Campagne de ramassage d’arme à Goma: « C’est un projet de la population… pour la sécurisation de la ville de Goma » Patrick MUNYOMO

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Cinquante mille dollars, c’est la somme qu’a mise en jeu le député national élu de Goma, l’honorable Patrick MUNYOMO pour éradiquer l’insécurité dans la ville de Goma à travers une campagne de ramassage d’arme. Alors que la rentrée parlementaire est prévue ce 15 septembre, le projet qui est salué et soutenu par plusieurs couches de la population, autorités civiles et politiques n’a pourtant pas encore commencé. Kivu Nyota Magazine a rencontré cette semaine le député national Patrick MUNYOMO qui lui a accordé une interview exclusive.

Kivu Nyota Magazine : Honorable Patrick Munyomo, bonjour !

Patrick MUNYOMO : Bonjour cher journaliste

KNM : Vous avez annoncé, il y a peu, la campagne de ramassage d’armes à Goma pour éradiquer l’insécurité, un projet que la population attend et qui n’est pas encore effective qu’on est en train d’entendre, pourquoi ?

PM : Cher journaliste, moi je voulais te rassurer que c’est un projet de la population, c’est la population qui m’a mandaté à ce que je puisse plaider pour la sécurisation de la ville de Goma en particulier et de la province du Nord-Kivu en général auprès des autorités compétentes au niveau national et donc aujourd’hui nous sommes dans l’étape de la sensibilisation et puis nous attendons le lancement juste après le mini-sommet qui sera organisé ici à Goma.

KNM : Et pourtant la rentrée parlementaire est bien prévue pour le 15 sauf changement, comment vous comptez en assurer la gestion effectivement ?

PM : Bien sûr  la rentrée parlementaire c’est pour le 15 Septembre mais j’ai déjà adressé une correspondance auprès de l’assemblée nationale à ce qu’on puisse m’accorder quelques jours parce que, vous savez que, on aurait appris que le mini-sommet allait avoir lieu avant le 15 mais il y a modification de date et moi je ne pourrais pas rentrer à Kinshasa sans avoir lancé la campagne de ramassage d’armes non contrôlées ici à Goma.

KNM : Alors, en attendant l’effectivité de ce lancement, plusieurs organisations, plusieurs mouvements citoyens et plusieurs groupes sont en train de manifester leur soutien à votre projet, quelle est votre satisfaction ?

PM : Non, je vous informe que j’ai encore été satisfait hier parce que la fondation a reçu la société civile qui est d’accord de nous accompagner et cette semaine aussi, on a été avec le numéro un de la MONUSCO, Mr. OMAR, au niveau de la province, qui nous a prodigué des conseils, qui nous a donné des pistes de solution et d’ailleurs c’est une occasion que j’informe à toute la population, la MONUSCO avec leur projet de DDR, la MONUSCO s’occupe des groupes armés et la fondation va s’occuper des civiles qui détiennent des armes non contrôlées, voilà nous avons un seul but de la sécurisation de la province. Il y a deux branches : Eux ils sont pour les groupes armés et nous pour les civils qui détiennent des armes non identifiées.

KNM : Alors Honorable, certains acteurs restent toujours un peu pessimistes, on peut dire, quant à l’effectivité  de l’aboutissement de ce projet, qu’en est-il de vous ? Qu’est-ce que vous leur dites ?

