Alors que tout le monde semblait oublier l’existence de la covid-19 en RDC depuis la fin de l’Etat d’urgence au mois d’août dernier, la communication du président de la RDC tombée mardi 15 décembre 2020 à l’issue de la réunion qu’il a ténue avec le comité multisectoriel de la riposte, est venu non seulement rappeler l’existence de cette pandémie au pays mais également briser les coeurs de plus d’un congolais au vu des nouvelles mesures de restrictions annoncées.
En effet, les décisions du chef de l’Etat tombent au moment où la RDC enregistre sa deuxième vague des contaminations de la pandémie à Corona virus avec des centaines des cas par jour.
Bien qu’elles soient prises dans l’objectif de sauver des vies congolais limitant la propagation du virus, ces décisions demeurent trop critiquées par l’ensemble des congolais, surtout ceux qu’elles affectent directement.
Le mouvement citoyen Lucha RDC Afrique par exemple, a indiqué sur compte twitter: « incapable d’accomplir ses promesses faites au peuple congolais, Felix Tshisekedi se cache derrière la Covid-19 pour se justifier en 2023, une distraction qui ne passe pas. Les nouvelles mesures handicapent encore le fonctionnement du pays. »
La mesure des vacances anticipées pour les écoles primaires et secondaires ne fait pas non plus l’unanimité. Les parents et élèves s’inquiètent du respect de calendrier scolaire. « C’est une mesure qui est inopportune. Elle tombe au moment où nos enfants cherchent à récupérer le temps perdu lors de confinement passé et des grèves des enseignants. Leur demander encore de rester à la maison, c’est perturber le calendrier et leur éducation », declare Hélène Linda, parent d’élèves.
Les artistes dont les activités sont également suspendues notamment par la mesure d’interdiction des productions artistiques, kermesses, des cérémonies festives et des réunions de plus de 10 personnes, ne sont pas aussi du reste.
« il est clair et quand-même étrange si on peut autoriser qu’un bar fonctionne tout en refusant à un artiste de se produire.Qui ignore que dans nos bars, certains artistes y livrent des spectacles(karaoké)- donc ceux qui vont livrer des concerts là-bas sont exemptés de ces mesures? C’est seulement dans une salle de spectacle où l’artiste réunit difficilement 200 personnes que le virus se propage à une vitesse de croisière? « analyse un internaute sur les réseaux sociaux sous couvert d’anonymat, au nom des artiste.
Par ailleurs d’aucuns se demandent déjà comment les festivités de fin d’années se passeront sous couvre-feux (21h à 5h) décrétés par le raïs à dater de ce vendredi 18 decembre. « Que deviennent les fêtes de mariages, d’anniversaires et bien d’autres cérémonies qui s’organisent souvent dans la soirée? » s’interroge Ruphin Aganze un jeune de Goma, exhibant une invitation de mariage dont l’heure de début est fixée à 20h. « Je ne vois pas en quoi ces couvre-feux nous protégeraient contre le virus. Est-ce seulement la nuit qu’il est en circulation? » poursuit-il.
« Dura lex ced lex » disent les latinistes. Les congolais n’ont pas d’autres choix à part se plier aux décisions du chef de l’Etat et observer l’évolution de cette deuxième vague de la pandémie. Le boycott ne pourra qu’amplifier la situation, préviennent les autorités. Lire à la fin de cet article l’ensemble des nouvelles mesures annoncées par le chef de l’Etat et dont l’application commence ce vendredi 18 decembre 2020.
L’anesthésiste n’est pas un exécutant des ordres mais celui qui doit être respecté dans l’activité de chirurgie. Il doit travailler dans un bon climat et sans stress. C’est le message fort lancé par la Société des Anesthésistes et Réanimateurs du Congo Bloc Est. C’était au cours d’une conférence organisée dans la grande salle de Heal Afrika ce vendredi 16 octobre 2020 à l’occasion de la Journée Internationale de l’Anesthésie et Réanimation sous le thème du bien-être de l’anesthésiste en milieu de travail.
