Expulsion de Vincent Karega de la RDC: le Rwanda exprime son regret

« Il est regrettable que le gouvernement de RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité », c’est en ces termes que les autorités rwandaises ont réagi dans un Communiqué ce dimanche 30 octobre à la décision de la RDC d’expulser leur ambassadeur.

Les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC sont désormais placées en état d’alerte, selon le communiqué, et continuent de surveiller l’escalade congolaise.

Le Conseil supérieur de la défense, présidé samedi 29 octobre par le Président de la République, a décidé de l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC, suite selon lui, à l’appui avéré du Rwanda aux terroristes du M23 en vue d’une offensive générale contre les positions des FARDC.

Sephorah Mugisho

Chute de Kiwanja et Rutshuru centre: Des morts et des blessés par balle, signalés côtés civils

La récupération par les rebelles du M23 de la cité de Kiwanja et Rutshuru centre ce samedi 29 octobre n’a pas épargné les vies de quelques civils Congolais , ont constaté nos sources sur place l’après-midi de ce même samedi après une reprise timide des activités dans la zone.

Après une visite dans quelques structures sanitaires du milieu, notre source confirme avoir dénombré aumoins 5 blessés par balles poursuivant les soins, dont une femme, un enfant et trois hommes au niveau de Kiwanja et Rutshuru centre.

Parmi les décès, notre source, dont nous gardons l’anonymat, reconnaît la mort des deux habitants de Kiwanja (parmi ses connaissances), touchés par des balles de l’ennemi lors de l’attaque de la cité.

Difficile pour l’instant d’avoir la confirmation ou l’infirmation de ce bilan, ni de la part du Gouvernement Congolais, moins encore de la part de la Rébellion qui contrôle la région; vu que ni l’un ou l’autre n’en a fait mention dans ses différentes communications.

Toutefois la MONUSCO a, quant à elle, déploré 4 blessés parmi ses éléments au moment de l’incursion des rebelles.

La rédaction

RDC: Des décisions de colère prises par Kinshasa contre le Rwanda

Convoquée par le chef de l’État Congolais dans la soirée de ce samedi 29 octobre 2022 après l’occupation par les rebelles du M23 des plusieurs localités Congolaises en territoire de Rutshuru, la réunion du conseil supérieur de la défense a été sanctionnée par des décisions importantes renforçant la tension entre Kigali et Kinshasa, accentuée depuis la reprise des affrontements entre les FARDC et ce mouvement rebelle.

D’après le compte-rendu de cette réunion présentée à la presse tard dans la nuit de ce samedi par le porte-parole du Gouvernement, on note parmi les grandes décisions prises, l’expulsion sur le sol congolais dans 48heures, de l’ambassadeur Rwandais Vincent Karega.

 » Au regard des faits qui précédent, le conseil supérieur de la défense exige au Gouvernement Congolais, d’expulser dans les 48heures suivant sa notification Monsieur Vincent Karega, ambassadeur plénipotentiaire du Rwanda en poste en RDC. Et ce,en raison d’une part de la persistance de son pays à agresser la RDC et à appuyer le mouvement terroriste du M23 qu’il instrumentalise à cette fin; et d’autre part du mépris teinté d’arrogance des autorités Rwandaises vis-à-vis tant du processus de Nairobi et de Luanda que de la communauté internationale… » a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du Gouverneur.

D’autres décisions de cette réunion sont entre autre « d’envoyer urgemment une mission humanitaire pour porter une assistance humanitaire aux populations déplacés », « de prendre des nouvelles mesures supplémentaires de restrictions d’accès au territoire congolais à l’en contre du Rwanda » « d’accroître la force de frappe des forces armées et de sécurité », pour ne citer que celles-ci.

Exhortant les FARDC à poursuivre leurs nobles missions de défendre l’intégrité du territoire nationale et protéger les populations, après les avoir félicité pour le travail abbatu; le conseil supérieur de la défense appelle la population à préserver l’unité nationale et à s’abstenir de tout type de discours, acte de violence, ou de stigmatisation des communautés rwandophones pour ne pas prêter les flancs à l’ennemi.

Il promet également que le chef de l’État Félix Antoine TSHISEKEDI pourra s’adresser à la nation dans les tout prochain jour.

Emmanuel Barhebwa

Collège Tour: l’histoire et les valeurs communes des populations des Grands Lacs

Les étudiants, les artistes, bloggueurs et journalistes de Goma en RDC et du Rwanda ont été réunis ce vendredi 21 octobre 2022 par l’ONG Benevolencia dans une conférence-debat autour de « l’histoire des valeurs communes des populations de la Sous-région des Grands lacs ».

