les marchés de Goma vides, seulement quelques vendeurs de nourritures peuvent y etre observés. ceci intervient au lendemain de l’annonce par le gouverneur militaire à la population d evacuer certains quartiers de la ville. Depuis minuit un deplacement massif de la population s observe vers la cité de Saké
Eruption Nyiragongo : Le NPCYP invite toutes les communautés à cohabiter pacifiquement et à l’entraide mutuelle pour une meilleure résilience
Le secrétaire exécutif du National Partnership for Children and Youth in Peacebuilding (NPCYP) convie toutes les communautés à se souder pour mieux se résilier après l’éruption volcanique du Nyiragongo ce samedi 22 mai 2021. Au cours d’une interview exclusive accordée à Kivu Nyota, Steven Malaki attire l’attention de la population sur le danger que représente encore le volcan Nyiragongo avec les tremblements de terre qui continuent à être sentis à Goma et aux environs. « L’éruption volcanique est une catastrophe naturelle imprévisible et particulièrement dangereuse en raison de ses effets destructeurs. » Pour le chef exécutif de NPCYP, le danger que représente cette catastrophe affecte tout le monde quelle que soit son origine. « Les tremblements de terre conséquents à cette catastrophe peuvent aussi causer de sérieux dégâts matériels et humains sans tenir compte de la race, de la religion ni de la tribu de ses victimes parmi lesquelles les enfants et les jeunes. »
Steven Malaki pense qu’il est grand temps pour toutes les communautés de se souder en vue d’affronter avec une seule main la situation de crise actuelle. « Pendant cette crise, nous jeunes, ensemble avec toutes les communautés, nous sommes appelés à nous unir, à cohabiter pacifiquement, à nous entraider pour une meilleure résilience. » Il invite aussi à la compassion et à la générosité envers ceux qui ont été directement touchés par la dernière éruption et surtout à rester prudent en respectant les mesures de prévention dictées par les autorités. « Volons aussi au secours des victimes qui ont perdu leurs biens, leurs proches. Respectons les mesures de prévention données par les autorités et les organisations compétentes. »
La dernière éruption du volcan Nyiragongo s’est arrêtée à Buhene dans le territoire de Nyiragongo proche de Goma et a causé jusque maintenant plusieurs dégâts, maisons calcinées par le feu et plusieurs pertes humaines dans cette partie du Nord-Kivu (Buhene) qui a été il y a quelques semaines le théâtre d’affrontements entre communauté suite à un conflit inter-ethnique qui avait causé plusieurs dégâts.
Le NPCYP est un réseau d’organisations qui travaille en faveur des enfants et des jeunes pour la cohabitation pacifique. Le projet qu’il exécute actuellement, Action des Jeunes pour la Paix, a permis à plusieurs organisations des jeunes à pouvoir contribuer à la cohabitation pacifique dans le Nord et le Sud-Kivu.
TOURISME : Les opérateurs du Nord-Kivu échangent avec les délégués du ministère national autour de la loi sur le tourisme en RDC
Ces échanges ont eu lieu au cours d’un atelier organisé ce lundi 08 février avec une délégation du ministère national du tourisme en provenance de Kinshasa, portant sur la vulgarisation de la loi-cadre qui régit le secteur du tourisme en République Démocratique du Congo.
Ont pris part à cette séance, à en croire les organisateurs, tous les opérateurs tenanciers des établissements d’hébergement, de restauration, de sites touristiques, des agences de voyage, de transport touristiques, bref. tous les opérateurs économiques du secteur du tourisme.
Pour maitre Achille MALAMBA, un des intervenants dans cette rencontre, ces échanges répondent à un ordre du ministre national du tourisme qui souhaite que soient vulgarisés les textes règlementaires de son secteur afin d’améliorer la collaboration entre l’Etat et tous ses partenaires dans le secteur du tourisme.
« C’est un ordre que Son Excellence le ministre Yves BUNKULU ZOLA nous a donné, de venir vulgariser la loi, les textes règlementaires… Vous savez que depuis 2018, nous avons une loi fondamentale, une loi cadre qui régit maintenant le secteur du tourisme, un secteur qui, hier était dépourvu de pareil cadre…voilà ce qui justifie notre présence ici » déclare-t-il avant d’exhorter tous les opérateurs économique du secteur à respecter la loi et les textes règlementaires pour éviter des sanctions.
Si certains participant ont, séance tenante, dénoncé ce qu’ils qualifient de tracasseries de la part de certains agents de l’Etat qui viennent percevoir des taxes non reconnues par le ministère du tourisme, d’autres se sont plaints du retard dans la livraison de certains documents de la part des autorités, ou du désordre dans la reconnaissance des hôtels sans ou avec étoile, pour ne citer que ces plaintes.
Toutes ces questions ont trouvé leurs réponses de la part des délégués du Ministre Yves ZOLA, qui ont appelés les participants, qu’ils qualifient de « partenaires privilégiés de l’Etat », à favoriser un climat d’entente et de collaboration avec les agents de l’Etat tout dans le strict respect de la loi en vigueur.
