Un dénommé Kasereka Mandevu a récemment publié sur le réseau social tweeter, un message dans lequel il appelle à la chasse contre les Tutsis vivants en République Démocratique du Congo. Il prétend qu’il n’existe pas les Tutsis congolais, raison pour laquelle selon lui, la population congolaise doit les chasser et les retourner au Rwanda leur pays d’origine.
« Et depuis quand les tutsis congolais existent en RDC ? Nous allons les chasser en RDC comme nous les avions chassés à Beni et Butembo. Ils doivent retourner au Rwanda dans leurs pays d’origine. Ils n’ont pas de place en RDC. Qu’ils retournent au Rwanda où il y a leurs terres » écrit-il.
Une dose dangereuse de haine et de stigmatisation
Ce message est dangereux et déplorable. Prendre une couche de la population pour cible, et engager une chasse à l’homme contre elle, peut avoir des conséquences incalculables. Cette stigmatisation manifeste, détruit le mental de ceux qui sont ciblés, et même celui de l’auteur de la stigmatisation. La violence qui peut en découler, peut embraser toute la société et anéantir les efforts de paix fournis par différentes organisations et communautés dans la région de grands lacs. La diversité est force dit-on, et personne n’a le droit de s’attaquer volontairement à l’autre, pour des raisons ethniques ou identitaires. Ce message plein de haine, n’a pas de place dans nos sociétés modernes et ne doit pas être suivi par les populations.
Les blogueurs et journalistes réunis dans le forum Non aux Discours de Haine dans la région des grands lacs, alertent sur la dangerosité de ce message, et rappellent la nécessité pour congolais dans toutes leurs diversités, à se focaliser sur ceux nous unis, et non les petits détails qui nous divisent. Notre force réside également dans l’acceptation de l’autre et le vivre ensemble pour promouvoir la paix et la cohésion de nos populations de la région. L’histoire de la région doit se réécrire de la meilleure manière possible, au profit des présentes et futures générations. Nous condamnons donc fermement ce message de stigmatisation et de haine.
John Mukengere