Monde : Que faire pour bannir les crises d’inégalités ? Cette panacée de l’UNRISD pour tout remettre à l’ordre

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«La période qui s’est écoulée depuis la première détection du virus, début 2020, a été marquée par de nombreuses pertes en vies humaines, une grave récession économique, le recul de nombreux indicateurs de développement humain et une augmentation générale de la pauvreté. Pourtant, dans le même temps, elle a également apporté des gains importants à un très petit groupe de personnes, la concentration des richesses au sommet s’étant intensifiée depuis le début de la pandémie »… Ces mots sont tirés du nouveau rapport de « l’institut de recherche des Nations-Unies pour le développement social » « UNRISD », publié le 21 octobre 2022 à Genève (Suisse).

Dans ce document, UNRISD, (une des institutions autonomes du système des Nations-Unies), dénonce avec un ton non ordinaire, « des inégalités sociales observées à travers le monde » et va jusqu’à proposer un « nouveau contrat social », qu’il estime être une dose des solutions aux problèmes actuels d’inégalités sociales.

Pour ce rapport, il s’observe aujourd’hui, « des inégalités extrêmes, la destruction de l’environnement et la vulnérabilité des communautés face aux crises ». Mais cela n’est attribuable qu’à « une caractéristique du système ».
Bien plus, ce rapport rappelle que le monde est dans un état de fracture, et est aujourd’hui secoué par une véritable rupture du vrai contrat social.

L’UNRISD se désole

L’UNRISD se désole que « les groupes vulnérables et marginalisés prennent de plus en plus de retard »; alors qu’en revanche, « les élites se protègent et exploitent souvent les crises à leur profit ».

Ce que dit le rapport de la crise ‘’covid-19’’…

Dix (10) hommes les plus riches du monde, ont vu leurs richesses être doublées, tirant profit de cette crise sanitaire mondiale. Cela a pourtant malheureusement, entrainé plus de 120 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Cette évidence est sans nul doute « une preuve de la nécessité urgente de repenser
notre système mondial », soutient ce gigantesque rapport couché sur au moins 348 pages.

Les séquelles d’une crise universelle…

Allusion faite au secteur économique, le rapport de l’UNRISD peint un tableau opaque d’une dégradation considérable des tissus économiques mondiaux, surtout les citoyens ordinaires exerçant avec des capitaux dérisoires.

Ainsi, en République démocratique du Congo (RDC) par exemple, le covid-19 aura été d’après le rapport, une source des « rudes épreuves économiques, car, Institutions, commerçants, familles, individus… Autant de catégories sociales continuent de vivre les impacts négatifs économiques et l’amélioration de
ces conditions économiques dans ce pays d’Afrique centrale prendra encore du temps…».

Plus précisément, le rapport va jusque dans la province du Kwilu, dans la ville de Kikwit, région sud-ouest du pays, où un opérateur du nom de Bikiye est allé jusqu’à boire la coupe de la faillite tout simplement pour avoir subi le plein fouet de la pandémie.

Dans la capitale, cette fois-ci pour le cas de Jean-Marie Kosongiato, à en croire toujours le même rapport, le fait que la situation pandémique ait coupé la capitale Kinshasa du reste du pays qui constituait pourtant ses débouchés, lui a fait perdre tout son chiffre d’affaires évalué à à peu près 9000 (Neuf mille dollars américains).
Au-delà, la pandémie a été, outre sa responsabilité dans les dégâts économiques enregistrés, porteuse d’un désespoir, car à ses cotés, d’autres maladies se sont développées, causant également mort d’hommes.

Pire encore, toujours sur cette lancée économique, suite à la pandémie, plusieurs acteurs industriels ont été suffisamment frappés : les entrepreneurs ont dû fermer leurs entreprises, alors que les employés ont été contraints à un licenciement. Et les effets de toutes ces situations, ont laissé les citoyens ordinaires très malheureux, perplexes et dubitatifs vis-à-vis du relèvement de l’avenir.