Pour Poteau Kambale, représentant du Bloc Est de la Société des Anesthésistes et Réanimateurs du Congo, l’anesthésiste joue un rôle crucial dans la société et devrait être soutenu par tous les acteurs notamment par les autorités dans le processus de chirurgie. « Que les autorités prennent conscience de notre existence et qu’elles nous associent dans tout ce qui est acte chirurgical à travers la province du Nord-Kivu pour que nous puissions aussi prester en toute quiétude dans notre profession et nous fournir des équipements qu’il faut »
Travailler sans stress, efficace pour les anesthésistes
Poteau Kambale pense en effet que les anesthésistes non seulement devraient être appuyés, considérés mais aussi devraient travailler dans un meilleur climat et sans stress. « Le stress doit être en dehors de nos prestations. L’anesthésiste devrait se retrouver dans son bain lorsqu’il est en train de prester, il devrait le faire en toute quiétude, sans stress et sans pression. Nous réclamons cette place qui nous revient de droit parce que sans nous il n’y a pas de chirurgie. » C’est le meme message de la part du coordonnateur provincial de la Société des Techniciens anesthésistes en RDC, le Professeur et Docteur John. « L’anesthésiste doit travailler dans des conditions tel qu’il donne le meilleur de lui-même au service des malades, de la communauté. C’est pour ça que nous sommes dans le thème du bien-être de l’anesthésiste et réanimateur au travail. On veut que l’anesthésiste soit au point et puisse donner des meilleurs résultats à tout moment. » Par ailleurs ce médecin invite les anesthésistes à prendre conscience de la lourdeur de leur travail afin de mieux en faire face. « Nous voulons que l’anesthésiste prenne conscience que plus il travaille, plus il est sous stress, plus il peut exploser. Qu’il prenne conscience et sache comment il peut faire face au stress de chaque jour. »
Le bien-être de l’anesthésiste est celui de toute la communauté
Quant à lui, le Dr Kigalli Jean-Pierre, médecin anesthésiste à Heal Afrika invite la communauté en général à mieux s’approprier le travail de l’anesthésiste. Le travail de l’anesthésiste profite aussi à tout le monde, soutient-il. « Nous voulons que l’on comprenne que c’est le travail de tout le monde parce que si l’anesthésiste-réanimateur est moins stressé au travail, il a moins de fatigue au travail, il a suffisamment de temps pour préparer son patient et le mettre au point pour qu’il soit opérable, cela ne profite pas qu’à lui-même mais aussi au patient parce qu’il sera anesthésié et ça profite aussi à la population. »
La chirurgie sans anesthésie, une époque révolue
Poteau Kambale dénonce ceux qui pratiquent encore des chirurgies sans anesthésie. Selon lui, cette époque de martyr est déjà révolue. « Actuellement ceci est déjà prohibé. Si ça se fait encore quelque part, c’est par ignorance parce qu’il y a même les correspondance du ministre de la santé sortant qui avaient interdit à toute institution qui fait des chirurgies de cesser si elles ne seront pas assister par un anesthésiste parce qu’en province, nous sommes plus de cent cinquante anesthésistes. Alors c’est inacceptable quelque part dans un coin trouver quelqu’un en train d’opérer sans se faire assister par un anesthésiste de formation »
Journée internationale de l’anesthésiste, particulièrement célébrée à Goma
La société des anesthésistes et réanimateur veut montrer à travers la célébration de cette journée ce vendredi que la ville de Goma offre un travail louable dans ce secteur et, grâce à l’effort fourni par cette corporation, des anesthésistes sont en train de croitre au jour le jour. La ville de Goma s’agrippe au mieux sur la deuxième place sur cette position après Kinshasa grâce aux centres et écoles disponibles au Nord-kivu notamment l’école de Butembo, l’ISETM et l’ISTM de Goma. « La particularité pour la journée était de montrer qu’à l’EST de la RDC, il ne sort pas seulement la guerre, il y a aussi des activités qui inhibent les douleurs et redonnent de l’espoir dans la vie future et dans notre volet, la réanimation. La spécificité c’est la visibilité de notre existence en province du Nord-Kivu » se réjouit Poteau Kambale.
