Stino Lanç’art, le sceptre de la musique congolaise

Il est des artistes avec plus d’enthousiasme, plus de déterminisme quand il faut qu’ils soient ambitieux. Faustin MBAYA SAMBA, ou si vous voulez, STINO LANC’ART, puisque c’est de lui qu’il s’agit en fait bel et bien partie. Né le 23 mars d’une certaine année, STINO LANC’ART oriente son genre musical vers l’Afro Beat et le Word Music offrant à la rumba congolaise un tonus particulier.

C’est « Tout Chic International », un orchestre du quartier qui accueille le jeune Stino en 2010 après avoir passé son temps dans une chorale. Chez Tout Chic International, il forge sa musique aux cotés de JC KIBOMBO, YANNICK DIEGO ou JAKARTA. En 2013 Lanc’Art sort de sa coquille, un orchestre personnel de l’artiste qui lui offre l’opportunité de prester dans des  Night Club alors célèbres à l’époque comme Cotton Club, Riviera Club, Scandinavia avec lesquels il venait de signer d’importants contrats, ce qui fera en sorte que la même année, il soit découvert par Richard Bongania. Deux ans après, en 2015, Stino passe un test de recrutement au sein de Wenge Musica Maison Mère chez Werrason qu’il décroche avec un grand succès, ce qui lui permettra d’ailleurs de prester pour  la première dame Olive Lembe Kabila lors de la soirée de la célébration de sa fête d’anniversaire à sa résidence à Goma. Stino Lanç’art a été invité au Festival Amani édition 2016.

Puisqu’il veut demeurer autonome, nous dira-t-il, lors d’une interview consacrée exclusivement à Kivunyota Magazine, Stino Lanç’Art quitte Werrason en 2017 et rentre à Goma. Il  éveille son orchestre sous « Lanc’art des Stars » avec lequel il travaille aujourd’hui dans le but de redynamiser la musique de Goma.

Pour Stino Lanç’Art, il est très crucial d’offrir à la musique congolaise de Goma une autre image désorientée de l’interprétation des titres d’autres artistes mais un labeur où l’artiste lui-même doit parvenir à s’imposer au public à travers ses propres compositions. C’est sur ce coté-là qu’il aspire travailler pour nager dans la primauté d’inspiration des jeunes générations, un sceptre musical bien tenu dans ses talentueuses mains ambitieuses.

A son actif, il a chanté des titres comme, « Denda », « Roda tu m’as dit », « Ton absence »,  « Insécurité d’amour », « Bolingos », « je suis béni »(futur album)

RDC: la Cour constitutionnelle prête à réexaminer l’invalidation de certains députés

La cour constitutionnelle annonce la rectification des erreurs matérielles constatées dans les arrêts rendus sur les contentieux électoraux. Ce processus devrait commencer lundi 17 juin dans l’après-midi à la Cour constitutionnelle. D’après un communiqué officiel du greffier divisionnaire de la Cour datant du samedi 15 juin, 52 causes sont inscrites au rôle.

Cette mesure répond ainsi à l’attente de certains partisans de l’opposition  et certains députés invalidés, qui attendent le début des audiences avoir espoir d’avoir la suite  à leurs requêtes.

Rappelons que dans ses arrêts, la Haute Cour avait invalidé plus de 33 parlementaires dont 23 de la coalition LAMUKA, qui avait porté la candidature de Martin Fayulu.

Disons par ailleurs que le Président de la République a reçu en audience M. Luamba Benoit, Président de la Cour Constitutionnelle avec qui il s’est entretenu, ce lundi 17 juin 2019 à la Cité de de l’UA, sur les questions relatives aux contentieux électoraux en cours d’examen par la Haute Cour

La cour d’appel de Goma confirme Carly NZANZU KASIVITA comme gouverneur de la province du Nord-Kivu

Carly Nzanzu Kasivita et Marie Kahombo Lumoo ont été proclamés respectivement gouverneur et vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu par la cour d’appel de Goma siégeant en matière électorale. C’était ce mercredi 12 juin 2019 au cours d’une audience publique organisée au palais de Justice de Goma.

Carly Nzanzu Kasivita et Marie Lumoo Kahombo ont été confirmés vainqueurs des élections des gouverneurs de la province du Nord-Kivu tenues le 30 mai dernier.