Bref:
Le rapport ‘’ Crises d’inégalité : Déplacement du pouvoir pour un nouveau contrat éco social’’ de l’UNRISD, décrit les façons diverses dont les populations souffrent suite aux crises multiformes qui s’emparent du monde, mais également et surtout, dénonce la ruse égocentrique qui caractérise une franche des gens qui décident de s’enrichir sur fonds du malheur des autres.

Il ne suffit pas de présenter le problème…

Oui, se limiter à la présentation du/ou des problèmes, serait se limiter en mi-chemin. C’est pourquoi l’UNRISD a fait sauter le verrou d’être figé sur la jérémiade. Ainsi dit, il consacre une partie de son rapport, à la conception d’une nouvelle donne, qu’il veut être la solution la plus véritablement efficace face à ce problème aux allures mondiales : c’est le ‘’nouveau contrat social’’.

Nouveau contrat social’’, panacée aux inégalités engendrées par les crises contemporaines et ultérieures ?

Pour l’UNRISD, la nouvelle donne qu’il faille adopter face à la gestion des crises, et le partage des ressources, suppose une culture de vision, de justice, d’égalité et de partage équitable des ressources disponibles. C’est alors à cet effet que le rapport suggère je cite : « Nous pouvons créer des voies vers un nouveau contrat éco-social, basées sur des visions de justice, d’égalité et de durabilité. Nous avons besoin d’un nouveau modèle de développement pour la justice sociale, économique et climatique», fin de citation.

Il faut donc « un rééquilibre des structures du pouvoir existant », qui se traduit par « la création de nouvelles alliances ». Ainsi fait, le monde parviendra peut-être « à un changement transformateur ».

Des analyses citoyennes face aux manifestations d’inégalités sociales,… Il y en au aussi ?

« L’Afrique parait celui qui, à un degré le plus élevé, subit, les vrais coups durs de l’injustice et des inégalités sociales ». soutient Christophe Babunga, Journaliste senior, travaillant à l’agence congolaise de presse, ACP. Pour ce journaliste Congolais, « certains occidentaux veulent voir toute l’espèce humaine Africaine disparaitre, pour qu’ils viennent par la suite, s’emparer des richesses du continent sans aucune contrainte ».
Dans la logique d’une réinvention d’un nouveau contrat social tel que le veut le rapport de l’UNRISD, Christophe pense lui que, «Toutes les victimes doivent créer des capitaux. Elles doivent travailler leurs méninges, travailler en commutativité enfin de récréer un monde uni, où la justice et la paix inclusives règnent, et où personne ne s’enrichit du malheur de personne et où personne ne planifie le malheur de personne… ».

Un coup d’œil sur l’ossature du rapport de l’UNRISD

Parue en date du 21 octobre 2022 à Genève en Suisse, ce lucide et Volumineux rapport de 348 pages, œuvre de l’UNRISD, décrypte de façon beaucoup plus éclairée les points tels que :
Notre monde est en état de fracture, le contrat social est rompu ;
Ce n’est pas une faille du système, mais une caractéristique ;
L’inégalité est un moteur, un amplificateur et une conséquence des crises multiples, créant un cercle vicieux ;
Les groupes des vulnérables et marginalisés prennent de plus en plus de retard ; les élites se protègent, et exploitent souvent les crises à leur profit ;
Nous pouvons créer des voies vers un nouveau contrat social basé sur des visions de justice, d’égalité, et de durabilité ;
Nous avons besoin d’un nouveau modèle de développement pour la justice sociale, économique et climatique ;
Ce n’est qu’en rééquilibrant les structures de pouvoir existantes et en créant de nouvelles alliances que nous parviendrons à un changement transformateur…
Ces solutions ambitieuses proposées par l’ sauveront-elles le monde de la pesanteur des inégalités sociales souvent amplifiées par des crises et catastrophes ? Peut-être oui, optimisme oblige.

John TSONGO /Goma-RDC

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