Mois de la femme : Que retenir de l’action de l’ONU-HABITAT ?

Au cours d’une exclusivité  à Kivu Nyota, Hanna KUIVALAINEN, Gestionnaire des programmes et représentante de ONU-HABITAT à Goma, bureau de coordination du Nord et Sud-Kivu ainsi que de la Province de l’Ituri, a confié en marge du mois dédié à la femme, que les femmes et filles congolaises ne sont pas encore pleinement intégrées dans la vie socio-politique, économique et culturelle des villes puisque ces entités demeurent non-inclusives.

A l’Est de la République Démocratique du Congo, les interventions de ce Programme des nations Unies ont surtout permis à cette caste sociale de comprendre la prévention et le règlement des conflits fonciers ; la planification et la gestion des terres grâce au plaidoyer pour avoir des titres que ONU-HABITAT mène.

« Depuis juin 2018, notre campagne de résolution des conflits fonciers a profité à plus de 110.000 personnes, dont environ 20.000 hommes, 23.000 femmes, 33.000 filles et 34.000 garçons. Le sexe féminin prime donc. Nous avons en outre lancé ‘Her City toolbox’’, une plateforme globale, numérique et open source qui vise à guider les acteurs urbains et décideurs dans le renforcement de la participation des filles et jeunes femmes à la planification urbaine » lâche la Manager de l’ONU-HABITAT à Goma.

Elle propose notamment aux gouvernements locaux d’améliorer l’accès des femmes à la terre en toute sécurité et l’intégrer à la programmation ; à la communauté internationale de redoubler d’intérêt pour les questions liées au genre et à la communauté locale un changement d’attitude au niveau coutumier pour que la femme jouisse pleinement son rôle de levier du développement.

Flavien MUHIMA

Goma: L’asbl APROJED évalue l’an 2020 des sous-groupe au sein de sa mutuelle de solidarité (MUSO) KIKUNDI BORA

Au total 545 membres répartis dans en 10 sous-groupes de Mutuelles de Solidarité (MUSO KIKUNDI BORA) ont pris part ce lundi 29 mars 2021 à l’Assemblée Générale que l’Action et Projet pour le Développement durable (APROJED) vient de tenir à Goma.

L’objectif de cette assemblée Générale, selon Guylain PUNZU, coordonnateur d’APROJED à Goma, c’est de évaluer les caisses des sous-groupes et l’impact de la mutuelle de solidarité dans la vie économique des membres de la MUSO KIKUNDI BORA, chacun dans son individualité.

Plusieurs de ces groupes disent avoir procédé à de crédits rotatifs grâces aux petites soumissions des parts évaluées à au moins 2500 francs congolais la semaine et par membre au carnet vert que l’association a consacré pour les épargnes et 500fc pour les cas sociaux dony certains ont été bénéficiaires
« Cette année, nous n’avons pas connu de prêt pour booster l’entrepreneuriat de nos membres, vu le contexte de la pandémie à coronavirus. Nous avons cependant encouragé les petites contributions des différents membres pour continuer à nous soutenir mutuellement dans nos difficultés et moments de joie. » a dit le Coordonnateur PUNZU dans son mot, coiffant les différents bilans des groupes solidaires qui ont chacun, présenté ses différentes réalisations cette année.

APROJED vient de connaitre cette année une augmentation de deux sous-groupes qui veulent marcher dans sa vision.

Avec l’appui de SOS enfant, APROJED continue d’encadrer, à travers l’artisanat, des groupes des jeunes filles-mères, ainsi que celui des jeunes garçons , anciens miliciens qui se focalise à la menuiserie et la maçonnerie dans le centre de d’apprentissage de l’association APROJED.

L’association qui vient de renouveler le mandat des équipes dirigeantes des sous-Groupes et de la coordination des équipes sous son égide, annonce le renforcement de capacité de nouveaux leaders élus par les membres.

