Nord-Kivu/Covid-19: les leaders des confessions réligieuses sortent enfin de leur silence et demandent la réouverture des lieux des cultes

En atelier de travail à Goma du 17 au 18 juin dernier,les leaders des confessions réligieuses du Nord-Kivu, viennent de sortir enfin de leur silence en se prononçant sur la situation actuelle de la pandémie de la Covid-19.

Dans leur message ressorti de cet atelier, rendu public jeudi 18 juin, ces hommes de Dieu sollicitent auprès des autorités tant nationales que provinciales, la réouverture des lieux des cultes et promettent de renforcer la sensibilisation auprès de leurs fidèles, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Ils estiment que les lieux de cultes peuvent être réouverts dans le stric respect des mesures barrières édictées par les autorités.

 » À l’issue des échanges, nous, leaders des confessions réligieuses, sollicitons au gouvernement tant national que provincial, d’autoriser la réouverture des lieux des cultes et cela dans le strict des mesures barrières pour permettre une meilleure sensibilisation et prise en charge spirituelle des fidèles. «  souligne ledit message.

Pour ce qui est de la reprise des cours, les leaders réligieux demandent aux autorités de doter les élèves et étudiants les moyens necessaires pour leur prévention contre la Covid-19.

 » À l’approche de la reprise des cours dans les écoles primaires,secondaires et institutions supérieures et universitaires, sollicitons au gouvernement provincial du Nord-Kivu, avec l’appui de ses partenaires, d’envisager des dispositifs de protection de nos enfants à l’école en leur dotant des moyens de prévention, vu la fragilité de cette catégorie. » poursuivent-ils.

Les représentants des églises du Nord-Kivu n’oublient pas les personnes vulnérables dans leur message. Ils demandent en faveur de ces dernières, un accompagnement spécifique de la part du gouvernement, à travers le fonds national de solidarité.

« Que le gouvernement provincial envisage un accompagnement spécifique par des moyens de subsistances aux personnes vulnérables, à travers le fonds national de solidarité, en impliquant activement les structures locales qui les encadrent »

Dans les derniers paragraphes de leur message, ces hommes de Dieu appellent les autorités et personnes de bonne volonté d’appuyer leurs actions dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19.

Retenons que toutes les confessions réligieuses du Nord-Kivu étaient représentées à cet atelier, qui a aussi connu la participation de 14 médias de Goma, du territoire de Rutshuru et de Masisi.

Emmanuel BARHEBWA

Projet YAPP : Après cinq jours de formation, les jeunes de Ndosho et Mugunga en mesure d’entreprendre grâce à Africa Reconciled sous l’appui de NPCYP.

L’organisation Africa Reconciled a clôturé  ce mardi 9 juin 2020 une formation sur l’entrepreneuriat en faveur des jeunes désœuvrés des quartiers  NDOSHO et de MUGUNGA dans la ville de Goma. Ces jeunes,  satisfaits de la formation, seront également accompagnés techniquement et financièrement pour réaliser leurs activités génératrices de revenus (AGR) grâce au soutien de NPCYP (National Partnership of Children and Youth in Peacebuilding).

Les jeunes des quartiers Ndosho et Mugunga sont maintenant en mesure de créer  leurs propres AGR et d’assurer une bonne gestion de leurs affaires. C’est le résultat d’une formation organisée par Africa Reconciled sous l’appui de NPCYP. Pendant cinq jours, les participants, jeunes désœuvrés de Ndosho et Mugunga dans la ville de Goma ont été outillés sur différents modules entre autres la non-violence active, la detraumatisation et l’entrepreneuriat, moyens de sortie et de résilience pour les différentes crises dont ils ont été victimes. Africa Reconciled en est satisfaite et estime que grâce à cette activité d’entrepreneuriat, ces jeunes, pour la plupart chômeurs et oisifs, sont maintenant capables de créer une affaire, même à partir d’une simple idée. « Nous sommes satisfaits de manière globale. Nous avons commencé avec des jeunes venus de leurs quartiers sans connaissances de base, sans connaitre l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, ces jeunes témoignent qu’ils ont eu beaucoup de connaissances dans le cadre de cette formation » se réjouit Florentin Byenda, chargé de projet et formateur en entrepreneuriat. « A la fin de cette formation, les jeunes sont en mesure de s’exprimer sur les connaissances de base en entrepreneuriat. Au départ, nous leur avons soumis  à un préteste,  un questionnaire qui portait sur  les notions de base de l’entrepreneuriat ; les jeunes se sont exprimés, ils ont obtenu une moyenne de 36% des connaissances et aujourd’hui nous sommes en train de terminer. Nous avons fait un post-teste ils ont obtenu une note moyenne de 70% après formation »

