Goma/Gratuité de l’enseignement: Les enseignants s’insurgent contre les interpellations et intimidations de leurs collègues et promettent faire un sit- in au parquet général ce jeudi (Bahala SHAMAVU)

« La situation qui peut ruiner l’éducation au Nord-kivu est orchestrée par le parquet général de la ville de Goma », a déclaré
dans une interview à Kivu Nyota ce mardi 24 novembre 2020, le président de la Force Syndical National des enseignants,Innocent Bahala shamavu

D’après cet enseignant de la ville de Goma, un groupe d’individus est entrain de proceder ces derniers jours aux interpellations des chefs d’établissements des écoles de Goma au niveau du parquet pour des raisons non encore illucidées.
Après analyse ce dernier pense que ses interpellations comptent handicaper une fois encore l’éducation dans la ville de Goma et dans la province en général au sein des écoles au moment où les écoles sont entrain de fonctionner correctement grâce aux partenairiats conclus avec les parents qui ont pris la conscience de la situation chaotique et économique que traverse le pays qui bloquerait la matérialisation de la gratuite.

Bahala Shamavu confirme avoir réçu lui-même des invitations du parquet envoyé aux chefs d’établissements des écoles publiques sans motifs valables. « trop c’est trop », tonne-t-il, promettant que ce jeudi ils vont descendre au parquet avec les élèves pour reclamer la liberation de ces chefs d’établissements et pour dire non aux intimidations dont continuent à faire face plusieurs enseignants ces derniers temps. Le président de la FOSSYNAT demande aux autorités de laisser les citoyens responsables accomplir librément leurs responsabilités en ce qui concerne l’éducation de leurs enfants soulignant que le gouvernement a déjà montré ses incapacités de matérialiser son projet sur la gratuité. À l’en croire,le gouvernement n’a pas donné ce qu’on appelle le 2 ème et le 3 ème palier et qu’un enseignant est payé 140 dollars et cela est donné à moins de 40 enseignants qui donnent cours dans des écoles primaires. D’où ,selon lui,il n’y a pas encore gratuité effective de l’enseignement en République démocratique du Congo .

Ricardo olenga .

Rutshuru/Conflits Hutu et Nande: Le calme est entrain de revenir progressivement (Justin kuya, Administrateur du territoire)

Une délégation technique a fait la ronde de Rutshuru ce lundi 23 novembre 2020 , pour palper du doigt la situation sécuritaire dans cette partie de la province du Nord – Kivu.
Conduite par le ministre provincial en charge de l’intérieur accompagné dans sa suite par le chef de bureau de la Monusco, du général des FARDC sokola 2 et d’autres personnalités, cette délégation a été accueillie par l’administrateur de Rutshuru qui a fait la cartographie de la situation tout en rassurant que le calme revient petit à petit.

Selon Justin Kuya l’administrateur du territoire, la situation sécuritaire dans le Rutshuru commence à se stabiliser, mais il y a un mois passé la situation a été extrêmement rouge entre les deux communautés locales qui se sont affrontés causant des dégats énormes. Il y a eu plusieurs cas des morts, affirme-t-il, dans les deux camps (Nandes et Hutus) protagonistes.

Justin Kuya dit ne pas comprendre l’origine des conflits entre les deux communautés qui , selon lui, ont vécu comme des frères et soeurs depuis des lustres. « A Kiwanja,tout comme à Kinyandonyi et partout ailleurs cette même population n’avait pas des problèmes. Les communautés vivaient toujours comme frères et soeurs »
Mais aujourd’hui,poursuit-il, c’est étonnant qu’ils s’affrontent.Et quand nous cherchons le vrai problème nous trouvons que les leaders locaux font partis au problèmes. « il y a certains politiciens à mal de positionnement qui cherchent a opposer les communautés pour tirer des dividendes »

Pour résoudre ce problème, l’AT de Rutshuru soutient ceux qui précaunisent le dialogue social entre les communautés mais souhaite que ce dialogue débute au plus haut niveau. « c’est une grande solution, mais le dialogue doit concerner d’abord les politiques avant d’arriver à la base, car si le discours change au sommet la base va emboiter les pas, et les choses peuvent se normaliser ».

Justin kuya ne manque pas à décourager les groupes armes qui se cachent,selon lui, derrière les communautés.

Pour rappel madame LEILA ZERUGHU la représentante du secrétaire général de nations unis qui était à Rutshuru le samedi dernier s’est également enquerie de cette même situation dans ce coins du pays. Dossier à suivre .

Ricardo olenga .