JC KIBOMBO : « Je ne sais pas comment ça a commencé mais je me suis retrouvé en train de faire la musique »

Célèbre artiste musicien congolais, JC Kibombo a grandi dans la ville de Goma où il est né. Il vient de sortir un nouveau titre « combat du coq » présenté du 29 au 31 mars 2019 au cours d’un concert dédié à la femme. Passionné de la musique, il nous présente ici son parcours artistique et sa vision de la musique locale.

KivuNyota : Jc KIBOMBO, bonjour

JC : Bonjour KivuNyota.

KivuNyota Magazine : Vous faites souvent beaucoup de tournée à Kinshasa, qu’est-ce qui t’amène à Kinshasa ?

JC  KIBOMBO: A Kinshasa c’est juste chercher des expériences aux cotés des ainés. Vous savez, faire son nom à Kinshasa s’avère être de grande importance même si on est de Goma. Mon identité est de Goma. Je suis de Goma et je reste de Goma. A Kinshasa, j’y vais juste pour des expériences, pour la visibilité, ensuite je rentre à Goma.  

KN : Est-ce que JC KIBOMBO est en train de dire que sans Kinshasa, la musique de Goma ne peut pas obtenir son tonus ?

JC : je n’ai pas dit ça. J’ai juste dit que c’est une façon d’élargir ma visibilité parce que la visibilité ne doit pas être restreinte. Elle doit être vraiment élargie et la seule façon de le faire c’est de commencer par la capitale.

KN : Comment commence la musicale de JC Kibombo ? Peux-tu le partager à nos lecteurs ?

JC : Je ne sais pas comment ça a commencé mais je me suis retrouvé en train de faire la musique.

On a commencé principalement par le playback quand on faisait les promos scolaires et, avec le temps, on a intégré certains groupes jusqu’à créer mon propre groupe aujourd’hui

KN : N’y a pas d’artistes qui t’ont inspiré ?

Vous savez quand on monte les escaliers, sur les ailes du temps, on arrive au niveau où on doit emboiter les pas de certaines personnes. Là je cite, Papa Wemba-paix à son âme- il y a King Kester Emeneya et la génération Wenge.

KN :Et donc c’est grâce à eux que JC KIBOMBO est devenu le grand JC KIBOMBO, le proffessore ?

JC : Pas grâce à eux. Mais leurs chansons m’ont beaucoup inspiré et puis la confiance que le public, principalement celui de Goma, est en train de mettre sur la personne de JC KIBOMBO. C’est ce qui fait de moi ce que je suis en train de devenir.

KN : JC Kibombo est-il le grand musicien de la ville de Goma tel que certains veulent le pretendre ?

JC : JC Kibombo souhaitera être toujours parmi les professionnels. Le premier, je ne dirai pas oui ou non mais je dirai que je fais de mon mieux pour que la musique de Goma puisse toujours être en marche.

KN : Et comment personnellement tu évalues la musique de Goma ?

JC : Je l’évalue dans l’actif parce qu’on peut déjà dénombrer beaucoup de studio à Goma, tout le monde a la facilité d’enregistrer des chansons, ça c’est une chose parce que le coté life en est une autre. Il faudrait que les gens commencent aussi à expérimenter ce coté du life en passant par les karaokés, comme nous autres. C’est un passage normal. Selon les histoires que nous racontent les grands, les ainés. Les autres passent même par les églises. Chacun a son parcours, selon les circonstances qui ont permis qu’il se retrouve dans la musique mais je crois qu’à Goma, pour le moment, la musique marche bien. Même quand Youssoupha était là, il l’a dit, la vraie capitale de la musique au Congo c’est à Goma.

KN : Parviens-tu quand même à vivre de ta carrière musicale ?

JC : Je vis de ma musique, je vis de mon art et cela depuis jadis parce que dans le temps j’étais coiffeur, c’est toujours de l’art.  J’étais peintre-dessinateur, je faisais aussi la musique pendant que j’étudiais. Je me disais que tout cela pouvait m’embrouiller. J’ai fait le choix. Je n’ai pris que la musique et autre chose, j’ai sacrifiée  pour que je puisse avoir le temps de faire principalement les études. C’est grâce aux études que je sais comment rédiger une chanson, je sais comment écrire, comment parler, comment créer une logique qui va influencer l’audience.