Dénommée « Collège-tour Régional », l’activité s’est tenue à Rubavu pour les participants du côté du Rwanda et à Goma pour ceux de la RDC, interagissant par vidéo-conférence.

Avec comme orateurs des historiens de deux pays, les interventions du jour se sont focalisées d’une part sur « les migrations bantous » pour expliquer l’origine commune des populations de la région des Grands lacs; et d’autres part sur « les valeurs communes de ces populations sur le plan culturel, social, économique, etc. » pour expliquer comment ces populations ont vécu ensemble avant leur séparation par les frontières coloniales.

Il s’agit d’après Nielsen Witanene, chef de Bureau de Benevolencia/RDC; d’une manière de banir la méfiance qui a tendance à se créer entre les habitants de ces pays.

« Nous avons voulu réunir ces jeunes autour de cette question sur l’histoire, dans le but de leur faire comprendre que nous venons tous d’une même origine d’un même père et d’une même mère…Notre grand soucis c’est d’amener les peuples de la région de Grands lacs dans le vivre ensemble, de briser ces méfiances qui nous dominent tous, qui nous font voir que c’est l’autre qui est à la base de notre souffrance… «  a-t-il déclaré.

Les participants à cette activité ont loué l’initiative promettant s’engager désormais dans les actions cohabitation pacifique et dans la lutte contre les discours de haine.

Pour Yannick Bauma, étudiant à l’université de Goma,un des participants, la méconnaissance de cette version de l’histoire africaine pourrait être considérée comme facteur de divisions entre communautés.

« C’est dommage que cette version de l’histoire, on ne nous la transmet pas très souvent. Je crois que c’est ce qui est à la base des conflits récurrents dans notre région. Puisque si les gens maîtrisaient bien cette histoire, s’ils arrivaient à comprendre qu’on vient des ancêtres communs; je crois qu’on ne pourrait pas se voir comme des ennemis mais plutôt comme des frères. Je loue vraiment les organisateurs de cette conférence et je les exhorte à multiplier pareilles séances pour que plus de monde prenne conscience qu’on est des frères et qu’on doit bien cohabiter avec nos voisins ».

Des activités similaires sont prévues dans les prochains jours, assurent les organisateurs, pour renforcer la cohabitation pacifique entre les peuples de toute la sous région des Grands lacs, et de l’Afrique en Général.

Emmanuel Barhebwa

Lionnes Gilrs: la jeune fille de Goma , au centre des réflexions

Le 11 octobre de chaque année marque la journée internationale de la jeune. Il s’agit d’une occasion pour les organisations féminines, les gouvernants et acteurs de la Société civile de mieux faire reconnaître les droits des filles et la situation de celles-ci dans le monde.

Basée à Goma L’organisation Lionnesses Girls ( Filles lionnes), à travers son projet dénommé « Musika SIMBA Project« , n’a pas voulu passer inaperçue cette date. Elle vient de réunir une centaine des jeunes filles de la région ce samedi 15 octobre 2022, pour une journée de réflexion en face des différentes personnalités de la place.

Montrer à la jeune fille son rôle indispensable dans la société, c’est l’essentiel des messages que nous voulons faire passer à travers les différents panélistes invités à ce jour, indique Sephorah Mugisho, coordonnatrice de cette structure.

Quatre intervenants au total ont décortiqué la thématique centrale de ce jour axé sur « La Transmutation et la preéxcellence de la jeune fille ».

Madame Mamy Assumini et Mademoiselle Corine Bushenyula, toutes membres des organisations des femmes leaders; qui ont parlé de « la preéxcellence de la jeune fille »;  ont insisté sur le leadership féminin qui, selon elles, se caractérise par la détermination, l’engagement et l’organisation personnelle de la jeune fille.

« on ne peut pas arriver à développer son leadership feminin et être excellente dans un domaine quelconque, sans être attentive à ses engagements. Ça demande à ce que l’on soit organisée, qu’on arrive à coordonner ses affaires et sa vie de maniere efficace. Il faut une implication serieuse et une détermination dans tout ce qu’on entreprend » a martelée Mamy Assumini.

Jerry Baraka et Mlle Joyce Lulihoshi, les deux autre intervenants du jour, ont pour leur part, évoqué la question de « la Transmutation ».

