Culture: les artistes de Goma formés sur la résolution pacifique des conflits par l’asbl Badilika

Une vingtaine d’artistes de Goma évoluant dans les domaines de la littérature, la poésie, le slam, le théâtre, le dessin, la peinture, l’humour, etc. ont été réunis en atelier de formation ce mardi 16 mars 2020 à Goma sous le thème: « l’analyse et la nature des conflits ».

Organisé par la clinique littéraire  » Badilika ! (asbl) », une structure encadrant les jeunes artistes en vue d’un changement positif au sein de la communauté, cet atelier a eu pour objectif, d’après Thaïs-Benjamin Akole Kisangala, un des organisateurs, d’outiller ces artistes sur leur rôle dans la résolution pacifique des conflits pour instaurer un climat de paix « dans notre région ravagée par des multiples conflits ».

Pour Ibrahim Ali, facilitateur du jour, on ne peut se passer du rôle des artistes dans la résolution pacifique des conflits au sein de la communauté vue l’influence qu’ils acquièrent à travers leurs différentes œuvres.

« Nous avons pensé orienter cette intervention vers les jeunes artistes d’abord pour les outiller sur comment se comporter eux-mêmes face aux conflits au sein de la société mais aussi parce que nous avions compris qu’ils peuvent donner des messages de paix ici et là, ils peuvent nous aider à résoudre les conflits et apporter le développement au sein de la société » a-t-il déclaré avant d’inviter tous les participants à cet atelier à être des ambassadeurs des enseignements reçus partout dans la communauté.

Monsieur Lebon Kashala, cadre de base du Quartier Himbi, invité à cette activité comme représentant des autorités, se dit réjoui de l’initiative de l’organisation Badilika d’avoir choisi un tel thème dans un contexte de conflits permanents dans la société, l’invitant à vulgariser ces genres d’enseignement dans toute la communauté.

« Je remercie l’équipe Badilika pour cette formation  qui permet de savoir comment résoudre les conflits dans notre milieu, dans nos familles et dans notre pays. Elle a bien fait d’outiller d’abord les jeunes artistes qui sont les acteurs majeurs dans le processus de résolution des conflits mais je veux ici lui recommander d’étendre ces enseignements pour faire parvenir ces messages à toutes les couches de la population, car c’est vraiment édifiant… »

Les artistes présents à cette activité se sont dits édifiés par les enseignements et ont promis de s’engager désormais dans la résolution pacifique des conflits qui les ont souvent opposés soit avec les autorités ou soit avec eux-mêmes, ou encore avec d’autres membres de la société.

Il sied de noter qu’à l’issue de cette activité, la clinique Badilika, sous l’appui de NPCYP, compte réunir à nouveau ces artistes pour une séance de travail, à l’issue de laquelle ceux-ci produiront en communs des œuvres artistiques portant des messages de paix destinés à la population, l’appelant à la résolution pacifique des conflits pour une paix durable.

 Emmanuel BARHEBWA

L’artiste congolais Josky Kiambukuta est décédé

L’artiste musicien de la RDC, Josky Kiambukuta est décédé dimanche 7 mars à Kinshasa, après une longue période de maladie. Né le 14 février 1949, ce chanteur et compositeur laisse une riche discothèque pour les fans de la rumba congolaise.

Josky Kiambukuta a rejoint le Tout Puissant OK Jazz de Franco Luambo Makiadi en 1973. En 1989 lorsque Franco, le leader de TP OK Jazz, meurt Lutumba Simaro, Madilu System, Ndombe Opetum et Josky Kiambukuta reprennent le flambeau du groupe.

Ils éditent plusieurs albums. « Chandra », un morceau de la rumba congolaise composée par Kiambukuta a fait un tabac au cours de ces années. Après des démêlés avec les héritiers de Franco, Josky et ses amis vont créer Bana OK [en lingala : les héritiers idéologiques de TP OK Jazz] en fin 1993.

