COVID-19 L’impact du confinement sur l’auto-prise en charge de la femme Josephine KAVIRA KAHONGYA propose des solutions :

L’Association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement (AMEAD) invite les femmes congolaises à travailler dur en montrant des capacités managériales pour que la pandémie du COVID-19 soit ‘’mise hors d’Etat de nuire’’.

Au cours d’une émission Okapi Services de cette semaine, la présidente de cette structure, Madame KAVIRA KAHONGYA Joséphine a appelé toutes les femmes à prendre conscience de la maladie et savoir que celle-ci existe bel et bien dans notre pays, cela en respectant les mesures rigoureusement.

Joséphine Kavira KAHONGYA pense que la femme doit sensibiliser sa communauté en passant par la famille, se joindre aux autorités locales pour mener à bien la lutte contre la pandémie du Corona Virus ‘’qui veut nous conduire à un fléau’’. Pour cela, ‘’la femme congolaise doit compter sur elle-même avant de compter sur une aide extérieure.

Joséphine Kavira KAHONGYA redoute la dégradation des droits de la femme si cette pandémie n’est pas vite mise à son terme. Selon elle, le confinement qui a été imposé à cause du COVID-19 bloque l’émergence de la femme sur beaucoup de plan, étant donné qu’elle ne sait plus avoir accès aux travaux champêtres, à ses activités d’entreprises et de petits commerces qui l’aident à participer à la gestion de la famille à au moins 60%. Il n’y a pas d’activité de séminaire ou de culte religieux qui l’aident à accroitre ses capacités mentales ou son épanouissement socio-spirituel.

COVID-19 : Un pays qui se ronge, Un vaccin qui fait peur

Après la ville-province de Kinshasa, son épicentre, ainsi que la province de l’Ituri; la pandémie du Covid-19 commence  à gagner petit à petit, d’autres provinces de la RDC. Cette semaine, trois nouvelles provinces ont été touchées. Il s’agit de la province du Sud-Kivu, qui a enregistré ses deux premiers cas dimanche 29 mars; et qui en compte trois  actuellement ;  la province du Nord-Kivu dont le 1er cas a été détecté mardi 31mars à Goma, et qui compte 5 cas aujourd’hui ; ainsi que celle du Kwilu dont l’unique cas confirmé a été déclaré vendredi 03 avril.

Alors qu’elle comptait 81 cas dimanche 29 mars dernier, la RDC  enregistre à ces jours, 161 cas confirmés de la maladie à corona virus. Le nombre des cas ne cesse de croitre au pays depuis la notification du 1er cas le 10mars 2020 à Kinshasa. Il faut noter, par ailleurs, que depuis le début de la maladie; 18 personnes sont mortes et 3 patients ont été guéris.(données de l’INRB mis à jour dimanche 05 avril 2020).

Le docteur MUYEMBE, a-t-il accepté que le vaccin contre le Covid-19 soit expérimenté sur les congolais?

  Cette question figure parmi les sujets qui ont fait débat sur les réseaux sociaux cette semaine.

Dans une vidéo qui a circulé vendredi 03 avril sur les réseaux sociaux, le Professeur-Docteur Jean-Jacques MUYEMBE, coordonnateur de l’équipe technique de la riposte contre la pandémie du corona virus en RDC, a affirmé que « la RDC est candidate pour faire les essais cliniques du vaccin contre le Covid-19 » un vaccin expérimental proposé, parait-il, par les pays occidentaux.

Les réactions des congolais, comme toujours, n’ont pas tardé de se balancer sur les réseaux sociaux.

« Nous ne sommes pas de cobayes », « S’ils veulent nous vacciner, qu’ils commencent par nos représentants »,  » l’Afrique n’est pas un laboratoire »,  « pourquoi accepter ce vaccin chez nous alors qu’il y a plus de malades et des morts chez eux? » Ces textes, lus dans plusieurs groupes whatsapp, comme sur plusieurs réseaux sociaux, illustrent le mécontentement et le désaccord des congolais contre ce vaccin.