16 octobre, une journée historique qui a repeint le sourire aux patients.
Cette date qui célèbre l’anesthésiste vaut son pesant d’or. L’anesthésiste a réussi à révolutionner la médecine. Après beaucoup de temps, la chirurgie causait toujours problème pour endormir les malades, le monde entier était en inquiétude. Après, ils ont résolu de mettre fin à cette souffrance que subissait le monde dans le domaine de chirurgie. «Les gens préféraient mourir de leur pathologie que de subir le martyr ». Depuis le 16 octobre 1946, on a coupé court à cette souffrance de la population. « C’est pendant cette date qu’on a découvert le molécule, un des produits anesthésiques très puissants qui permettaient à ce que la chirurgie se fasse sans peine et sans douleur. L’organisation mondiale de la santé et d’autres organisations ont dédié la journée aux anesthésistes. Dès qu’on a trouvé cette solution, on s’est dit que la journée ne devait pas se passer sous silence mais devait être célébrée régulièrement »
A Goma, dans la grande salle HATS de Heal, ils étaient nombreux à prendre part à cette journée de réflexion sur le bien-être de l’anesthésiste en milieu de travail. Au cours de cette activité, les participants ont échangé sur différents modules entre autres comment améliorer la qualité de vie des anesthésistes au travail par le Prof Inipavudu, les facteurs de stress dans la pratique professionnelle de l’anesthésiste-réanimateur : cas du milieu rural de la RDC par Poteau Kambale et TAR, comment prévenir et gérer le stress en milieu professionnel par Samuel Psycho-traumatologue, les défis de la pratique de la réanimation dans le contexte de la pandémie de COVID-19 en RDC par Dr Muller, urgentiste, comment sauvegarder son bien-être en cas d’arrêt cardiorespiratoire chez un patient atteint de COVID-19 par Dr KIGAYI, MAR, les apports de SMILE TRAIN au bien-être des anesthésistes réanimateurs en RDCongo par Mme Yvonne, vivre en harmonie avec son métier d’anesthésistes par Dr Juslin, MAR, les diagnostics précoces du stress au travail par Elkin Voltaire, psychoclinicien, épuisement professionnel et recommandations pour garantir le bien-être des MAR et TAR au travail par Dr Trallagan, anesthésiologiste et perfusioniste, les avancés sur les anesthésiques et produits de réanimation au Nord-Kivu par UNIQUE Pharma, les défis et opportunités des médicaments contre la COVID-19 au Nord-Kivu.
Le 16 octobre de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale de l’Anésthésie et Réanimation. À Goma, les préparatifs de cette journée évoluent en bon train, a fait savoir à Kivu Nyota Poteau Kambale, membre de la Société des téchniciens Anesthésistes et Réanimateurs de la RDC(STARDC en sigle) au cours d’une interview exclusive ce mardi 13 octobre 2020.
D’après Poteau Kambale, la cérémonie commémorative de cette journée se tiendra bel et bien ce vendredi 16 octobre 2020 dans la grande salle « Hats » de l’hopital Heal Africa de Goma; en présence non seulement des téchniciens anésthésistes-réanimateurs à qui la journée est dédiée, mais également des autorités politico-administratives du Nord-Kivu ainsi que de plusieurs invités venus de l’exterieur comme de l’intérieur du pays.