Merci Ngabo est une jeune courageuse et dynamique habitant le quartier Ndosho. Depuis quelques mois, parce qu’elle ne peut retourner à l’université ni trouver un emploi efficace, elle a créé une activité génératrice de revenu  comme revendeuse de friperie. Son activité a toujours chuté par manque d’expérience ou des connaissances adéquates en matière d’entrepreneuriat. Merci est rassurée qu’elle est maintenant devenue entrepreneure. « La formation nous a aidés à être autonomes et diminuer le chômage » exulte-t-elle. Satisfaite et bien outillée après la formation, Merci demande à d’autres jeunes de faire comme elle, de créer de petites activités qui devront aider les autres à trouver de l’emploi. « Nous les jeunes, nous envions toujours à trouver du travail de bureau et nous n’en trouvons pas alors que nous pouvons entreprendre » souligne-t-elle en remerciant NPCYP d’avoir soutenu cette formation grâce à Africa Reconciled.

André KALIRI, un autre participant, jeune de MUGUNGA, se plaint un peu  de ne s’être pas lancé avant dans l’entrepreneuriat. Pour lui, la formation leur a grandement ouvert l’esprit. « Nous pensions que pour entreprendre, il fallait attendre un grand financement mais nous avons retenu que même avec une idée, on peut se prendre en charge » Aujourd’hui, après cette formation, André se sent en mesure de travailler, et son projet sera « la fabrication de savon » confie-t-il, pour répondre à ses besoins et ceux de sa famille.

Bien que formé et prêt à travailler, André attend avec soif  l’aboutissement de son projet, qui était déjà fragile, selon lui, s’il ne trouvait pas d’appui financier. « J’ai besoin de moyen parce que je suis déjà outillé en connaissances » déclare-t-il.

C’est en effet l’un des problèmes auxquels NPCYP tente de répondre avec YAPP(Youth action for peace ou Action des jeunes pour la paix) projet à travers lequel Africa Reconciled s’approche des jeunes désœuvrés de Ndosho et Mugunga qui jadis éraient dans la rue avec risque  de nuire à la paix. Cette formation qui vient de s’achever en constitue un meilleur atout. Africa Reconciled compte les appuyer avec l’aide reçue auprès de NPCYP avec de petites subventions qui leur permettront de se lancer. « Les jeunes se sont regroupés en quatre groupes et ont produit des premiers draft de leurs plans d’affaire (business plan). Nous espérons que d’ici une semaine nous repasserons dans leurs plans d’actions,  question de voir si nous pouvons leur donner des orientations avant de voir si nous pouvons les présenter  à notre partenaire avec  les résultats de cette formation »déclare Florentin d’Africa Reconciled. « Après, lorsque nous aurons validé leurs plans, nous allons donner à ces groupes de petites subventions pour la mise en œuvre de ces plans d’affaire, puis les jeunes vont se retrouver dans la vie active en train de travailler »

Africa Reconciled est determiné à poursuivre le suivi des activités relatives à ces plans d’affaires auprès de chaque groupe qui aura reçu notre micro subvention.

Commencée le jeudi 4 juin 2020, cette formation organisée par Africa Reconciled et soutenue par NPCYP, dans le cadre du projet YAPP s’inscrit dans le cadre d’une réinsertion socio-économique des jeunes désœuvrés  présumés auteurs des troubles et de nuisance à la paix dans les quartiers Mugunga et Ndosho.

