NORD-KIVU : l’évêque du diocèse de Goma ordonne 12 nouveaux prêtres

C’est à l’occasion de la fête de Saint Joseph, l’époux de Marie ; que 12 diacres, dont 6 diocesains et 6 réligieux, ont été ordonnés prêtres ce vendredi 19 mars 2021 au sanctuaire d’adoration de Goma.

Dite par Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele, cette messe d’ordination a été concélébrée par Mgr Théophile Kaboy, évêque émérite de Goma, qui fête à cette même date son 25ème anniversaire de vie épiscopale et ses 80 ans de naissance ; ainsi que par Mgr Faustin NGABU et une centaine des prêtres, en présence des milliers des fidèles catholiques de Goma.

Dans son homélie, l’ordinaire du lieu, s’adressant aux nouveaux prêtres, est revenus sur leurs rôles et leur attitude face aux multiples attentes des chrétiens et face à tous les défis de l’Eglise actuellement.

D’entrée de jeux, le berger du diocèse de Goma rappelle à ses prêtres le sens du service en lieu et place du pouvoir.  « Être prêtre ne signifie pas être chef, ça ne signifie pas non plus être roi ; être prêtre c’est être serviteur. Que vous soyez prêtre missionnaire ou prêtre diocésain, vous êtes appelés à être des serviteurs, serviteurs de tous ».

Ensuite, Mgr Willy Ngumbi, après avoir appelé les nouveaux prêtres à respecter et à faire respecter les gestes barrières de lutte contre la covid-19 partout « en vue de l’éradication de cette maladie dans notre diocèse », a insisté sur la lutte contre le tribalisme, prônant l’unité des enfants de Dieu.

Soyez vigilants, martèle-t-il, faites attention avec les hommes politiques, ou avec certains membres de vos familles qui de fois attisent le tribalisme, conduisant à l’insécurité dans notre région, soyez les premiers à leur apprendre l’amour envers tous les peuples sans discrimination.

Willy Ngumbi a tout de même interpellé les nouveaux prêtres sur l’usage rationnel des réseaux sociaux les appelant à plus de sagesse et de réticence « car tout ce qui s’y publie n’est pas crédible ».

Il sied de noter que cette messe a connu la participation des quelques autorités politico-administrave du Nord-Kivu.

Emmanuel BARHEBWA

Le Vatican réaffirme que, pour l’Église, l’homosexualité est un « péché »

Le Vatican a réaffirmé lundi la doctrine de l’Église catholique considérant l’homosexualité comme un « péché » et a confirmé l’impossibilité pour les couples de même sexe de recevoir les sacrements du mariage, réservés à « l’union indissoluble entre un homme et une femme ».

L’institution du Vatican chargée de dire et de préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié une réponse à la question : « L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » « Non », a tranché la Congrégation dans son document, signé par le cardinal Luis Ladaria, préfet de ce puissant office.

« Dans certains milieux ecclésiaux se diffusent aujourd’hui des projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe, écrit la Congrégation dans le préambule du texte, destiné à clarifier la position officielle du Vatican. « Lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire […] que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu […]. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église », poursuit la congrégation.

« Dieu n’arrête jamais de bénir chacun de ses fils […]. Mais il ne bénit pas ni peut bénir le péché »

« Pour cette raison, il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage [c’est-à-dire hors de l’union indissoluble d’un homme et d’une femme ouverte en soi à la transmission de la vie] », assure la Congrégation.

Elle rappelle la position classique de l’Église : « Dieu n’arrête jamais de bénir chacun de ses fils […]. Mais il ne bénit pas ni peut bénir le péché », martèle la Congrégation. « Pour les motifs ci-dessus mentionnés, l’Église ne dispose pas, ni ne peut disposer, du pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe dans le sens ci-dessus indiqué », conclut la Congrégation, soulignant que le pape François a lu et approuvé ce texte.

Il y a cinq mois, des propos du pape estimant que « les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille » et qu’elles avaient « le droit à être couvertes légalement » avaient provoqué une polémique, avant que le Vatican précise que François n’avait aucunement remis de cette manière en cause le dogme du mariage entre un homme et une femme.

Lire aussi: Abbé Donatien Nshole : « Les propos du pape constituent un point de vue par rapport à la vie en société »

Le Point /Via Kivu Nyota

08 mars: L’Évêque de Goma rappelle aux femmes que personne ne peut leur arracher leur leadership

En marge de la célébration de la journée internationale de la femme, Mgr Willy Ngumbi Ngengele a présidé ce lundi 08 mars 2021 à la paroisse Saint Esprit une messe d’action de grâce à l’intention de toutes les femmes de son diocèse.

Dans son adresse, le berger du diocèse de Goma a exhorté les femmes à ne pas trop s’atteler sur les reclamations de leur droit en cette journée, mais plutôt de prendre conscience de leur leadership et de mieux s’en servir au sein de la société.