Des réactions qui ont poussé le docteur Jean-Jacques MUYEMBE, à revenir sur cette question dans son point de presse du samedi 04 avril dans la salle de conférence de l’INRB.

« Je suis moi-même congolais et je ne permettrai jamais d’utiliser les congolais comme cobayes. » a-t-il déclaré, soulignant que son intention dans la fameuse vidéo, ayant circulé sur les réseaux sociaux, n’était pas d’affirmer que la vaccination commencerait en RDC sans que le vaccin ne soit testé auparavant en Amérique et ailleurs.

« Mon intention en parlant de vaccin COVID-19 n’était pas d’affirmer que nous allons commencer la vaccination en RDC sans qu’il ne soit testé auparavant en Amérique et ailleurs. Des essais de vaccination ont déjà commencé dans ces pays notamment les USA et la Chine » a-t-il précisé, rappelant que la maladie à virus ébola a été vaincue en RDC suite à un vaccin expérimental. À lui d’ajouter que l’urgent pour l’instant c’est de se focaliser sur l’évolution des cas de Covid-19 en RDC.

En Afrique le débat sur ce vaccin expérimental, a commencé un peu plutôt sur les réseaux sociaux.

En effet, le 1er avril dernier, lors d’une intervention sur la chaîne française LCI; de deux médecins français, qui parlaient du vaccin BCG (proposé pour lutter contre le Covid-19) et des modalités de ses essaies cliniques; un médecin propose l’Afrique comme milieu favorable pour l’expérimentation dudit vaccin, qualifiant le continent d’être hautement exposé à la contamination.

« Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, où chez les prostituées, on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées ? »  déclare Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital parisien Cochin.

Une déclaration qui va être comprise comme une insulte  l’égard du peuple africain et qui va susciter plusieurs réactions des internautes africains refusant « d’être considérés comme des cobayes ».

Jean-Paul Mira a présenté ses « excuses les plus sincères » à « celles et à ceux qui ont été heurtés, choqués, qui se sont sentis insultés par des propos que j’ai maladroitement prononcés » rapporte le media en ligne  « Le point ».

Le Nord-Kivu touché; Le gouvernement prend des nouvelles mesures

Le Nord-Kivu est la 3ème province de la RDC, à être touchée par la pandémie de Covid-19; cette pandémie qui, à ces jours est déjà présente dans 5 provinces de la RDC.

Le premier cas du Nord-Kivu a été testé et déclaré positif par l’équipe de la riposte mardi 31 mars 2020. Il s’est agit d’un sujet nigérien, arrivé à Goma le 18 mars, en passant par Kigali et dont les 1ers symptômes s’étaient manifestés le 23 mars, jour de son isolement. Après la confirmation positive des tests de l’INRB, le gouvernement va annoncer le jour suivant, le lancement du processus d’identification des contacts de ce 1 er cas.

Alors qu’elle continue à attendre la déclaration de l’éradication complète de la maladie à virus Ebola sur son territoire; cette autre épidémie qui a tué une bonne partie de  sa population; la province du Nord-Kivu va ensuite enregistrer quatre cas supplémentaires, dont 2 à Beni et 2 autres à Goma, ce qui va porter à 5, le nombre total de cas en province jusqu’à ce dimanche 5 avril 2020.

Face à cette situation, le gouvernement provincial ne tardera pas à réagir. Vendredi 03 avril 2020, le comité restreint de sécurité de la province du Nord-Kivu, convoque une réunion urgente pour passer en revue la situation d’urgence sanitaire qui prévaut dans la province. De cette réunion, ressort un communiqué officiel en place des nouvelles mesures pour empêcher la propagation du virus dans les zones non encore touchées. Les plus strictes de ces mesures sont celles de l’isolement pendant 14 jours, des villes de Beni, Butembo et Goma à dater de ce lundi 06 avril 2020. En ville de Goma où plusieurs cas ont été enregistrés au niveau provincial, le gouvernement décide de suspendre les mouvements des populations de Goma vers l’intérieur et vice-versa, excepté les denrées alimentaires et les produits de première nécessité; le trafic Beni-Butembo est également suspendu. Le même communiqué  conseille aux populations de ces 3 villes isolées d’observer un  confinement volontaire (c.à.d ne sortir de la maison que si l’on a des courses essentielles à effectuer). Les marchés, quant à eux, restent ouverts tout en respectant les mesures d’hygiène.