« Toutes les batteries sont entrain d’être mises en marche pour que cette journée connaisse une réussite. Parmi les grands intervenants attendus; nous notons, les psychologues et anésthésistes des pays de Caraïbes, de la France, de l’Australie et d’autres experts de la RDC. Tous interviendront pour éclairer les participants sur le thème de cette année qui est : LE BIEN ETRE DES ANÉSTHÉSISTES-REANIMATEURS AU TRAVAIL, UN DEVOIR DE TOUS » a-t-il indiqué souhaitant que le message qu’ils veulent transmettre ce jour-là parvienne à tout le monde.
Le programme de cette journée dont une copie a été transmise à Kivu Nyota fixe le début des activités à 8h00 et la fin à 15h30minutes. Il y est indiqué également que l’activité est organisée par la STARDC, en collaboration avec la division provinciale de la santé et les organisations « Smile Train », « Heal Africa », « KEMG », « Asso Urgence Medicales Afrique »,etc.
Du lundi 21 au mercredi 23 septembre 2020, une quarantaine des journalistes et leaders communautaires du Nord-Kivu ont bénéficié d’une formation de renforcément de capacités à Goma, sous le thème: « Communication médiatique et gestion des rumeurs en temps de crise sanitaire ».
Organisée par le club RFI RDC/ASBL, dans le cadre de son projet NAITIKA-NAJIKINGA-NAKINGA; cette formation a eu pour objectif d’outiller davantage les participants sur les moyens de communiquer et de gerer les rumeurs en temps de crise sanitaire, ont laissé entendre les organisateurs.
Pour Maître Zacharie BASHWIRA, coordonateur des projets au sein du club RFI RDC/ASBL, à l’issue de ces trois journées de formation, il espère que « desormais les participants vont contribuer à lutter contre les rumeurs, et à donner la bonne information en période de crise sanitaire « .
» Ils savent désormais, souligne-t-il , » où trouver la bonne information, comment distinguer une rumeur d’une vraie information, comment transmettre au public cette vraie information, etc, tout ceci dans le but primordial de lutter contre les rumeurs et toutes les résistances qui peuvent en surgir ». Et de rencherir: » Nous avons encore des souvenirs malheureux des dégats qu’ont causés toutes ces résistances lors des précédentes épidémies en RDC. D’où la nécéssité de détruire les rumeurs avant qu’elles n’entrainent le pire dans la communauté… »
Côté participants, la satisfaction est très grande du fait que la matière a été adaptée au contexte et a servi également de rappel pour des notions du métier déjà oubliées. « Cette formation valait son pésant d’or vu le contexte actuel de la crise sanitaire que traverse notre pays et le monde entier en général. Je remercie tous les formateurs et en particulier celui qui nous a rappelé les notions de la communication en temps de crise, qui diffère de la communication ordinaire… C’est une formation qui va me permettre de m’améliorer dans l’exercice de mon travail, et surtout dans le traitement d’une information liée la thématique d’une crise sanitaire « a témoigné Gina Mulumba, journaliste à la radio Pole Fm, une des participantes.
Notons que la cérémonie de clôture ce mercredi 23 septembre a été sanctionnée par la remise des brevets à tous les participants après que ces derniers ont fini à présenter des travaux pratiques leur soumis à la veille en guise d’évaluation.
Toutes les activités commerciales ont été suspendues ce dimanche 19juillet2020 au marché Alanine de Goma,suite aux travaux de désinfection du marché.
Ces travaux interviennent au lendemain de la decouverte d’un cas testé positif au Corona virus ayant été dans ledit marché, à en croire des sources rencontrées sur place.
Les mêmes sources soulignent que c’est ce lundi 20 juillet 2020,que les activités réprendront normalement dans le marché Alanine.
Quelques vendeurs rencontrés au bord de dudit marché,poursuivant leurs activités commerciales, se disent favorables à cette décision et félicite le gouvernement.
« Nous ne pouvons que saluer cette décision car la désinfection du marché se fait pour notre protection,nous les vendeurs, et celles de tous les clients qui fréquentent ce marché. Ça montre que le gouvernement a le soucis de nous protéger » a laissé entendre une vendeuse des « sambaza » (frétins) qui a requis l’anonymat.