« Qu’on ne vous trompe pas.Ce n’est pas une journée politique pour nous. C’est une journée d’action de grâce où nous devons reconnaître la valeur de la femme dans notre vie; remercier Dieu pour la valeur qu’il a donné aux femmes » a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « Le leadership de la femme est déjà affirmé du moment où elle est notre mère. C’est par elle que nous avons la vie. Même Dieu ne pouvait pas nous donner Jésus Christ sans la femme. Le leadership de la femme n’a pas de comparaison et personne ne peut le lui arracher. Donc son leadership est déjà affirmé »

Le modèle des femmes leaders, conclut Willy, c’est la Vierge Marie.
« Nos mamans, nos soeurs; soyez comme la vierge Marie. Soyez les servantes de la vie, les servantes de la paix ».

Un message bien capté par toutes les femmes présentes en ce lieu qui, pour exprimer leur gratitude à l’Église au regard de la place qu’elle accorde aux femmes, ont remis differents cadeaux (des vivres et non vivres) à leurs pasteurs lors du chant d’action de grâce au cours de cette messe.

Toutes habillées en pagnes, ces femmes ont, après ce rendez-vous de prière avec leur évêque, poursuivi avec d’autres programmes de cette journée selon l’organisation de chaque groupe représenté à cette messe.

Les femmes travaillant à la Caritas/Goma, à l’hopotal Charité maternelle et dans d’autres institutions de l’Eglise Catholique; par exemple; ont réalisé, après cette messe, des oeuvres caritatives (apostolats) en faveur des malades du centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma et des orphelins d’un orphelinat de la place; avant de se diriger au centre d’accueil Caritas de Goma pour d’autres échanges ainsi que pour le partage d’un repas fraternel.

Emmanuel BARHEBWA

Le pape François sur la JM des malades 2021:  » Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants »

L’humanité célèbre ce jeudi 11 février 2021 la 29 ème journée mondiale des malades; une journée instituée par le pape Jean-Paul II depuis les années 1992, pour soutenir les malades et être attentifs à leurs besoins.
Kivu Nyota revient, à cet effet, sur le message du pape François publié en marge de cette 29ème journée mondiale des malades, célébrée sous le thème: « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères (Mt 23, 8). La relation de confiance à la base du soin des malades ».

Dans son adresse, le Saint Père dirige une pensée particulière
« vers tous ceux qui, dans le monde entier, souffrent des effets de la pandémie du coronavirus ».
Je tiens à exprimer à tous, leur dit-il, spécialement aux plus pauvres et aux exclus, que je suis spirituellement proche d’eux et les assurer de la sollicitude et de l’affection de l’Église.

Et de poursuivre, expliquant le sens de la maladie:  » L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre. Notre condition de créature devient encore plus claire et nous faisons l’expérience, d’une manière évidente, de notre dépendance de Dieu. »

En ce qui concerne la situation de la pandémie actuelle et les insuffisances des systèmes de santé qu’elle a démontré, le souverain pontife rappelle « qu’Investir des ressources dans les soins et dans l’assistance des personnes malades est une priorité liée au principe selon lequel la santé est un bien commun primordial. »

Celui-ci ne manque pas de rendre hommage à toutes ces personnes engagées dans le soutient des malades et des personnes souffrantes durant cette crise sanitaire.
« la pandémie a également mis en relief le dévouement et la générosité d’agents sanitaires, de volontaires, de travailleurs et de travailleuses, de prêtres, de religieux et de religieuses qui, avec professionnalisme, abnégation, sens de la responsabilités et amour du prochain, ont aidé, soigné, réconforté et servi beaucoup de malades et leurs familles. »
Une foule silencieuse d’hommes et de femmes, d’après François, qui ont choisi de regarder ces visages, en prenant en charge les blessures des patients qu’ils sentaient proches en vertu de leur appartenance commune à la famille humaine.

Le pape insiste par ailleurs sur la solidarité fraternelle, avec les malades et les personnes en souffrance.
« Je désire rappeler l’importance de la solidarité fraternelle qui s’exprime concrètement dans le service et peut prendre des formes très diverses, toutes orientées à soutenir le prochain« , souligne-t-il avant de rencherir:
« Dans cet effort, chacun est capable de « laisser de côté ses aspirations, ses envies, ses désirs de toute puissance en voyant concrètement les plus fragiles… »

Chers frères et sœurs, indiquent les dernières lignes du message du pape François, « le commandement de l’amour que Jésus a laissé à ses disciples se réalise aussi concrètement dans la relation avec les malades. Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une efficacité animée d’un amour fraternel. Tendons vers cet objectif et faisons en sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente exclu ni abandonné ».