Flavien MUHIMA

Hommage à Magufuli: 45 personnes mortes à la cérémonie du stade de Dars es alam (police)

45 personnes sont mortes le 21 mars dans une bousculade au stade de Dar es Salam, la capitale économique de la Tanzanie; où se tenait un hommage au président défunt John Magufuli, d’après le bilan annoncé à l’AFP par la police ce mardi 30 mars 2021.

« Il y avait beaucoup de gens qui voulaient entrer dans le stade et certains n’étaient pas patients. Ils ont forcé l’entrée et cela a causé une bousculade. Quarante-cinq personnes sont mortes dans l’accident;» a déclaré à l’AFP Lazaro Mambosasa, commandant de la police régionale de Dar es Salaam.

Les autorités n’avaient jusqu’à présent pas communiqué de bilan. L’AFP avait rapporté que cinq personnes, une femme et quatre enfants, avaient trouvé la mort, selon un membre de leur famille qui avait indiqué qu’une sixième personne était également portée disparue. « Ce bilan inclut cinq personnes d’une même famille », a confirmé Lazaro Mambosasa, ajoutant que 37 personnes ont également été blessées, dont la majorité ont quitté l’hôpital.

Quelques jours après l’annonce du décès de John Magufuli, le 17 mars; des dizaines de milliers de Tanzaniens s’étaient rendus au stade Uhuru de Dar es-Salaam; où son corps était exposé. Plus tard dans la journée, la foule avait également envahi un terminal de l’aéroport au départ du cercueil vers la capitale, Dodoma; où se tenaient le lendemain des funérailles nationales. Le corps avait été ensuite transporté notamment sur l’archipel semi-autonome de Zanzibar et dans la ville de Mwanza. John Magufuli a été enterré vendredi dans sa ville natale de Chato (nord-ouest).

Le chef de l’Etat, âgé de 61 ans, est officiellement décédé de problèmes cardiaques dont il souffrait depuis une dizaine d’années, selon les autorités. Mais l’opposition affirme que le président; au pouvoir depuis 2015 et qui n’avait cessé de minimiser l’impact du coronavirus; et refusé de prendre des mesures pour endiguer la pandémie, est en réalité mort du Covid-19 la semaine précédente. Conformément à la Constitution, la vice-présidente Samia Suluhu Hassan a pris sa succession; jusqu’à la fin du mandat en 2025, devenant la première femme à diriger la Tanzanie.

AFP via KivuNyota

Patrick MUNDEKE soutient la récolte des fonds pour la famille feu SAWENGA

Pour la seule première journée de cette campagne, samedi 27 mars 2021, au total 5.240 dollars américains et 331500 francs congolais ont été récoltés auprès des personnes de bonne foi qui veulent voler au secours de la veuve et 8 orphelins que le feu Chef de quartier MABANGA-SUD a laissés derrière lui après une année de loyaux service à la population.

A l’occasion, le notable de la ville de Goma, Patrick MUNDEKE présent au lancement officiel de cette campagne initiée par le comité urbain de la jeunesse de Goma, a salué que les efforts du feu chef de quartier joseph IKANDO SAWENGA soient reconnus par tout Goma

Deux mois après son décès, des efforts et une volonté manifeste à prendre la famille SAWENGA apparaissent sur les agendas des acteurs tous genres confondus

Patrick MUNDEKE met en garde tout de même la tendance de l’ancienne politique que semble prendre l’action de certains acteurs du présent pouvoir

Selon lui, cela n’avantage en rien le développement du pays, les politiques  devraient marcher main dans la main avec sa population pour sortir la RDC du gouffre

« C’est un message fort que la jeunesse de Goma vient de lancer aux autorité qu’il faut récompenser les cadres de base pour leur bravoure. Joseph SAWENGA n’avait pas de budget, mais une volonté qu’il faut saluer. Cela me fait plaisir d’être là et de donner ma petite contribution. Mon message ne sera complet que quand cette famille sera logée » lance Patrick MUNDEKE

La campagne de récolte des fonds pour soutenir la famille de ce vaillant cadre de base va se poursuivre jusqu’à ce que sa famille se procure d’une parcelle où habiter rehitère le conseil urbain de la jeunesse de Goma

