Le syndicat national des médecins Beni ville et territoire s’est réuni en urgence, en extraordinaire ce vendredi 21 octobre au lendemain d’une attaque ayant ciblé deux structures sanitaires à Maboya dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
Dans l’unanimité, les médecins ont condamné fermement ce qui s’est passé jeudi 20 octobre à Maboya ayant occasionné des pertes en vies humaines entre autres, docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki et d’autres personnes ainsi que des malades et gardes malades portés disparus, à côté de deux hôpitaux incendiés dont le centre de santé de référence de Maboya.
Le SYNAMED décide de déclencher trois journées de deuil, c’est-à-dire des structures médicales sans médecins du lundi 24 au mercredi 26 octobre, pour pleurer avec la famille de leur consœur calcinée dans son lieu de service.
Le jeudi 26 octobre, les médecins promettent d’évaluer ces trois journées afin de prendre d’autres mesures pour pousser le gouvernement à prendre des mesures « sûres » de sécurité, faute de quoi les médecins risqueraient de ne plus prester dans les milieux périphériques.
« Nous condamnons fermement ce qui est arrivé à notre consœur. C’est un acte ignoble et inacceptable que les médecins de Beni ville et territoire ne parviennent pas à comprendre, surtout qu’il n’y a pas plus d’un mois que nous avons eu à alerter les autorités pour qu’on prenne les mesures de sécurité qui se donnent en milieu périphérique… », a indiqué docteur Godefroid Kombi, secrétaire permanent du SYNAMED dans la région de Beni.
Cette structure des médecins recommande également que tous ceux qui peuvent avoir joué à la complicité soient traqués et qu’ils soient traduits devant la justice.
Titre: KivuNyota, texte: L’interview.cd