Nyiragongo : Plus de 5000 ménages déplacés attendent de l’aide humanitaire à l’EP KAYEMBE

Ces ménages sont repartis en moyenne de 5 personne chacun dans le village KIHERU, Groupement MUNIGI, Territoire de NYIRAGONGO à une dizaine de Kilomètres au Nord de la Ville de Goma.

Selon le représentant de ces déplacés, au moins mille d’entre ces personnes qui ont été victime de la dernière éruption du volcan NYIRAGONGO au 22 mai 2021 passaient jusque-là la nuit sous les intempéries.

Le reste de ces déplacés viennent recevoir de l’aide humanitaire et reviennent en familles d’accueil.Après une assistance humanitaire à leur endroit, certains commencent à construire des tentes exiguës quoique dans une promiscuité.

« Nous avons décrié que l’essentiel de l’aide humanitaire a été orienté vers les autres sites. Il y a seulement quelques jours que nous avons eu accès aux installations hygiéniques et à l’eau potable. Les sinistrés, nous partions nous soulager chez les voisins, ceux qui n’étaient pas accueillis déféquaient un peu partout avec tous les risques» lâche KATEMBO SYAUSWA Albéric.

Pendant que l’autorité Provinciale vient d’entamer le processus de retour dans la ville de Goma pour les déplacés qui ont encore leur logis, ceux qui vivent dans les camps de l’EP KAYEMBE, groupement MUNIGI et EP MUJOGA en groupement KIBATI semblent de plus touchés par la lave.

Le Conseil Territorial de la Jeunesse à Nyiragongo parle de camps qui ne vont pas tout de suite être évacués puisque les parcelles et champs ses occupants ont été totalement ravagés par la lave ; ils n’ont plus où aller en conséquence.

Au moins 40 patients notifiés dans le rang des sinistrés ont été consultés dans les structures sanitaires selon les sources de la Zone de Santé de Nyiragongo datant du 07 juin 2021 pour la diarrhée et autres manifestations de la gastroentérite, la malaria et la gale pour certains patients qui passaient la nuit à même le sol.

D’où un plaidoyer pour avoir de l’eau potable et des intrants médicaux

Flavien MUHIMA

Éruption du Nyiragongo : près de 400 ménages quittent les camps et se cantonnent à Goma

C’est le premier site des sinistrés dans la ville de Goma qui s’amasse. La quasi-totalité de ces familles ont passé leur première nuit du 02 au 03 juin 2021 groupées à la belle étoile dans des salles de classe au complexe Scolaire Molière/MUSAYI, une école située au quartier KASIKA en commune de KARISIMBI.

La nuit leur été possible grâce à un soutien des voisins qui leur ont apporté eau et nourriture.

Ils disent fuir à la fois les conditions précaires loin de chez eux à MUBAMBIRO, SAKE et MINOVA.

« Nous avons tout d’abord rencontré cinq familles qui restaient sur la rue à Goma. Ils nous ont confié fuir une insécurité alimentaire dans les camps et des incursions, en dépit d’ukenaide humanitaire disponible sur place » nous a dit un jeune leader qui a mené un plaidoyer pour que ces familles trouvent un toit dans un premier temps.

Nombreux sont des sinistrés qui ont vu leurs parcelles ravagées par la coulée de lave du samedi 22 mai 2021

« Nous sommes rentrés à Goma pour attendre la redistribution de nos parcelles par dessus la lave. Nous ne voulons pas que le processus ait lieu au notre absence » confie une femme qui vient de passer une nuit sur place.

Un autre groupe a quitté KIBATI pour se joindre à ceux venus de l’ouest de la ville.

Dans cette école où une assistance s’impose, les conditions ne sont pas réunies : femmes enfants dorment à même le sol ou sur des bancs rangés, prochainement peut-être ventre creux.

