Le plaidoyer entamé par la Diaspora Congolaise en Belgique, enregistre déjà des adhésions au niveau du pays.
Réagissant à lettre que la Diaspora Congolaise en Belgique a récemment adressée au Roi Philippe, le responsable de l’Asbl Change a, dans une interview accordée à KivuNyota ce mercredi 13 octobre, exprimé son soutien à cette initiative tout en révélant ce que la communauté congolaise attend réellement des autorités belges face à la persistance de la guerre d’agression à l’Est du pays perpétrée par la Rwanda.
Pour Dido Lakama,la guerre d’agression rwandaise bloque le développement de la population et suscite plusieurs inquiétudes au regard de la progression continue des troupes rwandaises dans plusieurs localités de l’Est du pays. L’intervention de la Belgique et de l’ensemble de ses « pays amis » s’avère à ce jour plus urgente pour sauver des milliers de congolais touchés par la crise humanitaire que continue de créer cette guerre.
« Nous savons que la Belgique a un lien historique avec le Congo et nous savons qu’elle dispose de certaines expertises auprès des Nations Unies et de l’Europe par rapport à la RDC. Dans sa lettre, la Diaspora de notre pays a essayé d’influencer le Roi Philippe de la Belgique pour qu’il puisse utiliser son poids diplomatique et politique afin d’influencer de manière juste, une cruciale intervention de la Communauté Internationale au sujet de la pacification du Congo » explique Dido Lakama.
Il faut convaincre l’Europe que le Rwanda n’est pas crédible
Le coordinateur de l’Asbl Change estime par ailleurs que l’autre rôle attendu par les congolais vis-à-vis du Royaume de la Belgique, c’est d’amener tous les autres pays avec qui elle partage des bonnes relations diplomatiques à comprendre le jeux de la manipulation et du mensonge auxquels s’est longtemps livré le président rwandais Paul Kagame au sujet de la situation de l’Est de la RDC.
« L’Europe malheureusement et en sa grande majorité, semble soutenir le président Rwandais. Celui-ci a vendu un programme où il se fait passer de quelq’un qui sécurise la région de Grands lacs et l’Afrique; pourtant c’est tout à fait le contraire. C’est alors à nous de démontrer que les moyens utilisés par le Rwanda pour se développer ont été pris violemment sans respect d’aucune loi et éthique internationales. D’ailleurs plusieurs rapports des Nations Unies ont démontré que les ressources naturelles que le Rwanda vend au niveau international sont volées en RDC avec une complicité de certains groupes armés » a-t-il renchéri.
La coopération franche avec la Belgique résoudrait la crise sécuritaire à l’Est
Si elle est faite sans hypocrisie, la coopération entre la Belgique et la RDC dans le traitement de l’actuelle crise sécuritaire à l’Est de la RDC peut amener à des solutions plus avancées, estime Le coordinateur de CHANGE Asbl.
Il appelle les autorités de ces deux pays à se mettre ensemble et à attirer d’autres partenaires à travers le monde pour trouver des solutions définitives face à cette guerre d’agression que subit la RDC.
« Nous ne pensons pas que la Belgique elle-même peut stopper cette Guerre.Vous savez que la Belgique travaille en étroite collaboration avec les États-Unis d’Amérique qui ont un nouveau président actuellement. Les Républicains ont pris le pouvoir et je sais que Monsieur Donald Trump ne peut pas aider nos ennemis à nous combattre. Je pense qu’il faut collaborer avec plusieurs États influents notamment de Biélorussie, la Chine et de l’Inde qui ont un grand rôle dans le développement du monde actuellement. Même si la France a un double discours, il est impérieux de se rapprocher aussi d’elle .Nous avons reçu le président français en RDC et il a promis des choses irréalisables » a-t-il déclaré.
Cet acteur a chuté en demandant aux grandes puissances mondiales de rester solidaires en considérant le peuple congolais comme victime et d’infliger des sanctions sévères au Rwanda.
Rappelons que dans leur adresse au roi des Belges, les congolais de la Diaspora ont rappelé à sa Majesté que depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, « notre pays a perdu 116 communes qui sont tombées entre les mains de la rébellion en dehors de l’autorité de l’État. Plus de cinq millions de Congolais vivent dans des camps de déplacés dans des conditions inhumaines. Des centaines d’enfants sont privés de tout. Pendant ce temps, la guerre dans les provinces de l’Est du pays est devenue un business”,
Lee Sadiki Kajibwami