Elle a connu la participation du Gouverneur du Nord-Kivu, représenté par son ministre des finances, Maitre David KAMUHA MUSUBAHO qui reconnaît en lui un héros qui a suivi le modèle du heros national Mzee Laurent Désiré KABILA

Joseph IKANDO SAWENGA, pour qui le Notable MUNDEKE appelle ses pairs a réussi à appréhender 78 voleurs à mains armés et près de 50 armes qu’il a remis aux autorités attitrée pour une période d’une année passée à la tête de ce quartier de la ville de Goma en Province du Nord-Kivu

Flavien MUHIMA

Nord-Kivu: Des nombreuses familles endeuillées après un accident mortel à Nyiragongo

La province du Nord-Kivu n’a pas bien terminé la journée de ce vendredi 19 mars 2021. La mauvaise nouvelle tombée dans la soirée de ce jour c’est l accident mortel qui s’est produit en territoire de Nyiragongo coutant la vie à plusieurs personnes.

L’incident s’est produit aux environs de 16h30 minutes à Kihisi, dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, renseigne Gloire Malthus, témoin de l’évenement, lorsqu’un véhicule qui aurait connu un problème de freinage et qui roulerait à vive allure, s’est heurté sur un camion marque FUSO, transportant les maïs en provenance de Rutshuru. L’accident a commis des dégats énormes, relate-t-il, coutant la vie à plusieurs personnes dont des mamans, des, jeunes, des papas, etc.

« Nous avons enregistré plusieurs mort, des maman, garçons, papa et filles, avec une enfant d’environ 3ans qui est survivante dans cet drame.2 motos tricycle ont été chargé d’acheminer les blessés et l’ambulance de territoire de nyirangongo ». temoigne Gloire Malthus

Le bilan estimatif présenté par le gouvernement provincial fait état de plus de 17 personnes décédées et 14 blessés pendant que d’autres sources renseignent qu’une vingtaines de personnes ont succombées et plusieurs blessés poursuivent les soins dans différents hopitaux de Goma.

Emmanuel BARHEBWA

Massacre à Beni: la véritable terroriste c’est l’indifference des congolais, écrit Jacinthe Maarifa

« QUI TUE A BENI ? ENFIN, UNE REVELATION », c’est le titre du texte du jeune slameur de Goma Jacinthe Maarifa, publié lundi 15 mars 2021 sur le blog Savoir plus, dans lequel l’artiste s’indigne contre l’indifference observée de la part de plus de 80 millions de congolais, en commençant par leur président, face au massacre des populations à Beni pendant près de 7 ans.

Mais qui tue exactement à Beni ? Qui use de ces méthodes pour aliéner et martyriser une mémoire ?
Qui étrangle, massacre et déchiquette sans vergogne des êtres humains ? S’interroge l’artiste; avant de pointer du doigt l’indifference de congolais, leur incapacité « de s’unir comme un seul corps pour défendre une jambe en train d’être amputée, un peuple exterminé. »

Parlant de l’indifference des autorités congolaises, Maarifa écrit:
« Deux Présidents se sont succédé sur un siège mouillé par les larmes de Beni, mais ici la mort est banalisée ».

Et de poursuivre: « Que 10, 15, 20 personnes innocentes soient étranglées sans raison, le Présidence s’en dort, la Primature s’exclame, le Gouvernement passe, la justice s’en décharge ;et on laisse la société civile faire sa propre compassion et son propre deuil. »

Kivu Nyota vous propose ici l’intégralité du texte de ce jeune artiste:

