Depuis la mise en confinement partiel des populations en ville de Goma,béni et butembo, l’honorable bertrandus KAKULE NGWALI sensibilise la population a respecter scrupuleusement les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires et étatiques pour préserver les vies pendant cette période où la penderie a Corona virus menace la planète.considerant la situation d’urgence sanitaire,l’élu de béni territoire conseil la population de Goma en particulier et de la province en général a se serrer les coudes pour réduire drastiquement la propagation du covid 19 dans l’intérieur de la province. »Nous sommes élu par la population que nous voulons bien voir vivre,s’ilya une pandémie qui viens décimée tout le monde je crois que c’est une menace communautaire que nous devons combattre tous a travers la sensibilisation de notre population en respectant les mesures édictées par nos autorités sanitaires et étatiques.que tout le monde veille bien a observé ces mesures là de façon que cet ennemis commun cruel ne vienne pas nous décimée tous.vous êtes sans ignorer que les cas positifs sont au delà de 150 et Ilya des morts qui sont entrain de s’enregistrer mais Ilya aussi des guerres bien qu’ils soient moins nombreux.ce qui est important dans tous ça ce que nos populations suivent les conseils leur donné par les autorités a tout les niveaux,a ainsi martelé le député provincial KAKULE NGWALI qui considère son électorat de plus éloigné des autorités.L’élu de béni met un accent particulier sur la fermeture des frontières pour couper la chai de contamination a travers les pays voisins.Signalons qu’en ce jour 180 cas positifs du covid 19 sont déjà répertorié en RDC dont 18 décès,9 personnes guerries et 90 patients en bonne évolution
COVID-19 : Un pays qui se ronge, Un vaccin qui fait peur
Après la ville-province de Kinshasa, son épicentre, ainsi que la province de l’Ituri; la pandémie du Covid-19 commence à gagner petit à petit, d’autres provinces de la RDC. Cette semaine, trois nouvelles provinces ont été touchées. Il s’agit de la province du Sud-Kivu, qui a enregistré ses deux premiers cas dimanche 29 mars; et qui en compte trois actuellement ; la province du Nord-Kivu dont le 1er cas a été détecté mardi 31mars à Goma, et qui compte 5 cas aujourd’hui ; ainsi que celle du Kwilu dont l’unique cas confirmé a été déclaré vendredi 03 avril.
Alors qu’elle comptait 81 cas dimanche 29 mars dernier, la RDC enregistre à ces jours, 161 cas confirmés de la maladie à corona virus. Le nombre des cas ne cesse de croitre au pays depuis la notification du 1er cas le 10mars 2020 à Kinshasa. Il faut noter, par ailleurs, que depuis le début de la maladie; 18 personnes sont mortes et 3 patients ont été guéris.(données de l’INRB mis à jour dimanche 05 avril 2020).
Le docteur MUYEMBE, a-t-il accepté que le vaccin contre le Covid-19 soit expérimenté sur les congolais?
Cette question figure parmi les sujets qui ont fait débat sur les réseaux sociaux cette semaine.
Dans une vidéo qui a circulé vendredi 03 avril sur les réseaux sociaux, le Professeur-Docteur Jean-Jacques MUYEMBE, coordonnateur de l’équipe technique de la riposte contre la pandémie du corona virus en RDC, a affirmé que « la RDC est candidate pour faire les essais cliniques du vaccin contre le Covid-19 » un vaccin expérimental proposé, parait-il, par les pays occidentaux.
Les réactions des congolais, comme toujours, n’ont pas tardé de se balancer sur les réseaux sociaux.
« Nous ne sommes pas de cobayes », « S’ils veulent nous vacciner, qu’ils commencent par nos représentants », » l’Afrique n’est pas un laboratoire », « pourquoi accepter ce vaccin chez nous alors qu’il y a plus de malades et des morts chez eux? » Ces textes, lus dans plusieurs groupes whatsapp, comme sur plusieurs réseaux sociaux, illustrent le mécontentement et le désaccord des congolais contre ce vaccin.