Lire l’intégralité du message sur: http://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/sick/documents/papa-francesco_20201220_giornata-malato.html

Emmanuel BARHEBWA

Ouverture de l’année jubilaire de 40 ans de la présence salésienne à l’Est de la RD Congo

Samedi 30 janvier 2021, l’Eglise catholique de Goma est en fête. Et particulièrement la Famille salésienne. La solennité de Saint Jean Bosco a été célébrée avec un accent particulier, à l’ITIG, première œuvre salésienne à voir le jour à Goma, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele, Evêque du Diocèse de Goma, accompagné de Monseigneur Faustin NGABU, Evêque Emérite de Goma, a lancé solennellement la célébration de 40 ans de la présence salésienne dans la partie EST de la Province de l’Afrique Centrale. Au cours de la messe célébrée à l’ITIG Don Bosco, Monseigneur Willy a lancé un appel vibrant aux adultes, éducateurs, parents, autorités politico-administratives, religieux, etc. « Soyez-soyons des imitateurs du zèle de Saint Jean Bosco. Cet exemple, ce modèle que l’Eglise nous offre d’éducateur…Le Maitre et le Patron de la jeunesse ». 

Poursuivant son sermon, l’Evêque Willy a souligné que Don Bosco nous a légué ses intuitions majeures : offrir aux enfants et jeunes, surtout les plus pauvres, l’amour, l’affection et la douceur. Leur faire découvrir et les faire aimer Jésus-Christ. Qu’ils aient le souci de cultiver leur raison, intelligence et compréhension. Qu’ils apprennent à aimer Dieu, le Christ à travers la religion et la catéchèse.   

« La noblesse de l’homme est dans le service de l’autre, de plus petits, de plus pauvres, des marginalisés, des opprimés, etc. Suivons donc l’exemple de ce Saint dynamique, passionné, vigoureux de la jeunesse. Don Bosco s’est servi de l’amour et de la douceur dans sa recherche de Dieu et son service des autres pauvres comme lui-même », a ajouté Mgr Willy Ngumbi.



Au lancement de ce jubilé de 40 ans de l’œuvre salésienne à l’Est de la RD Congo, deux grands témoins vivants de la venue de premiers salésiens dans le diocèse ont été présentés. Le Frère HONORATO ALONSO, l’un de premiers Salésiens de Don Bosco arrivés à Goma le 11 septembre 1981, qualifie les 40 ans de la mission salésienne, en diocèse de Goma, d’une œuvre de la providence, de générosité de premiers acteurs, les jeunes. Il prie que l’avenir soit meilleur que le passé. Monseigneur Faustin NGABU, Evêque Emérite, a rappelé le souvenir du Père Michel REYNERS, missionnaire d’Afrique, ami et voisin d’enfance des Salésiens de Don Bosco, qui lui avait proposé d’inviter les Salésiens de Don Bosco à Goma pour qu’ils viennent contribuer à l’encadrement des jeunes au sein de ce diocèse.

Le Père Pascal MUMBA, SDB délégué du Père Provincial de l’Afrique Centrale, a demandé aux SDB d’être des poteaux indicateurs pour les jeunes, qu’ils demeurent des  signes et porteurs du charisme et de la spiritualité de Don Bosco. Dans l’œuvre éducatrice et évangélisatrice, il a indiqué que la partie RDC-EST de la province salésienne est une terre fertile pour les vocations religieuses salésiennes. Il a félicité et encouragé ses confrères salésiens pour la mission qu’ils accomplissent dans cette partie de la province pour le bien des jeunes pauvres et abandonnés.

Raphael BUKOKO pour Jambo Vijana, journal des jeunes des œuvres de Don Bosco/RDC-EST

Fin de la mission des évêques à l’Est: Mgr Marcel Madila dit avoir rencontré une population plein d’espoir malgré les affres de la guerre

Après deux semaines de mission à l’Est de la RDC, les évêques catholiques ont regagné leur lieu de résidence ce vendredi 26janvier 2021, passant par la ville de Goma.
Se confiant à la presse locale à l’aéroport international de Goma, quelques minutes avant son vol, Monseigneur Marcel Madila, archevêque métropolitain de Kananga dit avoir rencontré une population plein d’espoir à l’Est de la RDC.


« Nous avons été accueillis par une population courageuse et pleine d’espoir malgré la guerre dans cette partie Nord de la Province du Nord – Kivu  » a lâché l’archevêque de Kananga .
Le constat sur terrain dans cette mission, ajoute-t-il, c’est la découverte d’une souffrance indescriptible de la population.
Il souligne que la souffrance de la guerre a des conséquences énormes et reste une chanson pour la population vivant dans le grand Nord.
« Il y a une grande souffrance de la population et l’église catholique s’implique dans plusieurs manières et même en coulisses pour la paix » indique-t-il.

Notons que, peu avant leur départ, ces évêques et leur suite ont dit une messe au sanctuaire d’adoration de Goma, en présence d’une foule immense des fidèles catholiques de la place accompagnés de leur prêtres.

Ricardo Olenga