Ville morte à Goma: Les activités paralysées malgré l’intimidation des agents de la mairie

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Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti en ville de Goma la journée de ce lundi 26 septembre 2022, 1er jour des deux journées ville-morte décrétées par la société civile, et les mouvements citoyens actifs au Nord-Kivu pour, selon eux, exiger la reconquête de Bunagana, le départ de la MONUSCO, et la fin de l’état de siège.

Plusieurs écoles et universités n’ont pas ouvert leurs portes, renvoyant les apprénants à la maison. Boutiques, magasins, banques, galeries et autres établissements publics vers le centre-ville de Goma sont restés également fermés. Quant à la circulation, elle a été timide sur plusieurs artères de la ville ont constaté les réporters de KivuNyota, avec moins des véhicules que d’habitude dans les rues que ce soit au centre-ville, que sur l’axe ulpgl-terminus, vers Katoy, Ndosho, ou Majengo.
Les forces de sécurité ont été visibles à plusieurs points Chaux de la ville, pour empecher toute tentative de manifestations. Certains jeunes tentant de créer des barricades de  vers entrée président tôt le matin, ont été empêchés par les forces de l’ordre.

Intimidation de la mairie

Des agents de la mairie ont été visibles à certains endroits de la ville l’avant-midi de ce lundi, sensibilisant les gens à ouvrir leurs portes, « pour ne pas être pris pour des  complices à ceux qui ont maintenu la ville-morte malgré son interdiction par le maire ».

« Ceux qui ne vont pas ouvrir, c’est à dire qu’ils sont complices avec les transmetteurs des messages(mouvements citoyens et société civile, ndlr). Ils seront punis par rapport à leur message. Et toi qui sera leur collaborateur tu seras identifié par les services d’ANR. Dès maintenant, que chacun ouvre ses activités. L’Etat est là pour vous protéger… » criait avec un mégaphone dans les rues, un agent de la mairie.

Son message, qui n’a pas trainé à faire le tour des réseaux sociaux de la ville, a été diversement critiqué au sein de l’opinion.

« Il peut dire tout cela puisqu’il n’a pas des familiers qui souffrent dans des zones en guerre et puisqu’il obtient des bénéfices relatifs à cet état de siège » a réagi un internaute sur la toile.

Et un autre habitant de Goma de poursuivre:  » si ces journées ville-morte peuvent contribuer à nous faire sortir de cette crise actuelle, et aider nos frères déplacés de Bunagana à regagner chez eux, je dois absolument les soutenir entant que patriote.Voilà pourquoi je préfère rester à la maison. »

Aucun casse n’a été signalé en ce 1er jour de la ville morte.
Reste à savoir ce que pourrait ressembler la journée de ce mardi 27 septembre, date de la deuxième et dernière journée de ces actions citoyennes.

Emmanuel Barhebwa

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