Des réactions qui ont poussé le docteur Jean-Jacques MUYEMBE, à revenir sur cette question dans son point de presse du samedi 04 avril dans la salle de conférence de l’INRB.
« Je suis moi-même congolais et je ne permettrai jamais d’utiliser les congolais comme cobayes. » a-t-il déclaré, soulignant que son intention dans la fameuse vidéo, ayant circulé sur les réseaux sociaux, n’était pas d’affirmer que la vaccination commencerait en RDC sans que le vaccin ne soit testé auparavant en Amérique et ailleurs.
« Mon intention en parlant de vaccin COVID-19 n’était pas d’affirmer que nous allons commencer la vaccination en RDC sans qu’il ne soit testé auparavant en Amérique et ailleurs. Des essais de vaccination ont déjà commencé dans ces pays notamment les USA et la Chine » a-t-il précisé, rappelant que la maladie à virus ébola a été vaincue en RDC suite à un vaccin expérimental. À lui d’ajouter que l’urgent pour l’instant c’est de se focaliser sur l’évolution des cas de Covid-19 en RDC.
En Afrique le débat sur ce vaccin expérimental, a commencé un peu plutôt sur les réseaux sociaux.
En effet, le 1er avril dernier, lors d’une intervention sur la chaîne française LCI; de deux médecins français, qui parlaient du vaccin BCG (proposé pour lutter contre le Covid-19) et des modalités de ses essaies cliniques; un médecin propose l’Afrique comme milieu favorable pour l’expérimentation dudit vaccin, qualifiant le continent d’être hautement exposé à la contamination.
« Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, où chez les prostituées, on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées ? » déclare Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital parisien Cochin.
Une déclaration qui va être comprise comme une insulte l’égard du peuple africain et qui va susciter plusieurs réactions des internautes africains refusant « d’être considérés comme des cobayes ».
Jean-Paul Mira a présenté ses « excuses les plus sincères » à « celles et à ceux qui ont été heurtés, choqués, qui se sont sentis insultés par des propos que j’ai maladroitement prononcés » rapporte le media en ligne « Le point ».
Le Nord-Kivu touché; Le gouvernement prend des nouvelles mesures
Le Nord-Kivu est la 3ème province de la RDC, à être touchée par la pandémie de Covid-19; cette pandémie qui, à ces jours est déjà présente dans 5 provinces de la RDC.
Le premier cas du Nord-Kivu a été testé et déclaré positif par l’équipe de la riposte mardi 31 mars 2020. Il s’est agit d’un sujet nigérien, arrivé à Goma le 18 mars, en passant par Kigali et dont les 1ers symptômes s’étaient manifestés le 23 mars, jour de son isolement. Après la confirmation positive des tests de l’INRB, le gouvernement va annoncer le jour suivant, le lancement du processus d’identification des contacts de ce 1 er cas.
Alors qu’elle continue à attendre la déclaration de l’éradication complète de la maladie à virus Ebola sur son territoire; cette autre épidémie qui a tué une bonne partie de sa population; la province du Nord-Kivu va ensuite enregistrer quatre cas supplémentaires, dont 2 à Beni et 2 autres à Goma, ce qui va porter à 5, le nombre total de cas en province jusqu’à ce dimanche 5 avril 2020.
Face à cette situation, le gouvernement provincial ne tardera pas à réagir. Vendredi 03 avril 2020, le comité restreint de sécurité de la province du Nord-Kivu, convoque une réunion urgente pour passer en revue la situation d’urgence sanitaire qui prévaut dans la province. De cette réunion, ressort un communiqué officiel en place des nouvelles mesures pour empêcher la propagation du virus dans les zones non encore touchées. Les plus strictes de ces mesures sont celles de l’isolement pendant 14 jours, des villes de Beni, Butembo et Goma à dater de ce lundi 06 avril 2020. En ville de Goma où plusieurs cas ont été enregistrés au niveau provincial, le gouvernement décide de suspendre les mouvements des populations de Goma vers l’intérieur et vice-versa, excepté les denrées alimentaires et les produits de première nécessité; le trafic Beni-Butembo est également suspendu. Le même communiqué conseille aux populations de ces 3 villes isolées d’observer un confinement volontaire (c.à.d ne sortir de la maison que si l’on a des courses essentielles à effectuer). Les marchés, quant à eux, restent ouverts tout en respectant les mesures d’hygiène.