Emmanuel BARHEBWA
Nord-Kivu : Agro Vision Group (AVG),une association d’étudiants,en guerre contre la faim en RDC
Présente dans les domaines de l’agriculture et l’élevage depuis 3 ans, en 2017 ; cette association d’une vingtaine de jeunes étudiants, majoritairement en agronomie dans différentes universités de Goma, se fixe le challenge d’améliorer ces domaines d’intervention pour couvrir plus de ménages. Agro Vision Group veut devenir la référence dans la production, la transformation et la vente des produits agroalimentaires à partir de l’Est de la RDC.
L’association a tout d’abord commencé par les cultures maraichères pour palier au problème de carence en produits agroalimentaires ; c’est surtout pallier à la problématique du recourt à l’importation pour avoir ces denrées.
Outre la culture de la tomate, des choux et d’autres légumes, ces jeunes ont ensuite élargi leurs activités à la patate douce, la pomme de terre et autres tubercules qui remplissent des tonnes de productions chaque année.
La troisième option pour suppléer à la qualité de l’alimentation des populations de la région, l’organisation AVG a procédé par l’élevage des lapins et l’apiculture pour la production du miel.
Selon Eric KAYANDI, ce challenge de trois ans est surplombé d’énormes difficultés d’ordre infrastructurel et financier pour améliorer la qualité et la quantité des denrées que AVG entretient dans les périphéries de Goma à l’Est de la RDC, à l’instar des agglomérations de MUJA et MUGUNGA, respectivement en Groupement MUJA dans le territoire de Nyiragongo et dans la commune de KARISIMBI.
« Il nous est tout à fait difficile d’avoir accès aux champs dans la région de Goma qui est une zone urbaine. En palliative, nous procédons par une location des espaces insuffisants dans les zones péri-urbaines avec un poids sur le cout de transport. L’insuffisance de l’outil de travail fait un autre défaut ; nous recourrons à un autre prêt pour y remédier… nous sommes en face de l’insuffisance des moyens pour nous procurer des vastes étendues qui vont nous permettre de multiplier nos cultures » lâche le coordonnateur de AVG à Kivu Nyota.
L’AVG crie à un délaissement des autorités académiques et étatiques qui, en principes devraient les accompagner dans l’initiative.
Les cultures sont à ce jour supportées par une vingtaine des jeunes encore à l’Université, qui ne peuvent compter que sur leurs propres poches et sur le soutien de certains parents qui voient en eux une opportunité de développer le pays dès le jeune âge, poursuit le responsable de AVG, qui se félicite de voir chaque jour ses collègues acquérir de l’expérience dans le domaine de l’agriculture, l’apiculture et l’élevage des lapins.
Eric KAYANDI sollicite enfin un accompagnement des autorités à tous les niveaux : académiques et étatique, pour maintenir cette initiative au bon cap.
Emmanuel BARHEBWA
Goma: célébration de la J.I.de l’arbre là où le déboisement se porte mieux
La journée internationale de l’arbre, célebrée le 05 décembre de chaque année, n’est pas passée inaperçue cette année en ville de Goma. Tombée un certain samedi, cette journée a éte marquée par des activités de réboisement, des campagnes de sensibilisation sur les effets du déboisement, des manifestations culturelles axées sur le rôle de l’arbre,etc. Des activités jugées indispensables par certains environnementalistes, au vu du niveau de déforestation très inquiétant, que Goma et ses environs atteignent à ce jour.
Pour Esaïe MBUMBA, point focal des volontaires des nations unies en province du Nord-Kivu, que Kivu Nyota a rencontré à l’issue des activités de sensibilisations et de reboisement que son organisation a ténues à l’école du Cinquantenaire samedi 05 décembre, « Il a été question de susciter les élèves[d’abord] à avoir la culture de l’arbre, leur montrer l’importance de l’arbre dans notre environnement, à l’heure où des alertes se multiplient ça et là sur le réchauffement climatique ».
Cette activité, a-t-il ensuite indiqué, a coincidé avec la journée internationale du « volontariat », un concept qui invite tout le monde à un esprit de sacrifice pour l’intérêt de tous. D’où, selon lui, planter des arbres s’inscrit également dans le cadre de ce concept de volontariat.
D’autres activistes environnementalistes, ont saisi cette opportunité pour présenter des statistiques sur le niveau inquietant de la déforestation que la ville de Goma a atteint et les dangers que coure celle-ci si la tendance reste la même.
Près de 20 tonnes de braises consommées chaque semaine à Goma
La ville de Goma enregistre régulièrement plus de 800 sacs de braises, soit plus de 28 tonnes de braise l’équivalent de 146 gros arbres, ce qui équivaudrait à plus ou moins 1 hectare d’arbres coupés par semaine suite à la carbonisation.
Cette révélation nous a été faite par IYAMUREMYE IBRAHIM, vice-président de l’association des Vendeurs et exploitants des ressources forestières et Agro-pastorales AVERFA/ASBL, une association regroupant les carbonifères, fournisseurs et vendeurs de la braise et autres ressources agro-pastorales en ville de Goma, en province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.
D’où provient la braise consommée en ville de Goma ?