  Retenons que depuis le 2ème cas positif enregistré en ville de Beni le vendredi 03 avril dernier, et qui a porté à 5 le nombre total des cas en province du Nord-Kivu, la province n’a notifiée aucun nouveau cas jusqu’à ce dimanche 05 avril.Pendant ce temps,les services compétents continuent à se mobiliser pour identifier les contacts de tous ces cas déjà confirmés.

Emmanuel BARHEBWA

Corona virus- RDC : 134 cas Confirmés, dont 4 au Nord-Kivu

Plus un seul jour ne passe sans qu’il y ait des nouveaux cas de Covid-19 en RDC. Ce jeudi 2 avril, le pays a enregistré 11 nouveaux cas, ce qui porte à 134 cas le nombre total de contaminations depuis le 10 mars 2020.

« Parmi les 11 nouveaux cas, 6 sont des transmissions locales et 5 ont été importés »,renseigne l’INRB dans son dernier rapport rendu public jeudi soir.

La même source souligne,par ailleurs que de ces 6 transmissions locales, 4 sont de Kinshasa et 2 ont été resencées au Nord-Kivu ( dont un à Goma et un autre à Beni).

Le Nord-Kivu, qui n’avait enregistré que 2 cas depuis le 31 mars dernier,compte desormais,4 cas de Covid-19.

Pour rappel, le cumul des cas de Covid-19 en RDC depuis le 10mars2020, est jusqu’au jeudi 02 avril,de 134 cas Confirmés; dont 13 décès et 3 guerris, et 45 patients stables,selon l’INRB.

Emmanuel BARHEBWA

Covid-19: Deuxième cas au Nord-Kivu, 123 dans tout le pays

La province du Nord-Kivu a enregistré ce mercredi 1er avril 2020, son deuxième cas confirmé de Covid-19. Ce dernier fait partis de 14 nouveaux cas rescenscés en République Démocratique du Congo, ce même mercredi par l’Institut National de Recherches Biomédicales( INRB).

Dans son rapport, l’INRB précise que depuis le 10mars,date à laquelle l’épidémie s’est déclarée en RDC, le cumul des cas est, jusqu’à ce mercredi 1er avril, de 123 cas confirmés dont 11 décés.

Emmanuel BARHEBWA

Le gouverneur de province confirme la présence du Corona Virus dans la province du Nord-Kivu.

La ville de Goma fait désormais partie des villes touchées par le Corona Virus. Le Gouverneur de la province du Nord-Kivu l’a précisé ce mardi devant la presse. On dirait qu’il a donné raison aux rumeurs qui ont couvert les réseaux sociaux la journée du vendredi 27 mars 2020. Dans son message à la presse ce mardi matin, Carly Nzanzu Kasivita a donné des détails sur la personne porteuse du virus à Goma invitant la population au calme et à l’observance des mesures de prévention tout en conviant les groupes armés à une cessation immédiate de leurs hostilités en vue de permettre aux paysans de bien exercer leurs activités agropastorales qui permettraient une stabilité économique du Nord-Kivu pendant cette période de crise sanitaire.

  Les cas du COVID-19 ne cessent de grimper en République démocratique du Congo. Alors que le pays n’a connu que seulement trois guérisons depuis le 10 mars 2020, date de début de la pandémie en RDC, ce mardi 31 mars 2020, dix-sept autres cas viennent d’être enregistrés qui ramènent le cumul à 98 cas avec huit décès. A cette liste s’ajoute le Nord-Kivu qui devient ainsi la quatrième province en RDC à être touchée par le Corona Virus.

