Goma-Covid-19: le marché Alanine reste fermé ce dimanche, suite au travaux de désinfection contre la covid-19

Toutes les activités commerciales ont été suspendues ce dimanche 19juillet2020 au marché Alanine de Goma,suite aux travaux de désinfection du marché.

Ces travaux interviennent au lendemain de la decouverte d’un cas testé positif au Corona virus ayant été dans ledit marché, à en croire des sources rencontrées sur place.

Les mêmes sources soulignent que c’est ce lundi 20 juillet 2020,que les activités réprendront normalement dans le marché Alanine.

Quelques vendeurs rencontrés au bord de dudit marché,poursuivant leurs activités commerciales, se disent favorables à cette décision et félicite le gouvernement.

« Nous ne pouvons que saluer cette décision car la désinfection du marché se fait pour notre protection,nous les vendeurs, et celles de tous les clients qui fréquentent ce marché. Ça montre que le gouvernement a le soucis de nous protéger » a laissé entendre une vendeuse des « sambaza » (frétins) qui a requis l’anonymat.

Il faut noter que,selon le bulletin épidémiolique de l’équipe de la riposte contre la covid-19 ce samedi 18juillet 2020,la RDC a totalisé un cumul de 8403 cas confirmés dont 3874actifs, 194 décès et 4335guéris. Notons tout de même que tous les 8cas confirmés de la prison centrale « Munzenze » de Goma,ont été déclarés guéris ce samedi.

Emmanuel BARHEBWA

Goma-Santé mentale: Petit à petit la drogue fait perdre à la ville une bonne partie de sa jeunesse

En ville de Goma,à l’Est de la République Démocratique du Congo, les cas des troubles mentaux liés à l’usage de la drogue, ont sensiblément augmenté ces dernières années. Les personnels soignants du centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (ex. Santé mentale) qui alertent sur cette question, s’inquiètent du fait que malgré cette courbe ascendante, le commerce et la consommation de la drogue à Goma se portent mieux, et regrèttent que les principales victimes soient les jeunes dont l’âge varie entre douze et trente ans.

En 2019, le centre hospitalier Neuropsychiatrique de Goma(ex. santé mentale); l’unique structure sanitaire de la ville, spécialisée dans la prise en charge des malades mentaux; a recensé parmi ses malades environ 26% de cas de personnes atteintes des troubles liés à l’usage de la drogue.
Ce pourcentage est plus élevé par rapport aux deux dernières années où le même centre n’avait enregistré que 15% des cas.
La plupart des victimes, soulignent les mêmes statistiques, sont des jeunes dont l’âge varie entre 12 et 30 ans.

Cette situation est jugée très alarmante et inquiète déjà les personnels soignants de cet hôpital qui soulignent que depuis plus de 25 ans d’existence de ce centre à Goma, C’est pour la prémière fois qu’un tel record est atteint .

Eugène BASHOMBE,psychologue-clinicien dudit centre, lui, dit craindre le pire si rien n’est fait en terme de précaution.
«Partant de ces statistiques très alarmants, je crois que, si rien n’est fait en terme de précautions, nous risquons de nous retrouver d’ici quelques années, avec un nombre assez élevé des jeunes atteints des troubles mentaux à Goma. ce qui constitue une énorme perte pour le pays. » déclare-t-il.
« la toxicomanie en ville de Goma , poursuit-il, est actuellement une urgence et devrait déjà alerter tous les prestataires de santé, les humanitaires ainsi que le gouvernement, afin de sauver cette jeunesse très exposée ».

Aperçu du commerce de la drogue à Goma

À l’issue d’une pétite enquête ménée dans le cadre de la rédaction de cet article, le constat est que; du producteur au consommateur, en passant par le vendeur(trafiquant), personne n’est inquiet du danger que représente le commerce ou la consommation de la drogue.

Dans plusieurs coins de la ville touristique, les produits psychoactifs se vendent et se consomment librément, sans inquiétude.