Retenons que depuis le 2ème cas positif enregistré en ville de Beni le vendredi 03 avril dernier, et qui a porté à 5 le nombre total des cas en province du Nord-Kivu, la province n’a notifiée aucun nouveau cas jusqu’à ce dimanche 05 avril.Pendant ce temps,les services compétents continuent à se mobiliser pour identifier les contacts de tous ces cas déjà confirmés.
Emmanuel BARHEBWA
Le gouverneur de province confirme la présence du Corona Virus dans la province du Nord-Kivu.
La ville de Goma fait désormais partie des villes touchées par le Corona Virus. Le Gouverneur de la province du Nord-Kivu l’a précisé ce mardi devant la presse. On dirait qu’il a donné raison aux rumeurs qui ont couvert les réseaux sociaux la journée du vendredi 27 mars 2020. Dans son message à la presse ce mardi matin, Carly Nzanzu Kasivita a donné des détails sur la personne porteuse du virus à Goma invitant la population au calme et à l’observance des mesures de prévention tout en conviant les groupes armés à une cessation immédiate de leurs hostilités en vue de permettre aux paysans de bien exercer leurs activités agropastorales qui permettraient une stabilité économique du Nord-Kivu pendant cette période de crise sanitaire.
Les cas du COVID-19 ne cessent de grimper en République démocratique du Congo. Alors que le pays n’a connu que seulement trois guérisons depuis le 10 mars 2020, date de début de la pandémie en RDC, ce mardi 31 mars 2020, dix-sept autres cas viennent d’être enregistrés qui ramènent le cumul à 98 cas avec huit décès. A cette liste s’ajoute le Nord-Kivu qui devient ainsi la quatrième province en RDC à être touchée par le Corona Virus.
Goma, un sujet nigérian
« L |
a Province du Nord-Kivu vient de notifier dans la nuit du 30 mars 2020, un cas de coronavirus » commence le gouverneur dans son point de presse en faisant des éloges aux « équipes de surveillance ainsi que les Prestataires » dans les structures sanitaires du Nord-Kivu de faire leur travail ‘’avec professionnalisme’’
Le gouverneur poursuit et confirme qu’il s’agit d’un « sujet nigérian de 44 ans, de sexe masculin, œuvrant dans une organisation humanitaire sur place à Goma ». Sans donner des détails sur l’identité de la personne ni le nom de l’organisation humanitaire, Carly Nzanzu signale que ce cas est en isolement depuis le 23 mars 2020. « Il est parti du Nigeria le 18 mars 2020 pour Goma via Kigali où il avait passé nuit. Le lendemain 19 mars 2020, il prit la route jusqu’à Goma en passant par la grande barrière. Le 23 mars, il se présente à l’hôpital pour ‘’toux et douleurs thoraciques’’ ». Le malade qui ‘’s’est lui-même conduit à l’hôpital’’ avait été extrait d’autres patients et isolés. « Grace à la vigilance de nos services techniques, partant de la définition des cas de Coronavirus ‘’COVID-19’’, ce malade suspect avait été extirpé du lot des autres patients et placé en isolement dès ce premier jour de consultation et le prélèvement des échantillons avait été réalisé le même jour. »
Goma est touchée, le gouverneur précise
Dans son message, Carly Nzanzu Kasivita confirme et précise la mise à jour sur le compte Twitter de l’OMS hier lundi 30 mars 2020 tard la nuit. « Les résultats de l’analyse effectuée à l’INRB Kinshasa permettent de confirmer ce jour, le 1er cas positif en province du Nord-Kivu et dans la ville de Goma » tout en soulignant que les mesures sont déjà prises pour la sécurité de la population. « Aussitôt que les résultats de l’analyse ont été partagés cette nuit, les dispositions utiles ont été prises entre autres le renforcement de la quarantaine et le prépositionnement d’une équipe bien outillée pour une bonne prise en charge de ce cas »
L’Engagement communauté pour lutter contre le COVID-19