Organisée en pleine période de crise due à la pandémie du corona virus, dans les stricts respects des mesures barrières, la formation a aussi été une occasion de sensibiliser tous les participants sur la lutte contre la propagation de la COVID-19.  Ils ont bénéficié des masques de protection et d’autres moyens nécessaires pour prévenir la propagation de cette pandémie.

Nord-Kivu/Covid-19: 6ème guérison sur un cumul de 15 cas, et plus de 450 contacts récensés (min.prov.de la santé)

La province du Nord-Kivu vient d’enregistrer son sixième cas de guérison de la maladie à corona virus.

« Quand il a fini les traitement, on a procédé à plusieurs examens. Aujourd’hui, il a été prouver qu’il n’est plus malade. Voilà pourquoi il vient d’être déchargé », a-t-il déclaré.

Le docteur Moïse Kanyere Kakule, ministre provincial de la santé qui a confirmé la nouvelle dévant la presse ce lundi 25 mai 2020, a précisé que ce nouveau vainqueur de la Covid-19 est un citoyen étranger, qui suivait les soins à Goma depuis qu’il avait été tésté positif.

Il souligne,tout de même que, grâce aux nouvelles mesures mises en place par le gouvernément provincial, les équipes de la riposte ont réussi à recensé plus de 450 contacts des cas récemment téstés positifs dont 175 sont à haut risque.

Le ministre ne manque pas d’appeler, par ailleurs, toute la population du Nord-Kivu au respect strict des gestes barrières et de toutes les mesures mises en place par les autorités, afin d’éradiquer cette pandémie.

Depuis le début de la pandémie, le 10 mars 2020, la RDC a enregistré jusqu’au dimanche 24 mai, 2297 cas confirmés dont 337 guérisons et 67 décès.
Le Nord-Kivu quant à lui enregistre à ce jour 15 cas,dont 6 guérisons et zero décès.

Emmanuel BARHEBWA.

RDC-Télécom: l’utilisation des téléphones, desormais taxée par le gouvernement

« Les Congolais vont désormais payer plus chers en utilisant un smartphone. » Ceci est la conséquence directe d’une nouvelle taxe instituée par le gouvernement congolais dans le secteur des postes et télécommunications.

En effet, dans un decret-loi signé par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et le ministre des Postes, Télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), Augustin Kibasa Maliba, publié dans le journal officiel du 1er avril 2020, le gouvernement congolais a institué une nouvelle taxe en faveur de l’ARPTC(Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications) portant sur la « certification des appareils mobiles » en République démocratique du Congo.

D’après ce decret, « désormais tout utilisateur d’un téléphone mobile devra payer, via son opérateur téléphonique, une taxe de 1 USD pour les appareils mobiles 2G ou 7 USD pour les appareils mobiles 3G, 4G et plus, pour leur certification par l’ARPTC à travers un enregistrement dans le registre central de la base des données IMEI”.

Cette taxe sur la certification est la 6ème taxe qui fait partie des actes générateurs des revenus de l’ARPTC. Elle vient compléter les 5 autres taxes prélevées depuis février 2012 par l’autorité de régulation en RDC.

Certains opérateurs économiques du secteur de télécoms et du Régulateur se plaignent déjà et estiment que leur secteur est déjà soumis à une forte pression fiscale et parafiscale.
Et d’ajouter que la nouvelle taxe va impacter négativement le secteur, entrainant la perte de plus de 100 millions $ chaque année.

La conséquence directe de cette nouvelle taxe c’est l’augmentation du coût d’utilisation des appareils mobiles. Autrement-dit, les Congolais vont désormais payer plus chers en utilisant un smartphone.

Déjà surtaxés avec la perception par la douane de 40% du prix du téléphone,les utilisateurs (l’ensemble des congolais) sont les plus vulnérables avec cette nouvelle taxe, qui vient s’ajouter aux multiples problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement.

Emmanuel BARHEBWA