PM : Moi je pense que si on peut avoir quelqu’un qui est pessimiste par rapport à notre projet, pour moi je qualifie ça de la jalousie et des gens qui coopèrent avec l’ennemi, les gens qui n’aiment pas la province parce que moi je me dis que ramasser l’arme qui est détenue par des civil, si on se dit voilà on sensibilise la population à remettre ces armes aux autorités et s’il y a des gens qui se disent que ce n’est pas bon, moi je crois que…  hier même on a tué des gens et c’est tous les jours qu’on tue les gens, maintenant nous, on vient sensibiliser la population pour qu’elle remette toutes ces armes-là. Moi personnellement au nom de la fondation, perce que je suis le président de la Fondation PATRICK MUNYOMO, je n’ai pas quitté Kinshasa pour venir comme ça pour créer ce projet ! Non ! C’est un projet que nous avons soumis au niveau de la présidence, nous sommes allés au gouvernement, nous avons fait des  séances de travail avec le vice premier ministre, le ministre de l’intérieur de sécurité, la fondation est allée jusqu’à  voir le ministre de la défense qui a convoqué le chef d’État-major général de l’armées,  le ministère a écrit même officiellement, puis voir le numéro un de la police, le commissaire générale. Ce sont des autorités qui soutiennent le projet et après cela, je suis allé même au niveau de l’assemblée nationale et parler avec le bureau qui m’a soutenu ! Toutes les Institutions ! A Goma, le  gouverneur d’accord avec le projet bien qu’il a été instruit par les autorités compétentes de Kinshasa, mais le Gouverneur soutient ! Ici à Goma, vous m’avez  bien suivi comme je venais de le dire, hier j’ai reçu la société civile qui est déjà sur terrain en train de sensibiliser, cette semaine j’ai été reçu par le numéro un de la MONUSCO, Monsieur Omar, avec l’équipe de DDR et autre, ils nous ont donné des stratégies, la MONUSCO soutient ! J’ai été avec le maire de la ville et tous les dix-huit quartiers,  ils sont déjà sur terrain en train de sensibiliser, j’ai été avec le ministre provincial de l’intérieur, j’ai été avec les mouvements citoyens-là qui font des bruits, c’est tout le monde qui soutient ! Maintenant je vais vous dire même au niveau de l’assemblée nationale, vous nous avez envoyés à dix-huit à Kinshasa, dix-huit députés nationaux du Nord-Kivu et je vous informe qu’il n’y a même pas deux députés nationaux du Nord-Kivu qui sont contre ce projet de ramassage d’armes dissimulées dans la population de Goma ! Même pas deux et nous sommes à quarante-huit, maintenant vous allez dire qui est contre ça ! C’est un projet de la population ! Moi je dis, à haute voix, à toute la population que s’il y a quelqu’un qui pourrait être contre ce projet, il faut le lapider.  C’est un ennemi de la population.

KNM : Alors, dernière question pour le magazine KivuNyota, honorable,  ça fait un temps que vous avez atterri à Goma pour vos vacances parlementaires, comment est-ce que vous évaluez, parce qu’on vous a suivi vraiment actif sur le terrain, quel bilan vous en faites en terme d’évaluation ?

PM : Bon je vais vous dire que le bilan dans le cadre générale, le bilan n’est pas positif parce que dès le début de notre rentrée parlementaire de mars, c’était la pandémie de Coronavirus qui a attaqué le monde entier et donc le chef de l’Etat avait décrété  l’Etat d’urgence et l’urgence pour notre pays c’était d’abord la santé, on devrait protégé les êtres humains, donc nous tous et c’est ce qui a affaibli le fonctionnement de l’assemblée nationale mais ça ne nous a pas bloqué de fonctionner, vous avez suivi, quand il y a eu les problèmes de l’eau à Goma, j’ai initié une interpellation auprès du ministre d’Etat, ministre des ressources hydrauliques et électricité, et à ce niveau-là, j’ai appelé le ministre d’Etat à l’assemblée à venir s’expliquer pourquoi il y a manque d’eau à Goma, je l’ai dit à haute voix, nous avons le lac Kivu avec nous ici, pourquoi on peut manquer de l’eau, il y a aussi le crache de Busiby, vous m’avez vu intervenir ici avec le vice premier ministre de l’intérieur et le vice premier ministre de transport, nous sommes venus palper de doigt de voir ce qui s’était passé avec ce crash-là. Et aujourd’hui nous sommes en train d’indemniser la famille de ces victimes, donc nous suivons tout de près et on voulait vous dire qu’effectivement nous attendons la situation de septembre pour bien nous exprimer au niveau de l’assemblée nationale.

KNM : Honorable Patrick MUNYOMO,  Kivu Nyota vous remercie, peut-être un message pour nos lecteurs qui nous lisent à Goma et à Bukavu pour terminer !

PM : Tout ce que je peux dire à toute la population du Nord-Kivu en générale et surtout en particulier, celle de ma base à Goma , batoto ya Goma, je voulais juste vous dire que  je suis là pour vous, vous m’avez envoyé à Kinshasa et j’essaie de faire de mon mieux aujourd’hui grâce à mes émoluments, grâce à mon salaire et aussi à la participation de mes partenaires de la fondation, j’ai disponibilisé Cinquante mille dollars, je dis bien cinquante mille dollars c’est pour la première phase. Je vais mettre cinquante mille en jeux pour contribuer à la sécurisation de la province et nous allons commencer par la ville de Goma et je demande à toute la population de rester derrière le Gouverneur. Le gouverneur a beaucoup des actions,  beaucoup d’initiatives, nous devons le soutenir, c’est un Mutoto wa Goma, c’est un garçon de la province qui se bat partout pour le développement de notre province. Je demande à toute la population de soutenir le Gouverneur de la province, Honorable CARLY NZANZU KASIVITA, et j’en profite pour demander à la population de se ranger derrière la vision du Chef de l’Etat, celle de pacifier le Nord-Kivu.

Propos recueillis par Patrick BASSHAM

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