Pour ce défenseur des droits humains basé à Kinshasa, la démarche envisagée par la ministre congolaise des droits humains dans le dossier de l’arrestation du journaliste Patrick Lokala interpellé lundi 07 octobre à Kinshasa; est salutaire et cruciale en ce moment, au regard de l’ampleur que commence à prendre ce dossier au sein de l’opinion publique.
En effet, la ministre congolaise des droits humains, Me Chantal Chambu Mwavita a indiqué ce lundi, à travers sa cellule de communication, que ses services vont suivre de très près ce dossier pour s’assurer que les droits du prévenu sont respectés dans son lieu de détention.
« informée de l’arrestation du journaliste Patrick Lokala cet avant midi dans la ville de Kinshasa, la Ministre des Droits Humains, qui milite pour le respect de la dignité humaine, Me Chantal Chambu Mwavita a instruit ses services à suivre de près cette situation en vue de s’assurer que les droits ce dernier soient respectés » peut-on lire sur le compte Twitter du ministère congolais des droits humains.
Pour Yannick Bauma, cette option prise par la ministre est une démonstration de l’engagement et de la bonne volonté du Gouvernement Congolais à assurer à chaque citoyen, libre ou détenu, la sécurité et le respect de ses droits.
Juriste de formation, celui-ci attend un procès pédagogique et équitable autour de cette affaire pouvant concrétiser le principe de « l’État des droits » prôné par l’actuel Chef de l’État Congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et l’actuel ministre de la Justice.
Accusé de plusieurs griefs notamment « outrage à un magistrat (président de la Cour constitutionnelle, procureur de la République et président du Conseil de la magistrature), faux en écriture, faux et usage des faux et propagation des faux bruits » ; le journaliste Patrick Lokala a été placé sous mandat d’arrêt provisoire après avoir été auditionné pendant deux heures, soit de 18 heures à 20 heures ce lundi 07 octobre 2024 au niveau du parquet de la Gombe.
Les conditions brutales de son interpellation, filmées par les agents de sécurité qui ont mis la main sur lui; ont enflammé la toile toute la journée du lundi jusqu’à pousser le ministre de la justice et garde des sceaux à ordonner l’interpellation, la suspension, et l’arrestation immédiate des agents de Police judiciaire concernés.
Emmanuel Barhebwa