Il faut noter que,selon le bulletin épidémiolique de l’équipe de la riposte contre la covid-19 ce samedi 18juillet 2020,la RDC a totalisé un cumul de 8403 cas confirmés dont 3874actifs, 194 décès et 4335guéris. Notons tout de même que tous les 8cas confirmés de la prison centrale « Munzenze » de Goma,ont été déclarés guéris ce samedi.
En ville de Goma,à l’Est de la République Démocratique du Congo, les cas des troubles mentaux liés à l’usage de la drogue, ont sensiblément augmenté ces dernières années. Les personnels soignants du centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (ex. Santé mentale) qui alertent sur cette question, s’inquiètent du fait que malgré cette courbe ascendante, le commerce et la consommation de la drogue à Goma se portent mieux, et regrèttent que les principales victimes soient les jeunes dont l’âge varie entre douze et trente ans.
En 2019, le centre hospitalier Neuropsychiatrique de Goma(ex. santé mentale); l’unique structure sanitaire de la ville, spécialisée dans la prise en charge des malades mentaux; a recensé parmi ses malades environ 26% de cas de personnes atteintes des troubles liés à l’usage de la drogue. Ce pourcentage est plus élevé par rapport aux deux dernières années où le même centre n’avait enregistré que 15% des cas. La plupart des victimes, soulignent les mêmes statistiques, sont des jeunes dont l’âge varie entre 12 et 30 ans.
Cette situation est jugée très alarmante et inquiète déjà les personnels soignants de cet hôpital qui soulignent que depuis plus de 25 ans d’existence de ce centre à Goma, C’est pour la prémière fois qu’un tel record est atteint .
Eugène BASHOMBE,psychologue-clinicien dudit centre, lui, dit craindre le pire si rien n’est fait en terme de précaution. «Partant de ces statistiques très alarmants, je crois que, si rien n’est fait en terme de précautions, nous risquons de nous retrouver d’ici quelques années, avec un nombre assez élevé des jeunes atteints des troubles mentaux à Goma. ce qui constitue une énorme perte pour le pays. » déclare-t-il. « la toxicomanie en ville de Goma , poursuit-il, est actuellement une urgence et devrait déjà alerter tous les prestataires de santé, les humanitaires ainsi que le gouvernement, afin de sauver cette jeunesse très exposée ».
Aperçu du commerce de la drogue à Goma
À l’issue d’une pétite enquête ménée dans le cadre de la rédaction de cet article, le constat est que; du producteur au consommateur, en passant par le vendeur(trafiquant), personne n’est inquiet du danger que représente le commerce ou la consommation de la drogue.
Dans plusieurs coins de la ville touristique, les produits psychoactifs se vendent et se consomment librément, sans inquiétude.
«SAPILO»,«GANJA», «RUTUKU»,«SHIMBOKE », «DIASEPA », «PATEX»,«SHISHA» « KASHIPA », et autres…tels sont les différents noms vernaculaires attribués à quelques drogues les plus couramment consommés en ville de Goma. Il s’agit des boissons fortement alcoolisées, des comprimés, du tabac, de la chanvre,…que les consommateurs(majoritairement jeunes),se procurent pour s’enivrer. À cette longue liste (non exhaustive), nos sources renseignent qu’il se consommerait aussi à Goma une drogue très enivrante, fabriquée à partir des crânes des cadavres humains, que l’on dénomme « ZOLOZOLO ».
Les lieux de consommation sont souvent des petits Kiosques, des boites de nuit, des maisons de tolérance, ou encore des endroits peu fréquentés par un grand public tels que, des chantiers de maisons en construction, l’interieur des surfaces arborées, les bords du lac où n’arrive pas grand monde, etc.
Quoique minoritaires parmi les consommateurs, les femmes aussi ne font pas d’exception parmi les gens qui s’adonnent à la drogue en ville de Goma,a-t-on constaté.