Le Corona Virus déclaré à Goma, le gouverneur de province appelle sa population ‘’au calme et à la sérénité dans cette lutte âpre’’. Il rassure sa population de sa détermination à riposter contre cette pandémie. Il rappelle les mesures de prévention contre la maladie à coronavirus « Le gouvernement provincial saisit cette occasion pour appeler les Nord-Kivutiens à l’observance stricte des mesures d’hygiène ainsi que celles publiées par le Chef de l’Etat pour se protéger soi-même ainsi que pour la protection de toute la communauté. Ainsi, adoptons le comportement responsable à travers la mise en pratique des mesures de prévention pour couper la chaine de transmission de ce COVID-19. L’appropriation par la communauté de bonnes pratiques familiales essentielles demeure le véritable socle du succès quand il faut livrer une lutte où la science a montré ses limites. Ensemble, mobilisons-nous pour mieux prévenir, éviter et contenir la propagation de la maladie à corona virus, COVID-19 dans la province du Nord-Kivu. Malgré la dangerosité et la virulence de ce COVID-19, il ne restera pas invaincu s’il lui est opposé un véritable engagement communautaire. ‘’Si ensemble, nous nous liguons nous le vaincrons’’. Je ne saurai clore mon mot, sans dire que la province du Nord-Kivu a déjà pris des mesures de protection qui sont en train d’être renforcées pour épargner notre population du risque d’une contamination incontrôlée. C’est ainsi que j’en appelle à une mobilisation générale de toutes les couches de la population ainsi que toutes les composantes de notre société. »
Le gouverneur du Nord-Kivu finit son speech en invitant tous ceux ayant été en contact avec le malade de se présenter au centre de santé proche et les partenaires techniques et financiers à appuyer la lutte contre la pandémie du COVID-19.
Patrick BASSHAM
L’ECHAPPEE BELLE : La province du NORD-KIVU n’entrera pas « encore » sur la liste des provinces infectées par le COVID-19
La province du Nord-Kivu n’entrera pas encore sur la liste des provinces affectées et infectées par le COVID-19. Soulagement, allégresse, ou juste un mal évité qui finirait par lui serrer la gorge tôt ou tard ?
Nous vous proposons dans ce numéro les épisodes d’un feuilleton viral rédigé cette semaine entre incertitude, turpitude et désinformation.
endant que la pandémie du COVID-19 continue à semer mal et désolation à travers le monde, en République Démocratique du Congo, les points sont fermés pour combattre et barrer la route à « l’ennemi publique numéro un » dont les forces ne cessent de gagner du terrain. 81 cas confirmés ce lundi 30 mars 2020 dont huit décès et deux cas à Bukavu confirmés par le gouverneur Théo Kasi. Dans 81 cas enregistrés, aucun n’appartient à la province du Nord-Kivu, comme cela a initialement été annoncé par le coordonnateur de la riposte contre le COVID-19, le professeur Docteur Muyembe, le soir du jeudi 26 au vendredi 27 mars 2020, une nuit qui s’est entièrement déclinée dans la peur et l’incertitude. Jusqu’aux environs de douze heures du vendredi, la province du Nord-Kivu sait qu’elle a enregistré un cas mais nul n’a l’idée dans quel coté exactement, dans quelle partie de la province le virus a été déclaré. Le Docteur Muyembe lui-même n’en a pas fait mention pendant sa déclaration du jeudi sur la situation du COVID-19 en RDC.
Nord-Kivu, l’épée de Damoclès est suspendue
Le soleil du 27 mars 2020 se lève sur Goma et toutes les autres parties de la province du Nord-Kivu mais l’écho de ses rayons est funeste et effroyable. Une psychose règne au sein de la population du Nord-Kivu, depuis le matin de ce vendredi 27 mars 2020, au lendemain de la déclaration du 1er cas confirmé du coronavirus au Nord-Kivu par le coordonnateur de l’équipe technique de la riposte contre le Covid-19 en Rdc.
