Mesure Anti-2ème vague suspendant les cours: A Goma, les enseignants de la FOSSYNAT exigent la levée avant le 19 janvier

Réunis en assemblé général mercredi 13 janvier à l’institut Tupendane, les enseignants de Goma, membres de la FOSYNAT (Force syndicale National) viennent de se prononcer sur la situation que traversent les élèves et étudiants actuellement face à la mesure suspendant les cours dans les écoles et universités depuis le 17 décembre 2020 jusqu’à nos jours.

A en croire Bahala Shamavu Innocent, président de cette structure, qui s’est confié à la presse à l’issue de cette assemblée générale, les enseignants s’indignent contre cette mesure et la juge d’innoportune vu que les bars, restaurants, terrasses, salles de fête, transport en commun, voyages, et plusieurs autres services fonctionnent normalement.

Poursuivant ses dires, Bahala Shamavu indique que les ensegnants exigent la réouverture des cours d’ici le 19 janvier. Dans le cas contraire, poursuit-il, les enseignants comptent déscendre dans la rue avec toutes les couches de la population qui soutiennent leurs démarches (mouvements citoyens, parents, députés, élèves et étudiants, etc,..) pour contraindre les autorités à surseoir la mesure suspendant les activités scolaires et académiques et permettre aux élèves et étudiants de régagner le chemin de l’école.

Le président de la FOSYNAT prévient également que si la situation démeure sans suite, le 20 janvier prochain, les mêmes enseignants se rendront au bureau du ministre provincial de l’éducation pour trouver des explications.

Pour sauver l’année en cours, conclut-il, nous appellons les citoyens congolais à l’interieur du pays tout comme à l’exterieur, de faire une pression extraordinaire aux autorités.

Notons que c’est depuis le 18 decembre de l’année dernière que les autorités congolaises ont décidé de suspendre les activités scolaires et académiques dans toutes les écoles et universités de la RDC, dans le cadre de la lutte contre la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, observée au pays.

La rédaction

GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN RDC ; 2020-2021 s’annonce pire que l’année covid19 !

Voilà plus ou moins deux mois que les écoliers et élèves de la République Démocratique du Congo ont repris, à pas pesant, le chemin de l’école pour 2020-2021 après une année 2019-2020 tintamarresque, coiffée par des résultats proclamés avec hésitation, tantôt…plutôt la réussite ou l’échec, selon une projection subjective ancrée dans les chefs des responsables d’établissements. Il n’en demeure pas moins d’ailleurs, que les résultats des Examens d’Etat dont le programme a été fabricoté en dernière seconde, demeurent jusqu’à ce jour contestés, peu importe l’avènement de la pandémie mondiale de COVID19 qui n’aura que chambardé le désordre béant que l’annonce de la gratuité avait d’avance crée dans ce secteur. 

Cette année encore, des syndicats commencent à se mordre le petit doigt pour observer la matérialité de la gratuité en ce qui concerne l’enseignement primaire ; gratuité proclamée à sermon magistral par le Président de la République Démocratique du Congo à l’aurore de l’ouverture de l’année scolaire 2019-2020, reconduite par analogie encore cette année.

En province du Nord-Kivu par exemple, on fait face à un retour dans l’histoire. En effet, le concret ne se manifeste toujours pas après plusieurs mouvements des grèves organisés par les Syndicats des enseignants d’école publiques, conventionnées protestantes et catholiques, la Force Syndicale Nationale dite « la base », pour ne citer que ceux-là ; pendant que le Secrétaire Général à l’EPST M. Jean-Marie MANGOBE n’a eu aucun scrupule de marteler cette fallacie de la propagande fatshiste qu’est la gratuité.

Conséquence :
La résilience se forme autour de la promesse du chef de l’Etat quant à la gratuité. Du coup,les réunions des enseignants se sont multipliées les deux premiers mois après la rentrée des classes. Certains sont pour une paye clandestine que supporteraient les parents d’élèves, d’autres cependant couvrent cette manigance par des grèves non sèches, enfin une autre frange d’enseignants vire vers la démotivation, et ne dispense plus les cours comme il est d’exigence.

Bien encore, certains Chefs d’Etablissement qui ont trouvé en début de cette année cette démarche de gratuité une catastrophe à la fois de procédure et de matérialité, se sont vus interpellés par l’autorité judiciaire pour avoir demandé auprès des parents une prime. Plus concrètement, cas est du Préfet de l’Institut MAJENGO, une école conventionnée protestante dans le quartier Mabanga-Nord, celui de l’Institut Saint Michel, conventionnée Catholique au quartier KATOYI, le Directeur de l’Ecole Primaire HIMBI, celui de l’EP ASIFIWE ; le Préfet de l’Institut KYESHERO, celui de l’Ecole du Cinquantenaire, de l’Institut BYAHI (qui partage la même enceinte que l’Institut MWANGA) figurent parmi ceux qui ont reçu la mise en garde des instances judiciaires.