«SAPILO»,«GANJA», «RUTUKU»,«SHIMBOKE », «DIASEPA », «PATEX»,«SHISHA» « KASHIPA », et autres…tels sont les différents noms vernaculaires attribués à quelques drogues les plus couramment consommés en ville de Goma.
Il s’agit des boissons fortement alcoolisées, des comprimés, du tabac, de la chanvre,…que les consommateurs(majoritairement jeunes),se procurent pour s’enivrer.
À cette longue liste (non exhaustive), nos sources renseignent qu’il se consommerait aussi à Goma une drogue très enivrante, fabriquée à partir des crânes des cadavres humains, que l’on dénomme « ZOLOZOLO ».

Les lieux de consommation sont souvent des petits Kiosques, des boites de nuit, des maisons de tolérance, ou encore des endroits peu fréquentés par un grand public tels que, des chantiers de maisons en construction, l’interieur des surfaces arborées, les bords du lac où n’arrive pas grand monde, etc.

Quoique minoritaires parmi les consommateurs, les femmes aussi ne font pas d’exception parmi les gens qui s’adonnent à la drogue en ville de Goma,a-t-on constaté.

Aussi, faut-il noter, certaines parmi ces substances psychoactives viennent de l’étranger et d’autres sont produites au niveau local.

Les consommateurs s’expriment

certains jeunes consommateurs de la drogue que nous avons rencontrés nous ont expliqués qu’ils se droguent pour « oublier les stress de la vie, rester éveiller dans l’exercice de leurs metiers, ou encore pour vaincre la timidité ». D’autres encore, ajoutent que « c’est par manque d’emploie » qu’ils se droguent.
Néanmoins certains des consommateurs affirment qu’ils n’arrivent plus à s’abstenir de la drogue et que le bon fonctionnement de leur organisme en dépend.
À eux d’ajouter qu’en cas de non-consommation, leur organisme perd son fonctionnement normal. Ce qui justifie leur manque de choix.
C’est comme l’a expliqué BARAMYA Percide,un fumeur du tabac qui s’est confié à nous.
« Tant que je n’ai pas fumé, je ne me sens pas bien. Je me sens malade »  explique-t-il. Et de poursuivre:  » il me suffit de consommer quelques tiges de cigarettes pour me rétablir et poursuivre mes activités.On dirait que mon organisme s’y est déjà habitué.je n’ai donc pas le choix ».

Quand à MURHULA MUTAYONGWA (très connu dans son quartier sous le sobriquet de « Bourgeois gentil homme »), un jeune toxicomane, très populaire dans le quartier Himbi où il réside; révèle qu’il n’est plus en mesure de se passer de la drogue.
« Moi je fume et prend de l’alcool.je consomme tout ce qui est boisson alcoolisée. Je n’ai pas de préférences là-dessus » ; révèle-t-il. « Lorsque je passe une seule nuit sans avoir bu ou fumé, je fais des cauchemars et à mon réveil, tout le corps frissonne comme si j’étais gravement malade » poursuit-il.

« La drogue,une simple substance mais qui cache d’énormes dangers » (Psy Eugene BASHOMBE)

A part les troubles mentaux, les consommateurs des sustances psychoactives,telles que celles citées précédemment, s’exposent également à plusieurs problèmes tels que: des cirrhoses de foie, des maux d’estomac, des maladies qui déforment le visage, des problèmes de kwashiorkors (pour les consommateurs qui ne mangent pas bien),…nous revèle Eugène BASHOMBE, psychologue-clinicien du centre Hospitalier Neuropsychiatrique de Goma. Ce dernier souligne aussi qu’il y a parfois des cas de décès dûes à la consommation excessive et régulière de la drogue.

Pour lui, tous ces problèmes surgissent a la suite d’une certaine dépendance à la drogue, développée progressivement par les consommateurs, et qui les poussent à se droguer coûte que coûte.
« Au stade de la dépendance, le consommateur ne se sent plus en mesure de se passer de la drogue, au point de perdre certaines fonctionnalités de l’organisme ». précise Eugéne BASHOMBE.
« C’est à ce moment , ajoute-t-il, que celui-ci est appelé à consulter le plus tôt possible, un psychologue pour un accompagnement serieux, afin d’éviter le pire ».