Les premières réactions de plusieurs Nord-Kivutiens, après avoir appris « la mauvaise nouvelle », s’inscrivent dans le sens de vouloir savoir quelle est l’origine de ce 1er cas confirmé du Nord-Kivu. « Le Nord-Kivu est vaste. Dire qu’un cas a été enregistré au Nord-Kivu, c’est nous laisser en confusion…le docteur devrait préciser le territoire, la ville, l’hôpital, ou encore le lieu de provenance de ce cas » déclare sur Kivunyota Hebdo, Jean-Pierre,un jeune de Goma.
« Lorsque les sources officielles ne donnent pas assez de précision sur une information si délicate comme celle-là, elles donnent la place aux rumeurs et aux fausses informations; ce qui pourra semer la panique au sein de la population » souligne à son tour Ruphin AGANZE, un autre jeune qui s’est confié à nous.
Les rumeurs que craint ce jeune se font déjà entendre au sein de la population
La boite de pandore est ouverte
A l’absence d’une vraie information, officielle ou pas, le peuple ne s’empêche pas de s’auto-informer, de s’imaginer et se partager ses propres informations, tant pis qu’il ne s’agisse que des rumeurs. C’est ce qui se passe à Goma ce vendredi matin. Les rues demeurent ébrouées, la population se déchire, les mesures de sécurité sont renforcées dans toutes les entreprises et organisations, même dans certaines familles, des rendez-vous importants sont annulés. L’ennemi est présent, qu’importe où il est, il est au Nord-Kivu, donc à Goma, peut-on entendre.
Sur la toile, les réseaux sociaux se sont inventé des histoires pour fermer la boite de pandore que le Dr Muyembe a ouverte en donnant une information imprécise. Par exemple, une certaine opinion fait savoir qu’un patient d’origine nigérienne, arrivé à Goma en passant par le Rwanda, et qui présentait des signes apparentés au covid-19, se serait évadé de l’hôpital général de Goma. Une information qui continue à semer la psychose à Goma.
La plus célèbre est celle selon laquelle « le coordinateur RH de Rescue (IRC) qui serait arrivé à Goma une semaine plus tôt après avoir séjourné à Kigali au Rwanda. Staff Ert (Emergency Response Team), il habiterait une Guest avec d’autres expatriés à Goma. »
On se rappellera aussi que deux jours plus tôt, une rumeur a circulé à Goma faisant état d’un cas trouvé aux cotés d’ASRAMES, rumeur à laquelle la coordination d’Heal Afrika a vite mis fin à travers un communiqué partagé sur les réseaux sociaux. On apprendra que le cas suspect près d’ASRAMES n’était autre qu’un soulard embourbé dans son ébriété.
Carly NZANZU intervient, la boite de pandore est fermée
En début d’après-midi de ce vendredi 27 mars 2020, le gouverneur de la province du Nord-Kivu devance le Dr Muyembe en précisant devant la presse que le Nord-Kivu n’a enregistré aucun cas confirmé de COVID-19. Il révèle que ce cas est bel et bien celui de l’Ituri plus précisément à Nyakunde. Les échantillons de Goma et ceux d’Ituri seraient arrivés ensemble au centre de traitement, il y a eu confusion dans le rendu des résultats.
Cette annonce du gouverneur du Nord-Kivu met fin à un cycle de psychose et d’intox. Carly Nzanzu KASIVITA ne manque pas de rappeler que le danger n’est pas tout de même écarté, tout en invitant la population au respect des mesures de prévention. Il promet également d’entrer en contact avec son collègue d’Ituri pour envisager des dispositions sécuritaires entre les deux provinces, celle de l’Ituri quelques années plus tôt ayant été à l’origine de la présence d’Ebola au Nord-Kivu.