Flavien MUHIMA

Eruption Nyiragongo: la ville se vide peu à peu

les marchés de Goma vides, seulement quelques vendeurs de nourritures peuvent y etre observés. ceci intervient au lendemain de l’annonce par le gouverneur militaire à la population d evacuer certains quartiers de la ville. Depuis minuit un deplacement massif de la population s observe vers la cité de Saké

Eruption Nyiragongo : Le NPCYP invite toutes les communautés à cohabiter pacifiquement et à l’entraide mutuelle pour une meilleure résilience

Le secrétaire exécutif du National Partnership for Children and Youth in Peacebuilding (NPCYP) convie toutes les communautés à se souder pour mieux se résilier après l’éruption volcanique du Nyiragongo ce samedi 22 mai 2021. Au cours d’une interview exclusive accordée à Kivu Nyota, Steven Malaki attire l’attention de la population sur le danger que représente encore le volcan Nyiragongo avec les tremblements de terre qui continuent à être sentis à Goma et aux environs.  « L’éruption volcanique est une catastrophe naturelle imprévisible et particulièrement dangereuse en raison de ses effets destructeurs. » Pour le chef exécutif de NPCYP, le danger que représente cette catastrophe affecte tout le monde quelle que soit son origine.  «  Les tremblements de terre conséquents à cette catastrophe peuvent aussi causer de sérieux dégâts matériels et humains sans tenir compte de la race, de la religion ni de la tribu de ses victimes parmi lesquelles les enfants et les jeunes. »

Steven Malaki pense qu’il est grand temps pour toutes les communautés de se souder en vue d’affronter avec une seule main la situation de crise actuelle. « Pendant cette crise, nous jeunes, ensemble avec  toutes les communautés, nous sommes appelés à nous unir, à cohabiter pacifiquement, à nous entraider pour une meilleure résilience. » Il invite aussi à la compassion et à la générosité envers ceux qui ont été directement touchés par la dernière éruption et surtout à rester prudent en respectant les mesures de prévention dictées par les autorités. « Volons aussi au secours des victimes qui ont perdu leurs biens, leurs proches. Respectons les mesures de prévention données par les autorités et les organisations compétentes. »

La dernière éruption du volcan Nyiragongo s’est arrêtée à Buhene dans le territoire de Nyiragongo proche de Goma et a causé jusque maintenant plusieurs dégâts, maisons calcinées par le feu et plusieurs pertes humaines dans cette partie du Nord-Kivu (Buhene) qui a été il y a quelques semaines le théâtre d’affrontements entre communauté suite à un conflit inter-ethnique qui avait causé plusieurs dégâts.

Le NPCYP est un réseau d’organisations qui travaille en faveur des enfants et des jeunes pour la cohabitation pacifique. Le projet qu’il exécute actuellement, Action des Jeunes pour la Paix, a permis à plusieurs organisations des jeunes à pouvoir contribuer à la cohabitation pacifique dans le Nord et le Sud-Kivu.

TOURISME : Les opérateurs du Nord-Kivu échangent avec les délégués du ministère national autour de la loi sur le tourisme en RDC

Ces échanges ont eu lieu au cours d’un atelier organisé ce lundi 08 février avec une délégation du ministère national du tourisme en provenance de Kinshasa, portant sur la vulgarisation de la loi-cadre qui régit le secteur du tourisme en République Démocratique du Congo.

Ont pris part à cette séance, à en croire les organisateurs, tous les opérateurs tenanciers des établissements d’hébergement, de restauration, de sites touristiques, des agences de voyage,  de transport touristiques, bref. tous les opérateurs économiques du secteur du tourisme.

Pour maitre Achille MALAMBA, un des intervenants dans cette rencontre, ces échanges répondent à un ordre du ministre national du tourisme qui  souhaite que soient vulgarisés les textes règlementaires de son secteur afin d’améliorer la collaboration entre l’Etat et tous ses partenaires dans le secteur du tourisme.

« C’est un ordre que Son Excellence le ministre Yves BUNKULU ZOLA nous a donné, de venir vulgariser la loi, les textes règlementaires… Vous savez que depuis 2018, nous avons une loi fondamentale, une loi cadre qui régit maintenant le secteur du tourisme, un secteur qui, hier était dépourvu de pareil cadre…voilà ce qui justifie notre présence ici » déclare-t-il avant d’exhorter tous les opérateurs économique du secteur à respecter la loi et les textes règlementaires pour éviter des sanctions.

