Grièvement blessé par une bistouri lors d’une bagarre avec un médecin chirurgien en pleine césarienne; l’anesthésiste-reanimateur Habimana Tabaro Justin, qui poursuit jusqu’à ce jour les soins dans une structure de santé à Rutshuru, a été suspendu de ses fonctions sur décision des autorités de son hôpital ce 25 août 2022.
La nouvelle est conténue dans une lettre adressée au concerné, dont une copie nous a été parvenue ce jeudi 25 août 2022.
Dans la correspondance, il est reproché à ce dernier des injures et autres faits jugés consécutifs à ce qui s’est passé le 23 août 2022.
« Consécutivement à l’action disciplinaire à votre charge, en date du 23 août 2022 pour les fautes suivantes:
-injures dénigrants vis-à-vis des infirmiers du bloc opératoire et du médecin traitant au cours d’une césarienne pendant votre garde (…) en présence du malade sous votre garde.
-Incitation à la révolte de l’équipe infirmière du bloc opératoire et de l’équipe médicale de la maternité;
Nous vous suspendons préventivement de vos fonctions à l’HGR de Rutshuru… » peut-on lire dans cette correspondance.
Des voix s’élèvent déjà pour contester cette décision des autorités de l’hôpital général de Rutshuru.
La jugeant « partiale et innnacceptable », le conseil national des techniciens anesthésiste-reanimateurs du Congo, section Nord-Kivu; prévient qu’elle compte officiellement s’exprimer sur ce dossier incessamment et qu’elle n’exclut pas d’engager une démarche judiciaire et des actions de grande envergure pour que justice soit faite vis-à-vis de son membre ainsi que vis-à-vis de son agresseur et ses complices.
Rappelons qu’au cours d’une bagarre éclatée en pleine césarienne à l’hôpital général de Rutshuru, Monsieur Habimana Tabaro Justin, technicien anesthésiste-reanimateur, avait été grièvement blessé aux doigts par son collègue médecin chirurgien, avec qui il réalisait l’opération. Celui-ci lui aurait poignardé à l’aide de la bistouri qu’il utilisait pour faire la césarienne, après des disputes.
À ces jours, à en croire nos sources, Habimana Tabaro qui est suspendu de ses fonctions, poursuivrait des soins clandestinement quelque part, disant craindre pour sa sécurité ménacée en ce moment. Dossier à suivre.
Emmanuel Barhebwa