Chaque jour, plusieurs camions, font l’entrée dans la ville en l’approvisionnant en braise, en provenance des territoires de Masisi, Walikale, Beni, Lubero, Rutshuru et Nyiragongo, au Nord-Kivu et les contrées d’Idjwi et Kalehe, au Sud-Kivu voisin.
IYAMUREMYE IBRAHIM, indique que ces statiques sont seulement celles qui concernent son association et n’exclut pas la thèse d’une augmentation des statistiques.
Parlant de la proportion de la population dépendant de la braise dans la ville Volcanique, celui-ci revele qu’à Goma, plus des 3 quarts de la population cuisent leurs aliments en utilisant la braise et la demande demeure croissante.
Très moins nombreux, affirme-t-il, sont ceux qui se servent du courant électrique.
Quel danger pour l’environnement ?
Selon les estimations des experts, le commerce de la braise en ville de Goma ravit à la RDC, plus de 52 hectares de son patrimoine forestier, ou 2028 hectares d’arbres détruits par an ; à travers toute la République, rien qu’en ne se référant qu’aux quelques villes du pays. Un pas vers la désertification non ?
S’il faut pousser la reflexion plus loin en se posant la question de savoir quelle surface forestière perdrait la RDC dans les 5 prochaines années, on notera que dans le même rythme, 10140 hectares seront perdus d’ici 5 ans, proportions évoquées sans tenir compte des milliers d’hectares qui se déciment, soit à la recherche des terres cultivables, soit à la recherche des bois de chauffe ou de construction, soit à la recherche des planches, pour la fabrication des meubles, la construction des charpentes et des constructions des maisons en planches.
Que faire?
Cette question, nous l’avions adressée au vice-président de L’AVERFA, après avoir reconnu que les activités de son association participent aussi à la destruction de l’environnement qu’il venait d’évoquer.
« Depuis un certain temps, nous nous sommes engagés dans la plantation des arbres dans les différents sites d’où nous tirons la braise, nous sensibilisons également nos membres, qu’à chaqu’abattage, on doit planter d’autres arbres, pour compenser les pertes. Nous avons acquis un grand champ à Kalembe dans le Masisi, pour que nous ayons un grand reboisement propre à nous, nous sommes en quête d’un autre dans le territoire de Rutshuru » a repondu IYAMUREMYE IBRAHIM.
Au-delà de cela, l’AVERFA sensibilise ses membres à abandonner progressivement l’activité de vente des braises, et embrasser d’autres secteurs tels que définis par son statut juridique couplée à une autorisation de fonctionnement, explique IYAMUREMYE IBRAHIM qui ajoute que les membres de son association sont libres d’entreprendre dans des dépôts des vivres, la vente d’huile de palme, la vente des produits agropastoraux divers et l’exercice l’élevage.
311 000 hectares des forêts Congolaises sont détruits chaque année, depuis 1990, selon les données de l’organisation mondiale pour l’alimentation FAO. D’où, une nouvelle politique de gestion forestière s’impose pour ne pas courir le risque de la désertification dans les temps les plus proches de ce pays, malgré son immense potentiel forestier.
Emmanuel BARHEBWA et John TSONGO
Goma : Des jeunes chrétiens luttent contre la pollution des eaux du lac Kivu
Le lac Kivu qui constitue l’unique source d’approvisionnement en eau pour la population de Goma court aujourd’hui un grand risque de pollution. Ce qui risque d’engendrer un impact négatif sur les bonnes conditions environnementales et sanitaires des habitants de cette ville suite aux nombreuses immondices biodégradables et non biodégradables qui y sont jetées régulièrement et sont visibles au bord du lac.
Pour prévenir à ce risque d’une catastrophe environnementale dans les tout prochains jours, les jeunes volontaires de Goma réunis au sein de l’Association des Jeunes chrétiens pour la protection de l’environnement procèdent ces jours-ci au ramassage de ces immondices dans le but de protéger l’environnement de Goma qui dépend aussi de ce lac Kivu.
Pour le révérend père Jean-Pierre Mutaka, président du Conseil d’administration de cette association des jeunes de Goma, « il était plus qu’important de ramasser ces déchets, car la santé de la population de cette ville en dépend ».
« L’eau c’est la vie dans toute sa diversité. Si nous n’agissons pas aujourd’hui nous allons participer à notre propre destruction de l’environnement. C’est la raison de ce geste posé par ces jeunes chrétiens. C’est un exemple à suivre. Tout le monde doit leur emboiter le pas. Nous devrons protéger la planète et surtout notre ville de Goma », a-t-il déclaré.
Ces immondices sont visibles au bord du marché dit « Kituku » qui est très fréquenté par les populations de Goma.
Le geste de l’AJCPE est à la fois un bel exemple à suivre et une interpellation au sens du civisme pour tout Congolais pour protéger notre environnement.
« Nous sommes appelés à jeter les immondices dans des endroits appropriés comme des dépotoirs », a conclu le révérend père Jean-Pierre Mutaka.
Le Potentiel/M. Boasi, Correspondant au Nord-Kivu