Il s’agit, d’après les deux orateurs d’une invitation à la jeune fille, à prendre conscience des potentialités qui sont en elles et de les utiliser pour impacter le monde.

« Par delà d’être une métaphore,c’est toute une question de nourrir son cerveau entant que jeune fille, de le maquiller. Une façon de lui apprendre à aller à la decouverte de soi, à affronter ses peurs…La Transmutation permettra de faire des  nouvelles découvertes sur soi et se laisser connectée au monde exterieur afin d’impacter. Il s’agit d’assurer sa transcendance, de prendre conscience qu’on est le grand espoir de l’humanité et de travailler au profit de tous mais aussi de chercher à marquer des générations » ont insisté les deux panélistes.

Les participants à cette activité saluent ses initiateurs et disent avoir été enrichis par les enseignements, qui ont été présentés sous forme de motivation.

« Le grand plaisir est moi aujourd’hui, j’ai été tellement ravie car j’ai pu apprendre des choses nouvelles grâce aux différents intervenants qui ont abordé des thèmes enrichissants et surtout très motivateurs. Je demande aux organisateurs de multiplier pareilles séances pour permettre à plus de jeunes filles de se sentir concernées par les questions de développement du pays. Il faudrait aussi sensibiliser les jeunes filles, comme l’a dit la slameuse, à aimer les études et à faire l’armée » témoigne Hortence Heka, une des participantes.

Quelques jeunes garçons ont également pris part à cette fête de la jeune fille. Ils ont été invité, indique l’organisation, vu qu’ils ont aussi un rôle majeur à jouer pour aider les filles à se relever.

Des activités similaires sont projetés dans un futur très proche dans le cadre du même projet, assure Sephorah Mugisho, et seront marquées par des formations et des campagnes sur l’utilisation du numérique en faveur de la jeune fille.

Sheda Grace

Procès du Pasteur Jean Omari et consorts: l’essentiel de l’audience de ce mercredi 12 octobre

Accusés d’enlèvement d’enfants et d’associations des malfaiteurs, et en détention provisoire depuis quelques jours, le prévenu Omari Ramazani Jean, pasteur et responsable de l’Église Chrétienne pour toutes les Nations Emmanuel (ECNE) et ses co-accusés étaient devant la barre ce mercredi 12 octobre 2022 pour leur audition à l’auditorat militaire de garnison de Goma.

Dévant un nombre important de fidèles de son église, le pasteur et ses avocats ont comparu devant la cour, en face du ministère publique qui continue à confirmer les faits retenus à charge des prévenus.

Sur place, la partie de la défense a introduit une demande de mise à liberté provisoire de leur client, argumentant que « le prévenu Omari Ramazani Jean coopère bien avec la justice ».

Pour les avocats de la défense, la fuite du prévenu n’est pas à craindre étant donné que celui-ci collabore avec la justice depuis le début du procès.

Du côté ministère publique, l’on s’oppose catégoriquement à cette demande. Pour les avocats du ministère publique, si on accordait la liberté provisoire au prévenu Omari Ramazani Jean, il y a possibilité qu’il y ait « collision avec les tiers ». Rencherissant, le ministère public estime « qu’il s’agit ici d’une situation de détention exceptionnelle », d’où il s’oppose à la libération provisoire du prévenu.

Après audition des deux parties, la cour a promis donner sa position face à cette demande à la prochaine audience.

Jules Mulindwa, témoin?

L’autre fait marquant de ce procès à l’audience de ce jour, c’est lorsque le ministère public a cité le pasteur Jules Mulindwa, un autre pasteur célèbre de Goma comme témoin.
Expliquant, le ministère public assure que le témoin Jules Mulindwa n’était pas connu mais il s’est présenté à travers les médias. D’où il pourrait comparaître dans les prochains jours.

Concluant la séance, la cour a renvoyé la suite du procès au mercredi 19 octobre prochain.

Né un certain 1er janvier
1975 à Matadi, village Ossopa, Chefferie de Babunji ; le pasteur Jean Omari, marié et père de 4 enfants, diplômé de secondaire et breveté e. Théologie ; est reconnu comme un des leaders religieux de la ville de Goma où il exerce ses activités pastorales dans son Église, qui accueille des milliers des fidèles de la place. Clamant l’innocence de leur pasteur qu’ils appellent affectueusement « Daddy »(père, en français), ces derniers estiment que le prévenu Jean Omari est victime d’un coup monté de toute pièce pour ternir son image.

La rédaction