ne pas perdre espoir et à garder l’esprit de lutte et de résilience qui nous a toujours caractérisé… » a tristement déclaré Grâce Kashali.

Et d’ajouter : « Je tiens à vous rassurer de ma proximité envers vous; je promets de faire de mon possible et de plaider pour que l’assistance vous parvienne dans un temps plus court, afin de soulager tant soit peu la souffrance que vous endurez actuellement, une souffrance double, de perdre des êtres chers et en même temps tous vos biens … »

Vu l’immensité des dégâts, ajoute Grâce Kashali, « J’exhorte le Gouvernement, les organisations humanitaires, et toute personne de bonne volonté, à apporter dans l’urgence de l’aide à toutes ces familles qui passent aujourd’hui nuit à la belle étoile, et qui ont tout perdu suite à cette catastrophe naturelle ».

Et pour prouver l’unité nationale et la cohésion des tous les congolais, Grâce Kashali, propose l’organisation d’un deuil national sur toute l’étendue de la RDC.

 » Que ce jour-là, soit Ferrié. Qu’il soit organisé des cultes en mémoire des victimes et que, comme un seul homme, nous puissions pleurer nos frères et sœurs emportés par cette catastrophe naturelle. Ce sera une façon de prouver notre compassion envers les familles éprouvées, et notre grande considération envers ces compatriotes décédés » explique-t-elle.

Rappelons qu’il y a quelques mois, Grâce Kashali a, avec sa fondation, effectué une tournée humanitaire dans certains villages du territoire de Kalehe à la rencontre des populations touchées par les inondations qui y étaient encore survenues en novembre 2022.

Emmanuel Barhebwa

Drame à Kalehe: Circonstance, Bilan, Piste de solution, Besoin humanitaire (Un témoin sur place, revient sur le fait)

Le territoire de Kalehe a de nouveau été endeuillé ce jeudi 04 mai 2023, à la suite des inondations dûes aux pluies diluviennes survenues dans les sous-villages de Kabushungu, Chabondo, et Nyamukubi ; constituant le village de Bushushu; en groupement Mbinga Sud, territoire de Kalehe, au Sud-Kivu.

En entretien avec KivuNyota, Me Archimède Karebwa, administrateur assistant du territoire de Kalehe revient sur les dégâts énormes causées par cette énième catastrophe naturelle enregistrées dans cette zone.

« Nous avons enregistré des dégâts énormes dans la soirée de ce jeudi 04 mai.
Nous avons été surpris par trois rivières qui ont débordé suite aux pluies abondantes survenues dans Kalehe: il s’agit de la Rivière Lukungula, Bushungu et Cichova de Nyamukubi qui ont quitté leurs lits et qui se sont déversées sur les villages environnants, notamment le sous-village de Kabushungu, Chabondo, et Nyamukubi, tous situés dans le village Bushushu, en Groupement Mbinga Sud, dans le territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu
 » a-t-il déclaré.

Le bilan est plus lourd, justifie-t-il, puisque « chaque jeudi le marché de Nyamukubi est très actif. c.à.d les gens ont été surpris, vendeurs,clients, passants, ont été tous emportés.

Au sujet des chiffres, celui-ci évoque la difficulté actuelle d’avoir des chiffres exacts suite au nombre important des disparus.

« Il est difficile de donner un bilan précis puisqu’il y a eu des disparus, ce qui rend complexe le comptage. Le bilan qu’on peut dresser c’est celui de ceux qu’on a retrouvés, soit morts ou blessés.
Toutefois, les maisons emportées sont estimées à plus de 500 maisons pour les 2 sous-villages. Concernant les morts et les blessés, pour le Village de Kabushungu et Chabondo, le bilan a atteint ce jour 130 morts et 150 blessés. À Nyamukubi où on ne sait pas arriver à cause de l’impraticabilité de la route, on nous a signalé plus de 100 corps déjà ramassés.
À présent, tous les hôpitaux et centres de santé sont remplis par des corps des personnes mortes et des blessés. Nous sommes vraiment dépassés par l’événement
 » indique-t-il.

La récurrence des cas

Ce n’est pas la première fois qu’une telle catastrophe endeuille cette région, a indiqué notre source.

« C’est récurrent. Ça fait la 4ème fois que la rivière BUSHUSHU se venge. C’est chaque fois dans 10 ans, que nous enregistrons des dégâts énormes suite au dérapage de ces rivières » souligne Me Archimède Karebwa.

Parlant des causes, celui-ci évoque deux éléments.

« D’une part c’est lié au fait naturel, un processus naturel, indépendamment de la volonté de l’homme. La situation géographique de Kalehe, une région du Sud-Kivu limitée au Sud par les hauts plateaux presque partout, et au Nord par le lac Kivu, avec beaucoup des plaines et des vallées plaines. Ce qui fait que chaque fois qu’il y a surabondance des pluies les eaux quittent vers les hauts plateaux avec une forte pression et elles emportent tout à leur passage au niveau du Kalehe littoral.
De l’autre côté, c’est lié à certaines responsabilités, notamment la coupe de bois sans contrôle
« 

Le besoin humanitaire énorme

Les survivants de cette catastrophe, vivent actuellement dans une situation très déplorable, qui s’ajoute à leur douleur d’avoir perdu des proches, soulignent les autorités de Kalehe.

« Nous lançons un SOS au Gouvernement tant Central, que Provincial, aux ONG, et tous ceux qui interviennent dans les aides humanitaires à venir en aide à nos victimes et tous ceux qui sont restés, puisqu’en ce moment on ne sait même pas comment enterrer. Il faut limiter les dégâts puisqu’on risque d’enregistrer même des morts par famine« .

Nous sommes en train d’envisager de proposer au Gouvernement si on peut délocaliser la population, faire sortir les gens aux alentours des lits de cette rivière, qui constitue déjà un danger pour la population.

Emmanuel Barhebwa