Goma, un sujet nigérian

« L

a Province du Nord-Kivu vient de notifier dans la nuit du 30 mars 2020, un cas de coronavirus » commence le gouverneur dans son point de presse en faisant des éloges aux « équipes de surveillance ainsi que les Prestataires » dans les structures sanitaires du Nord-Kivu de faire leur travail ‘’avec professionnalisme’’

Le gouverneur poursuit et confirme qu’il s’agit d’un « sujet nigérian de 44 ans, de sexe masculin, œuvrant dans une organisation humanitaire sur place à Goma ». Sans donner des détails sur l’identité de la personne ni le nom de l’organisation humanitaire, Carly Nzanzu signale que ce cas est en isolement depuis le 23 mars 2020. « Il est parti du Nigeria le 18 mars 2020 pour Goma via Kigali où il avait passé nuit. Le lendemain 19 mars 2020, il prit la route jusqu’à Goma en passant par la grande barrière. Le 23 mars, il se présente à l’hôpital pour ‘’toux et douleurs thoraciques’’ ». Le malade qui ‘’s’est lui-même conduit à l’hôpital’’ avait été extrait d’autres patients et isolés. « Grace à la vigilance de nos services techniques, partant de la définition des cas de Coronavirus ‘’COVID-19’’, ce malade suspect avait été extirpé du lot des autres patients et placé en isolement dès ce premier jour de consultation et le prélèvement des échantillons avait été réalisé le même jour. »

Goma est touchée, le gouverneur précise

Dans son message, Carly Nzanzu Kasivita confirme et précise la mise à jour sur le compte Twitter de l’OMS hier lundi 30 mars 2020 tard la nuit. « Les résultats de l’analyse effectuée à l’INRB Kinshasa permettent de confirmer ce jour, le 1er cas positif en province du Nord-Kivu et dans la ville de Goma » tout en soulignant que les mesures sont déjà prises pour la sécurité de la population. « Aussitôt que les résultats de l’analyse ont été partagés cette nuit, les dispositions utiles ont été prises entre autres le renforcement de la quarantaine et le prépositionnement d’une équipe bien outillée pour une bonne prise en charge de ce cas »

L’Engagement communauté pour lutter contre le COVID-19

Le Corona Virus déclaré à Goma, le gouverneur de province appelle sa population ‘’au calme et à la sérénité dans cette lutte âpre’’. Il rassure sa population de sa détermination à riposter contre cette pandémie. Il rappelle les mesures de prévention contre la maladie à coronavirus « Le gouvernement provincial saisit cette occasion pour appeler les Nord-Kivutiens à l’observance stricte des mesures d’hygiène ainsi que celles publiées par le Chef de l’Etat pour se protéger soi-même ainsi que pour la protection de toute la communauté. Ainsi, adoptons le comportement responsable à travers la mise en pratique des mesures de prévention pour couper la chaine de transmission de ce COVID-19. L’appropriation par la communauté de bonnes pratiques familiales essentielles demeure le véritable socle du succès quand il faut livrer une lutte où la science a montré ses limites. Ensemble, mobilisons-nous pour mieux prévenir,  éviter et contenir la propagation de la maladie à corona virus, COVID-19 dans la province du Nord-Kivu. Malgré la dangerosité et la virulence de ce COVID-19, il ne restera pas invaincu s’il lui est opposé un véritable engagement communautaire.  ‘’Si ensemble, nous nous liguons nous le vaincrons’’. Je ne saurai clore mon mot, sans dire que la province du Nord-Kivu a déjà pris des mesures de protection qui sont en train d’être renforcées pour épargner notre population du risque d’une contamination incontrôlée. C’est ainsi que j’en appelle à une mobilisation générale de toutes les couches de la population ainsi que toutes les composantes de notre société. »

Le gouverneur du Nord-Kivu finit son speech en invitant tous ceux ayant été en contact avec le malade de se présenter au centre de santé proche et les partenaires techniques et financiers à appuyer la lutte contre la pandémie du COVID-19.

Patrick BASSHAM

COVID-19 : Que sont devenus les consommateurs de l’eau importée du Rwanda ?

