« En période préélectorale et électorale, tous les coups sont permis » disent des partisans des leaders et militants de certains partis politiques. Mais alors est-il important de s’en prendre aux adversaires politiques en utilisant des termes violents, liés à leur physionomie, leur probité morale, leurs appartenances et ou, leurs supposées accointances avec les étrangers? C’est au fait celles-là les grandes questions que plusieurs se posent, lorsqu’on sait comment en ce moment, les esprits se chauffent à travers le pays, après le dépôt des candidatures à la centrale électorale.
Nombreux s’en prennent aux autres pour des fins politiques
Pour se faire une certaine santé politique au sein de l’opinion et s’assurer que l’adversaire est mis à genoux ou « hors-jeu » politiquement, certains politiciens n’hésitent pas de « chosifier », « dénigrer » et ou encore « imputer » à d’autres candidats, des caractéristiques animales qui n’ont rien à voir avec la réalité des choses. Ils désorientent le débat et font preuve d’un manque de respect criant à l’endroit de leurs adversaires, pour se faire une santé politique et de fois, se faire accepter au sein de l’opinion. Cette pratique est dangereuse à l’approche des élections prévues en décembre 2023.
Faire passer les autres ( adversaires politiques ) comme des animaux , « monstres politiques », des gens venus pour « détruire le pays », envoyés par l’occident pour les « intérêts étrangers », n’ayant aucun niveau ni capacité pour « bien diriger le pays » et autres… Ne fait que aggraver la situation déjà tendue. Car cela fait monter la pression au sein de certains QG des candidats, qui risquent à court ou à long termes de se résoudre à en découdre et plonger le pays dans la violence.
La population congolaise devrait arriver à comprendre que ces genres des propos, agissements et comportements de certains acteurs, sont purement politiques, et visent à faire éliminer politiquement certains candidats jugés dangereux et qui, par leurs candidatures, ceux qui se sentaient politiquement forts, se voient du coup bousculés. Cette déshumanisation joue psychologiquement sur l’opinion publique, dans le seul but reste d’écarter de la course, certains candidats.
Il est impérieux pour la population de s’abstenir à faire le lit à ces jeux dangereux des candidats contre leurs adversaires politiques. De remettre le débat sur les idées et les projets de société, et non sur les personnes et personnages. Notre jugement contre la population doit être impartiale et neutre.
John Mukengere