Nord-Kivu: Des nombreuses familles endeuillées après un accident mortel à Nyiragongo

La province du Nord-Kivu n’a pas bien terminé la journée de ce vendredi 19 mars 2021. La mauvaise nouvelle tombée dans la soirée de ce jour c’est l accident mortel qui s’est produit en territoire de Nyiragongo coutant la vie à plusieurs personnes.

L’incident s’est produit aux environs de 16h30 minutes à Kihisi, dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, renseigne Gloire Malthus, témoin de l’évenement, lorsqu’un véhicule qui aurait connu un problème de freinage et qui roulerait à vive allure, s’est heurté sur un camion marque FUSO, transportant les maïs en provenance de Rutshuru. L’accident a commis des dégats énormes, relate-t-il, coutant la vie à plusieurs personnes dont des mamans, des, jeunes, des papas, etc.

« Nous avons enregistré plusieurs mort, des maman, garçons, papa et filles, avec une enfant d’environ 3ans qui est survivante dans cet drame.2 motos tricycle ont été chargé d’acheminer les blessés et l’ambulance de territoire de nyirangongo ». temoigne Gloire Malthus

Le bilan estimatif présenté par le gouvernement provincial fait état de plus de 17 personnes décédées et 14 blessés pendant que d’autres sources renseignent qu’une vingtaines de personnes ont succombées et plusieurs blessés poursuivent les soins dans différents hopitaux de Goma.

Emmanuel BARHEBWA

Massacre à Beni: la véritable terroriste c’est l’indifference des congolais, écrit Jacinthe Maarifa

« QUI TUE A BENI ? ENFIN, UNE REVELATION », c’est le titre du texte du jeune slameur de Goma Jacinthe Maarifa, publié lundi 15 mars 2021 sur le blog Savoir plus, dans lequel l’artiste s’indigne contre l’indifference observée de la part de plus de 80 millions de congolais, en commençant par leur président, face au massacre des populations à Beni pendant près de 7 ans.

Mais qui tue exactement à Beni ? Qui use de ces méthodes pour aliéner et martyriser une mémoire ?
Qui étrangle, massacre et déchiquette sans vergogne des êtres humains ? S’interroge l’artiste; avant de pointer du doigt l’indifference de congolais, leur incapacité « de s’unir comme un seul corps pour défendre une jambe en train d’être amputée, un peuple exterminé. »

Parlant de l’indifference des autorités congolaises, Maarifa écrit:
« Deux Présidents se sont succédé sur un siège mouillé par les larmes de Beni, mais ici la mort est banalisée ».

Et de poursuivre: « Que 10, 15, 20 personnes innocentes soient étranglées sans raison, le Présidence s’en dort, la Primature s’exclame, le Gouvernement passe, la justice s’en décharge ;et on laisse la société civile faire sa propre compassion et son propre deuil. »

Kivu Nyota vous propose ici l’intégralité du texte de ce jeune artiste:

