L’humoriste Michel GOHOU preste à Goma le dimanche 17 novembre 2019

La ville de Goma va accueillir la caravane du rire festival zéro polémique le dimanche 17 novembre 2019 dans le cadre de la promotion de la culture de l’humour à Goma et la cohésion sociale. C’est l’annonce faite à Goma ce jeudi O7 novembre par le comité directeur de ce festival au cours d’une conférence de presse organisée à ce sujet ou les journalistes ont été briffés sur le pourquoi de cette caravane qui commence à Kigali le vendredi 08 novembre, en passant à Bujumbura, ensuite à Bukavu avant de chuter par Goma.

Au total 6 humoristes venus de beaucoup de pays d’Afrique vont épatés le public de Goma dans la grande salle de l’Eglise Kanisa la Mungu, il s’agit de l’ivoirien Michel GOHOU vice-président de la célèbre émission parlement du rire, du rwandais Michael SENGAZI qui est le directeur artistique du Kigali international comedy festival, du congolais Joyeux Bin KABODJO qui est l’initiateur du 1er festival du rire des Kivu nommé festival zéro polemik en novembre 2018 à Bukavu, du burundais Ismaël GASORE qui est devenu célèbre à cause de ses vidéos dans le web Theater, du guinéen Oumar MANET connu suite à ses multiples participations au parlement du rire et jeune Congolais Alain ESONGO actuellement très actif sur la scène à Goma.

Dans cette conférence de presse Joyeux Bin KABODJO a insisté sur l’avantage qu’un spectacle de l’humour apporte au sein d’une quelconque société notamment fait rencontré beaucoup des personnes venues de différents horizons et permet de faire passer un message éducatif à travers le divertissement.

Il appelle cependant les habitants de la ville de Goma à venir nombreux voir tous ces humoristes et écouter le message que prépare le festival zéro polemik moyennant le paiement du billet à 5$ pour une place standard, 10$ pour une place VIP et 50$ pour le ticket sponsor.

Joyeux Bin KABODJO n’a pas manqué d’appeler les hommes de bonne volonté à soutenir cette initiative qui vise à réunir les gens autour du rire car mieux vaut mourir du rire a.t.il conclu.

Par ailleurs il encourage les humoristes de Goma à bien faire leur travail car ces derniers auront une séance de travail avec le célèbre humoriste Michel GOHOU et qu’aux prochaines éditions les autres grands humoristes comme Jamel DEBOUZE, Mamane… fouleront le sol de Goma.

                                                                                                                                                          Guellord RISASI

Goma : Le Nord Kivu va profiter du nexisme bientôt

AKILIMALI BAMWISHO Descartes commissaire général en charge des affaires humanitaires est arrivé à Goma ce vendredi 01 novembre 2019 en provenance de Kinshasa après avoir participé à un atelier de 5 jours sur le nexisme.

Il est parti représenter le gouvernement Carly NZANZU KASIVITA dans cet atelier du nexisme qui est une approche qui a pour but de diminuer les actions et oeuvres humanitaires au profit des actions de développement dans le souci de trouver la paix tant recherchée au pays surtout dans la partie Est ou les guerres sont incessantes depuis presque 3 décennies.

Selon lui le Nord Kivu et son chef-lieu la ville de Goma ont tirés profit de cet atelier grâce aux plaidoyers qu’il a pu faire parmi tous les participants venus des autres provinces de la RDC car ont été choisis parmi les zones pilotes ou le nexisme sera opérationnel dans un futur proche.

Il pense qu’après la rencontre tripartite gouvernement national, les ONG nationales et les ONG internationales le Nord Kivu atteindra rapidement le développement durable au plaisir de plus d’une personne.