L’année dernière, faut-il aussi le rappeler, certains chefs d’établissements à l’instar du Révérend Abbé Floribert MALEMO KIHUO du Collège MWANGA de Goma, pour ne citer que ce seul cas concret, ont été aussi la cible des poursuites pour « avoir désobéi au mot d’ordre de la gratuité ».

Quel défi dans la paye des enseignants ?

Le ministère de l’Enseignement Primaire, secondaire et Technique (EPST) confirme à coup de marteau que des mesures pratiques sont prises pour matérialiser cette vision du chef de l’Etat : le Service de Comptabilité et Paye des Enseignants SECOPE au Nord-Kivu, par exemple a été, l’année scolaire dernière, la cible d’au moins deux sit-in des enseignant qui exigeaient plus de clarté sur la question des listings qui ne répondaient pas aux avenants des enseignants.
132 mille unités ont été servies par paliers depuis l’année dernière, se félicite le Ministère chapoté par M. Willy BAKONGA.
Dans son rapport d’évaluation pour la paye d’octobre, le ministère de l’EPST a claqué son petit doigt de maintenir le bon cap de ce 132mille anciens professionnels de la craie à travers le pays auxquels se sont ajoutés quelques 58 mille nouvelles Unités (NU) qui ont reçu leur cagnotte en attendant que les Non-payés (NP) retrouvent eux-aussi leurs comptent crédités par l’Etat congolais pour leur mission noble d’éduquer la jeunesse congolaise.
Sur un budget de 6,8 milliards de dollars américains projeté pour l’année 2021, il convient de se poser la question de savoir quelle proportion l’Etat congolais a attribué à la gratuité de l’enseignement primaire pour corriger les erreurs de l’année écoulée.

Que disent les syndicats ?

Ce rapport de fin octobre brandi par le ministère de tutelle depuis des bureaux climatisés de Kinshasa, sont de loin contestés par les syndicats des enseignants à l’arrière-pays qui parlent d’une désorganisation totale dont sont victimes les professionnels de la craie.
Le SYNEP (Syndicat National des Enseignants d’écoles protestantes) en province du Nord-Kivu ne cache pas le terme de « népotisme » qui caractérise cette paye. Elle parle d’une paye exécutée au moins à 40% sur le terrain, sous la barbe impuissante des services attitrés, à qui d’ailleurs cela profiterait ;
Dans la province éducationnelle, poursuit ma source, 1.648 enseignants ont été répertoriés pour la paye du mois d’octobre, mais seulement 600 ont été servi, 1048 autres sont abandonnés à leur triste sort. Cette paye sélective qui est de coutume depuis, poursuit le SYNEP.
L’année dernière, au moins 200 enseignants ont réussi le test pour la promotion d’Inspecteurs, mais il se dégage amèrement que leur salaire de la gratuité tshisekediste ne lâchent pas leurs poches, bien que ces bienheureux inspecteurs ont consenti de céder leurs places respectives à de nouvelles unités enseignantes qui donnent cours sans jamais espérer à une prochaine paye.

Le calendrier scolaire, sera-t-il respecté ?

Si l’année dernière, au moins six mois ont été consacrés à la riposte au corona virus, cette année, le calendrier prévoit des réajustements des dates. Déjà au 24 décembre, les enseignants devront remettre aux élèves les résultats de la première période. Entre temps, au moins 25 congés sont programmés pour cette année de 222 jours qui doit se clôturer au 23 juillet 2021 selon le calendrier Du Ministère de l’EPST ; les grèves en coulisses des enseignants ne sont pas une chose à craindre, comparées au manque de motivation en classe qui est non sans impact sur la qualité de la crème intellectuelle en pleine formation dans la gratuité.

Pour lever ce paradoxe entre discours politique qui relève d’une volonté manifeste et la matérialisation de la gratuité en elle-même ; des experts abordés par Kivu NYOTA Magazine corroborent les rapports de certaines organisations du système des Nations-Unies et autres qui suggèrent qu’en principe, la gratuité devrait être le fruit d’un processus de plus ou moins 5 ans d’essai-erreur avant toute annonce, puisqu’après ce délai, l’Etat congolais aurait une idée claire sur les contraintes et les détours possibles qu’exigerait cette gratuité. A ce propos, des experts du ministère l’enseignement préconisaient au départ, un budget de deux milliards de dollars américains réévalués au courant de l’année écoulée par les observateurs avisés qui cogitent au même moment que l’annonce du chef de l’Etat congolais est en train de voler en catastrophe sur tous les cieux mensongers.