C’est dans ce groupe qu’il a évolué jusqu’en 2001, année de son départ en France. il regagne Kinshasa en 2011 et 10 ans plus tard, il décède à l’âge de 72 ans.

Chandra, l’un des opus de Josky Kiambukuta

RDC: Les chefs coutumiers appellent l’Union Africaine à promouvoir le film « Panafrika la bête noire » du jeune réalisateur congolais, Sergens kabika Bashonga.

Réunis à la place de la liberté à Kinshasa dans le cadre de la commémoration du 136ème anniversaire de la balkanisation à Berlin du continent Africain, célébré le 26 février dernier; une célébration couplée avec la projection du film « Panafrika la bête noire » ; les chefs coutumiers des 26 provinces de la RDC ont ému les voeux de voir l’union africaine promouvoir ce film, vu le message panafricain qu’il contient.

D’après ces chefs coutumiers, « le temps où l’Afrique doit parler d’elle même est arrivé, d’où la réalisation de cette oeuvre cinématographique est une grande révélation qui dénonce les abus subis par les africains et conscientise ces derniers sur la prise en main de leur destin ».
« Nous appelons donc le chef de l’État qui est aujourd’hui président de l’union africaine à promouvoir cette oeuvre révélatrice de ce jeune Artiste ». a déclaré le chef NSTINGI dans son discours à la place de liberté.

Rappelons qu’au cour de cette cérémonie, 3 Grands prix ont été descernés à l’artiste cinéaste KABIKA dont: Une sfenx datant du 15 ème siècle remis par un des chef coutumiers, Un prix d’honneur en symbole d’afrique remis par le collectif des mouvements des panafricanistes pour la libération du Congo et de l’Afrique, le prix de la peau de léopard pour lui consacrer DOMTER DES LÉOPARD…

Emmanuel BARHEBWA

Décès de l’artiste Kizito Mihigo: Une année après, les fans congolais le pleurent encore

17 février 2020 – 17 février 2021, cela fait éxactément une année jour pour jour depuis que le célèbre artiste musicien rwandais Kizito Mihigo s’est éteint à Kigali au Rwanda.
Sa musique ayant transcendé les frontières de son pays, atteignant un grand public à travers le monde, un certain nombre de ses fans congolais se sont livrés à Kivu Nyota ce mercredi, pour exprimer leur angoisse causée par le vide que la disparition de cet artiste chrétien leur a laissé, il y a une année.

Pour Pascal, habitant de Goma, Kizito Mihigo n’est pas mort mais reste vivant grâce à la musique qu’il a laissée au monde.
« Pour moi, cet artiste est encore vivant. Je continue toujours à écouter sa musique et les messages profonds qu’elle contient. Il reste mon idole dans la musique chrétienne malgré tout… » déclare-t-il.

« Il choisissait des thèmes très édifiants dans sa musique. Il a chanté sur le pardon, la réconciliation, l’amour entre les peuples,… Et c’est ce qui m’a poussé à tomber amoureuse de sa musique. Les artistes comme lui sont vraiment rare dans notre région. J’aimais beaucoup Kizito Mihigo et je rêvais un jour le rencontrer.Malheureusement il est parti trop vite… Vraiment paix à son âme! » témoigne une autre parmi ses fans congolaises, sous couvert d’anonymat.

Le feu Kizito Mihigo est l’un des artistes qui ont su marqué l’histoire par leurs oeuvres, d’après les témoignages de ses fans au lendemain de l’annonce de son décès.
Le public congolais l’a réconnu surtout à travers le titre « Mes frères congolais » sorti en 2012, dans lequel l’artiste appelle ses « chers amis voisins à se mettre ensemble pour chanter la paix ».

Ce titre et bien tant d’autres chantés en français tels que « le pardon », « arc en ciel », « le pape François », ou d’autres chantés en Kinyarwanda se font toujours écoutés dans les rues de Goma et balancés dans certains médias de la place.