Me Gracias Kibanja sur les conflits tribaux à KIWANJA: « c’est une question qui nous écœure en tant que jeunes leaders cohésifs »

Les récents affrontements à Kiwanja entre jeunes des communautés Hutu et Nande ayant causé des pertes en vies humaines, n’ont pas laissé indifférentes certaines personnalités de la province du Nord-Kivu. Ce mercredi 28 octobre 2020, lors d’une interview avec Kivu Nyota, Gracias Kibanja, une jeune influente de la ville de Goma, a réagi sur cette question déplorant les faits que les jeunes se laissent manipuler par les politiciens.

Dans son adresse, Gracias Kibanja s’est dit consternée d’avoir appris ces nouvelles dramatiques dans une période où la province du Nord-Kivu est en plein processus pour entériner la paix entre les communautés. Elle pense que cette question doit être prise au sérieux pour éviter le pire.

« Je suis entrain de suivre de près c’est qui se passe à KIWANJA et nous avons même appris qu’il y a eu encore d’autres tueries là-bas et donc c’est une question qui nous écœure en tant que jeunes leaders cohésifs, et donc cela doit susciter l’attention de tous… nous sommes en plein processuce pour entériner la paix dans notre province du NORD KIVU et donc cette accalmie qui a été acquise ne doit pas être boycottée par certaines personnes, surtout pas par les jeunes parce que nous les jeunes nous devons avoir un caractère cohésif et éviter les manipulations politiques » a-t-elle déclaré.

J’appelle donc toute la jeunesse de KIWANJA, toute la jeunesse du NORD KIVU, poursuit Maître Gracias, «de se consolider pour éviter le pire au niveau de KIWANJA parce qu’aujourd’hui nous sommes en train de vivre des tueries de deux ou trois personnes mais si nous restons calmes par rapport à cela, ça pourrait dégénérer dans les jours avenirs ».

Elle a par ailleurs invité les autorités tant provinciales que nationales à pouvoir vraiment s’enquérir de la situation, louant le fait qu’elles se soient rendues sur le lieu le dimanche. «Il est grand temps que les recommandations qui ont été données dans cette assise puissent vraiment être mises en œuvre et cela pour la cohésion et la paix dans la cité de Kiwanja et sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu » a martelé Gracias Kibanja.

Pour rappel, la cité de Kiwanja en territoire de Rutshuru a été le théâtre des affrontements entre les jeunes des communautés Hutu et Nande, les deux principales tribus de cette région. La base de leurs querelles, a-t-on appris via certaines sources sur place, serait l’intention des uns d’aller libérer leurs frères capturés en brousse accusant les autres comme étant des kidnappeurs. Jusqu’à ce jour plusieurs voix continuent à se lever pour inviter les deux communautés à une cohabitation pacifique.

Emmanuel BARHEBWA

Santé: l’UNFPA octroie des Kits sanitaires à la province du Nord-Kivu dans le cadre d’appui à la transition post Ebola

L’UNFPA a remi symboliquement des kits sanitaires au gouverneur de la province du Nord-Kivu Carly Kasivita ce mardi 20 octobre 2020, sur l’esplanade du gouvernorat de province, en vue de concrétiser le lancement officiel du projet d’appui à la transition post Ebola pour les populations et communautés des zones infectées par cette maladie.

C’est dans le cadre de renforcer la résilience des personnes et des communautés infectées par la maladie à virus Ebola à travers des intéractions de santé reproductive et de protection dans la province du Nord-Kivu et de l’Ituri que ce projet est lancé, a fait savoir le représentant résidant du fond des nations unis pour la population. Celui-ci souligne que ce projet a pour objectif « d’améliorer les services de santé après la crise, et pourra couvrir 17 zones de santé au Nord-Kivu sur une population de deux millions d’habitants »

C’est dans le cadre de renforcer la résilience des personnes et des communautés infectées par la maladie à virus Ebola à travers des intéractions de santé reproductive et de protection dans la province du Nord-Kivu et de l’Ituri que ce projet est lancé, a fait savoir le représentant résidant du fond des nations unis pour la population. Celui-ci souligne que ce projet a pour objectif « d’améliorer les services de santé après la crise, et pourra couvrir 17 zones de santé au Nord-Kivu sur une population de deux millions d’habitants »

Pour sa part, le gouverneur de la province du Nord – Kivu, Carly Nzanzu kasivita a, dans son allocution, commencé par remercier les partenaires humanitaires, particulièrement L’UNFPA « pour l’accompagne et le soutien qu’il ne cesse d’apporter à la communauté du Nord- Kivu ». Il dit avoir un sentiment de satisfaction de voir que tous les acteurs humanitaires commencent à s’aligner sur le plan humanitaire dans la province du Nord- Kivu, au programme du gouvernement provincial.
« Aujourd’hui nous sommes tous témoins de ce qui est fait par l’UNFPA, pour consolider notre système de santé publique après la maladie à virus Ebola  » affirme le gouverneur kasivita.

Pour rappel ces kits ont été remis symboliquement à l’autorité provinciale en attendant la remise officielle dans différentes zones de santé en province du Nord – Kivu .