Un peu plus tard dans l’après-midi, le docteur Muyembe emboite les pas du gouverneur du Nord-Kivu, dément sa déclaration de la veille en donnant des détails sur le cas confirmé en Ituri. « Il s’agit d’un homme de 35 ans, un congolais exploitant minier de profession résidant dans le village Mbadi à Nyakunde dans la province de l’Ituri. »
Le docteur Muyembe indique que les investigations sont en cours, pour déterminer si c’est un cas autochtone ou importé. Le cas a été isolé précise-t-il, et l’échantillon a été prélevé puis envoyé à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) qui l’a confirmé comme cas de Covid19.
Ironie du sort, on apprendra ce samedi que la société civile a réfuté complètement cette confirmation de Muyembe en assurant qu’il n’y aurait aucun cas de COVID-19 dans le village de Nyakunde comme ils veulent le faire croire. La même personne prétendument atteinte du COVID-19, interrogé par un journaliste local a nié complètement ne pas être atteinte de ce virus.
Imprécision et guéguerre
L’impression dans la déclaration du professeur Muyembe le jeudi laisse à désirer. Dans la situation actuelle, des mesures appropriées devraient être prises en compte, avec certaines prudences avant qu’une autorité se prononce sur l’évolution du COVID-19. La coordination de la riposte devrait peut-être être dotée (si elle n’existe) d’une cellule de communication imposante qui conseille efficacement en vue de ne plus donner des informations imprécises.
Au cours d’une réunion stratégique débutée ce samedi 28 mars 2020 et qui devra ce clôturer ce dimanche 29 mars 2020, réunion portant sur la gestion de la crise liée à la maladie à coronavirus, et connaissant la participation de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Premier ministre, Gilbert Kankonde, vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Eteni Longondo, ministre de la santé, le Chef de l’Etat a déploré les diverses erreurs dans la gestion publique de cette situation, avant d’ insister sur la cohérence dans la riposte « de laquelle dépendrait la confiance de la population ». Il a aussi donné des orientations claires et précises pour une meilleure coordination de l’action de lutte contre la pandémie.
Par ailleurs, il convient de déduire que le Nord-Kivu pour ne pas dire Goma, demeure au bord du précipice. Si deux cas ont été envoyés au centre de traitement (IRND) et que l’un a été confirmé, ce qu’il y a des cas qui sont suspects à Goma ou ailleurs au Nord-Kivu, des cas sur lesquels aucune autorité ne s’est jusque là prononcée.
Restons sur nos gardes !
Patrick BASSHAM et Emmanuel BARHEBWA
Corona Virus: Le président de la republique décrète l’État d’Urgence en Rdc
La ville de Kinshasa est désormais en quarantaine. Désormais tous les vols en provenance de Kinshasa sont interdits. La fermeture des frontières sur toute l’étendue du territoire national. Ne seront autorisés à circuler que les véhicules et avion de type cargo. la chloroquine sera utilisée pour lutter contre cette pandémie . C’est l’essentiel du discours du chef de l’État ce mardi 24 mars 2020. Nous vous proposons ici l’intégral du discours du président de la republique
MESSAGE A LA NATION DE S.E.M FELIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, RELATIF A LA PANDEMIE DU CORONAVIRUS, COVID-19
Mardi, 24 mars 2020
Congolaises, Congolais, Compatriotes,
Je me suis adressé à vous en date du 18 mars dernier pour vous annoncer les décisions que j’avais prises, après le Conseil des Ministres Extraordinaire que j’avais présidé en date du mardi 17 mars 2020.
Ces décisions relatives aux mesures à adopter face à la pandémie du Coronavirus me semblent, à ce jour, pas suffisamment suivies par la population, alors que nous venons de franchir le cap de 45 personnes déclarées contaminées avec 1 cas de guérison et 3 cas de décès dénombrés. Je voudrais, avant de poursuivre, présenter mes sincères condoléances aux familles éprouvées et leur dire toute ma compassion. J’ai instruit d’ores et déjà le Gouvernement de prendre en charge tous les frais d’obsèques des disparus.
Ces trois cas malheureux viennent de nous rappeler, s’il en était encore besoin, que le Coronavirus est très dangereux et n’a toujours pas trouvé de remède, et que le seul rempart pour tout le monde demeure le strict respect des mesures que je vous ai annoncées le mercredi 18 mars.