 Guelor RISASI

L’évêque de Goma Mgr Willy Ngumbi, inaugure de nouveaux bâtiments de l’Université Catholique la Sapientia

L’université Catholique La Sapientia a inauguré ce jeudi 31 octobre 2019 de nouveaux bâtiments à l’occasion du lancement officiel de ses activités pour cette année académique 2019-2020. La cérémonie a eu lieu au cours d’une messe bénie par l’évêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi en présence de plusieurs autres autorités politico-administratives de la province du Nord-Kivu dont le président de l’assemblée provinciale du Nord Kivu Robert SENINGA, la ministre provinciale de l’éducation Prisca LUANDA KAMALA représentante personnelle du gouverneur de province qui a procédé à la coupure du ruban symbolique, les prêtres venus des différentes paroisses, les représentants des partenaires

Ces bâtiments construits grâce au financement de plusieurs partenaires dont la Société PREMIDIS d’une hauteur de plus de 200 000 $ abritera des auditoires, une salle de spectacle, laboratoires et d’autres services.

Dans un entretien avec la presse Willy NGUMBI l’évêque du diocèse de Goma s’est dit être fier de l’inauguration de cette première université de l’église catholique dans le diocèse de Goma depuis sa création. Il  a fait savoir que l’aboutissement de ce beau cadre va servir de lieu d’apprentissage pour plusieurs personnes qui seront utiles à eux-même et à la société Congolaise pour son développement.

Selon lui l’Eglise Catholique joue un rôle très important dans l’éducation partout au pays et que c’est important qu’elle soit accompagnée par plus d’un individu et partenaire pour aider l’Etat Congolais dans sa noble mission d’éduquer la nation car aucun pays ne peut se développer sans l’éducation dit-on.

Pour l’abbé Innocent NYIRINDEKWE, recteur de l’université catholique la Sapientia, malgré l’inauguration de ce bâtiment, les défis restent énormes pour que son institution soit parmi les meilleures au pays à titre d’exemple : la continuité de la construction des bâtiments et homes pour étudiants. Celui inauguré ce jeudi est la genèse, il faudra donc avoir assez des matériels didactiques, bien équiper les laboratoires pour les pratiques professionnelles des étudiants de toutes les facultés, enseigner les enseignants qualifiés et expérimentés afin que les finalistes de l’UCS soient des créateurs et non des quémandeurs d’emplois.

                                                                                                                                                   Guellord RISASI

Moise Katumbi est finalement arrivé à Goma

L’opposant Moise Katumbi est arrivé à Goma ce samedi 26 octobre 2019 à Goma, le chef lieu de la province du Nord-Kivu après des rendez-vous avortés lors des confrontations politiques autour de l’élection du gouverneur de la province du Nord-Kivu. Son avion a atterri à 14H locales avant de faire un meeting au stade Afia.

“Je viendrai pour échanger avec vous sur les problèmes du pays. Ensuite, j’irai à Beni où nos frères souffrent. Après, je serai à Butembo. J’avais vraiment envie de rencontrer mes frères de Butembo, mais les autorisations avaient fait défaut. Aujourd’hui, Dieu a permis que je vienne là-bas. Après je passerai nuit à Bukavu, je viendrai par bateau. Ensuite, je serai pour la première fois à Bunia. Je vais échanger avec vous, moi votre frère. Ce sera également ma première fois à Kindu, je viendrai dire merci. Ce n’est que la première étape de ma tournée”, avait-il déclaré la veille de son départ.

Katumbi arrive à Goma avec à ses côtés le leader du PND, Salomon Kalonda, son bras droit qui rentre aussi au pays après plus de trois ans d’exil.

Depuis ce matin, malgré la faible pluie intense qui s’est abattue sur la ville de Goma, des militants d’Ensemble pour le Changement et du PND sont nombreux à patienter l’arrivée du leader de l’opposant congolais.

Moise Katumbi atterit à Goma dans le cadre du programme « Safari » de sa tournée en province pour remercier la population de son soutien pendant son exil.

Après Goma, il compte se diriger à Bukavu, Bunia, Beni et Butembo.

Hypertension: gare à la consommation excessive de pommes de terre

Contrairement aux idées reçues, tout ce qu’on trouve sur les étals des maraîchers n’est pas bon pour la santé. Une nouvelle étude suggère ainsi qu’une consommation élevée de pommes de terre élève la tension artérielle.

En effet, selon les auteurs de cette étude publiée dans le British medical journal, par rapport à la consommation de pommes de terre une fois par mois, les personnes qui en mangent  – au four, bouillies ou en purée – quatre à six fois par semaine augmentent leur risque d’hypertension de 11%.