Flavien MUHIMA

RDC-Rentrée scolaire 2020-2021: Après sept mois sans cours,tout le monde n’est pas prêt pour commencer

C’est officiel,les élèves de toutes les écoles de la RDC reprennent finalement les cours lundi 12 octobre 2020. C’est également la date qui marque la rentrée scolaire pour la nouvelle année 2020-2021. Environs sept mois après; alors que certains parents semblent moins prêts pour envoyer leurs enfants à l’école, les élèves sont plus que détérminés pour démarrer les activités, pendant que les enseignants posent encore un certain nombre de doutes. C’est le constat fait par votre rédaction à la veille de cette rentrée scolaire.

Comparativement aux années précédentes l’ambiance qui règne aux jours précédents la rentrée scolaire n’est pas très visible cette année. L’engouement qui s’observe dans les marchés des fournitures scolaires( uniformes,cartables, cahiers, et autres objets classiques) est faible par rapport aux années antérieures, a-t-on constaté.

Joyce Musafiri, une vendeuse des objets classiques rencontrée dans une papéterie du centre ville de Goma nous relate ce qui suit: « Nous sommes samedi aujourd’hui, à la veille de la rentrée scolaire mais le stock est encore grand. Lors des années antérieures, à un jour comme celui-ci, les clients étaient plus nombreux et le stock se serait déjà épuisé…Cette année,les clients sont moins nombreux et la vente évolue à pas de tortue. » renseigne-t-elle.

L’observation de Joyce se confirme par les propos de certains parents rencontrés dont les plaintes sont liées surtout du côté financier.
« J’ai appris que la rentrée scolaire c’est pour ce lundi. Mais faute de moyens, je vais chercher tout simplement quelques cahiers et des stylos pour permettre à mes enfants d’aller suivre les cours. Quant aux cartables, uniformes et autres objets classiques, ils pourront utiliser ceux de l’année passée dans un premier temps.Je n’ai pas le choix de toutes les façons.Vous savez vous-même la situation que nous traversons actuellement. » indique Linda, mère de 5 élèves.
A un autre parent d’ajouter: « Cette rentrée scolaire intervient dans une période où tout le monde cherche à se stabiliser financièrement après la crise du corona virus. Il est impossible pour nous de répondre à 100% les besoins des enfants pour cette rentrée scolaire. Voilà pourquoi les enseignants devront nous comprendre un peu et accepter les enfants tels qu’ils se présenteront ».

Les élèves attendent la rentrée des classes avec impatience

Peu importe les difficultés financières auxquelles sont confrontés leurs parents, les élèves n’attendent rien d’autre à part la reprise des cours. Ils ont soif d’étudier après près de sept mois passés à la maison.
 » Mon nom c’est Judith. Cette année je passe de la 8ème primaire en 1ère secondaire. J’attendais ce moment depuis longtemps. Les études m’avaient déjà manquée. Nous sommes déjà fatigués de rester à la maison. »
Gauthier Heshima,un autre élève, souhaite que les problèmes de l’année passée ne se reproduisent plus cette année.
« Nous sommes plus que prêts pour réprendre le chemin de l’école. Nous voulons que cette année scolaire se termine en paix. Qu’il n’y ait plus de grèves ou de corona virus encore. Que nos autorités prennent des dispositions pour que les problèmes de l’année passée ne reviennent plus cette année. »

Les enseignants hesitent encore

Les professionnels de la craie rencontrés, même s’ils disent être prêts à répondre à l’appel de leur hierarchie,celui de reprendre le chemin de l’école; ils hesitent encore quant à certains aspects téchniques liés à la dispensation des enseignements cette année.
« Comme tout travailleur, nous allons bel et bien répondre à l’appel de nos employeurs en nous présentant aux cours le lundi. Néanmoins, je doute encore de l’effectivité des enseignements et du respect du programme national cette année. » nous fais savoir Guylain Chimeshula,un enseignant de la place.
« Les matières non vues l’année passée suite à la suspension des cours à cause du corona virus, risquent d’empieter sur celles de cette année. L’enseignant actuel, poursuit-il, se verra dans l’obligation de revenir sur ces matières avant d’entammer celles de cette année,pour une bonne compréhension des apprénants. »Cela aura un impact sur le respect du programme national ».