QUI TUE A BENI ? ENFIN, UNE REVELATION

Depuis 2014 Beni est en rouge. Certains préfèrent dire la Région de Beni parce qu’ils ont du mal à identifier le statut administratif de Beni. Beni est un territoire de la Province du Nord-Kivu. Alors le territoire de Beni est en rouge. Les vagues de sang emportent des vies, noient des histoires vitales et les déversent dans une mer sans eau, sans rive ; une mer des terres. Des terres ainsi y sont devenues faciles à percer oui,parce que trempées dans le sang. On compte maintenant beaucoup de milliers de morts oui, parce que beaucoup commence par deux. Et même s’ils étaient dix à être lâchement massacrés et oubliées sans tombe, surement moi j’aurais écrit. Des villages sont devenus fantômes, des maisons assiégées par des bataillons de rats émancipés, et même les chiens ont perdu l’effort d’aboyer. Je ne vous apprend rien, je murmure juste dans ma caverne de l’horreur. Depuis 2014, Beni crie si fort que ses échos sont retentissants jusqu’aux murs de notre aisance. Mais il a assez crié au point que l’on s’exclame à chaque fois comme de mauvais séminaristes lassés par l’angélus. Pitié ! Et malheureusement même l’Etat s’exclame de la même manière que les fêtards. Deux Présidents se sont succédé sur un siège mouillé par les larmes de Beni, mais ici la mort est banalisée. Que 10, 15, 20 personnes innocentes soient étranglées sans raison, le Présidence s’en dort, la Primature s’exclame, le Gouvernement passe, la justice s’en décharge ;et on laisse la société civile faire sa propre compassion et son propre deuil.Et même les médias le savent, ils ne cherchent que les réactions de la société civile. La société politique, elle s’enivre surement. J’ai vu un homme être poignardé au couteau dans un pays, et son Président s’est prononcé devant la nation juste pour un blessé. Ici des centaines meurent, et on doute même que le nôtre sois mis au courant. Peut-être parce que la vie a des échelles de dignité, peut-être parce que la nôtre pèse ne fus que le poids d’une âme. Et j’ai écouté des infos qu’on venait de tuer cette nuit-là encore, ce matin, il y a quelques heures ;et nous tous nous sommes juste exclamé et après deux minutes on ne s’en souvenait plus. Peut-être parce qu’ici règnent maintenant la culture du viol et de la mort ; les victimes sont prises pour bourreaux, les rescapés se culpabilisent de n’être pas morts parce que les questions et le regard qui les attendent sont encore plus cruelles que la lame tragique.

Et ainsi Beni meurt en silence, souvent sans crépitement des balles, sans détonation. Parfois Beni meurt et ne se réveille plus. A la sortie de son sommeil il trouve sa tête sur le tronc d’un arbre et son tronc sur la tête d’une machette. Beni meurt semble-t-il en en rêvant, Beni meurt avec des projets, Beni meurt avec son inspiration de la nuit. Et depuis 7ans, l’âme de Beni saigne .7.Après 7ans,Mbau, Kamango, Eringeti,Oicha,…savent plus que nous maintenant que l’espoir coute cher . Ils savent qu’il ne suffit pas de voir la verdure de ces merveilleuses terres de Beni pour symboliser l’espoir, qu’au Congo on peut vivre dans un océan et mourir assoiffé. Oui, ils le savent.

Mais qui tue exactement à Beni ? Qui use de ces méthodes pour aliéner et martyriser une mémoire ?

Qui étrangle, massacre et déchiquette sans vergogne des êtres humains ?

Est-ce un terroriste ? Qui est finalement coupable ?

Eh bien c’est l’indifférence de plus de 80 millions de congolais. C’est notre incapacité à nous unir comme un seul corps pour défendre une jambe en train d’être amputée, un peuple exterminé. C’est notre lâcheté, notre immaturitécitoyenne. Notre incapacité à mettre à terre des pouvoirs qui nous voient sous terre sans agir, notre incapacité à former une nation, à lier nos vies, à peindre un destin national et le protéger. Peut-être que nous ne haïssons pas Beni, mais nous ne l’aimons pas non plus car comme le dirait le rappeur Youssoupha ; le contraire de l’amour ce n’est pas la haine mais bien l’indifférence. Voilà ce qui tue Beni, notre indifférence. On a maintenant besoin d’une compassion agissante, pas celle des réseaux. Vichy Batezi aurait dit avec moi : « Arrêtez de poster vos poings en l’air, apprenez à vous en servir. » J’ai dit ! Mettez ça sur internet..

Texte : Jacinthe MAARiFA

Emmanuel BARHEBWA

Goma : En 2020, « l’AMEAD » a formé plus de 1500 personnes, majoritairement des femmes, dans différents métiers pour leur autonomisation (Joséphine Kahongya)

C’est à travers des formations gratuites dans les domaines de savonnerie, coupe et couture, art culinaire, tissage des paniers artisanaux, fabrication des braseros et bien d’autres ; que l’Association des mamans engagées pour l’auto-prise en charge et le développement (AMEAD en sigle), initiative de la philanthrope Joséphine Sauda Kahongya, a rendu autonome plus de 1500 personnes, majoritairement des femmes vulnérables de la ville de Goma et ses environs, tout au long de l’année 2020.