Né à Kibeho le 25 juillet 1981, Kizito Mihigo est décédé le 17 février 2020 dans sa cellule à Kigali. Le suicide serait à la base de son décès, d’après les autorités rwandaises. Une version contestée par un certain nombre des fans de l’artiste qui disaient je cite: « jamais un homme, d’une si grande vertu comme lui, aurait décider de mettre fin à sa vie »

Emmanuel BARHEBWA

Cinema: la sortie du film « Panafrika, la bête noir » de Sergens Bashonga annoncée pour ce 26 fevrier à Kinshasa

Le film sera projeté à l’académie des beaux arts de kinshasa le 26 février 2021 à partir de 16h30minutes, selon une annonce parvenue à Kivu Nyota ce lundi 15 fevrier 2021, relayée par ce réalisateur de Goma, capitale touristique de la République Démocratique du Congo.

La date correspond au jour de la clôture de la conférence de Berlin en 1986 en Allemagne.

Dans son film d’une heure et 25 minutes tourné en français, doublé en Kiswahili et sous-titré en anglais, le réalisateur Sergens aborde l’engagement citoyen pour relever les defis de l’heure.

Au cour d’ un entretien, sergens KABIKA BASHONGA précise que la sortie officielle de son film attend toucher des millieu des spectateurs au regard de son contenu à la fois intrigant et direct:
《Après près de 11 mois d’attente et de travail acharné, nous allons enfin sortir notre oeuvre,ici à l’académie des beaux arts de kinshasa à partir de 16h30 》 a-t-il déclaré.

La participation à la soirée au cours de laquelle le réalisateur congolais Sergens, qui prend son envol deja , est conditionnée par une invitation ou un ticket moyennant 10 dollars conclut-il.

Flavien Muhima

Goma : « Panafrika, La bête noire », un film du réalisateur congolais Sergens Bashonga au-devant de la scène en février 2021.

Deux dates retenues pour la sortie officielle du film titré « Panafrika, la bête noire » du Réalisateur Sergens Kabika Bashonga avec sa maison de Production Afrika Negre Films, le 26 février 2021 à Kinshasa et le 04 avril 2021 à Goma Nord-Kivu.

Par ce titre captivant, le natif de Goma entend conscientiser l’Afrique et ses enfants en lançant un appel solennel du retour à l’authenticité.

En illustration, « Panafrika, la bête noire est un long métrage ayant été développé et interprété par des acteurs talentueux de Goma. Outre, l’appel ne reste pas néanmoins restreint comme le dévoile le réalisateur » Je rêve d’une Afrique réunie, une Afrique consciente et libre d’agir ».

Et de préciser

« Le projet de ce film me tient à cœur, aux côtés de mes autres réalisations, je suis tombé amoureux allié de cette création…. Quant au but, à travers ce film, j’interpelle les afro-descendants de l’Afrique à faire comeback vers les valeurs ancestrales (surtout culturelles) afin de refaire notre contient, de le redonner son éclat d’antan…. » a laissé savoir le réalisateur au cours d’un entretien avec la rédaction de culturecongo.com

Avec l’appuie logistique du centre Yole Africa, le réalisateur Sergens Kabika Bashonga se dit prêt pour ce grand événement et que sa bataille pour une vulgarisation forte de ce grand message que porte le film s’avère la plus importante.

A en croire certains des acteurs, ce film ne sera pas qu’une simple vidéo, par contre il aura entre ses images, une grande idéologie à transmettre et une peinture à passer sur la perception du cinéma local.

A noter que les activités de mise au point avec les acteurs d’ici et d’ailleurs sont à leur niveau d’en-haut.

Signalons également que le réalisateur Sergens Kabika Bashonga est bel et bien à l’aurore de sa carrière dans le cinéma avec un nombre important des productions en bonne évolution. Actif dans son domaine, il est trop souvent, vu sa casquette officielle derrière les caméras, mais aussi au-devant de la scène de son art. Le rendez-vous est donc pris pour la sortie officielle du long métrage « Panafrika, la bête noire » en février 2021.

Alexis Kant/ Culture Congo via KivuNyota