Un risque qui augmente de 17% lorsque les frites sont ajoutées à ce menu hebdomadaire. Selon les auteurs, l’apport en selne modifierait pas les résultats mais ils reconnaissent ne pas avoir pu contrôler toutes les variables possibles dans les recettes.

C’est en analysant les données de trois grandes études prospectives américaines, ayant suivi sur plus de 20 ans 187 000 hommes et femmes, qu’ils arrivent à cette conclusion publiée récemment dans le British Medical Journal.

Deux de ces études sont très connues pour avoir déjà fourni des résultats remarquables dans divers domaines: il s’agit des deux premières éditions de la Nurses’ Health Study (NHS), un programme de recherche lancé en 1976 et qui a donné lieu à l’étude prospective centrée sur la santé des femmes la plus grande du monde. Quant à la troisième, connue sous l’acronyme de HPFS pour Health Professionnals Follow-up Study, elle a suivi exclusivement des hommes, âgés de 40 à 75 ans, depuis 1986.

Dans chaque cas, la quantité consommée permettait d’établir une base de comparaison entre les individus, chaque participant devant décrire avec quelle fréquence il consommait un tel plat de patates: de «jamais ou moins d’une fois par mois», jusqu’à «six fois par semaine ou davantage», ce qui a permis aux auteurs de déterminer plusieurs catégories de consommation.

Il s’avère alors que les individus qui consommaient au moins une portion quotidienne du premier groupe de pommes de terre étaient 13% plus nombreux à être devenus hypertendus. Pour ceux qui consommaient des frites au moins quatre fois par semaine c’est encore pire, puisque leur risque relatif monte alors à 1,17.

 Les auteurs expliquent cette augmentation du risque par l’importante charge glycémique liée à la consommation de pommes de terre, l’augmentation de la glycémie pouvant entraîner une dysfonction des parois internes des artères susceptible de mener à une augmentation de la pression artérielle. En revanche, et paradoxalement, la comparaison des données montre que l’augmentation du risque est presque nulle pour les consommateurs de chips, même à raison de quatre portions par semaine ou davantage!

Afriquefemme avec afripulpe

Zimbabwe : mort de l’ex-président Robert Mugabe, ce héros de l’indépendance devenu despote

L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, alias « Comrade Bob », s’est éteint à l’âge de 95 ans. Pointé comme responsable de la déchéance économique de son pays, il avait été chassé du pouvoir par un coup d’État en 2017.

L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, qui a dirigé d’une main de fer son pays de 1980 à 2017, est décédé à l’âge de 95 ans, a annoncé, vendredi 6  septembre, l’actuel chef de l’État, Emmerson Mnangagwa. « C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe », a-t-il déclaré dans un tweet.

« Le commandant Mugabe était une icône de la libération, un panafricain qui a dédié sa vie à l’émancipation (…) de son peuple. Sa contribution à l’histoire de notre nation et de notre continent ne sera jamais oublié. Que son âme repose en paix », a-t-il ajouté. L’ancien chef de l’État est mort à Singapour, où il avait
été soigné à plusieurs reprises ces dernières années, a indiqué une source informée.

En novembre dernier, Emmerson Mnangagwa avait fait savoir que Robert Mugabe ne pouvait plus marcher, sans préciser de quoi souffrait son prédécesseur.

Trente années de règne

Robert Mugabe avait pris les rênes de l’ex-Rhodésie, devenue indépendante, en 1980. Lâché par l’armée et son parti, il a été contraint à la démission en 2017. Il a laissé un pays englué dans une profonde crise économique qui ne cesse d’empirer. Accusé d’avoir muselé l’opposition par la violence pendant 37 années de règne, pointé comme responsable de la déchéance économique de son pays, Robert Mugabe incarnait jusqu’à l’excès le rejet des anciens colons et de l’Occident, ces « Whites » (« Blancs ») qui revenaient à chacun de ses discours.