D’où il invite tous ceux qui se sentent déjà, d’une certaine manière, dépendants de l’alcool (ou de la drogue en général), à se faire suivre par des psychologues de la place. Ceux les aideront, insiste Eugène, à prévenir les troubles mentaux.

En RDC, à part les problèmes de chômages, la toxicomanie constitue aussi un des plus grands fléaux qui frappent la jeunesse. Ce fléau semble,malheureusement, être ignoré aussi bien par les autorités du pays que par les prestataires de santé, pourtant elle continue à exterminer une catégorie de la population que l’on a l’habitude d’appeler « l’avenir du pays ». Si cette question n’est pas pris au serieux, il y a donc lieu de s’inquieter de l’avenir de ce pays, qui se compose à plus de 60% par les jeunes. Une jeunesse, dont une bonne partie se livre malheureusement à la drogue.

Emmanuel BARHEBWA

Covid-19: la RDC depasse 5000cas, le Nord-Kivu de nouveau touché

L’équipe de la riposte contre la pandémie de Covid-19 a rapporté ce mercredi 17juin 2020, 126 nouveaux cas confirmés dont 124 à Kinshasa et 2 au Nord-Kivu.

Dans son bulletin épidémiologique de ce mardi 16 juin parvenu à Kivunyota Hebdo le matin de ce mercredi 17juin, l’équipe de la riposte souligne ce qui suit: « Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas est de 5.100, dont 5.099 cas confirmés et 1 cas probable. Au total, il y a eu 115 décès (114 cas confirmés et 1 cas probable) et 640 personnes guéries »

Et d’ajouter: « 441 cas suspects détectés après investigations ;

126 nouveaux cas confirmés, dont 124 à Kinshasa et 2 au Nord-Kivu ;

549 échantillons testés ;

12 nouvelles personnes sorties guéries ;

• 3 nouveaux décès des cas confirmés. »

Le Nord-Kivu qui attendait déjà la libération de ses deux derniers cas restants pour arriver à « zero malade en cours de traitement » , compte desormais quatre malades en traitement. Le cumul en province passe ainsi de 54 à 56 cas confirmés de Covid-19, depuis le debut de la pandemie.

Tout porte à croire que les autorités du Nord-Kivu vont se prononcer dans les heures qui suivent,comme ça a toujours été le cas chaque fois que la province enregistre des cas supplémentaires. Elles pourraient donner des précisions sur les identités de ces deux nouveaux cas et,probablément renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie.

Emmanuel BARHEBWA

Nord-Kivu/Covid-19: la province ne reste qu’avec 2cas(gouverneur Carly Nzanzu)

Cinq des sept derniers patients du Covid-19 restants au Nord-Kivu, viennent d’être déclarés guéris et déchargés ce lundi 15 juin 2020.

L’annonce vient d’être faite cet après-midi par le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita.

A en croire ce dernier,parmi les 5 vainqueurs de la maladie à ce jour, trois sont de Beni et deux de Goma.
Avec ces cinq guérisons, la province du Nord-Kivu ne reste donc qu’avec deux malades sous sa prise en charge.

Le numero un de la province a, par la même occasion, appelé sa population au respect strict des gestes barrieres et des règles d’hygiène car selon lui, « c’est la bataille qui est en voie d’être gagnée et non la guèrre… D’où la lutte doit continuer ».

Depuis l’apparition de la maladie en RDC le 10mars 2020, le cumul en province du Nord-Kivu est de 54 cas confirmés dont, 53 guéris, 5 décès communautaires, 4 étrangers retournés chez eux et 2 cas encore sous traitement.

Emmanuel BARHEBWA

Diocèse de Goma/Covid-19: les célébrations de mariages desormais autorisées à reprendre (Mgr Willy Ngumbi)

L’ évêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi Ngengele, vient d’autoriser la reprise des célébrations de mariages réligieux dans toutes les paroisses catholiques du diocèse de Goma.