Mes Chers Compatriotes,
Je le répète, la situation inédite que nous traversons actuellement va notablement bouleverser nos habitudes et nos modes de vie. Aucune tranche d’âge n’est épargnée. Nous devons tous nous armer d’un solide esprit de résignation et abandonner toutes activités incompatibles avec les mesures et les recommandations du Gouvernement qui ne doivent en aucune occasion se trouver ruinées.
Mes Chers Compatriotes,
Alors que voici 3 semaines, notre pays comptait un seul cas malheureux avéré dans la Ville de Kinshasa, des nouvelles alarmantes nous sont parvenues du Haut Katanga au soir du dimanche 22 mars pour nous annoncer la découverte de cas suspects, provoquant ainsi un affolement général.
Je voudrais informer la Nation toute entière que, après analyse des échantillons des deux cas de Lubumbashi par le laboratoire INRB à Kinshasa, ceux-ci ont été testés négatifs. Il sera procédé à l’analyse du troisième échantillon attendu dans les heures à venir.
Je tiens à encourager la population de la ville de Lubumbashi pour la discipline qu’ils ont observée depuis, ce qui doit être valable pour l’ensemble de notre pays, en respectant les gestes barrière énumérés par le Ministère de la Santé.
Toutefois, au regard de la tendance de la propagation de la pandémie Coronavirus, je ne doute point qu’un émoi effroyable gagne de plus en plus nos populations et qu’il faille, par conséquent, renforcer les mesures prises le 18 mars 2020 tout en intensifiant les campagnes de sensibilisation, non seulement du Gouvernement, mais aussi de la part de chacun de nous, en donnant la bonne information. C’est aussi l’appel à la nécessaire cohésion que j’ai lancé le 18 mars dernier.
Au regard de la gravité de la situation, face à l’urgence et à la crainte que la propagation ne s’accélère et ne devienne plus inquiétante d’autant plus que la plupart des personnes infectées étaient en contact avec des parents et bien d’autres personnes, j’ai décidé de prendre les mesures complémentaires ci-après, qui sont d’application immédiate :
- Interdiction de tous les voyages de Kinshasa vers les Provinces et des Provinces vers Kinshasa, afin de permettre le confinement de la Ville de Kinshasa, foyer de la pandémie.
Ceci implique : - L’interdiction de tous les vols des passagers dans les deux sens Kinshasa – Provinces, à l’exception des avions transportant du fret et dont les équipages seront soumis à un contrôle d’usage strict au départ comme à l’arrivée ;
a. L’interdiction de tous les mouvements migratoires, par les transports en commun, des bus, camions et autres véhicules de l’intérieur vers Kinshasa et de Kinshasa vers l’intérieur. Des barrières doivent être érigées par les Gouverneurs, et les équipages devront se soumettre au contrôle de rigueur en matière du Coronavirus ;
b. L’interdiction des tous les transports fluviaux des passagers de Kinshasa vers les Provinces et vice-versa.
Seuls les bateaux et les embarcations transportant les marchandises avec équipages et convoyeurs seront autorisés ;
- La fermeture de toutes les frontières du pays aux passagers et à toute personne, sauf pour les camions, navires, avions cargos avec fret ;
- L’obligation pour le Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa d’instruire tous les Bourgmestres de chaque commune de la Ville d’éviter tout attroupement. Et de placer plusieurs points de lavage des mains avec désinfectant ou savon, surtout dans des agglomérations à grandes affluences où le manque d’eau et d’électricité est quasi permanent.
Ici, j’instruis le Gouvernement de trouver les moyens de ravitailler ces quartiers pour assurer l’hygiène. En même temps, il faudra multiplier les points de lavage des mains à l’aéroport International de N’Djili et appuyer les équipes de la RVA et de la DGM pour que nul n’échappe au contrôle d’hygiène ;
- Mise en place d’un service minimum au sein du gouvernement et des institutions pour palier au confinement à leurs domiciles des autres agents de l’État.