Né en 1924 dans une famille pauvre de ce qui était encore la Rhodésie du Sud, Robert Mugabe a eu une enfance plutôt solitaire, entouré de ses livres. Devenu instituteur, il part étudier en Afrique du Sud. C’est là qu’il s’initie au marxisme avec des membres de l’ANC (Congrès national africain), le parti anti-apartheid de Nelson Mandela.

Dix ans en prison

De retour dans son pays dans les années 1960, il milite aux côté du parti de l’Union national du Zimbabwe (Zanu) contre le régime blanc et raciste de Ian Smith. L’homme qui dirige le pays après en avoir unilatéralement proclamé l’indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni refuse de remettre le pouvoir à la population noire.

Un activisme que Robert Mugabe paie chèrement. En 1965, il est jeté en prison. Il y restera 10 ans. Du fond de sa geôle, un événement traumatisant va accroître son hostilité à l’égard des colons : en 1966, il perd son fils de 3 ans mais se voit refuser une sortie exceptionnelle pour se rendre à ses funérailles. Il ne le pardonnera jamais.

Des accents « mandelien »

À sa sortie, en 1973, il se réfugie au Mozambique, pays depuis lequel il continue à consolider son influence sur le Zanu. Il prend la tête de la Zanla, la branche militaire du Zanu, et y continue la guérilla contre le gouvernement. En 1980, après les accords de Lancaster, qui conduiront à l’indépendance de la Rhodésie, « Comrade Bob », qui n’a rien perdu de sa foi marxiste, devient Premier ministre. Il accède au statut de héros national.

Malgré sa haine des Blancs, Robert Mugabe prône une politique de réconciliation qui lui vaut l’amitié des pays occidentaux et de la reine Elizabeth II. Selon Jeune Afrique, il tiendra même un discours aux accents « mandelien » : « S’il vous plaît, restez avec nous dans ce pays pour former une nation fondée sur l’unité nationale ».

Du « grenier à blé » aux sécheresses

À cette époque, Robert Mugabe est à la tête d’un État riche, « le grenier à blé de l’Afrique australe ». L’économie du pays, nouvellement baptisé Zimbabwe, est au beau fixe du fait de ses ressources céréalières. L’éducation vient parfaire le tableau : 90 % de la population sait lire et écrire, un record sur le continent.

L’idylle est si parfaite entre les Britanniques et Robert Mugabe que les Occidentaux fermeront les yeux sur les massacres de 1983, pourtant un signe criant de la dérive autoritaire du « Comrade Bob ». Des documents historiques récemment déclassifiés tendent à prouver l’implication de Robert Mugabe dans le carnage de Gukurahundi, au cours duquel 20 000 civils furent assassinés au mois de janvier dans le sud du pays. Tous faisaient partie de la population Ndebele, accusée par le gouvernement de soutenir une rébellion opposée au régime. Malgré les documents, Robert Mugabe nie toute sa vie avoir participé au massacre.

Expropriation des fermiers blancs

L’Occident reste sourd et aveugle aux exactions commises au Zimbabwe. Dix ans après le massacre, le héros anti-colonial est anobli par la monarchie britannique – titre qui lui sera retiré en 2008 par la reine Elizabeth. Les pays occidentaux ne pourront pas longtemps détourner le regard. Dans les années 1990, frappé par plusieurs sécheresses, le grenier à blé du continent se porte beaucoup moins bien. La grogne sociale gagne du terrain, l’opposition aussi, soutenue par la nouvelle génération. Le régime de Mugabe, menacé, se lance dans une vaste répression. Des journalistes et militants sont emprisonnés.

En 2000, il perd le référendum constitutionnel qui devait lui permettre de se représenter à la présidence du pays. Acculé, il développe une paranoïa à l’égard des Blancs qu’il rend responsables de sa défaite et qu’il pense acquis à la cause de l’opposition du Mouvement pour le changement démocratique (MCD). Robert Mugabe sort alors de ses cartons un vieux projet de redistribution des terres évoqués lors de l’indépendance, mais jamais concrétisé. Il confisque les terres de 4 000 fermiers Blancs, qui possédaient 70 % du terrain arable du pays, pour les donner notamment à des familles rurales pauvres.