Ricardo Olenga

Goma: L’élu de Butembo Promesse Matofali s’inquiète de la situation sécuritaire au Nord – Kivu

L’élu de Butembo , Promesse Matofali appelle les responsables de l’assemblée provinciale de répondre sur la situation sécuritaire qui est devenue grandissante dans la province du Nord- Kivu . Dans un entretien accordé à la presse de Goma ce lundi 18 octobre 2020 au siège de l’assemblée provinciale Promesse Matofali trace un tableau sombre de la situation sécuritaire qui prévaut dans la province du Nord – Kivu, deux ans comme élu de la province .
« Interpeller le ministre provincial de la sécurité pour éclairer l’opinion , c’est son devoir » a déclaré l’élu de Butembo,
Promesse Matofali. Ce dernier peint des événements sombres que connaît la province , comme à Béni depuis le 15 octobre dernier que Béni ville et territoire venait de totaliser six ans et plus de 4500 personnes égorgées avec une criminalité qui a connu un point élevé, à Butembo des incursions , jusqu’à violer des enfants et des jeunes filles , à Lubero ,Rutshuru,Nyiragongo des kidnappings. L’élu de Butembo, député provincial et représentant du peuple, dit ne pas rester calme. C’est pourquoi il a adressé une interpellation au ministre provincial de la sécurité pour donner des explications palliatives aux différents élus de la province du Nord – Kivu .
Dans le même sciage, Promesse Matofali pense que la solution à ce problème serait d’avoir des stratégies et d’avoir des bonnes propositions pour mettre fin à cela. Par malchance deux ans après il y a pas des solutions. Pour lui, la personne qui gère le ministère n’est pas à son niveau. C’est pourquoi ils veulent l’interpeller à l’assemblée provinciale afin de répondre au réel problème .
La situation de la journaliste Rosene Karafulo a fait parler l’élu de Butembo Promesse Matofali suite à l’insécurité dans la ville de Goma et demande que cette affaire puissent être traitée avec urgence .
Ricardo olenga.

Goma:A l’issue de leur assemblée générale, les enseignants des écoles publiques décident de maintenir la grève jusqu’à ce que leurs révendications soient répondues

Réunis en assemblée générale ce mercredi 14 octobre 2020 au Collège Mwanga à Goma, les enseignants des écoles publiques du Nord-Kivu, membres des trois principaux syndicats des enseignants (SYECO,SYNECATH et SYNEP), ont décidé de maintenir leur mouvement de grève jusqu’à ce que leurs révendications soient répondues favorablement.

Ils disent révendiquer la paie des enseignants NU (« Nouvelles unités ») non encore mécanisés et des autres enseignants qui n’ont pas encore réçus jusqu’ici la totalité de leurs salaires. Des révendications qui, d’après eux, datent de l’année passée et auxquels le gouvernement « ne répond que par des promesses qu’il ne réalise pas ».

Cette grève, timidement observée les deux premiers jours de la rentrée scolaire dans certaines écoles publiques de Goma, sera observée totalement dans toutes les écoles à dater de ce mercredi 14 octobre 2020 jusqu’à nouvel ordre; se sont convenus tous les enseignants ayant pris part à cette assemblée générale.

Monsieur Silimu KASE, secrétaire provincial du syndicat des enseignants du Congo (SYECO) au Nord-Kivu, qui a annoncé à Kivunyota le compte-rendu de cette assemblée générale, invite tous les enseignants des provinces éducationnelles Nord-Kivu 1,2 et 3 à se joindre à leurs lutte tout en justifiant la legalité de leurs actions.
« Notre action est dans la légalité. Elle se base sur la loi cadre numero 14-044 du 11 fevrier 2014, qui organise l’enseignement national en RDC, en son article 202.(…) D’où ici l’occasion d’appeler tous les enseignants de toutes provinces éducationnelles du Nord-Kivu, à ne pas avoir peur et à se joindre à notre lutte, car c’est une lutte noble. » a-t-il déclaré.

Notons qu’ils étaient plus de 500 enseignants à avoir pris part à cette assise.
Soulignons également que des similaires grèves des enseignants sont signalés dans plusieurs autres provinces de la RDC depuis la rentrée scolaire 2020-2021 intervenue lundi 12 octobre 2020, sept mois après la suspension des cours en raison de la pandémie de Covid-19. La question qui continue à se poser dans l’opinion reste celle de savoir quelle sera l’avenir des élèves de cette période qui ne savent plus comment récupérer le retard encaissé après avoir perdu une bonne partie des matières de l’année passée suite aux interruptions régulières, la plus longue ayant été celle du confinement dûe à la Covid-19, qui a d’ailleurs mis fin à l’année scolaire 2019-2020.

Emmanuel BARHEBWA et Ricardo Olenga