Masisi: « Go back to School », une campagne pour rappeler les parents à ramener les enfants à l’école

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Menée durant  trois jours en territoire de Masisi, cette campagne initiée par l’organisation « Help a child » et la Sous-Division de l’EPST Masisi 1, a pris fin ce lundi 11 septembre 2023.

Organisée en collaboration avec  les organisations  membres du sous-groupe de Travail Éducation Masisi « SGTE » dont Sad-Spin,DIVAS,Humain care,ASOPSI, le Parlement d’enfants etc, et chapeauté  par CEIDEI; cette campagnes vise à mobiliser les parents d’envoyer leurs enfants filles et garçons à l’école sans distinction, mais également les rassurer que les écoles sont prêtes à accueillir les enfants dans un environnement  protecteur et sécurisé dans la zone.

Pour MATADI ZOLA RÉMY Administrateur Assistant du Territoire de Masisi, qui avait donné le go de cette campagne devant les parents d’enfants et les enseignants de la commune de Masisi vendredi dernier, cette initiative pourra apporter des meilleurs  résultats dans cette partie du Nord-Kivu, où le taux d’inscription des élèves est en baisse suite à des multiples aléas.

Prenant la parole, FAIDA NYAMULINDUKA LUC alors sous-Proved de la sous division éducationnelle Masisi 1, appelle les parents de faire inscrire jusqu’au dernier enfant dans les écoles de sa juridiction, et ainsi répondre à l’appel du Chef de l’État.

« Nous saluons fermement la gratuité de l’enseignement de base prônée par le chef de L’État Félix Antoine Tshisekedi sur toute l’étendue de la RDC.C’est pourquoi nous sommes là pour l’accompagner. D’où nous invitons tous les parents à amener leurs enfants à l’école pour assurer leur avenir. L’activité s’est déroulée dans les autres zones éloignées  de Masisi centre comme Buguri, Lushebere, Katale  et Kalinga » a renchéri cette autorité éducative.

Prince Ngamabele coordonnateur en charge de la protection dans l’ONG « Help a child » a, pour sa part, insisté sur la scolarisation des enfants au temps opportun, soulevant le fait que l’instruction d’un enfant est un droit lui garanti non seulement par la Constitution mais aussi les différentes chartes de droits des enfants.

« comme vous le savez, l’éducation c’est une question de droit en accord avec la déclaration universelle de droit de l’homme.
L’article 43 de la constitution stipule que tout individu a droit à l’éducation scolaire et que l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics ; l’article 44 augmente que l’éradication de l’analphabétisme est un devoir national qui prône aussi les valeurs  de Help a child pour la réalisation desquelles le Gouvernement a élaboré un programme spécifique
 » indique-t-il.

La scolarisation doit aussi tenir compte, estime Prince Ngamabele,  de l’âge avec lequel est inscrit l’enfant pour prévenir plusieurs risques auxquels il est exposé.

Pour lui, entre 10 et 14 ans, c’est l’âge de la puberté, l’âge de l’achèvement des études primaires et l’âge aussi du passage de l’école primaire vers le secondaire ou la formation professionnelle.
« À cet âge les filles et garçons sont exposés à des risques de mariage et grossesses précoces, ou alors  l’enrôlement dans des groupes armés. Ainsi, il faut agir dès le bas-âge afin de contourner les obstacles rencontrés par nos enfants durant cette période, pour rendre favorable la transition vers l’âge adulte afin d’accroître les opportunités aux quelles ces enfants auront accès plus tard, par exemple l’accès à un travail convenable et décent » renchérit cet acteur humanitaire dans la zone ».

Touchés, certains parents sensibilisés répondent favorablement à l’appel leur lancé et souhaitent que la Gratuité de l’enseignement ne soit pas seulement une théorie mais une réalité, pour aleger la peine des parents.

« Je suis très contente d’apprendre que ma fillette sera acceptée à l’école sans problème. Que ces autorités éducatives combattent continuellement à notre faveur afin que nos enfants profitent de cette gratuité de l’enseignement de base.
c’est un bon élan pour nous parents »
indique Neema Katungu, une parent d’élève à Masisi.

Et Claudine Neema, une autre d’ajouter :
« Nombreux de nos enfants venaient de manquer des places dans des écoles. À travers cette campagne aujourd’hui nous croyons qu’ils seront admis cette fois-ci ».

À noter que  les activités soutenant l’éducation des enfants vont se poursuivre dans l’entité sous le guide de l’ONG Help a child.

Cette campagne ayant pris  trois jours dont le vendredi,samedi ce lundi  dans la sous-division précitée en Territoire de Masisi s’inscrit dans le cadre du programme « kids at risk » qui est un programme de protection communautaire centré sur l’enfant visant à renforcer la sécurité, la résilience, le bien-être et le respect de droit de l’enfant pour s’assurer que les enfants vivant dans des zones instables soient en sécurité.



Lee sadiki kajibwami

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