Guylain estime que le gouvernement devrait réajuster le programme et leur donner la possibilité de revenir sur les matières non vues l’année passée, en uniformisant le programme. Sans cela, pense-t-il, il risque de s’observer un desordre dans la dispensation des cours, l’enseignant ne sachant pas par où commencer.

Le corona virus étant encore présent au pays, le gouvernement en confirmant la reprise des cours pour ce lundi 12 octobre, a souligné que le port des masques restera obligatoire dans toutes les écoles de la RDC, le respect des gestes barrières de lutte contre la propagation de la Covid-19 également.

Emmanuel BARHEBWA

Diocèse de Goma: »La vente obligatoire des fournitures scolaires désormais suspendue dans les écoles catholiques »(Abbé Henri Chiza, nouveau coordinateur diocésain)

Le nouveau coordinateur provincial et diocésain des écoles conventionnées catholiques du diocèse de Goma, l’abbé Henri Chiza Balumisa a réuni ce vendredi 09octobre2020 les chefs d’Établissements des écoles catholiques du diocèse. Objectif: Donner des directives à suivre au cours de la nouvelle année scolaire 2020-2021 dont la rentrée est prévue pour ce lundi 12 octobre 2020.

L’abbé Henri Chiza, après avoir insisté sur la consolidation et la pérénisation de la gratuité à l’école primaire précisant que les frais de motivations sont totalement supprimés dans toutes les écoles conventionnées catholiques, est revenu sur la question de la vente des fournitures scolaires.
« Les écoles ne sont pas des lieux de commerce. Aucune école catholique ne pourra plus se livrer dans la question de vente obligatoire des fournitures scolaires: uniformes, journal de classe, cahier de communication ou autres objets. Les élèves devront aller acheter au marché les fournitures scolaires » a-t-il déclaré.
Si jamais, ajoute-t-il, « les parents d’une école, en collaboration avec les chefs d’établissement,trouvent mieux d’uniformiser, alors le prix fixé par l’école devra se conformer au prix du marché. Mais sinon l’interdiction de vente obligatoire des fournitures scolaires est formelle. Les éléves doivent se sentir dans la liberté quant à ce. »

Retenons que l’abbé Henri Chiza Balumisa, nouveau coordinateur provincial et diocésain des écoles conventionnées catholiques en diocèse de Goma a pris officiellement ses fonctions lundi 05 octobre 2020. La cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur, l’abbé Daniel Kitsa, s’est tenu au complexe scolaire Mama Mulezi de Goma.

Emmanuel BARHEBWA

Goma : JEAN MARI MANGOBE SECRETAIRE NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT AU NORD-KIVU POUR UN ATELIER AVEC LES ENSEIGNANTS.

Dans une interview accordée à la presse ce mardi 29 septembre 2020 à l’aéroport international de Goma, le secrétaire national de l’enseignement en République Démocratique du Congo a dit être venu à Goma pour une formation avec des enseignants sur le nouveau programme d’éducation  à la vie familiale. Jean Mari Mangobe montre sa motivation avec comme objectif la formation de la jeunesse pour une intégration dans la communauté. « Le fonctionnement  de l’enseignement primaire secondaire et technique avec les notions des bases pour booster la jeunesse et l’éducation »

La date de début de la formation n’a pas été révélée à la presse mais la rentrée scolaire est bel et bien maintenue pour le 12 octobre prochain.

                                                                                                                                                  RICARDO OLENGA.

Goma : Un nouveau préfet à la tête de l’Institut Mwanga

L’institut Mwanga, dans le diocèse de Goma a un nouveau préfet. Il s’agit d’un autre prêtre du même diocèse, l’abbé Jacques LETAKAMBA. L’information est contenue dans la nouvelle mise en place du diocèse de Goma signée par l’évêque de Goma, SE Mgr Willy Ngumbi ce lundi 21 septembre 2020. L’abbé Jacques LETAKAMBA remplace l’abbé Floribert MALEMO qui a dirigé l’école pendant plus de dix ans et qui est maintenant envoyé à diriger le philosophât Mgr BUSIMBA.

Né en 1966, Jacques LETEKAMBA a été chancelier du diocèse de Goma. Après son Doctorat à l’université Paul-Verlaine de Metz en France, il est professeur au grand séminaire du diocèse ainsi qu’à l’université catholique la Sapientia.

Nous lui souhaitons bon vent pour sa nouvelle nomination à la tête de cette grande école du diocèse.

Patrick BASSHAM