La nouvelle est contenue dans un décret, signé et rendu public jeudi 11juin dernier, dans lequel le numéro un du diocèse catholique de Goma, fixe les nouvelles directives pastorales adaptées à la crise sanitaire actuelle de la pandémie de la Covid-19.

D’après ce décret, les mariages seront désormais célébrés dans les Oratoires ( couvent des pretres) avec une participation de moins de 10 personnes, après une série des publications des bans sur les ondes de Radio Maria-Goma.

« Concernant la célébrations des mariages, tous les mariages qui étaient déjà programmés avant cette pandémie peuvent être célébrés tout en respectant scrupuleusement les mesures barrières contre la propagation de cette maladie à corona virus.Pour ce faire, je recommande de ne pas dépasser 10 personnes(le couple à marier, le couple parrain, les couples de parents biologiques (père et mère) de deux côtés du couple à benir, le prêtre et un photographe). Lieu de célébration: l’Oratoire. » indique-t-on dans ledit décret.
« Quant à la publication des bans », poursuit-il, « les curés prendront soins d’informer les communautés Ecclésiales Vivantes (CEV) des concernés, afficheront les bans et enverront les communiqués à la Radio Maria pour la diffusion. »

Le decret interdit toutefois,la bénédiction simultanée de deux ou plusieurs couples dans une même célébration,mais aussi la concélébration pour les prêtres.

« Pas de bénédiction simultanée de deux ou plusieurs couples dans une même célébration. Pas même de concélébration pour les prêtres. » ecrit-on dans le decret de l’êveque de Goma, que vous pouvez lire en intégralité en bas de cet article.

Soulignons que ce samedi 13 juin, quelques mariages ont été benies dans certaines paroisses du diocèse de Goma, en application du décret de Mgr Willy Ngumbi.

C’est depuis environ trois mois que les activités de l’Eglise Catholique, pouvant rassembler plus de vingt personnes, ont été suspendues en diocèse de Goma dans le cadre de la lutte contre la propagation du Corona virus.

Emmanuel BARHEBWA

Image du décret de l’evêque de Goma autorisant la reprise des célébrations des mariages

COVID-19 : la maladie existe bel et bien (Carly Nzanzu KASIVITA)

(Ph: tiers) Le gouverneur de province du Nord Kivu rappelle la population du Nord aux mesures barrières imposante pour lutter contre la pandemie du Covid-19. Il l’a déclaré après avoir dechargé onze malade du corona virus qui ont repris la vie en societé.
Selon Carly Nzanzu KASIVITA, le Nord-Kivu est sur une bonne voie pour éradiquer la pandémie du Covid-19 dans la province mais la population doit faire preuve de plus de discipline et prendre la maladie eu serieux. « Le problème c’est qu’il y a des gens qui doutent de la maladie. La maladie existe bel et bien. Vous venez de voir de vous-même les malades. Certains disaient qu’on ne peut même pas voir les malades, c’est un droit reconnu à tout malade de se faire voir ou de refuser de se faire voir. Je crois que c’est important qu’on revienne sur ça. La maladie existe bel et bien »
Pour y arriver, il insiste sur les mesures barrières que doit observer la population.

 » Nous pensons qu’avec les mesures édictées par l’ordonnance du chef de l’État et par les équipes de la riposte, nous allons y arriver et nous-mêmes nous avons édicté certaines mesures dans le cadre des transports, des attroupements au niveau des marchés et des églises, au niveau meme des bars « 

Carly Nzanzu KASIVITA demande à la population de continuer à respecter la distanciation sociale, le lavage des mains, le port des masques.

Avec les onze malades déchargées sur les 13 présents sur le centre à Munigi, le Nord-Kivu a désormais un cumul de 52 cas confirmés, 36 personnes déchargées, 4 décès et 4 cas confirmés rapatriés vers leurs pays d’origine
Seulement 8 cas sont encore pris en charge en province dont 6 à Goma et 2 à Beni.