Si certains participant ont, séance tenante, dénoncé ce qu’ils qualifient de tracasseries de la part de certains agents de l’Etat qui viennent percevoir des taxes non reconnues par le  ministère du tourisme, d’autres se sont plaints du retard dans la livraison de certains documents de la part des autorités, ou du désordre dans la reconnaissance des hôtels sans ou avec étoile, pour ne citer que ces plaintes.

Toutes ces questions ont trouvé leurs réponses de la part des délégués du Ministre Yves ZOLA, qui ont appelés les participants, qu’ils qualifient de « partenaires privilégiés de l’Etat », à favoriser un climat d’entente et de collaboration avec les agents de l’Etat tout dans le strict respect de la loi en vigueur.

Notons qu’en septembre dernier, le ministre national du tourisme, lors de sa tournée à l’Est de la RDC, s’était entretenu avec ces mêmes opérateurs du secteur au Nord-Kivu. Outre leur prêter oreille attentive, il leur a présenté le plan de la relance du secteur touristique en période post-covid-19.

Emmanuel BARHEBWA

Nord-Kivu : Agro Vision Group (AVG),une association d’étudiants,en guerre contre la faim en RDC

Présente dans les domaines de l’agriculture et l’élevage depuis 3 ans, en 2017 ; cette association d’une vingtaine de jeunes étudiants, majoritairement en agronomie dans  différentes universités de Goma, se fixe le challenge d’améliorer ces domaines d’intervention pour couvrir plus de ménages. Agro Vision Group veut devenir la référence dans la production, la transformation et la vente des produits agroalimentaires à partir de l’Est de la RDC.

L’association a tout d’abord commencé par les cultures maraichères pour palier au problème de carence en produits agroalimentaires ; c’est surtout pallier à la problématique du recourt à l’importation pour avoir ces denrées.

Outre la culture de la tomate, des choux et d’autres légumes, ces jeunes ont ensuite élargi leurs activités à la patate douce, la pomme de terre et autres tubercules qui remplissent des tonnes de productions chaque année.

La troisième option pour suppléer à la qualité de l’alimentation des populations de la région,  l’organisation AVG a procédé par l’élevage des lapins et l’apiculture pour la production du miel.

Selon Eric KAYANDI, ce challenge de trois ans est surplombé d’énormes difficultés d’ordre infrastructurel et financier pour améliorer la qualité et la quantité des denrées que AVG entretient dans les périphéries de Goma à l’Est de la RDC, à l’instar des agglomérations de MUJA et MUGUNGA, respectivement en Groupement MUJA dans le territoire de Nyiragongo et dans la commune de KARISIMBI.

« Il nous est tout à fait difficile d’avoir accès aux champs dans la région de Goma qui est une zone urbaine. En palliative, nous procédons par une location des espaces insuffisants dans les zones péri-urbaines avec un poids sur le cout de transport. L’insuffisance de l’outil de travail fait un autre défaut ; nous recourrons à un autre prêt pour y remédier… nous sommes en face de l’insuffisance des moyens pour nous procurer des vastes étendues qui vont nous permettre de multiplier nos cultures » lâche le coordonnateur de AVG à Kivu Nyota.

L’AVG crie à un délaissement des autorités académiques et étatiques qui, en principes devraient les accompagner dans l’initiative.

Les cultures sont à ce jour supportées par une vingtaine des jeunes encore à l’Université, qui ne peuvent compter que sur leurs propres poches et sur le soutien de certains parents qui voient en eux une opportunité de développer le pays dès le jeune âge, poursuit le responsable de AVG, qui se félicite de voir chaque jour ses collègues acquérir de l’expérience dans le domaine de l’agriculture, l’apiculture et l’élevage des lapins.

Eric KAYANDI sollicite enfin un accompagnement des autorités à tous les niveaux : académiques et étatique, pour maintenir cette initiative au bon cap.

Emmanuel BARHEBWA