La période de la campagne électorale est souvent très sensible en République Démocratique du Congo. Pour des fins électoralistes, les adversaires politiques se livrent une bataille sans merci, qui les pousse de fois, à tomber dans la diffamation, les injures, les insultes et l’humiliation entre eux. Cet état de chose, dénature et inflige des blessures profondes à certains, qui en sortent victimes directes ou indirectes durant leurs parcours politiques. Plus loin encore, ces genres de comportements entachent la réputation des certains politiques au sein de la société.
C’est quoi la diffamation et son danger pendant la campagne
La diffamation consiste à affirmer un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Peu importe que le fait en question soit vrai ou faux, mais il doit être suffisamment précis pour pouvoir faire l’objet d’une vérification. Il s’agit donc de toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteindre à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé.
Sachant que l’objectif est de causer des dommages à quelqu’un, la diffamation est souvent utilisée par certains candidats ou leurs quartiers généraux pendant la campagne électorale, pour nuire aux adversaires. Cette pratique déloyale et punissable est malheureusement appliquée pour des fins électoralistes.
Types de langages utilisés
La diffamation qui peut se comprendre également comme le dénigrement ou la médisance, est une arme fatale pendant la campagne électorale. Les propos tenus entre ou contre les adversaires politiques, dépassent souvent le niveau acceptable. « C’est un voleur, violeur des femmes, il est à la base du malheur des congolais ou encore il est assassin » sont ces mots qui choquent la victime directe et toute l’opinion en général, avec des incidences sur le choix du public pendant le vote.
La diffamation est donc dangereuse pendant la campagne électorale. Utiliser les mots et propos diffamatoires à l’égard des ses adversaires politiques, met en danger la cohésion sociale vu le risque de représailles qui peuvent en découler. Le bon sens veut que pendant la campagne électorale, les candidats se respectent et respectent également leurs électeurs et qu’ils les traitent avec dignité. Ils doivent donc s’abstenir des propos diffamatoires qui restent punissable par la loi.
John Mukengere