KN. Aujourd’hui, cela ne fait aucun doute, vous portez l’étendard de la musique congolaise à Goma, c’est quoi votre secret ?

JC : Le seul secret c’est avoir ce courage-là d’écouter les autres. Les autres c’est-à-dire, non seulement les artistes, mais surtout les grandes personnes qui ont tant d’expérience que nous. Alors quand vous avez ce courage-là d’écouter les autres, vous aurez vraiment une idée murie de faire la bonne musique. Pour avoir un sujet, nous ne sommes toujours pas tenus de ne chanter que sur l’amour. Des fois, nous avons beaucoup dans le social. Il suffit seulement de s’y intégrer, voir comment épingler certaines réalités passant par la musique.

KN : Combat de coq c’est votre morceau en train d’être consommé actuellement à Goma, chanson sortie en prélude de votre prochain album « Livre de souvenir », pourquoi combat de coq ?

Pour moi combat de coq c’est une chanson à vitesse congolo-ouest africaine c’est-à-dire bien qu’on est en train de se créer un nom à Goma, la chanson va s’élargir jusqu’au niveau national et notre souhait est que ça puisse aller au-delà. Mpaka kulee, tu fike. Combat de coq, c’est une chanson qui, pour moi, réunit les personnes qui peuvent vouloir aider quelqu’un. C’est le concours des apports de ces personnes-là autour de l’artiste ciblé que j’appelle « combat de coq ». Moi je vais donner 100, l’autre 200 ainsi de suite pour l’évolution de la personne ciblée

KN : En s’inspirant de la métaphore retrouvée dans le titre de votre chanson en ce qui concerne le combat des coqs, ne s’agit-il pas ici d’une polémique ?

JC : Moi je définis ça comme une polémique dans le sens positif au bénéfice de l’artiste ou de la personne ciblée

KN : « Livre de souvenir » le titre de votre prochain album. A quel souvenir faites-vous allusion ?

Dans cet album, il y a une chanson que j’ai titré chakula ya Goma. Ici je vais parler de bonnes mœurs qui ne sont plus d’actualités à Goma, qui ne sont plus dans la vie quotidienne de Goma. Moi je vais juste épingler une idée qui va faire référence aux us de jadis qui ne sont plus visible pour le moment dans la communauté principalement à Goma.  Là  je vais consulter les personnes les plus âgées pour voir comment je vais parler des réalités qui ne sont plus visibles à Goma.

KN : Pour ceux qui nous lisent avant ou après ces dates, cela dépend, du 29 au 31 mars prochain,  JC KIBOMBO sera en concert que vous appelez ‘‘far à far’’ avec Papy Kero, parle nous un peu de cet événement.

JC : Concrètement, on va juste célébrer la femme autour de la musique qui sera animé par deux orchestres, un orchestre de Goma et un autre de Bukavu. Musicalement parlant, les gens disent que ce sera Goma contre Bukavu, ça dépend de tout un chacun mais moi je sais que c’est juste une fête de musique à l’honneur de la femme ou chacun des artistes aura le moment d’étaler le meilleur de lui-même.

KN : Avez-vous peur de Papy Kero ?

JC : (rire) Jamais ! Moi je suis le prof, donc la musique est l’art, on nous appelle la musique foul foul. Et pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de voir JC KIBOMBO en life, l’occasion est là. Trois jours au rendez-vous, tout le monde va voir JC Kibombo parce que non seulement on fait le karaoke plus que Bukavu mais aussi à Goma, nous avons cette notion-là de composer les chansons qui font danser les gens. Ce sera le moment d’étaler toutes les qualités de la musique de chez nous.

KN : JC Kibombo, c’est quoi votre plus grande peur ?

JC : Ma plus grande peur, c’est de mourir avant que toutes les capacités cognitives dont je dispose en musique ne puissent être dévoilées.

KN : Kivu Nyota vous remercie

JC : Merci

Propos recueillis par Patrick BASSHAM

Moise Katumbi s’excuse auprès de la population de Goma

C’est sur son compte Twitter que le leader de Lamuka s’est exprimé après avoir raté son meeting à Goma pour, a-t-il annoncé, n’avoir pas obtenu d’autorisation d’atterrissage de son jet privé à Goma alors qu’il était attendu dans la capitale du Nord-Kivu depuis tôt le matin ce lundi 10 juin 2019. « Je devais arriver à Goma ce lundi à midi mais faute d’autorisation, je suis encore contraint de reporter. Je m’excuse auprès de la population venue m’accueillir ! Je la remercie et lui demande de ne pas se décourager. Ce n’est que partie remise. Je reste de cœur avec vous », a-t-il écrit sur Twitter.