QUI TUE A BENI ? ENFIN, UNE REVELATION

Depuis 2014 Beni est en rouge. Certains préfèrent dire la Région de Beni parce qu’ils ont du mal à identifier le statut administratif de Beni. Beni est un territoire de la Province du Nord-Kivu. Alors le territoire de Beni est en rouge. Les vagues de sang emportent des vies, noient des histoires vitales et les déversent dans une mer sans eau, sans rive ; une mer des terres. Des terres ainsi y sont devenues faciles à percer oui,parce que trempées dans le sang. On compte maintenant beaucoup de milliers de morts oui, parce que beaucoup commence par deux. Et même s’ils étaient dix à être lâchement massacrés et oubliées sans tombe, surement moi j’aurais écrit. Des villages sont devenus fantômes, des maisons assiégées par des bataillons de rats émancipés, et même les chiens ont perdu l’effort d’aboyer. Je ne vous apprend rien, je murmure juste dans ma caverne de l’horreur. Depuis 2014, Beni crie si fort que ses échos sont retentissants jusqu’aux murs de notre aisance. Mais il a assez crié au point que l’on s’exclame à chaque fois comme de mauvais séminaristes lassés par l’angélus. Pitié ! Et malheureusement même l’Etat s’exclame de la même manière que les fêtards. Deux Présidents se sont succédé sur un siège mouillé par les larmes de Beni, mais ici la mort est banalisée. Que 10, 15, 20 personnes innocentes soient étranglées sans raison, le Présidence s’en dort, la Primature s’exclame, le Gouvernement passe, la justice s’en décharge ;et on laisse la société civile faire sa propre compassion et son propre deuil.Et même les médias le savent, ils ne cherchent que les réactions de la société civile. La société politique, elle s’enivre surement. J’ai vu un homme être poignardé au couteau dans un pays, et son Président s’est prononcé devant la nation juste pour un blessé. Ici des centaines meurent, et on doute même que le nôtre sois mis au courant. Peut-être parce que la vie a des échelles de dignité, peut-être parce que la nôtre pèse ne fus que le poids d’une âme. Et j’ai écouté des infos qu’on venait de tuer cette nuit-là encore, ce matin, il y a quelques heures ;et nous tous nous sommes juste exclamé et après deux minutes on ne s’en souvenait plus. Peut-être parce qu’ici règnent maintenant la culture du viol et de la mort ; les victimes sont prises pour bourreaux, les rescapés se culpabilisent de n’être pas morts parce que les questions et le regard qui les attendent sont encore plus cruelles que la lame tragique.

Et ainsi Beni meurt en silence, souvent sans crépitement des balles, sans détonation. Parfois Beni meurt et ne se réveille plus. A la sortie de son sommeil il trouve sa tête sur le tronc d’un arbre et son tronc sur la tête d’une machette. Beni meurt semble-t-il en en rêvant, Beni meurt avec des projets, Beni meurt avec son inspiration de la nuit. Et depuis 7ans, l’âme de Beni saigne .7.Après 7ans,Mbau, Kamango, Eringeti,Oicha,…savent plus que nous maintenant que l’espoir coute cher . Ils savent qu’il ne suffit pas de voir la verdure de ces merveilleuses terres de Beni pour symboliser l’espoir, qu’au Congo on peut vivre dans un océan et mourir assoiffé. Oui, ils le savent.

Mais qui tue exactement à Beni ? Qui use de ces méthodes pour aliéner et martyriser une mémoire ?

Qui étrangle, massacre et déchiquette sans vergogne des êtres humains ?

Est-ce un terroriste ? Qui est finalement coupable ?

Eh bien c’est l’indifférence de plus de 80 millions de congolais. C’est notre incapacité à nous unir comme un seul corps pour défendre une jambe en train d’être amputée, un peuple exterminé. C’est notre lâcheté, notre immaturitécitoyenne. Notre incapacité à mettre à terre des pouvoirs qui nous voient sous terre sans agir, notre incapacité à former une nation, à lier nos vies, à peindre un destin national et le protéger. Peut-être que nous ne haïssons pas Beni, mais nous ne l’aimons pas non plus car comme le dirait le rappeur Youssoupha ; le contraire de l’amour ce n’est pas la haine mais bien l’indifférence. Voilà ce qui tue Beni, notre indifférence. On a maintenant besoin d’une compassion agissante, pas celle des réseaux. Vichy Batezi aurait dit avec moi : « Arrêtez de poster vos poings en l’air, apprenez à vous en servir. » J’ai dit ! Mettez ça sur internet..

Texte : Jacinthe MAARiFA

Emmanuel BARHEBWA