Le bilan a été présenté, preuve à l’appui, ce dimanche 14 mars 2021 à Goma au cours d’une conférence-débat ayant réuni les membres de cette association et quelques autorités polico-administratives du Nord-Kivu, sous le thème : « la morale, une nouvelle approche pour une autonomisation réelle de la femme ».

Dans son exposée, Joséphine Kahongya a souligné que ce record aurait été plus élevé n’eut été les perturbations liées à la pandémie de Covid-19.

« Nous avons érigé 7 sites opérationnels de la formation dans différents métiers en ville de Goma, contenant chacun en moyenne 250 personnes (femmes, jeunes filles et hommes) », a-t-elle révélé.

Et d’ajouter : « En dépit du confinement, il sied de porter à votre connaissance que nous avons atteint le nombre de 1585 apprenants soit 94,7% de notre objectif qui était de 1672. Partant de ce score réalisé, n’eut été cette pandémie à Covid-19, nous aurions atteint le 100% et même aller au-delà de notre projection ».

Un bilan applaudi par toutes les autorités invitées à cette conférence qui ont, non seulement encouragé ces mamans à aller de l’avant dans ces initiatives pour le developpement du pays, mais aussi procédé à l’achat des produits leur présentés au cours de cette activité (savons liquides et en tige, braseros, paniers traditionnels, etc)

Les principales difficultés rencontrées, durant ces formations, ont soulevé les formateurs, se résument par l’insuffisance des matériels pour un bon apprentissage des apprénants.

D’ici fin décembre 2023, l’AMEAD compte réaliser un nombre de 10083 femmes et jeunes filles formées dans différents métiers, a souligné sa coordinatrice avant de lancer « un appel pathétique à tous les parténaires locaux, nationaux et internationaux pour nous accompagner dans cette lutte afin de créer dans l’esprit féminin la loi de la la créativité ».

Emmanuel BARHEBWA

08 mars: L’Évêque de Goma rappelle aux femmes que personne ne peut leur arracher leur leadership

En marge de la célébration de la journée internationale de la femme, Mgr Willy Ngumbi Ngengele a présidé ce lundi 08 mars 2021 à la paroisse Saint Esprit une messe d’action de grâce à l’intention de toutes les femmes de son diocèse.

Dans son adresse, le berger du diocèse de Goma a exhorté les femmes à ne pas trop s’atteler sur les reclamations de leur droit en cette journée, mais plutôt de prendre conscience de leur leadership et de mieux s’en servir au sein de la société.

« Qu’on ne vous trompe pas.Ce n’est pas une journée politique pour nous. C’est une journée d’action de grâce où nous devons reconnaître la valeur de la femme dans notre vie; remercier Dieu pour la valeur qu’il a donné aux femmes » a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « Le leadership de la femme est déjà affirmé du moment où elle est notre mère. C’est par elle que nous avons la vie. Même Dieu ne pouvait pas nous donner Jésus Christ sans la femme. Le leadership de la femme n’a pas de comparaison et personne ne peut le lui arracher. Donc son leadership est déjà affirmé »

Le modèle des femmes leaders, conclut Willy, c’est la Vierge Marie.
« Nos mamans, nos soeurs; soyez comme la vierge Marie. Soyez les servantes de la vie, les servantes de la paix ».

Un message bien capté par toutes les femmes présentes en ce lieu qui, pour exprimer leur gratitude à l’Église au regard de la place qu’elle accorde aux femmes, ont remis differents cadeaux (des vivres et non vivres) à leurs pasteurs lors du chant d’action de grâce au cours de cette messe.

Toutes habillées en pagnes, ces femmes ont, après ce rendez-vous de prière avec leur évêque, poursuivi avec d’autres programmes de cette journée selon l’organisation de chaque groupe représenté à cette messe.

Les femmes travaillant à la Caritas/Goma, à l’hopotal Charité maternelle et dans d’autres institutions de l’Eglise Catholique; par exemple; ont réalisé, après cette messe, des oeuvres caritatives (apostolats) en faveur des malades du centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma et des orphelins d’un orphelinat de la place; avant de se diriger au centre d’accueil Caritas de Goma pour d’autres échanges ainsi que pour le partage d’un repas fraternel.