Aussi, faut-il noter, certaines parmi ces substances psychoactives viennent de l’étranger et d’autres sont produites au niveau local.
Les consommateurs s’expriment
certains jeunes consommateurs de la drogue que nous avons rencontrés nous ont expliqués qu’ils se droguent pour « oublier les stress de la vie, rester éveiller dans l’exercice de leurs metiers, ou encore pour vaincre la timidité ». D’autres encore, ajoutent que « c’est par manque d’emploie » qu’ils se droguent. Néanmoins certains des consommateurs affirment qu’ils n’arrivent plus à s’abstenir de la drogue et que le bon fonctionnement de leur organisme en dépend. À eux d’ajouter qu’en cas de non-consommation, leur organisme perd son fonctionnement normal. Ce qui justifie leur manque de choix. C’est comme l’a expliqué BARAMYA Percide,un fumeur du tabac qui s’est confié à nous. « Tant que je n’ai pas fumé, je ne me sens pas bien. Je me sens malade » explique-t-il. Et de poursuivre: » il me suffit de consommer quelques tiges de cigarettes pour me rétablir et poursuivre mes activités.On dirait que mon organisme s’y est déjà habitué.je n’ai donc pas le choix ».
Quand à MURHULA MUTAYONGWA (très connu dans son quartier sous le sobriquet de « Bourgeois gentil homme »), un jeune toxicomane, très populaire dans le quartier Himbi où il réside; révèle qu’il n’est plus en mesure de se passer de la drogue. « Moi je fume et prend de l’alcool.je consomme tout ce qui est boisson alcoolisée. Je n’ai pas de préférences là-dessus » ; révèle-t-il. « Lorsque je passe une seule nuit sans avoir bu ou fumé, je fais des cauchemars et à mon réveil, tout le corps frissonne comme si j’étais gravement malade » poursuit-il.
« La drogue,une simple substance mais qui cache d’énormes dangers » (Psy Eugene BASHOMBE)
A part les troubles mentaux, les consommateurs des sustances psychoactives,telles que celles citées précédemment, s’exposent également à plusieurs problèmes tels que: des cirrhoses de foie, des maux d’estomac, des maladies qui déforment le visage, des problèmes de kwashiorkors (pour les consommateurs qui ne mangent pas bien),…nous revèle Eugène BASHOMBE, psychologue-clinicien du centre Hospitalier Neuropsychiatrique de Goma. Ce dernier souligne aussi qu’il y a parfois des cas de décès dûes à la consommation excessive et régulière de la drogue.
Pour lui, tous ces problèmes surgissent a la suite d’une certaine dépendance à la drogue, développée progressivement par les consommateurs, et qui les poussent à se droguer coûte que coûte. « Au stade de la dépendance, le consommateur ne se sent plus en mesure de se passer de la drogue, au point de perdre certaines fonctionnalités de l’organisme ». précise Eugéne BASHOMBE. « C’est à ce moment , ajoute-t-il, que celui-ci est appelé à consulter le plus tôt possible, un psychologue pour un accompagnement serieux, afin d’éviter le pire ».
D’où il invite tous ceux qui se sentent déjà, d’une certaine manière, dépendants de l’alcool (ou de la drogue en général), à se faire suivre par des psychologues de la place. Ceux les aideront, insiste Eugène, à prévenir les troubles mentaux.
En RDC, à part les problèmes de chômages, la toxicomanie constitue aussi un des plus grands fléaux qui frappent la jeunesse. Ce fléau semble,malheureusement, être ignoré aussi bien par les autorités du pays que par les prestataires de santé, pourtant elle continue à exterminer une catégorie de la population que l’on a l’habitude d’appeler « l’avenir du pays ». Si cette question n’est pas pris au serieux, il y a donc lieu de s’inquieter de l’avenir de ce pays, qui se compose à plus de 60% par les jeunes. Une jeunesse, dont une bonne partie se livre malheureusement à la drogue.