Un bilan économique catastrophique

Cette politique a eu des conséquences économiques catastrophiques. La plupart des bénéficiaires de cette politique de redistribution, soutiens du pouvoir, n’avaient pas les connaissances requises pour travailler la terre. Le rendement des exploitations a dégringolé après la réforme agraire, et le pays, qui participait auparavant à l’approvisionnement du Programme alimentaire mondial, est devenu tout à coup dépendant de l’aide alimentaire de l’ONU pour nourrir l’équivalent d’un quart de sa population.

L’inflation est si forte qu’elle n’est même plus chiffrable, certains économistes estimant le taux de chômage à 94 % fin 2007. Dans les supermarchés, les rayons sont vides, trouver des denrées de bases relève alors de l’exploit.

Malgré un bilan économique catastrophique, une politique de répression toujours plus violente envers ses opposants, Robert Mugabe dispose de forts soutiens chez les Zimbabwéens. « Mugabe [était] populaire chez une grande partie de la population, notamment chez les personnes âgées qui ont vécu la période de la guerre qu’a menée Robert Mugabe pour la décolonisation du Zimbabwe, expliquait en 2013 à France 24 Emmanuel Goujon, fondateur de la société de conseils Africa Global Approach. Il ne faut pas oublier qu’il a été un héros africain dans les années 1980, qu’il a mené son pays à l’indépendance et à la fin d’une situation d’apartheid où la minorité blanche dominait la majorité noire. Et ça, c’est resté dans les mémoires des gens ».

Des provocations anti-impérialistes aux discours homophobes

Il est néanmoins lâché par les Occidentaux. En 2002, alors que Robert Mugabe est réélu à la tête du pays, les pays observateurs dénoncent des fraudes. Les sanctions américaines et européennes pleuvent sur le pays. Même scénario en 2008, quand le candidat de l’opposition (MCD), Morgan Tsvangirai, est obligé de se retirer de la course présidentielle pour ne pas plonger le pays dans une guerre civile. Ce dernier était en tête au premier tour.

Mais sanctionné ou pas, Robert Mugabe n’a jamais changé de cap. En janvier 2015, nouveau pied de nez aux Occidentaux : il est nommé président de l’Union africaine. Cette nomination a suscité un certain embarras dans les rangs de l’organisation panafricaine. Des diplomates ont en effet évoqué un « hasard malheureux » et une règle impossible à contourner offrant, à tour de rôle, la présidence de l’UA à chaque grande région africaine.

Depuis des années, il a multiplié provocations et tirades incendiaires contre les « impérialistes ». Il a aussi mené un combat très personnel contre l’homosexualité dans son pays. En septembre 2015, il a déclenché l’hilarité aux Nations unies après avoir déclaré à la tribune que les Zimbabwéens n’étaient pas gays. « Comrade Bob », n’a pas non plus hésité à dépenser des sommes indécentes pour chacune de ses fêtes d’anniversaire.

Acculé à la démission en 2017

En février 2016, le montant des agapes organisées pour ses 92 ans ont atteint les 800 000 dollars. Conscient que chaque festin était scruté à la loupe, le régime vieillissant de Mugabe semblait chaque année faire toujours plus dans la démesure. Comme un perpétuel pied de nez aux puissances occidentales, auxquelles le président zimbabwéen n’a jamais manqué d’envoyer des piques.

« Le Zimbabwe à genoux »

En octobre 2017, Robert Mugabe limoge son vice-président Emmerson Mnangagwa, sous la pression de son influente et ambitieuse épouse Grace, qui s’invite dans la course à sa succession. C’est l’erreur fatale. L’armée le lâche. Son parti, la Zanu-PF, et la rue également. Le plus vieux chef d’État en exercice de la planète, longtemps considéré indéboulonnable, est acculé à la démission le 21 novembre 2017. Il a 93 ans.

Il dénoncera plus tard un « coup d’État » et, plein de ressentiment, appellera à demi-mots, à la veille des élections générales de 2018, à voter pour l’opposition. « Il fut un formidable dirigeant dont le pouvoir a dégénéré au point de mettre le Zimbabwe à genoux », résume Shadrack Gutto, professeur à l’Université sud-africaine Unisa.

France 24 Avec AFP