Mes Chers Compatriotes,
Alors que des pays tentent de trouver une solution dans l’utilisation de la Chloroquine pour combattre le Coronavirus, l’usine pharmaceutique PHARMAKINA installée à Bukavu dans le Sud-Kivu a rendu public un communiqué en solidarité, relatif à la possibilité pour elle de produire des comprimés et des injectables de l’hydroxy chloroquine.
Même si tous les scientifiques n’ont pas encore marqué leur unanimité, la Task Force que je préside devra, ensemble avec la Commission de pilotage, réfléchir, sans délai, sur les contours de l’opportunité d’une pareille démarche, susceptible de pouvoir contribuer à endiguer le Coronavirus.
Il est urgent en effet que soit produite une quantité industrielle de la Chloroquine qui semble avoir montré son efficacité jusqu’à ce jour dans certains pays.
Dans le même ordre d’idées, j’instruis le Gouvernement d’étudier le souhait des opérateurs économiques et autres partenaires qui se sont proposés d’inonder le marché de Kinshasa de vivres de première nécessité et de produits pharmaceutiques jusqu’en mai prochain, et d’y réserver une suite favorable avec diligence.
Je lance un appel à la solidarité nationale de tous les opérateurs économiques ainsi que d’autres pays et organismes qui conduira à la mise en place d’un Fonds National de Solidarité Contre le Coronavirus (FNSCC) qui restera ouvert à tous les potentiels bienfaiteurs.
Mes Chers Compatriotes,
Le Coronavirus n’a besoin ni d’un passeport, ni d’un visa, ni d’une carte d’électeur pour circuler chez nous. C’est nous qui circulons avec et qui devons comprendre que nous nous trouvons dans une situation de guerre face à un adversaire invisible, une guerre asymétrique aux conséquences désastreuses que nous pouvons éviter.
Et, dans une période d’épreuves et d’incertitudes comme celle que nous traversons, il est nécessaire que chacun soit appelé à prendre au sérieux cette pandémie et à observer toutes les mesures décidées. Bien obligé, je réquisitionnerai les unités de la Police Nationale Congolaise et celles de nos Forces Armées afin d’organiser des patrouilles mixtes pour faire respecter ces mesures, pour le bien de tous.
J’en appelle une fois de plus à l’union sacrée de la Nation, car c’est ensemble que nous nous en sortirons.
Je tiens à remercier les bureaux des deux Chambres du Parlement qui ont participé à la réunion inter Institutionnelle que j’ai convoquée ce lundi 23 mars 2020 pour leur esprit patriotique et la célérité avec laquelle ils ont examiné positivement les mesures que je viens d’annoncer.
Enfin, devant la gravité et le caractère dangereux que comporte cette situation, je décrète l’état d’urgence, en tenant compte de la situation sécuritaire qui prévaut en ce moment dans notre pays en rapport avec la pandémie à Coronavirus.
Que Dieu protège la République Démocratique du Congo !
Je vous remercie.
Coronavirus: La RDC beneficie de 64 tonnes de matériel médical de la part de la Chine
La Chine vient d’offrir 64 tonnes de matériel médical, à la République Démocratique du Congo dans le but de contribuer à éradiquer la pandémie du Corona virus dans le pays. Selon des sources, ce matériel est déjà disponible dans les entrepôts de la DGDA et attendent d’être levés en procédure d’urgence en vue de renforcer les équipes médicales de la riposte contre le Corona virus.
Il s’agit essentiellement des kits de dépistage rapide et de protection des équipes médicales .
Ce lot de matériel médical était prédestiné à la lutte contre Ebola. Sur recommandation de Dr Muyembe , ce matériel médical sera réaffecté à la lutte contre Covid 19.
L’information a été livrée à la presse présidentielle par l’ambassadeur de Chine en RDC ZHU Jing ( photo 1) à l’issue de l’audience que lui a accordée le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ce mardi à la Cité de l’Union Africaine.
Le diplomate chinois a , en outre, indiqué que la Chine va partager son expérience médicale avec la RDC dans la lutte contre le Covid 19.
Une équipe médicale chinoise basée à l’hôpital sino-congolais de N’djili travaille déjà avec des experts congolais, a indiqué ZHU Jing.