Les conséquences des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19 en RDC, sont déjà perceptibles à Goma. Plusieurs habitants de Goma qui préféraient consommer l’eau du Rwanda se retrouvent actuellement dans l’impossibilité de l’obtenir suite à la fermeture de la frontière Congolo-rwandaise, à travers laquelle cette eau leur parvenait

Les revendeurs de cette eau, comme les consommateurs ( leurs clients), ne savent plus à quelle Saint se vouer durant cette période de la pandémie du Corona virus. Les uns sont réduits au chômage et les autres sont obligés de se procurer désormais de l’eau par d’autres moyens, malheureusement plus couteux.

Kivunyota Hebdo a rencontré cette semaine certains consommateurs ainsi qu’un revendeur de cette eau, pour savoir comment ils vivent cette période dramatique où ils en sont privés.

Léon, un jeune de Goma, revendeur d’eau (du Rwanda vers Goma), nous révèle qu’il est au chômage depuis que le gouvernement a pris la décision de fermer ses frontières. Il ne sait plus quoi faire.

« Ça fait déjà une semaine qu’on a fermé la frontière… Depuis lors, je ne travaille pas car je n’ai plus accès à l’eau du Rwanda…cette mesure nous a beaucoup bouleversé. » raconte-t-il regrettant le fait que  les consommateurs aussi en souffrent car ceux-ci n’arrivent pas à consommer l’eau produite localement par la REGIDESO.

De leur côté, les congolais qui consomment cette eau (en provenance du Rwanda), nous révèlent qu’ils souffrent doublement en cette période de la pandémie.

« À part l’angoisse que nous avons tous face à cette dangereuse maladie, nous sommes butés également au problème de pénurie d’eau potable…Ceci fait à ce que nous, qui sommes habitués à consommer l’eau du Rwanda, traversions actuellement une double souffrance! » s’inquiète Jonathan TSHILOMBO, membre d’une famille qui n’a toujours consommé que l’eau du Rwanda.

Plan B

 » Pour faire face à cette situation, ma famille et moi,  recourons actuellement à l’eau minérale, produite par certaines entreprises locales… Ce qui est dommage, c’est que cette eau nous coûte parfois le double, voire même le triple de celle du Rwanda, que nous obtenions à un prix abordable. » ajoute-il rappelant au gouvernement qu’à part la protection de la santé  de ses citoyens, il doit aussi songer à protéger ces derniers contre la famine ou le manque des biens de premières nécessités.

À la question de savoir pourquoi ces gomatraciens préfèrent plus consommer l’eau du Rwanda par rapport à celle produite localement par l’entreprise congolaise REGIDESO, plusieurs d’entre eux présentent comme motifs le caractère salé de l’eau de Goma, d’autres parlent de son impureté, pendant que certains disent que cette eau n’étanche pas leur soif.

« Le fait pour moi d’être habitué à la consommer l’eau du Rwanda, me pousse à établir une grande différence entre elle et celle de notre ville. J’ai réalisé que l’eau de Goma est trop salée. En plus, dès que je la bois, ma soif ne s’étanche jamais… » nous révèle Jonathan TSHILOMBO qui affirme d’ailleurs, avoir un jour développé des maux de ventres qu’il croit avoir des relations avec « l’eau de Goma » qu’il aurait consommé deux jours plus tôt.

« Nous demandons à notre gouvernement de revoir ces mesures et de prendre des dispositions visant à soulager toutes ces personnes qui consomment l’eau du Rwanda et qui en sont privés actuellement. Celles-ci souffrent énormément durant cette période de la pandémie. »

 » Il est vrai que la maladie est là et qu’elle tue énormément! Mais il ne faut pas oublier  aussi que la famine est là peut également tuer! » soulignent enfin ces congolais.

Alors que le monde entier célébrait le 22 mars dernier la journée internationale de l’eau, la situation d’accès à l’eau potable dans la ville de Goma demeure un casse-tête. La population a stéréotypé la potabilité de l’eau fournie par certaines entreprises  congolaises. Serge Koko, président de l’Association, jeune professionnelle de l’eau, s’inquiète de cette situation. Depuis deux ans, il ne cesse de se battre pour l’accès à tous à l’eau potable, ce qui devrait être une priorité en cette période de confinement contre la pandémie de COVID-19.

Emmanuel BARHEBWA