Emmanuel BARHEBWA

Lagence Humanitaire Leo na Afrika vole au secours des malnutris

Plus de 1000 enfants et femmes de troisième âge, tous malnutries, viennent de bénéficier d’une ration alimentaire thérapeutique contenant des protéines, vitamines, minéraux, etc à Mubambiro situé à plus de 20 Km de la ville de Goma.

Cette assistance s’inscrit dans le cadre de son projet de promotion de la nutrition adéquate pour tous afin de contribuer à l’atteinte des ODD à l’horizon 2030.

Sylvie zanika, chargé de programme nutrition au sein de LENAF fait savoir que depuis 2017 Leo Na Afrika travaille pour redonner espoir aux enfants en situation de malnutrition.

« Nous travaillons avec différentes structures oeuvrant dans ce domaine pour espérer leur accorder un avenir radieux. »

Elle ajoute en disant que chaque enfant a des rêves et voudrait s’épanouir pour contribuer au développement du pays mais la nature et la misère volent ses rêves.

« Un enfant est un don du ciel, ils sont nombreux, et nous devons les protéger et les mettre à l’abris de toute situation pouvant les exposer et les rendre fragiles car ils méritent notre accompagnement.

LENAF/asbl a répertorié plus 30.000 enfants au Nord et au Sud-Kivu qui n’ont pas accès à la scolarisation et à une nutrition adéquate.

Raison pour laquelle Leo Na Afrika, lance un appel vibrant à toutes les organisations et personnes de bonne foi de pouvoir agir pour assurer une vie meilleure à ces enfants en situation de détresse.

L’organisation va à la rescousse des populations en besoin loin des lumières de la ville comme en témoigne Sylvie Zanika.

« Nous allons même dans des endroits inhospitaliés et inaccessibles pour venir en aide aux enfants et femmes qui sont dans cette situation de vulnérabilité. »

Rappelons que l’accès à une alimentation adaptée reste un enjeu majeur pour faire reculer la mortalité des enfants, en particulier dans les zones secouées par des conflits ou en proie à une extrême pauvreté.

Le communicologue Hilaire Maheshe lance « une prémière agence de Communication globale » à Goma

Le Communicologue Hilaire Aganze Maheshe, assistant en sciences de l’Information et de la Communication à l’université Catholique la Sampientia de Goma a présenté a la presse ce samedi 27 février 2021 sa nouvelle agence de Communication, spécialisée dans l’accompagnement en Communication globale.

« Lion Communication Agency » c’est le nom qu’il a donné à cette agence de Communication, la seule et unique à l’Est de la RDC, selon lui; qui offre aux entreprises, ONG, évènements, et aux particuliers un accompagnement non seulement globale mais aussi taillée à la mesure du désir et des moyens de ses clients.

D’après Hilaire Maheshe, l’idée de la création de cette agence est née du constat selon lequel il n’existe quasiment pas en RDC ou au Nord-Kivu d’agences de Communication globale, malgré leur importance au sein de la communauté. Ce qui créerait une sorte de desordre ou d’inéfficacité liée à l’inexpertise, dans les secteurs de la publicité, de l’évenementiel, de la production l’audiovisuel, de l’imprimerie,… principaux domaines dans lequel veut intervenir cette nouvelle agence.

« Lion Communication agency », propose au public, d’après son directeur général, les campagnes globales de Communication, ventes d’espaces publicitaires, les campagnes ponctuelles, des productions audio-visuelles, Graphism, Design, Edition, Web et multimedia, rélations publiques et rélations de presse, Evenementiel, cadeaux d’entreprise et objets publicitaires, lobbying et intermédiation, capacitation des agents marketing voire particuliers en communication  » one to one », …pour ne citer que cela.

« Notre plus grande difficulté c’est la compréhension du marché par le public local » a souligné Hilaire Maheshe avant d’inviter les entreprises, banques, évenements, ONG, PME, particuliers,… leurs principales cibles, à ne pas hésiter de récourir aux service de cette nouvelle agence « pour la rentabilisation de leur capital-notoriété ».

Emmanuel BARHEBWA