Dans une interview accordée à Radio Okapi, Patrick Mundeke, conseiller de la jeunesse de Moise Katumbi dénonce ce refus qu’il qualifie d’un système « Kabila bis »  « Nous savons maintenant que rien n’a changé. C’est le même système, la même méthode. Trop c’est trop. Ils ne peuvent pas lui donner l’autorisation de navigation pour l’empêcher d’atterrir à Goma 

Un meilleur assainissement dans les etablissement scolaire est necessaire pour l’hygiène des eleves

Les conditions d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire influent sur l’état de santé des élèves, mais aussi de la population. Le déficit d’accès à l’eau potable, aux installations sanitaires ainsi que le faible niveau d’adoption des comportements et pratiques d’hygiène appropriés favorisent des maladies liées à l’eau et à l’insalubrité du milieu scolaire comme les diarrhées, le trachome et les dermatoses qui constituent des problèmes majeurs de santé publique. Cette situation peut compromettre la fréquentation scolaire et la capacité d’apprentissage des enfants. Les jeunes scolaires, de par leur âge sont plus réceptifs à l’acquisition de nouvelles connaissances et à l’adoption des comportements et pratiques d’hygiène favorables à la santé ; aussi, l’école de par sa vocation constitue l’endroit privilégié pour faire la promotion de l’hygiène.

Même si le besoin d’assainissement en milieu scolaire est largement reconnu, la réalité ne reflète pas cette idée. Des ateliers tenus en Afrique de l’ouest et en Amérique latine ont révélé que la situation en matière d’éducation à l’hygiène et d’assainissement de ‘environnement du milieu scolaire laisse beaucoup à désirer. En Afrique de l’ouest, c’est particulièrement le cas dans les internats. Voici quelques-unes des raisons les plus fréquemment mentionnées pour expliquer la situation déplorable en matière d’hygiène et d’assainissement de l’environnement  en milieu scolaire : • la formation inadéquate des enseignants ; • l’absence d’installations d’eau et d’équipements sanitaires en état de fonctionner, qui pourraient permettre aux élèves de mettre en pratique ce qu’ils ont appris ; • l’accès insuffisant aux méthodologies et au matériel pédagogique ; • le fait que l’éducation sanitaire ou l’éducation à l’hygiène ne constituent pas une matière distincte et soient, dans le même temps, insuffisamment abordées dans le cadre d’autres matières ; • l’insuffisance de la supervision et du suivi, au sein des écoles, des activités d’hygiène et d’assainissement.

En Egypte, durant les deux premières années des clubs d’été consacrés à l’éducation sanitaire, tenus dans le cadre d’un projet action-recherche, les chercheurs ont constaté que les enseignants contribuaient peu à l’hygiène et à l’assainissement des écoles pour, notamment, les raisons suivantes :

• le fait qu’ils étaient peu ou mal informés sur la santé, l’assainissement de l’environnement ;

• le fait qu’ils n’étaient pas au courant des méthodes innovantes de communication ;
• le fait qu’ils manquaient d’outils et de matériel audio-visuel de référence ;

• le fait qu’ils n’étaient ni supervisés ni suivis.serait annulé faute d’autorisation.

Depuis le matin de ce lundi 10 juin 2019, comme durant toute la semaine, toutes les rues de Goma étaient en ébullition pour attendre Moise Katumbi. les militants des partis d’Ensemble et ceux de Lamuka l’ont pourtant faisaient pourtant leur pieds de grue avec les calicots et banderoles sur lesquels sont écrits les messages de bienvenue adressés à Moïse Katumbi.

Moise Katumbi doit ou devrait atterir à Goma dans le cadre du programme « Safari » de sa tournée en province pour remercier la population de son soutien pendant son exil. Des hommes sont mobilisés au stade Afia pour attendre le message du chairman dont la venue, une fois de plus, pourrait être annulée à Goma.

Patrick BASSHAM BASHONGA