Carnage du 30 août : l’honorable Olivier Kakoti veut voir clair sur les dégâts subis en territoire de Nyiragongo

Email
WhatsApp
Facebook
Twitter
LinkedIn

Plus de 51 morts et des dizaines de blessées, hormis une centaine de personnes interpellées dans un nouveau drame qui fait couler encre et salive, le bilan des affres des éléments en uniforme, dans une zone péri-urbaine de la ville de Goma se revoit à la hausse à chaque matin qui lève un jour nouveau. Le Territoire de Nyiragongo est l’un de plus touchés par ces bévues des Forces de Défense et Sécurité.

  Le Nord-Kivu, cette province en proie à l’insécurité, épicentre de la nouvelle guerre d’agression étrangère depuis près de deux ans, fait parler d’elle.
La nouvelle dérive du 30 aout connait à ce jour une suite d’enquêtes et des arrestations signalées dans les rangs des manifestants comme dans celui des officiers de la Garde Républicaine et du Régiment des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

Six hommes en Uniforme dont deux hauts gradés et une centaine d’adeptes de la secte mystico-religieuse Eglise Messianique vers les Nations, qui se fait appeler « waazalendo », l’équivalent swahili de « patriotes », comparaissent devant la Justice Militaire du Nord-Kivu depuis le lendemain des affres de Ndosho.

En réaction, l’honorable Olivier Kakoti,  Député Provincial, élu du territoire de Nyiragongo, qui salue l’implication du chef de l’Etat autour de cette actualité alarmante, qui se passe dans la province du Nord-Kivu, envoyant une délégation des Ministres nationaux pour des enquêtes approfondies, pense que 5 jours après que cette mission gouvernementale quitte l’Est du Pays et révèle des  rapports autour de ces affres de Ndosho, toute la lumière n’est hélas pas encore établie autour.

La population a cru à une solution durable, avec l’avènement de la Mission interministérielle envoyée à Goma pour enquêter autour de ce carnage des hommes en uniforme, estime ce député, fils de Nyiragongo.
A l’en croire, les enquêtes menées sont jusqu’ici loin d’apporter des solutions escomptées, regrette-t-il :

« La demande de la population culmine finalement sur la levée de l’Etat de siège, ce régime de 30 jours renouvelable tous les 15 jours. Quand une mesure exceptionnelle part au-delà de 2 ans, les conséquences sont telles que l’Armée s’occupe des affaires courantes de l’administration civile. La dérive s’en mêle et des conséquences sont inévitables. C’est le cas de la montée en puissance des M23 ; en outre, l’Armée a été dépêchée en lieu et place des agents de la police pour encadrer une manifestation des civils non armées. Une force spéciale n’a pas mission d’encadrer les manifestants civils, c’est le rôle de la police. Ce sont les erreurs d’une administration militaire qu’il faut léver » estime-t-il:

« Les enquêtes se poursuivent, nous saluons la comparution de certains hauts gradés au sein de l’Armée, nous avons assisté hier à celle d’un colonel, mais cela n’est pas suffisant. La population veut savoir qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants, qui a autorisé à cette force spéciale d’aller s’attaquer à des manifestants qui n’étaient pas armés » ;

A en croire ce député élu du Territoire de Nyiragongo, plusieurs villages de cette entité de la Province sont en deuil, pleurant leurs jeunes portés disparus dans ces affres.
A Kiziba II, et Turunga, pour ne citer que ces deux villages de ce territoire, des familles par milliers sont endeuillées, nombreux de leurs membres disparus, introuvables dans les prisons et les morgues de la ville de Goma.
Le cas le plus frappant,  Un jeune de la famille Butaka, de plus connues au Quartier Majengo est porté disparu, soulève ce Député élu du territoire de Nyiragongo, qui ne jure que par la levée de l’état de siège, régime au bilan mitigé, dans ses convictions profondes.

Pour rappel, aux premières heures de la matinée du 30 aout, l’un de récents drames que connait la ville de Goma avait eu lieu; les Forces de Défense et Sécurité, ont pris d’assaut le Quartier Général de la Secte Messianique vers les Nations, se faisant appeler Wazalendo, des échauffourées éclatées, d’abord six morts, des blessés par millier et autour de 150 arrestations ont été signalés dans le bilan provisoire de l’autorité Provinciale ; les chiffres se réévaluent tous les matins ; entretemps, la ville reste tendue suite à ces tueries attribuées aux Forces loyalistes.

Flavien MUHIMA

Lire aussi